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09/10/2006

Le brasier

Parfois, pour diverses raisons plus ou moins explicables et parfois même difficilement discernables les choses vont mal, une conjonction d'événements fait qu'il est impossible d'éviter le pire. Ultérieurement, les historiens peuvent toujours gloser à l'envie et polémiquer à l'infini sur les responsabilités de chacun afin de savoir si on aurait pu s'épargner la catastrophe, dans l'instant il est impossible aux bonnes volontés de pouvoir changer quoi que ce soit. L'aveuglement général, les intérêts de certains, l'incompétence des autres, les rancœurs accumulés et les mentalités délétères du moment ont raison des faibles voix des Cassandres de service. Inconsciemment chacun apporte son fagot au bûcher qui n'attend plus que l'incendiaire. Le monde à la veille des deux guerres mondiales étaient situées à de telles convergences cataclysmiques, je crois qu'actuellement nous y sommes à nouveau.

 

Commentaires

La France d'avant la Deuxième Guerre Mondiale telle que la décrit R. Aron dans "le spectateur engagé" offrait certaines similitudes avec la France que nous connaissons aujourd'hui.

Écrit par : profdisaster | 09/10/2006

On parle en économie du dilemme du prisonnier.
Un de ses énoncés est le suivant :
Deux personnes sont arrétées dans une maison. La porte est fracturée mais on a aucun moyen de prouver que ce sont les suspects qui l'ont fait.

Les suspects s'ils se taisent n'écoperons que de 2 mois de prisons pour avoir pénétré sans effraction dans un domicile privé.
Les policiers isolent les deux suspects et leurs proposent le marché suivant :
Dénonce ton copain et tu n'écoperas que de 6 mois de prison et lui de 5 ans. Maintenant dépeches toi car nous sommes en train de lui faire la même proposition.

La situation est simple:
Si les 2 suspects se taisent, ils ne font chacun que 2 mois de prisons, si un des deux craque le plus rapide a dénoncer l'autre fait 6 mois et l'autre 5 ans.

Cet exercice fait dans des conditions expérimentales montre que la plus grande majorité des choix vas étre la délation, alors que le choix raisonnable serais de se taire.

On appelle ce phénoméne la persistance des résultats sous-optimum. On l'énonce comme suit, "dans un environnement ou les décisions dépendent du degrés de confiance que l'on accorde a l'autre, le résultat atteint par les participants ne seras jamais le meilleur, mais un des moins mauvais."

Écrit par : Thierry Manrique | 10/10/2006

profdisaster : Les temps changent mais je crois qu'il y a des constantes historiques...

TM : Encore un commentaire très instructif, je suis vraiment heureux de compter dans tes mauvaises fréquentations.

Écrit par : Pharamond | 10/10/2006

petite erreur dans l'énoncé : la peine pour silence est nécessairement supérieure à six mois sinon le marché n'offre aucun intérêt :)

Écrit par : Paul-Emic | 11/10/2006

@Paul Emic, désolé l'énoncé est juste. En fait on vérifie que les gens ne se font pas confiance. Partant de ce principe ils pensent que l'autre vas craquer et le dénoncer. Donc pour eux le choix s'articule entre six mois et 5 ans, car ils sont persuadés que l'option 2 mois ne se réaliseras pas.
C'est pas exemple l'echec de toutes les negociations Israelo-Palestinienne, chaque camps ne respecte pas les accord car il est persuadé que l'autre ne le feras pas. Prévision auto-vérifiée.

Écrit par : Thierry | 11/10/2006

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