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14/11/2009

Alter-mariage

Saviez-vous que l'on peut épouser une personne décédée ? La loi le prévoit :

 

Le mariage avec une personne décédée « mariage posthume »

 

Le mariage avec une personne décédée, autrement appelé "mariage posthume", peut être autorisé par le Président de la République, pour des motifs graves, seulement si l’un des futurs époux est décédé après avoir accompli les formalités officielles qui marquent sans équivoque, son intention matrimoniale.

 

 

Un exemple récent :

 

SOCIÉTÉ UNION POSTHUME

 

Magali et Jonathan un mariage malgré la mort

 

En quittant la mairie, cet après-midi, Magali portera une alliance mais sera veuve. Cette jeune femme de Baroncourt a obtenu l’autorisation d’épouser Jonathan, décédé l’an passé dans un accident de la route.

 

« Je n’ai jamais vu ma vie sans lui. Il était parfait. Nous, c’était que du bonheur. Aujourd’hui, c’est un énorme manque.» Cela fait un an que Magali Jaskiewicz pleure. Depuis ce maudit jour de novembre 2008, où Jonathan George a été fauché sur son scooter. Il avait 25 ans, une compagne et deux fillettes. Deux jours avant le drame, les jeunes gens avaient bouclé les démarches pour leur mariage, programmé au 24 janvier 2009.

L’indicible douleur, l’absence cruelle, cet intolérable sentiment d’injustice, bien sûr que Magali n’a pas surmonté tout cela. Son quotidien n’est que chagrin, mais lorsqu’un ami lui a parlé de la possibilité d’un mariage posthume, elle a « tout de suite pris la décision. Au moins, pour porter le nom de mes filles ».

 

Ne pas dire oui « à un mur »

 

Avec l’aide du maire de Baroncourt (Meuse), Christophe Caput, Magali monte un épais dossier qu’elle doit adresser, accompagné de sa demande, au président de la République . « Il fallait attester que nous vivions ensemble depuis 2005, que nos comptes étaient communs, j’ai même mis les photos de ma robe de mariée. » Prouver que tout était effectivement prévu, convaincre que Jonathan voulait épouser Magali. Et puis attendre.

« Quand les gendarmes m’ont appelée pour me dire que c’était bon, depuis tout ce temps, pour la première fois j’ai pleuré de joie. » Le décret présidentiel daté du 4 septembre n’aura mis que neuf mois à tomber.

« Je crois que les politiques ont été sensibles à son histoire », confie Christophe Caput, qui est allé chercher l’appui du sénateur Gérard Longuet, du député Jean-Louis Dumont et du patron de la Région, Jean-Pierre Masseret.

Depuis qu’elle a reçu l’accord du Président, Magali prépare son mariage. « On sera une trentaine de personnes, les mêmes invités. » Cet après-midi, elle portera la robe qui dort, depuis tant de temps, dans une armoire, elle ne changera rien à ce qui était prévu. « Ma fille fera l’entrée avec un coussin et les deux alliances. La sienne, je la porterai autour du cou avant de la donner à Doriane à sa majorité. » Et parce qu’elle ne veut pas dire oui « à un mur », la jeune femme a fait agrandir un portrait de Jonathan, qu’elle amènera à la mairie. « Humainement, ça va être difficile, souffle le maire, je ne sais pas encore comment je vais faire. C’est une cérémonie traditionnelle mais avec un seul consentement, et plus courte, car il n’y a pas de lecture d’article. »

De son côté, Magali sait que ses larmes ne sont pas près de s’assécher. « C’est encore flou dans ma tête, ça va être douloureux. Je vais beaucoup pleurer. » Son alliance au doigt, elle filera directement au cimetière « pour déposer une plaque " à mon époux " et lui donner mes fleurs ». « Ça me permettra de me sentir un peu plus proche de lui, je serai vraiment sa femme, sa moitié. » Sa veuve, officiellement.

 

Emmanuelle DE ROSA.

Publié le 14/11/2009

 

Source : Le Républicain Lorrain

 

Je trouve tout de même la chose un peu sinistre.

 

Commentaires

sinistre mais certainement motivée par le fait qu'il y a deux enfants et que certainement ça leur ouvre des droits.

Écrit par : Paul-Emic | 14/11/2009

Et le romantisme dans tout ça ;-)

Écrit par : Pharamond | 14/11/2009

Le président est un serviteur public donc aucun citoyen n'a aucune permission à lui demander.

Écrit par : Ben | 15/11/2009

Il est tout de même le plus haut magistrat de du pays.

Écrit par : Pharamond | 15/11/2009

désolé Ben, mais le Président de la république, en France, est le seul habilité à autoriser les mariages posthumes : Article 171 du code civil

Écrit par : Paul-Emic | 15/11/2009

Le plus haut magistrat du pays est en-dessous du citoyen. "Démocratie" signifie pouvoir aux citoyens. Citoyen=maître, fonctionnaire=serviteur. Le maître n'a aucune permission à demander au serviteur. Et le serviteur doit fermer sa gueule.

Écrit par : Ben | 15/11/2009

c'est ton interprétation, mais ce n'est pas la loi.
Quant à démocratie, ça n'a jamais voulu dire pouvoir au citoyen mais gouvernement par le peuple, en tant que groupe et non pas en tant qu'addition d'individualités.
D'ailleurs nos grands Anciens les philosophes grecs ont tous conclu que ce type de régime périssait dans la dictature. Mais je sors du sujet.

Écrit par : Paul-Emic | 16/11/2009

Quand je disais "démocratie", je voulais dire "république"; les deux ne sont pas synonymes, je sais. La démocratie au sens strict n'est que la domination - injuste ou pas - de la majorité. Mais comme personne n'a envie d'être opprimé, on présume naturellement qu'un régime démocratique respectera l'individu. Malheureusement la nuance est souvent exploitée pour écraser les droits individuels. Le fait est que les institutions n'ont pas le droit de nuire à la volonté suprême des citoyens. Ils ne devraient avoir aucune permission à demander à leurs larbins puisque les larbins sont justement là pour garantir le respect de la liberté individuelle.

Enfin dans une société normale; pas dans le gourbi actuel.

Écrit par : Ben | 17/11/2009

Ben ne vivez vous pas un peu dans l'utopie ? Vos phrases qui décrivent un monde idéal devraient être au conditionnel, car ce n'est pas dans ce monde que nous vivons.
En fait le système choisi est fofférent de l'anarchie où tout le monde en ferait à son bon vouloir; nous vivions dans un système dit de démocratie représentative où le "pôple" confie à des représentants la charge d'agir en son nom dans les circonstances nomales dans le but d'assurer le bien commun. Le corollaire, c'est que ces représentants sont alors investis du pouvoir du "pôple" dans le cadre de leurs activités. Ils peuvent donc contraindre l'individu pour le bien commun. On voit bien que ce système peut déraper en de nombreux endroits et d'ailleurs il ne s'en prive pas. Et puis d'ailleurs qu'est-ce que le bien commun ?

Écrit par : Paul-Emic | 17/11/2009

Le bien commun est le respect de chaque individu.

Écrit par : Ben | 17/11/2009

c'est un vaste débat au moins aussi vieux que la philosophie de savoir si le bien commun est l'addition du bien relatifs aux individus

Écrit par : Paul-Emic | 17/11/2009

Les commentaires sont fermés.