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07/05/2015

L'abcès

Quelque chose échappe à la grande majorité de nos contemporains ; nos dirigeants nous haïssent. Oui, ils nous abhorrent, nous vomissent, nous abominent et pleins d'autres choses encore. C'est aussi simple que cela. Une fois qu'on a assimilé le fait cela va mieux, beaucoup mieux même, et on se met à appréhender un peu plus clairement ce nous arrivent. Et ça votre voisin ne veut, ne peut pas y croire. "Ce n'est pas possible, c'est juste de l'égoïsme de classe, l’aveuglement ordinaire des puissants, la crise mondiale, la surpopulation, le réchauffement climatique, l'époque, quoi ! Et puis ce désintérêt pour les humbles, soyons sérieux, ça ne date pas d'hier."

Tss-tss... le passé n'était certes pas rose bonbon, il avait ses injustices et ses cruautés mais le salut du peuple était la loi suprême, il devait perdurer vaille que vaille pour un futur supposé meilleur. Mais maintenant c'est fini, le peuple organique doit être dissout en tant que tel pour complaire aux banques ; au nom du progrès seule l'économie doit faire tourner le monde et remplir les existences. L’intérêt de nos maîtres pour nos pauvres vies s'est alors transformé en indifférence. Puis ils se sont aperçus avec surprise que nous ne jouions pas le jeu, que nous ne voulions pas mourir, pas encore. Alors ils se sont mis à nous vouloir du mal, pas par méchanceté, non, mais parce que nous nous révélions d’inattendus empêcheurs de spéculer en rond, l'indifférence s'est ainsi transformé en hostilité. Ils sont allés chercher tous les idéologues marginaux, tous les déviants de la contre-culture, tous les utopistes destinés normalement à délirer dans leur coin et tous nos plus farouches adversaires et leur ont donné les moyens financiers et légaux afin d'agir efficacement pour faire le sale boulot à leur place. Et des détraqués tous les systèmes en produit, il n'y avait qu'à se pencher. Mise à part quelques mégalomanes, ils ont dû être les premiers surpris qu'on vienne les chercher dans leurs microcosmes faisandés et qu'on prête l'oreille à leurs élucubrations. Ils ont ensuite adapté leurs théories fumeuses à la réalité du marché, l'argent arrondit les angles et on s'habitue très vite au confort et au pouvoir.

Aujourd'hui, par contamination, la classe dirigeante n'est plus qu'un ramassis d'égoïstes cupides et de malfaisants hallucinés, c'est comme ça, on n'y peut rien mais ne me demandez d'aller voter.

Berlin

Des photos de la capitale allemande en 1945 et aujourd’hui. Si on fait abstraction des dégâts dus aux combats la ville était plus belle à l'époque, moins Style international.