Il me semble encore

Sur ce blog il existait autrefois une rubrique dénommée "Il me semble" où j'écrivais des aphorismes de mon cru. En les relisant aujourd'hui je m'aperçois que je suis toujours d'accord avec la plupart d'entre eux. Je ne suis pas vraiment convaincu de leur qualité, mais j'en reproduis malgré tout tel quel un florilège avec ses maladresses et ses naïvetés même si certaines idées ont sans aucun doute étaient formulées avec plus de style par d'autres avant moi.

 

Les jeunes sont indéniablement tolérants ; surtout à l’égard de leurs propres faiblesses.

 

La démocratie et la science ont en commun d'être parfaitement totalitaires ; ce qu'elles n'englobent pas n'existe pas, ne peut pas exister et ne doit surtout pas exister.

 

On peut perdre énormément de temps à vouloir aider des personnes qui au fond ne le veulent pas et de ce fait ne peuvent aucunement l'être.

 

La haine n'est pas un mal en soi, non seulement elle peut être fondée mais parfois même être salutaire. Le vrai danger c'est l'aveuglement qui l'accompagne trop fréquemment.

 

Parmi ceux qui disent chérir Dieu, il y a ceux qui le font par amour du genre humain pensant embrasser plus de monde par Son intermédiaire et ceux qui le font par incompréhension, méfiance sinon détestation de cette même humanité, ils veulent seulement être aimés de Lui en se disant que Lui au moins ne ment pas.

 

Il y a des individus pour lesquels tout ce qui ne peut pas se peser, se mesurer, se quantifier d'une manière quelconque échappe totalement. Toutes ces choses qui constituent pourtant une grande partie de la beauté du monde.

 

Peu à peu on en est arrivé à considérer la décence comme une forme d'hypocrisie ; l'honnêteté n'en a pas progressé pour autant mais l'indécence s'est banalisée.

 

Tout le monde veut être beau et séduisant. Ceux qui n'y parviennent pas essaient généralement de compenser par autre chose : la générosité, la distraction, la solitude... et avec le temps ils leur arrivent d'oublier pourquoi ils en sont arrivés là.

 

Dieu merci une personne sans beauté, voire laide, peut avoir une vie heureuse, mais elle ne connaîtra jamais cette exquise sensation que l'on éprouve à troubler autrui par sa simple présence. Quoique la célébrité provoque un effet similaire.

 

Curieuse époque où tout le monde prône l'égalité mais veut faire partie de ceux qui ont accès au carré VIP.

 

On pourra mettre un policier dans chaque rue et voter toutes les lois que l'on voudra, si le lien social est brisé rien n'y fera et ce sera le règne de l'arbitraire et de l'insécurité.

 

On néglige trop souvent de prendre en compte chez autrui cette part d'irrationnel présente dans chaque être humain et imperméable à toute logique.

 

Certaines mémoires ne peuvent perdurer qu'en effaçant celles des autres.

 

La totale priorité que notre époque accorde au visuel fait qu'aujourd'hui l'habit fait le moine ; et si le faussaire arrive à balbutier deux ou trois psaumes l'illusion sera parfaite.

 

Les minorités revendicatrices ne réclament pas la justice ni une hypothétique égalité mais une revanche contre les coupables de leur oppression fantasmée.

 

Le temps n'existe pas, il n'y a que l'usure des êtres et des choses.

 

La liberté absolue c'est celle de la jungle, celle qui permet aux forts de dévorer les faibles.

 

Il y a deux manières d’exister : construire ou détruire. Soi-même ou les autres.

 

Parfois on entend des remarques du genre « il est sympa ce gars, il te prend pas la tête, toujours cool... dommage qu’on ne puisse pas vraiment compter sur lui » ou encore « ce type c'est bosseur, il est rigoureux, carré... dommage qu’il soit si ennuyeux ». C’est le « dommage que » qui est de trop, le premier est « cool » parce qu’il se moque de tout et prend tout à la légère, le deuxième est bosseur, rigoureux, etc. parce qu’il est ennuyeux et sans fantaisie. On a les qualités de ses défauts et les défauts de ses qualités. Presque toujours.

 

Le malheur des bêtes c'est d'être considérées ici comme des objets et là comme des êtres humains.

 

Si les personnes intrinsèquement mauvaises sont heureusement peu nombreuses, nous sommes tous capables de méchancetés, sinon de cruautés

 

Soyez doux et on vous tiendra rigueur de vos moindres sévérités, soyez dur et on vous saura gré de vos plus infimes sollicitudes.

 

Parfois on aide les autres pour se secourir soi-même.

 

Naître c’est arriver dans une partie déjà en cours d’un jeu dont on ignore les règles.

 

Quand la vie est dure pour les hommes elle est cruelle pour les bêtes.

 

C'est de la peine perdue mais une erreur courante que d'essayer d'expliquer à un fou qu'il en est un

 

On prend trop souvent les doux pour des faibles et les timides pour des prétentieux.

 

Il est possible de perdre en ayant raison et de gagner en ayant tort.

 

Les personnes qui ont très souvent raison finissent toujours par croire qu'elles n'ont jamais tort.

 

On peut obtenir beaucoup par la douceur et la patience, plus que l'on croit généralement, mais pas tout.

 

Quand bien même on en aurait la possibilité matérielle, il serait impossible de faire le bonheur de tous. Et ceci pour deux raisons principales : il y aurait toujours des personnes pour le refuser, et d’autres que la simple conscience du bonheur d'autrui rendrait malheureuses.

 

Moins il y de morale, plus il y de règlements ; et plus il y a de règlements, plus il y a de passe droits.

 

On se trompe en disant que la vie est courte ; au contraire elle est longue, parfois même très longue. C’est la jeunesse qui est courte, le temps d’en prendre conscience, elle est passée.

 

À ne pas dire ce que l'on pense on finit par penser ce que l'on dit

 

Les reproches que nous faisons aux autres ne sont trop souvent que le reflet de notre propre médiocrité.

 

Côtoyer la mesquinerie et la petitesse ne nous grandit par contraste comme on pourrait s'y attendre, mais au contraire nous diminue par une sorte de contagion morale.

 

L’opinion publique se comporte trop souvent comme une cargaison mal arrimée qui, par gros temps, bascule du côté où penche le navire, précipitant le naufrage.

 

Si l'homme se distrait pour oublier qu'il est mortel depuis quelques décennies il se doit de le faire le plus bruyamment possible comme s'il s'agissait d'un rituel magique éloignant d'autant l'échéance finale.

 

Cela peut apparaître paradoxal mais c'est parmi les marginaux, les délinquants et les soi-disant cools qu'on a le plus de chance de trouver de potentiels petits flics et gardiens de camps.

 

Nos dirigeants vont réussir à faire en un demi-siècle et avec l’assentiment plus ou moins conscient du plus grand grand nombre ce que nos ennemis, même les plus féroces et opiniâtres, ont vainement tenté pendant des siècles avec notre pays : le faire envahir, occuper et finalement disparaître.

 

Concevant la fugacité et la vacuité de l'existence certains s'efforceront d'être humbles et sobres, mais pour précisément la même raison d'autres se voudront fastueux et intempérants.

 

La vie des égoïstes et des salauds est généralement bien plus facile que celle des généreux et des bons. Aussi a-t-on inventé le Paradis pour ceux-ci afin qu'ils puissent s'y reposer.

 

La majorité de la population a immanquablement une longueur de retard. Aujourd'hui progressiste alors qu'il faudrait être réactionnaire, si par miracle elle devenait réactionnaire ce serait le signe indiscutable que le temps de se faire révolutionnaire est arrivé

 

Il est vain et injuste, mais très commun de reprocher aux autres de ne pas correspondre à l'image que l'on s'est faite d'eux.

 

Qu'un réalisateur ou qu'un écrivain arrive à créer une œuvre qui touche le public ne prouve en aucun cas qu'il soit d'une grande humanité ou même d'une sensibilité particulière, une prostituée douée sait très bien faire ce qu'apprécie son client sans l'aimer pour autant.

Musique (641)

Brambles

In The Androgynous Dark

nExow

Lake Control

 

Pépiements (57)

Les chiffres pour les manifestations contre la réforme des retraites à Bordeaux :

Mardi 7 février : 9 500 participants pour la préfecture et 50 000 pour l'intersyndicale

Samedi 11 févier : 13 000 et 80 000

Jeudi 16 févier : 8 000 et 30 000

J'ai participé aux deux dernières.

Humour brun

Source : Raison gardée

Made in R'lyeh

Lovecraft serait-t-il devenu tendance ? Cette page du catalogue de REDBUBBLE le laisserait supposer.

Pépiements (56)

Certaines agences immobilières ont tenté de mettre en avant d'hypothétiques "mètres carrés ressentis" afin d'augmenter leurs tarifs de location. Une preuve supplémentaire que dans tous les domaines pour le Système et ses larbins insatiables "le réel n'est plus qu'une donnée mineure parmi d'autres, une variable d'ajustement" comme l'expliquait Xavier Eman dans un billet.

Un peu d'humour (33)

Source : Politique de la psychanalyse