11/06/2011
Désolée, j'ai fait erreur...
L’ex-résistante avoue 65 ans après Âgée de 96 ans, l'ancienne résistante néerlandaise a reconnu un meurtre commis en 1946 Après 65 ans, le mystère est levé sur le meurtre en 1946, à Leiden, aux Pays-Bas, de Felix Guljé, un ingénieur néerlandais. L’actuel maire de Leiden, Henri Lenferink, a reçu un courrier en début d’année. "Celle qui a écrit la lettre est une dame de 96 ans, presque 97, qui avoue avoir commis le meurtre de Felix Guljé en 1946", a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur le site Internet de la municipalité. Après deux entretiens avec Atie Ridder-Visser, l’auteure de la lettre, et la lecture d’archives historiques, le maire a confié être persuadé que son récit était véridique, a rapporté l’agence de presse américaine, Associated Press (AP). Elle confesse tout dans une lettre Le 1er mars 1946, Atie Ridder-Visser, alors membre des services néerlandais de recherche des collaborateurs frappe à la porte de Felix Guljé. L’épouse de ce dernier se retrouve nez à nez avec la résistante, laquelle prétexte qu’elle doit remettre une lettre à son mari. Se dirigeant à son tour vers la porte, Felix Guljé est aussitôt abattu par Visser, à l’aide d’une arme à feu. L’ingénieur meurt quelques minutes plus tard dans l’ambulance, selon des informations communiquées par l’actuel maire de Leiden, Henri Lenferink. La victime avait aidé des Juifs à se cacher Pour justifier son acte, celle qui avait 32 ans à l’époque des faits a expliqué qu’elle pensait alors que l’ingénieur avait collaboré avec les nazis, notamment en réparant un pont détruit par la résistance néerlandaise. Des rumeurs qui se révéleront être fausses. Arrêté à la fin de la guerre, puis acquitté, Felix Guljé était loin d’être celui que Visser imaginait. Celui-ci avait en réalité aidé des Juifs à se cacher pendant la guerre et organisé, chez lui, des réunions clandestines d’une organisation catholique interdite par l’occupant. Les petits-enfants soulagés "La famille de Felix Guljé est contente que l’affaire soit classée, même s’ils ne comprennent pas que quelqu’un ait pu faire quelque chose comme ça sans s’informer sur la victime", explique à Europe1.fr, Stefan de Vries, journaliste pour la chaîne de télévision néerlandaise RTL4. Atie Ridder-Visser a pour sa part rencontré deux petits-enfants de la victime, mais n’aurait pas vraiment exprimé de regrets. "Elle a dit avoir fait cette révélation uniquement pour que la famille de la victime puisse fermer le chapitre", rapporte Stefan de Vries. Celle qui au sortir de la guerre était partie s’installer en Indonésie avant de revenir au pays des années plus tard, ne sera pas inquiétée. Elle ne sera pas poursuivie, son crime étant prescrit depuis 1964. Et même si la législation sur les prescriptions a été durcie par la suite, elle ne s’appliquera pas en l’espèce. Par Laurent Berbon |
In Europe 1 le 10/06/2011
Il va sans dire que quand les victimes sont juives les crimes sont qualifiés de crimes contre l'humanité et donc imprescriptibles, ce qui nous vaut de voir des presque centenaires impotents traînés devant les tribunaux, mais ceci est une autre histoire...
21:25 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Ce meurtre est tout à fait excusable: en 1946, la répression allemande s'était intensifiée dans la région. C'est d'ailleurs pourquoi beaucoup de gens à travers l'Europe ont rejoint la "Résistance".
Écrit par : Un Fan | 12/06/2011
Ce fut un dommage collatéral. Et puis, même s'il a caché des juifs, réparer un pont que les patriotes avaient fait sauter, constituait déjà un très coupable sabotage de sabotage. On aurait d'ailleurs dû abattre après guerre tous ceux qui ne faisaient pas sauter les ponts sous l'occupation. C'étaient des déserteurs.
Écrit par : L. Chéron | 12/06/2011
Quoique faire sauter un pont en 1946...
Écrit par : Pharamond | 12/06/2011
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