29/01/2006
Ferme
"Tu vois, même si on brûlait ma voiture je voterais pas pour Le Pen."
Il m'a dit ça le plus sérieusement du monde. Ainsi, les choses sont aussi simples que ça : si on est riche on vote UMP, pauvre PS, si on se fait licencier PC (ou LCR) et brûler sa voiture FN. C'est beau comme du bo-bo.
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28/01/2006
Trois couleurs
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Je m'interroge (1)
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Lectures (1)
Je viens de finir Festivus Festivus de Philippe Muray et Elisabeth Lévy : un régal. On s'y amuse beaucoup, mais après coup, il reste le sentiment d'un immense désespoir. Et cela d'autant plus que je partage la quasi-totalité des vues des auteurs, bien que Philippe Muray arrive très souvent à être plus pessimiste que moi, ce qui n'est pas peu dire.
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Lien
Le lien social, ce petit rien difficilement quantifiable, ce pacificateur anonyme, ce témoin de la bonne santé d'un peuple, se rompt lentement. Et ce ne sont pas les opérations bouffonnes et citoyennes du genre "repas de quartier" ou "journée du voisinage" qui le remplaceront.
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La guerre civile ?
Le monde a toujours été scindé entre "Nous" et "Eux". "Nous" c'était la famille, le clan, la tribu des anciens temps, puis le peuple, l'ethnie, la nation ; "Eux" c'était l'étranger, l'Autre, les autres, tout ce qui n'était pas "Nous". Ils n'étaient pas obligatoirement ennemis, loin s'en faut, parfois même alliés, souvent adversaires ou concurrents, mais toujours différents.
Le groupe "Nous" n'en était pas pour autant hermétique, divers mouvement de population, voulus ou subits permettaient une perméabilité du groupe. Cependant les nouveaux arrivants devaient s'assimiler, devenir des éléments du "Nous" et ne pas être trop nombreux sous peine de disloquer la communauté.
Les empires qui ont perdurer n'y ont réussis qu'en essayant de détruire le "Nous" originel pour leur imposer un grand "Nous" impossible à maintenir longtemps, ou plus généralement en respectant les groupes humains préexistants qui reparaissent dès que l'empire s'effondre.
Les choses ont changés, en Occident, et principalement en Europe est née l'idéologie de la fin de l'altérité. Sans craindre le paradoxe d'ailleurs ; l'"Autre", au nom de l'Homme universel, n'existe pas et pourtant il est encensé. Mais passons, le nouveau "Nous" doit maintenant couvrir l'humanité entière. L'Union Européenne dans ses efforts paranoïaques à détruire l'état-nation n'en est que la sinistre version administrative.
Peut-être les deux guerres mondiales ont-elles traumatisé à ce point les esprits que l'ancien "Nous" est devenu détestable. Peut-être un long passé historique ne peut qu'accoucher de langueurs délétères. Peut-être, enfin, le mercantilisme ambiant se trouve très satisfaite de l'idéologie du moment et contribue de tout son pouvoir à la faire accréditer. Peu importe, l'idée est majoritaire actuellement chez les élites et tous ceux qui se targuent de penser comme elles.
Malheureusement, les choses ne se passent pas comme il le faudrait, la réalité ne s'efface pas devant les décrets ; force est de constater que les conflits perdurent. Et puis qui sommes "Nous" si tout le monde en fait partie. On ne peut se définir que par rapport aux autres, c'est une loi immuable. C'est oublié que l'"Autre" existe toujours, l'Adversaire, un "Eux" diabolisé et d'autant plus commode qu'il a été abattu il y des décennies, Sa Majesté des Ténèbres le Fascisme (penser Nazisme), et tout ses laquais ; la racisme, le colonialisme, l'homophobie, le machisme... Pour que "Nous" devenions l'humanité, il faut qu'"Eux" en sortent. Et l'on voit le plus tolérant des humanistes se muer en bête féroce contre ces adversaires, ces ennemis du genre humain, ces non humains.
Mais les choses se détraquent tout de même, au sein du "Nous", entre pareils, on se sentait en sécurité, et puisque qu'il s'étend aujourd'hui au monde entier on doit normalement s'y sentir partout en sécurité. Bizarrement, c'est loin d'être le cas, au point de ne même plus l'être chez soi. Alors ? Alors, à moins que les choses changent et j'en doute, à trop vouloir distendre le "Nous", non seulement il se résorbe en le "Je" hédoniste et égoïste actuel, mais il risque tout simplement de se déchirer en lambeaux communautaires et archaïques porteurs de violents conflits.
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27/01/2006
Silence
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