13/10/2015
Je plussoie
Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n’est pas de faire son devoir, mais de le connaître.
Louis de Bonald
Il y a des temps où il est impossible de bien faire.
Cardinal de Retz
Si le réactionnaire n’a aucun pouvoir à notre époque, sa condition l’oblige à témoigner de son écœurement.
Nicolas Gomez Davila
Si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si on t'écrase avec le pied.
Emmanuel Kant
Parmi les figures de notre destin se trouve aussi celle que nous appelons le poste sacrifié, et nul ne sait si ce destin ne sera précisément le sien...
Ernst Jünger
A la racine de tout il y a un état de sensibilité. On s’efforcerait vainement d’établir la vérité pour la raison seule, puisque l’intelligence peut toujours trouver un motif de remettre les choses en question.
Maurice Barrès
Quand j’entrerai chez Dieu, c’est l’enfant que je fus qui me prendra par la main.
Georges Bernanos
19:24 | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
"Il n'y a rien de plus terrible pour un soldat déjà anonyme que de mourir inconnu."
F.H.
(Ben oui, je sais, on a les mètres à panser qu'on peut)
Écrit par : Coach Berny | 13/10/2015
tout est fort beau, mais il ne faut pas pour autant se prendre au sérieux.
J'entends par là qu'il serait limite impudique de ressortir ces admirables phrases si nous rencontrions un destin de "poste sacrifié" : il faudra les garder au coeur tout en souriant à la mort, en riant face à nos assassins (relire "la" bonne méthode dans le Camp des Saints à partir du moment ou le Colonel Dragasès et ses hommes se replient vers le Village)
@ Coach
Franchement, pfffff....
Écrit par : Popeye | 13/10/2015
Quelle belle phrase de Bernanos, je ne peux que l'admirer !
Écrit par : téléphobe | 13/10/2015
Le spectateur est seulement censé ignoré tout, ne mériter rien. Qui regarde toujours, pour savoir la suite, n'agira jamais : et tel doit bien être le spectateur.
Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle.
Écrit par : Danny | 14/10/2015
Coach Berny > Ici, il s'agit plutôt de millimètres, je crois.
Popeye > Des citations il y en a pléthore sur le net, des stupides, d'autres qui font illusion un instant et puis quelques unes que l'on peut lire et relire. Pour moi, celles-ci en font partie. Je peux même dire qu'elles m'aident à vivre parfois. Puissent-elles aider à mourir le cas échéant. Vous avez raison, il faudrait pouvoir rire au moment ultime.
téléphobe > Vous aussi ! Cette phrase m'a ému quand je l'ai lu pour le première fois. En quelques mots beaucoup de choses sont dites, que l'on soit croyant ou non.
Écrit par : Pharamond | 14/10/2015
Danny > Oups ! je n'avais pas vu votre commentaire.
Oui, mais actuellement avec les télé-réalités, les télé-crochets et les jeux divers le spectateur a l'impression de s'impliquer, de participer, ce type à la télé ce pourrait être lui après tout.
Écrit par : Pharamond | 14/10/2015
Pharamond > Ces marionnettes, supplétifs conscients ou inconscients du spectacle-paillettes, auront toujours l'impression de... Là réside la force de la société spectaculaire.
Plus généralement, Debord ajoute que ceux qui aspirent à gouverner cette société-là, seront amenés à le faire qu'en utilisant les mêmes procédés, et la maintiendront presque exactement comme elle est.
« Partout où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni transgresser l'omertà qui concerne tout.
(...)
Jamais censure n'a été plus parfaite. Jamais l'opinion de ceux à qui l'on fait croire encore, dans quelques pays, qu'ils sont restés des citoyens libres, n'a été autorisée à se faire connaître, chaque fois qu'il s'agit d'un choix qui affectera leur vie réelle. Jamais il n'a été permis de leur mentir avec une si parfaite absence de conséquence. »
Debord, même source.
Voilà Pharamond, avec la volonté d'y voir toujours un peu plus clair.
Écrit par : Danny | 14/10/2015
Je suis tout à fait d'accord. J'ai eu l'occasion de lire d'autres passages du livre et la critique de Debord est d'une rare pertinence. Le problème avec Debord c'est qu'il a mis son talent au service d'une idéologie qui a fini par rejoindre le Capital aujourd'hui. Dans le détail sa pensée est estimable mais n'est pas cohérente globalement ce qui lui enlève de la crédibilité.
On nous a abêtit jusqu'à ce que l'on en arrive à être nos propres spectateurs de notre disparition.
Pour les citations, j'ai sélectionné celles qui me paraissaient se suffire à elles-mêmes.
Écrit par : Pharamond | 14/10/2015
Dans le même esprit que la phrase de Bernanos, cette autre phrase qui accompagnait le faire-part de décès du poète valaisan Maurice Chappaz...
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Nous passerons comme un coup de vent
dans l’éternité, avec une âme toute fraîche
et un corps recommencé.
(La Pipe qui prie et qui fume; faire-part Le Temps, 17 janvier 2009)
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... phrase qui m'émeut profondément à la fois par sa beauté simple que par sa puissance d'expression métaphysique (résurrection des corps, corps glorieux, espoir d'une apocatastase etc...)
Écrit par : UnOurs | 17/10/2015
UnOurs > Jolie phrase, en effet.
Si je peux me permettre, sur le même sujet, ma "vision" de la chose :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2009/12/06/parousie.html
Écrit par : Pharamond | 18/10/2015
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