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21/01/2011

Histoire... (61)

Louis XVII est mort en 1795, l'histoire officielle et les analyses génétiques le prouvent. Ceux qui en doutent sont des adeptes de la théorie du complot, des naïfs ou des royalistes nostalgiques. Pourtant le site Musée Louis XVII (malheureusement un peu confus dans sa présentation) tend à prouver le contraire, et de façon plutôt convaincante.

Commentaires

Ce serait de fait un sacré complot, unissant dans le même silence complice d'une part la famille royale (Louis XVIII, son frère,... et surtout la duchesse d'Angoulême, témoin le plus direct, dont le courage et l'honnêteté ne peuvent être mis en doute par quiconque), et d'autre part tous les rescapés de la Convention et du Directoire (Barras, Fouché, etc.).
Il est exact que Louis XVIII ne traita pas par le mépris les rumeurs survivantistes. En 1816, il reçut même aux Tuileries Martin de Gallardon.

Écrit par : L. Chéron | 23/01/2011

Le fait que "l'enfant du Temple" autopsié ne soit pas Louis XVII ne veut pas dire qu'il ait survécu longtemps, il se peut même qu'il soit mort avant et qu'on lui ait subsitué un autre enfant malade pour une raison quelconque. Le site mis en lien tend seulement à prouver le peu de crédit que l'on doit apporter à la fameuse analyse de 2000 qui était censée tout résoudre.

Écrit par : Pharamond | 23/01/2011

Une émission de télévision qui réfute la thèse survivaliste :

http://www.dpstream.net/serie-1659-aj.html#js1659-,-1-,-08%20[FR]

Il semble que l'enfant mort en prison en 1795 soit bien Louis XVII.

Écrit par : Sébastien | 24/01/2011

Je ne me risquerai pas dans les arcanes de médecine légale et d'enquête policière que suscite encore la « traçabilité » de la fameuse relique cordiale.
Un aspect me paraît fondamental : la thèse survivantiste suppose une évasion du Temple. On aboutit alors au conspirationisme à l’envers. Le complot, ce serait d’abord celui des naundorffistes. Comment en effet, dans le monde de l’émigration et du royalisme des années 1793-1795, et jusqu’aux années 1810 quand apparaît Naundorff, cette évasion aurait-elle pu rester secrète ? Comment se peut-il que rien n’ait filtré de toute une entreprise nécessitant de nombreux intermédiaires, des informateurs, l’achat de complicités, etc. ? Pourquoi ne pas avoir publié cette fantastique nouvelle qui ne pouvait que fouetter les énergies contre-révolutionnaires ? Je ne me suis pas penché sur le détail de la thèse « évasionniste », mais il me semble que les survivantistes sont très discrets sur la vie de « Louis XVII » évadé, avant l’apparition de Naundorff et consorts.

Écrit par : L. Chéron | 24/01/2011

Sébastien => Merci pour le lien ça m'a l'air intéressant même si je n'ai pas encore eu le temps de le regarder.

L. Chéron => Le fait est que l'on considère trop souvent que Louis XVII aurait vécu longtemps alors qu' il a tout simplement pu mourir peu après l'enfant du Temple ou même avant. J'ignore la cause de la substitution mais là aussi il n'est pas obligé que cela soit fait par des royalistes ni même dans son intérêt. tout ce que je constate c'est que le dossier Enfant du Temple = Louis XVII est pleins de lacunes.

Écrit par : Pharamond | 24/01/2011

Certes, et vous n'êtes pas le premier à évoquer cette thèse : Louis XVII est mort avant juin 1795, et les conventionnels embarrassés dissimulèrent le fait et en retardèrent l'annonce le plus longtemps possible. Pourquoi ? Parce que l'idée d'une restauration avec un roi enfant était caressée par plus d'un des roués du Marais et alentour après la chute de Robespierre ? Parce que la mort du petit prince haussait le comte de Provence du rang de régent à celui de prétendant ? Parce que l'agonie de la jeune victime ne pouvait que susciter un élan de compassion pour la cause royaliste et d'hostilité à la République ?
Il reste qu'il faut bien en venir aux expertises d’ADN menées il y a quelques années. Si j’ai bien compris ce qui n’a pas été contesté à l’époque, le « coeur Pelletan » est bien celui d’un parent proche de Marie-Antoinette. Comment Pelletan est-il entré en possession d’un tel organe ? L’explication la plus simple, c’est que l’enfant mort au Temple et autopsié en 1795 était Louis XVII. Notons au passage que si Pelletan avait été un mythomane, un escroc, un fabricant de fausses reliques, deux questions autrement plus ardues se lèveraient alors ? Comment aurait-il fait pour mettre la main sur un organe d’un tel caractère génétique ? Et surtout, pourquoi se serait-il donné le mal d’une telle perfection dans l’art du faussaire, alors que les sciences et techniques de l’époque étaient bien incapables de discriminer l’authenticité d’un organe sur ces critères, ni ne laissaient espérer même qu’on le pourrait un jour ? N’importe quel coeur (d’enfant ?) détourné d’une morgue eût fait l’affaire.

Écrit par : L. Chéron | 25/01/2011

Je note juste que le témoignage du Docteur Pelletan n'est pas absolument convaincant et que la relique semble avoir changé depuis son apparition, mais je n'ai pas de réponse à ces énigmes.

Écrit par : Pharamond | 25/01/2011

Le récit de Pelletan n’a rien d’invraisemblable. Les tribulations du coeur en juillet 1830 sont étonnantes mais plausibles. Les émeutiers n’avaient quand même pas jeté par les fenêtres de l’archevêché trente tonnes de reliques. On peut évidemment supposer que durant le XIXe siècle, et pourquoi pas au XXe, on (les héritiers de Pelletan ? la branche aînée des Bourbons ?) ait échangé un coeur quelconque contre celui d’un parent de Marie-Antoinette. Mais, encore une fois, on est alors ramené à la même impasse et à la même absurdité évoquées dans le commentaire précédent :
1. D’où pouvait bien provenir ce coeur ?
2. Et surtout, pourquoi se donner le mal de fabriquer un faux qu’on était incapable jusqu’à très récemment d’ « authentifier » par la génétique ?

Écrit par : L. Chéron | 25/01/2011

Comme je l'ai dit je n'ai pas la solution mais l'époque révolutionnaire est riche en péripéties et en zones d'ombre.
Le coeur est peut-être une relique d'un membre de la famille royale oublié dans un coin et qu'on a pris pour faire celui du Dauphin parce qu'il était conservé dans un récipien présentable. L'nalyse génétique n'a fait que prouver qu'il venait d'un membre de la famille royale.

Écrit par : Pharamond | 25/01/2011

Vous avez globalement raison, et évoquez sans doute le sac de juillet 1830. La bibliothèque de l'archevêché abritait alors aussi le coeur embaumé du premier dauphin mort en juin 1789.
L'analyse génétique ne prouve effectivement pas à elle seule que le fameux coeur est celui de Louis XVII, mais elle prouve un peu plus qu'une appartenance à la « famille royale ». Précisément, l'individu en question était issu de la lignée féminine des Habsbourg (si j'ai bien compris). On conviendra que cela réduit singulièrement le nombre de candidats, dans le contexte français fin XVIIIe-début XIXe. Le seul personnage « concurrent » est alors le premier dauphin, mais les stigmates de l'embaumement n'apparaissent pas sur le « coeur Pelletan ». De plus, si le fils de Pelletan, qui prétendit avoir récupéré en 1830 le coeur autopsié par son père, avait été (lui aussi ?) un faussaire, il aurait été alors, en fonction des capacités d’authentification de l’époque, beaucoup plus logique d’utiliser un organe issu d’un cadavre quelconque, plutôt qu’une relique embaumée déjà connue, et bien plus facile à reconnaître.
On arrive à une très forte probabilité en faveur de la proposition « l’enfant autopsié au Temple en 1795 était Louis XVII », et si on vous accorde qu’on peut évidemment laisser une palace à d’autres conclusions, elles sont beaucoup moins probables.

Écrit par : L. Chéron | 26/01/2011

Je ne suis pas un enragé de la substitution du Dauphin mais l'histoire du coeur Pelletan est vraiment rocambolesque, bien sûr, cela ne veut pas dire fausse pour autant. Il y a aussi la bizarrerie de l'enfant du Temple dans l'isolement total pendant 6 mois, personne ne le voyait et onlui passait la nourriture par un guichet comme si on avait voulu le faire dépérir et le rendre méconnaissable...

Écrit par : Pharamond | 26/01/2011

On peut supposer que le Comité de salut public rendit encore plus stricte la détention du malheureux enfant afin de se prémunir contre une évasion. S'ils ne le tua pas de façon plus expéditive, c'est qu'en janvier 1794 la République se voyait tirée d'affaire, contrairement aux bolcheviks qui, croyant leurs jours comptés en juillet 1918, se débarrassèrent dans la précipitation des Romanov.

Écrit par : L. Chéron | 27/01/2011

Je ne sais pas si le garder dans une chambre murée où il est invisible de tous est plus sûr que dans une cellule ordinaire. On peut même supposer que de cette façon on ne sait plus qui on garde sauf si on s'en contrefiche.

Écrit par : Pharamond | 27/01/2011

On peut supposer beaucoup d'hypothèses à cet égard...
A ce propos, votre "topic", comme disent les Anglo-Saxon, a en tout cas eu le mérite de me faire à nouveau pencher sur une affaire que je n'avais plus suivie depuis quelques années. Je vérifie, et je me corrige : j'ai un peu vite écrit ci-dessus que le coeur du premier dauphin reposait aussi à l'archevêché en 1830. Vérification faite, cette affirmation n'est aussi qu'une supposition. En fait, on perd la trace de ce coeur après 1817, date à laquelle il est signalé à la mairie du XIIe arrondissement d'alors (rive gauche). On ne sait ce qu'il est devenu, et il y a encore moins de chance qu'on ait pu le confondre, sciemment ou non, avec celui de l'enfant mort au Temple.

Écrit par : L. Chéron | 28/01/2011

pilayrou => Merci pour le lien, j'y vais de ce pas.

Écrit par : Pharamond | 28/01/2011

pilayrou => Intéressant mais j'aurais aimé plus d'éléments pour étayer cette théorie qui en vaut bien une autre.

Écrit par : Pharamond | 28/01/2011

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