Voie

 

 

Teresa Lapayese Puebla

Calle nocturna

Palmipèdes

Personnellement je me contrefiche du Festival de Cannes, mais ses Palmes d'or sont des bons indicateurs de la déliquescence d'un certain microcosme supposé éclairé. Cette année, j'aurais bien vu les GI scalpeurs de nazis de Tarentino* rafler la mise, après la mauvaise foi et les mensonges anti Bush de Michael Moore** et l'hymne au métissage et les approximations de Laurent Canet***, je me suis dit que ça faisait bien depuis 2002 et Le Pianiste**** que l'on avait pas eu du nazi en plat de résistance, c'est-à-dire une éternité. Eh bien j'ai perdu, c'est Le Ruban blanc***** qui a eu la Palme. De quoi ça peut bien parler ? D'un village du début du XXme siècle où, malgré les apparences bourgeoises et policées (ou à cause d'elles), tout n'est que frustration et cruautés. L'histoire se déroule en Autriche à la veille de la Première guerre et on devine peu à peu que cette société répressive porte en elle les germes de... Vous ne devinez pas ? Faîtes un effort, zut ! Je dirais seulement que même si les pitreries sanglantes de Tarentino n'ont pas été récompensées, la Vigilance anti nazi fonctionne toujours à plein régime. Nous sommes sauvés.

 

* Inglorious bastards de Quentin Tarentino

** Fahrenheit 9/11 de Michael Moore

*** Entre les murs de Laurent Canet

**** Le Pianiste de Roman Polanski

***** Le Ruban blanc de Michael Haneke

Archéologie

Lors de la visite des ruines d’une villa gallo-romaine.

La guide : Seule la moitié de la villa a été fouillée. L’autre partie située dans le champs de la propriété voisine est encore recouverte de terre.

Moi : Excusez-moi, mais comment peut-il y avoir des ruines dans le champs voisin alors qu’il est en contrebas ?

La guide : Euh... C’est vrai, je n’avais jamais remarqué... Il va falloir que je demande, c’est la première fois qu’on me pose cette question.

Moi : Désolé.

Histoire... (10)

En 1956, le Président du Conseil Guy Mollet proposa tout simplement à la Grande Bretagne de fusionner avec la France, puis, devant le refus du Premier ministre britannique, à ce que la France fasse partie du Commonwealth. Incredible but true.

Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Beaucaire (30)

L'Abbaye troglodyte de Saint-Roman et ici

 

Un autre monde

 

 

 

Louis Aston Knight

The long cottage

Tout en carton

Je le vois entrer dans la banque comme un rappeur qui entrerait sur scène. Lunettes de soleil, pendentif clinquant et brinquebalant, hip-hop à fond dans les oreilles, rien ne manque.

Il s'approche du guichet très lentement, avec cette démarche typique de ceux qui semblent avoir une jambe plus courte que l'autre, balançant ses épaules, il regarde les autres clients de haut et arrive à mon niveau.

A ce moment-là, tout son cinéma s'arrête. Habitué à parler fort, il se baisse et me dit discrètement Euh... c'pour voir c'qu'y a sur mon compte m'sieur s'vous plait. Le ton est très doux, très humble, très faible. Cet Aldo Maccione de banlieues vient de perdre ses couilles. Le paon ne fait plus la roue.

Parce que tout ce cirque, il sait que ça prendra pas, avec moi. Les seules personnes à qui ces racailles parlent avec un tout petit peu de respect ce ne sont pas les flics, ni les vieilles dames, ce sont leurs banquiers.

Inutile, avec moi, de faire comme s'il vivait à L.A. et que des putes l'attendaient dans la piscine de sa villa parce que j'ai son compte sous les yeux, et que je sais qu'à 28 ans ce type a moins d'argent qu'il y en a dans la casquette du clochard qui est allongé devant l'entrée de la banque.

 

Lu sur le blog de Xyr