15/10/2023
Musique (661)
One Another
Hammock
I Need You, I'm Sorry...
Redology
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Commentaires
Tant qu'à périr, autant ne pas périr seul : telle serait apparemment la doctrine discrète[0] de certain petit état disposant, si on en croit Seymour Hersh dans *L'option Samson* (a.k.a. *The Samson Option*[1]), d'un honnête arsenal nucléaire[2].
//
He [Hersh] writes that a "former Israeli government official" with "first hand knowledge of his government's nuclear weapons program" told him : We can still remember the smell of Auschwitz and Treblinka. Next time we'll take all of you with us.
//
Les deux fiches de police signalées *supra* n'ont pas eu l'heur d'être traduites dans notre langue ; c'est peut-être la raison pour laquelle cette "option Samson" n'a, à ma connaissance, été mentionnée par personne, quand elle est pourtant d'actualité.
La France envahie... je n'en dirai pas plus. M'sieurdame Ursula Breton veille et surveille.
(J'avais lu la version française voici quelques décennies ; la fiche de police donne une référence pour la version originale.)
[0] Fine référence à *La doctrine secrète* de Blablavatsky.
[1] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Samson_Option:_Israel%27s_Nuclear_Arsenal_and_American_Foreign_Policy
[2] https://en.wikipedia.org/wiki/Samson_Option
Écrit par : Blumroch | 16/10/2023
Une modification, évidemment malheureuse comme presque toutes les mises à jour, de Wordpress m'interdit maintenant de commenter sur les sites fabriqués avec cette... chose ; je ne peux donc pas signaler directement l'extrait *infra* à Paul-Emic qui évoquait "les controverses théologiques byzantines pendant que le Turc était sous les murs de Constantinople". J'allais lancer le navigateur Brave, qui fonctionne toujours, lui, quand, tout à mes illusions, j'ai pensé que la référence pouvait aussi intéresser quelques yaourteurs. S'agit d'un passage du très grand historien réellement atypique Jacques Heers dans l'excellent *Chute et mort de Constantinople*, au chapitre V ("La mort de Byzance") :
//
Par malheur, Constantinople ne souffrait pas seulement de l'énorme disproportion des forces, de l'absence ou presque de secours et du peu d'artillerie. La ville, une fois encore, se déchirait contre elle-même, incapable de faire front uni en ces pires moments. Ce n'était sûrement pas indifférence, ni légèreté de quelque façon. L'histoire, tant galvaudée, qui veut que les Grecs discutaient du sexe des anges plutôt que de combattre aux murailles, n'est qu'une de ces âneries qui fleurissent si facilement dès que l'on veut faire drôle. Mais partisans et adversaires des Latins, de Rome surtout, s'affrontaient sans mesure ni merci. Les Grecs de la ville avaient, en 1440, mal accueilli l'annonce de l'acte d'union des deux Eglises. Les prêtres, les moines et les foules criaient dans les rues contre la suprématie romaine que le pape Eugène IV voulait imposer. Le 12 décembre 1452, la réconciliation avec le Saint-Siège, célébrée solennellement dans Sainte-Sophie par Isidore de Russie, légat du pape Nicolas V, fut ressentie comme une provocation et nombreux furent alors ceux qui refusaient de venir prier dans cette église qu'ils disaient soumise à Rome. Les patriarches d'Antioche, de Jérusalem et d'Alexandrie avaient désavoué leurs représentants, coupables d'avoir signé l'accord de Florence. De retour du concile, Marc d'Ephèse n'avait cessé de prêcher contre Rome. Georges Scholarios, plutôt bien disposé au départ et prêt à accepter un accord sur le Filioque, était revenu avec l'âme et l'énergie d'un combattant. Il excitait les foules contre les Latins, qu'il fustigeait du nom d'azymites et, persécuté, menacé par les officiers de l'empereur, finit par se réfugier dans le monastère du Pantocrator où le peuple venait, en grandes processions, lui dire sa fidélité. Certains chefs de l'aristocratie, de l'entourage même de Constantin, suivaient, emportés dans cette vieille querelle, et une certaine histoire, pas vraiment vérifiée, affirme que l'on entendait le grand-duc Lucas Notaras dire "qu'il aimait mieux cent fois voir à Constantinople le turban des Turcs que la tiare du pape". Il refusa de livrer les bombardes dont il avait la garde à Giovanni Giustiniani, l'accusant puisque latin, de trahir la cause des Grecs.
Dans une ville assiégée où différentes nations combattaient côte à côte, l'on parlait sans cesse de complots et l'on s'accusait les uns les autres de trahir ou de composer avec les ennemis. L'hostilité entre Vénitiens et Génois éclatait au grand jour, les uns suspects de vouloir sauver leurs navires et leurs cargaisons, les autres de renseigner, à Pera, les Turcs et de n'avoir rien fait pour les empêcher de construire la forteresse de Roumeli Hissar.
//
Les Byzantins comme les Gaulois... -- toute ressemblance épatatiépatata...
Écrit par : Blumroch | 16/10/2023
Piqûre de rappel qui me semble d'actualité :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2018/06/28/la-menace-6063056.html#c8718319
"Les effets secondaires n'existent pas[1], et quand par miracle ou par hasard ils existent, plus nocifs ils sont, plus efficace le produit injecté[2]".
On irait volontiers en tirer des conclusions sur le véritable but de la substance, mais m'sieurdame Ursula Breton veille[nt] et surveille[nt].
[1] Un ministricule au patronyme maudit -- Jean-Jacques, Sandrine...
[2] https://echelledejacob.blogspot.com/2023/10/slate-plus-le-vaccin-covid-vous-fait.html
Écrit par : Blumroch | 16/10/2023
Ne pas oublier qu'à l'origine, c'est une rubrique consacrée à la musique.
Un peu de classique -- Sumi Jo a de la concurrence :
https://www.youtube.com/watch?v=AQYBjm52n5s
https://www.youtube.com/watch?v=oAHYqgxrLWQ
Et parce qu'on ne saurait rester toujours sur les sommets (doublons possibles, Pharamond !) :
https://www.youtube.com/watch?v=tLpsDamWdIM
https://www.youtube.com/watch?v=4P7FwRjS-WA
https://www.youtube.com/watch?v=DR2lvcdKSdU
https://www.youtube.com/watch?v=cu9EYHjohp0
Écrit par : Blumroch | 16/10/2023
100% inintéressant. Verdict sans appel. :-(
Un p'tit Firode pour la route :
https://www.youtube.com/watch?v=7aDXxH4427w
Écrit par : Blumroch | 16/10/2023
Le {Bon|Mieux|Meilleur} connaît manifestement un regain de popularité, qui vient notamment, après Rand, d'être découvert par un nobody vélodidacte[0] que son war diary[1] dénonce comme un enfonceur de portes ouvertes ayant pour bélier un comique principe universel d'explication de toutes les manifestations du Grand Tout Cosmique. Mieux vaut tard que jamais, sans doute. Comme Nietzsche l'avait dit, les génies ne sont pas responsables de leurs disciples et admirateurs.
Occasion d'inviter, une fois de plus, à lire l'autre Bon Docteur, qui dispense de lire tant de minuscules, même ayant les bonnes idées :
//
Le courage, l'initiative, l'énergie, l'esprit d'entreprise et diverses qualités de caractère fort longues à acquérir peuvent s'effacer assez rapidement quand elles n'ont plus l'occasion de s'exercer. Ainsi s'explique qu'il faille toujours à un peuple un temps très long pour s'élever à un haut degré de culture, et parfois un temps très court pour tomber dans le gouffre de la décadence.
Quand on examine les causes qui ont conduit successivement à la ruine les peuples divers dont nous entretient l'histoire, qu'il s'agisse des Perses, des Romains, ou de tout autre, on voit que le facteur fondamental de leur chute fut toujours un changement de leur constitution mentale résultant de l'abaissement de leur caractère. Je n'en vois pas un seul qui ait disparu par suite de l'abaissement de son intelligence.
Pour toutes les civilisations passées, le mécanisme de la dissolution a été identique, et identique à ce point que c'est à se demander, comme l'a fait un poète, si l'histoire, qui a tant de livres, n'aurait pas qu'une seule page. Arrivé à ce degré de civilisation et de puissance où, étant sûr de ne plus être attaqué par ses voisins, un peuple commence à jouir des bienfaits de la paix et du bien-être que procurent les richesses, les vertus militaires se perdent, l'excès de civilisation crée de nouveaux besoins, l'égoïsme se développe. N'ayant d'autre idéal que la jouissance hâtive de biens rapidement acquis, les citoyens abandonnent la gestion des affaires publiques à l'Etat et perdent bientôt toutes les qualités qui avaient fait leur grandeur. Alors des voisins barbares ou demi-barbares, ayant des besoins très faibles mais un idéal très fort, envahissent le peuple trop civilisé, puis forment une nouvelle civilisation avec les débris de celle qu'ils ont renversée. C'est ainsi que, malgré l'organisation formidable des Romains et des Perses, les Barbares détruisirent l'empire des premiers et les Arabes celui des seconds. Ce n'étaient pas certes les qualités de l'intelligence qui manquaient aux peuples envahis. A ce point de vue aucune comparaison n'était possible entre les conquérants et les vaincus. Ce fut quand elle portait déjà en elle des germes de prochaine décadence, c'est-à-dire sous les premiers empereurs, que Rome compta le plus de beaux esprits, d'artistes, de littérateurs et de savants. Presque toutes les oeuvres qui ont fait sa grandeur remontent à cette époque de son histoire. Mais elle avait perdu cet élément fondamental qu'aucun développement de l'intelligence ne saurait remplacer le caractère.
//
Tout serait à citer, et sans le moindre commentaire, inutile tant est manifeste le génie de l'auteur. Que dire à part *Tolle, lege* ?
//
Laissant maintenant de côté les causes pour étudier les effets, nous devons reconnaître qu'une visible décadence menace sérieusement la vitalité de la plupart des grandes nations européennes, et notamment de celles dites latines et qui le sont bien en réalité, sinon par le sang, du moins parles traditions et l'éducation. Elles perdent chaque jour leur initiative, leur énergie, leur volonté et leur aptitude à agir. La satisfaction de besoins matériels toujours croissants tend à devenir leur unique idéal. La famille se dissocie, les ressorts sociaux se détendent. Le mécontentement et le malaise s'étendent à toutes les classes, des plus riches aux plus pauvres. Semblable au navire ayant perdu sa boussole et errant à l'aventure au gré des vents, l'homme moderne erre au gré du hasard dans les espaces que les dieux peuplaient jadis et que la science a rendus déserts. Il a perdu la foi et du même coup l'espérance. Devenues impressionnables et mobiles à l'excès, les foules, qu'aucune barrière ne retient plus, semblent condamnées à osciller sans cesse de la plus furieuse anarchie au plus pesant despotisme. On les soulève avec des mots, mais leurs divinités d'un seul jour sont bientôt leurs victimes. En apparence elles semblent souhaiter la liberté avec ardeur ; en réalité elles la repoussent toujours et demandent sans cesse à l'Etat de leur forger des chaînes. Elles obéissent aveuglément aux plus obscurs sectaires, aux plus bornés despotes. Les rhéteurs qui croient guider les masses, et le plus souvent qui les suivent, confondent l'impatience et la nervosité faisant sans cesse changer de maître avec le véritable esprit d'indépendance, empêchant de supporter aucun maître. L'Etat, quel que soit le régime nominal, est la divinité vers laquelle se tournent tous les partis. C'est à lui qu'on demande une réglementation et une protection chaque jour plus lourdes, enveloppant les moindres actes de la vie des formalités les plus byzantines et les plus tyranniques. La jeunesse renonce de plus en plus aux carrières demandant du jugement, de l'initiative, de l'énergie, des efforts personnels et de la volonté. Les moindres responsabilités l'épouvantent. Le médiocre horizon des fonctions salariées par l'Etat lui suffit. Les commerçants ignorent les chemins des colonies et celles-ci ne sont peuplées que par des fonctionnaires. L'énergie et l'action sont remplacées chez les hommes d'Etat par des discussions personnelles effroyablement vides, chez les foules par des enthousiasmes ou des colères d'un jour, chez les lettrés par une sorte de sentimentalisme larmoyant, impuissant et vague, et de pâles dissertations sur les misères de l'existence. Un égoïsme sans bornes se développe partout. L'individu finit par n'avoir plus d'autre préoccupation que lui-même. Les consciences capitulent, la moralité générale s'abaisse et graduellement s'éteint.
L'homme perd tout empire sur lui-même. Il ne sait plus se dominer ; et qui ne sait se dominer est condamné bientôt à être dominé par d'autres.
//
Ce n'est pas la conclusion, mais ce pouvait en tenir lieu :
//
On se demande quelquefois comment les Romains du temps des empereurs supportaient si facilement les férocités furieuses de tels despotes. C'est qu'eux aussi avaient passé par les luttes sociales, les guerres civiles, les proscriptions et y avaient perdu leur caractère. Ils en étaient arrivés à considérer ces tyrans comme leurs derniers instruments de salut. On leur passa tout parce qu'on ne savait comment les remplacer. On ne les remplaça pas en effet. Après eux, ce fut l'écrasement final sous le pied des barbares, la fin du monde. L'histoire tourne toujours dans le même cercle.
//
Quel était le souhait de Bergier pour chaque nouveau-né, déjà ? Bref, on ne perdra pas son temps à lire le texte ici :
https://www.gutenberg.org/cache/epub/54397/pg54397-images.html
Et le reste chez les classiques des sciences sociales -- une des rares bonnes actions canadiennes.
[0] Je sais.
[1] Y'a une allusion culturelle assez obscure, réservée à la consommation locale chez les anglophones et anglicistes.
Écrit par : Blumroch | 17/10/2023
Blumroch > Ce n'est pas parce que je ne commente pas que c'est inintéressant, mais que dire sinon des commentaires bateaux ?
Les Films à l'arrache sont bien joué et souvent très réussis. je me demande qui en est le créateur.
La différence de notre époque avec les précédentes est l'absence de communications rapides, fiables et facilement accessibles. Notre époque possède tout cela et les individus ne font pas mieux que leurs ancêtres, c'est un mystère.
Écrit par : Pharamond | 17/10/2023
@Pharamond : Comme chez ioutube : des pouces bleus (transis de froid ?) ! ;-) Quant aux commentaires sans relief, j'suis le premier à en produire.
Eh, comme tu es le seul à être néo-maurrassien ("lire, c'est réagir"[1]), quand tu ne réagis pas, c'est inquiétant. ;-)
J'imagine que c'est Laurent Firode en personne. Dans la section "A propos", il écrit ceci (en inclusif, le coyote !) : "[...] découvrir de nouveaux talents, des comédien-nes formidables que l'on voit trop peu souvent, et qui m'ont permis d'incarner les idées que j'avais dans la tête."
La kronnerie est intemporelle, qui ne dépend pas des moyens techniques ; l'instauration d'une tyrannie totale et définitive, si.
[1] La formule originale a été modifiée.
Écrit par : Blumroch | 17/10/2023
Blumroch > Je suis un peu raplapla en ce moment et je n'écris pas trop de peur de faire prie que d'habitude.
Curieux ces individus intégrés au système actuel - et le showbiz est l'un des pires milieux - et qui n'en pensent pas moins. J'ai beau me dire que l'époque est terrible avec les mal-pensants et qu'il faut bien faire bouillir la marmite je ne peux m'empêcher de penser que c'est tout de même un petit peu lâche.
Sans doute.
Écrit par : Pharamond | 17/10/2023
@Pharamond : "Die falsche Modestie ist das most Decent of alles Lies". ;-)
Écrit par : Blumroch | 17/10/2023
Blumroch > Il ne s'agit pas ici de modestie, vraie ou fausse, mais d'un simple énoncé des faits.
Écrit par : Pharamond | 17/10/2023
@Pharamond : Tu dis cela par allergie à Schamfürt ! ;-)
Toujours de jolis choix chez DRALN, et pas seulement pour le chaton et la dame qui serait presque une réclame pour *Méta-Aerobics*, ce manuel de gymnastique, hélas perdu, attribué à Aristote l'Apocryphe, et dont seul *The Book of Sequels* garde le souvenir -- si je ne possédais ce dernier livre, j'irais douter de son existence puisqu'il n'est pas mentionné dans la fiche de police d'Henry Beard. "Kikipedia ou Kipapedia, ce n'est pas ça".
Écrit par : Blumroch | 17/10/2023
Blumroch > Je ne saisis par le rapport, qu'a-t-il dit ?
Merci. Pour le reste je n'ai pas saisi toutes les allusions :-(
Écrit par : Pharamond | 18/10/2023
@Pharamond : Facétie : j'avais traduit en sabir anglofrancogermain sa célèbre formule : "La fausse modestie est le plus décent de tous les mensonges".
Just the facts, Sir. ;-)
Dans le très culturel *The Book of Sequels*, oublié par kikipedia dans la fiche de police d'Henry Beard, un chapitre est consacré à un faux livre perdu d'Aristote intitulé *Aerobics* : la dame illustrant les exercices de gymnastique grecque ressemble à celle de la photo que tu as sélectionnée.
Écrit par : Blumroch | 18/10/2023
Blumroch > Merci pour les éclaircissements, je fatigue. Vivement les vacances !
Écrit par : Pharamond | 18/10/2023
@Pharamond : La prochaine fois, je ferai des allusions ésotériques à des livres imaginaires pris dans l'excellent *The catalog of lost books : an annotated and seriously addled collection of great books that should have been written but never were*, de Tad Tuleja. ;-)
Écrit par : Blumroch | 18/10/2023
Blumroch > Tu n'as aucune pitié !
Écrit par : Pharamond | 18/10/2023
Le feu de camp, chez DRALN, m'a rappelé cette vidéo, apparemment extraite d'un film :
https://www.youtube.com/watch?v=_DxBx4FyTqY
Écrit par : Blumroch | 19/10/2023
Blumroch > Je ne connaissais pas cette vidéo. Elle a peut-être été réalisée pour le clip musical.
Écrit par : Pharamond | 19/10/2023
@Pharamond : A en croire un des premiers commentaires, la séquence serait extraite d'un film de science-fiction dystopique réalisé par le groupe "Daft Punk", intitulé *Electroma*, visible chez m'sieur ioutube.
Écrit par : Blumroch | 19/10/2023
Blumroch > Je ne connaissais pas.
Écrit par : Pharamond | 19/10/2023
@Pharamond : Neither did I. Si j'en juge par de quatre ou cinq échantillons de quelques secondes, ça n'a rien d'indispensable, malgré les commentaires célébrant les deux auteurs. La séquence du marcheur en flammes est probablement la seule à retenir.
Écrit par : Blumroch | 19/10/2023
Blumroch > Elle est assurément spectaculaire et esthétique.
Écrit par : Pharamond | 19/10/2023
Noël en approche, Noël en approche... et une année 2020+4 qui, à n'en pas douter, sera pire que 2020+3, en attendant, pour les plus chanceux, 2020+10, la Grande Année Schwabienne. En forme de modeste contribution à l'ambiance festive et festiviste qui régnera, ce vieux conte découvert par l'intermédiaire de l'inutile Tocsin :
https://www.youtube.com/watch?v=uFLknMdQ-lg
Lointain écho d'Andersen et de Bierce.
Écrit par : Blumroch | 19/10/2023
foutriquet 2.0 -- Gauleiter, administrateur colonial *et* en même temps ministre de la désinstruction antinationale -- a exprimé le voeu -- correction : a ordonné -- que chaque élève de sixième plantât un arbre. Bientôt, il contraindra à l'adoption obligatoire d'un importé.
Quoi qu'il en soit, heureuse cette idée n'exigeant pas de savoir lire, écrire ou compter, idée qui donne surtout une raison de modifier et neutraliser l'hymne maudit : "Aux Ormes, citoyens !"
Écrit par : Blumroch | 20/10/2023
Blumroch > Je m'inquiète : le conte m'a fait rire.
Écrit par : Pharamond | 20/10/2023
@Pharamond : C'est signe de bonne santé mentale. ;-) A mon sens, en tout cas.
D'Arturo Pérez-Reverte, ce texte de 2014, dans une traduction qui semble correcte :
https://ripostelaique.com/il-sagit-dune-guerre-sainte-idiots.html
Evidemment, s'agit pas de mener la guerre pour d'autres intérêts que les nôtres -- ce qui suppose, avant tout, la neutralisation, par d'énergiques moyens, d'un grand nombre de nuisibles dont l'énumération est inutile ici. Nul besoin d'intelligences supérieures mais de caractères trempés ; où les trouver parmi un bétail qui a décidé de pratiquer les imbéciles et mortelles facilités du non-agir et de l'obéissance à des [autocensuré].
Écrit par : Blumroch | 20/10/2023
Difficile de trancher quand des gentils affrontent d'autres gentils (on évitera les facéties avec majuscules qui compliqueraient encore une situation délicate) :
https://www.youtube.com/watch?v=XMDPNFEP2sM
En 1897, à un dîner, une jeune et audacieuse personne sommait Jules Cambon, alors en poste à Washington, de se prononcer sur l'Affaire et de se déclarer : "Monsieur l'Ambassadeur, dites-moi si vous êtes dreyfusard ou anti-dreyfusard." La réponse fusa : "Merci, Mademoiselle, ni thé, ni chocolat."
Autre époque.
Écrit par : Blumroch | 21/10/2023
"Waiting Around to Die", la reprise :
https://www.youtube.com/watch?v=-0SmXVrLlZ4
La version d'origine :
https://www.youtube.com/watch?v=jwSKNIJefEQ
C'est pour le titre convenant bien à la situation dans un pays de [autocensuré] dirigé par des [autocensuré] interdisant aux [autocensuré] de se défendre contre les [autocensuré] qu'ils (les [autocensuré], pour les ceusses qui ne suivent pas) importent de plus en plus massivement sans que les [autocensuré] y voient malice et même malveillance. Ainsi, les [autocensuré] peuvent commettre les pires crimes, et l'on voit les [autocensuré] responsables des souffrances et morts avoir le front de se montrer aux enterrements sans même risquer quelques manifestations de mépris actif.
Epoque de [autocensuré].
Damn, pas même un bouton d'auto-dénonciation.
A part cela, joli billet désenchanté de Xavier Eman ici :
http://amoyquechault2.over-blog.com/2023/10/vieillesse.html
C'est presque tears in rain.
Écrit par : Blumroch | 21/10/2023
Blumroch > Depuis que l'on a basculé dans un monde noir et blanc à la fin des années 40, n'être pas avec le bien équivaut à être avec le mal ce qui est forcément très mal.
Les deux versions sont sympas.
Oui, joli texte de Xavier Eman.
Écrit par : Pharamond | 21/10/2023
Le mal est planétaire ; c'en est presque rassurant -- encore que...
https://www.takimag.com/article/our-public-schools-are-a-national-disaster/
Cette citation de *1983* contient tout ce que Brighelli peut avoir à dire, quand il ne flatte pas le ministre en poste (voir sa pathétique lettre ouverte à l'[autocensuré] Attal, chez *Blablateur*) :
"If an unfriendly foreign power had attempted to impose on America the mediocre educational performance that exists today, we might well have viewed it as an act of war."
Y'a aussi des milliardaires animés de mauvaises intentions qui imposent des administrateurs coloniaux animés d'intentions plus mauvaises encore : autre acte de guerre jadis clandestine, aujourd'hui avouée.
"Et ça passe", comme dit l'autre [autocensuré]. Eh oui, ça passe...
Écrit par : Blumroch | 21/10/2023
P.S. : Le début de la lettre ouverte donne le ton, qui n'a rien d'ironique, hélas :
//
Monsieur le Ministre,
Je doute que vous ayez eu le temps, au milieu des responsabilités qui sont les vôtres et des événements dramatiques de ces derniers jours, de jeter un œil sur mon dernier livre, L’Ecole à deux vitesses, paru fin août.
Je me contenterai donc de me féliciter de la contiguïté de nos pensées…
//
Écrit par : Blumroch | 21/10/2023
Passage des *Modérés* (voir Musique 605). Quelqu'un saura pourquoi. ;-)
// Déjà cette "anarcho-tyrannie" dont on nous rebat les oreilles en croyant la formule et l'idée originales.
Un bourgeois ne s’indigne pas, il s’alarme seulement ; il écoute de loin si le bruit de la chasse se rapproche, et s’il peut croire qu’elle ne vient pas de son côté, il se blottit de nouveau dans la possession craintive de ses avantages. C’est pourquoi les bourgeois ont accepté tous les régimes qui se sont succédé. [...] Un ordre juste et puissant menacerait la vanité de ces bourgeois par la hiérarchie qu’il pourrait élever au-dessus d’eux, et leur égoïsme par les obligations qu’il lierait à l’importance sociale que leur fortune leur donne. Si, depuis le milieu du dernier siècle, ils ont résisté plus ou moins sourdement à la restauration de la royauté, c’est qu’ils craignaient en elle une possibilité d’organisation sociale, au lieu que le libéralisme ne leur a été si cher que parce qu’en leur assurant la possession de leurs avantages sans y mettre de condition, il laissait épars, dans un état d’impuissance et de nullité, tous ceux, employés ou ouvriers, qu’ils redoutaient de voir réunis. Ce qui plaît à une telle classe, ce qui lui convient, ce qui lui sourit, ce n’est pas une monarchie avec des principes, c’est une anarchie avec des gendarmes.
Écrit par : Blumroch | 22/10/2023
La dinguerie est universelle : après la grève d'illégaux illégalement embauchés, voici... ceci :
https://www.youtube.com/watch?v=-QshdXRWbB0
Le "dix poids, dix mesures" devrait être discipline olympique.
Écrit par : Blumroch | 22/10/2023
Ze Mite Has Striken... Again.
@Pharamond : Chez DRALN, toujours "trop top"[1], "Night Watch" de Pokotilov ressemble furieusement au "Death Dealer" de Frazetta. Vrai que rien ne ressemble plus à un cavalier de profil qu'un autre cavalier de profil. ;-)
[1] Astucieuse traduction de "Awesome" dans le feuilleton *Chuck*.
Écrit par : Blumroch | 23/10/2023
Blumroch > Brighelli est soit un schizophrène soit une ordure.
Texte très juste de Bonnard.
Merci. c'est vrai qu'il y a une certaine ressemblance... que je n'avais pas remarquée en rebloguant l'image.
Écrit par : Pharamond | 23/10/2023
@Pharamond : Les deux : une ordure schizophrène avec une âme de courtisan[e] (flatter Blanquer, fallait l'faire !), qui a contribué à mettre en place un scandaleux traitement de faveur presque totalement réservé à la diversitude (pour des résultats qui d'ailleurs font rire, à considérer ce qu'il ose appeler une nouvelle élite), et qui "en même temps" prétendait vouloir amener chaque élève au plus haut de ses capacités. Traduction : les importés seront les cadres et maîtres ; les locaux pourront, eux, crever à la campagne.
Tout ce qu'il a de bon, c'est sa haine des pédagogoles et son allergie aux mahométans (mais pas aux importés jouant les bons républicains) ; pour le reste, c'est bien un gauchiste.
Un chroniqueur, ailleurs, avait attribué la fomule "anarchie avec des gendarmes" à Bernanos, sans autre précision. Je ne crois pas l'avoir vue ailleurs que chez Bonnard, d'où ce discret rappel.
Écrit par : Blumroch | 23/10/2023
Blumroch > Une ordure schizophrène, bigre ! Après tout cela explique sans doute ses atermoiements et zigzags.
L'"anarchie avec des gendarmes", la formule est excellente.
Écrit par : Pharamond | 24/10/2023
@Pharamond : Pour rire, fin de sa lettre ouverte :
//
Mais je suis sûr que vous l’aviez déjà résolu, tant nos pensées au fond sont parallèles…
Très attentivement vôtre…
//
A genoux du début à la fin.
Bonnard savait écrire parce qu'il savait penser. Pas un hasard si Brighelli le déteste -- le prof aurait-il toutefois, hypocritement, courtisé le ministre s'il en avait eu l'occasion ?
Écrit par : Blumroch | 24/10/2023
Blumroch > C'est abjecte de reptation.
Écrit par : Pharamond | 24/10/2023
*Incipit* de *La Conspiration*[1] de Nizan :
//
-- En somme, dit Rosenthal, cette revue pourrait s’appeler La Guerre Civile…
-- Pourquoi non ? dit Laforgue. Ce n’est pas un mauvais titre, et il dit bien ce que nous voulons dire. Tu es sûr qu’il n’est pas pris ?
-- La guerre civile est une idée qui doit être dans le domaine public, dit Rosenthal. Ça ne se dépose pas.
//
Variante : ce blog pourrait s'appeler Guerre Civile et Yaourt Allégé. ;-)
[1] https://fr.wikisource.org/wiki/La_Conspiration/Texte_entier
Écrit par : Blumroch | 24/10/2023
Blumroch > :-)
Écrit par : Pharamond | 24/10/2023
Vu chez FDS[1] : 45% du bétail en faveur de "milices citoyennes" ; 19% en faveur du port d'arme pour les citoyens qui souhaitent se défendre. On connaît donc déjà le score des rencontres sportives entre importés et citoyens.
Incohérence, ton nom est bétail.
[1] https://www.fdesouche.com/2023/10/24/52-des-francais-sont-favorables-au-retour-de-la-peine-de-mort-45-favorables-a-la-mise-en-place-de-milices-citoyennes/
Écrit par : Blumroch | 25/10/2023
Blumroch > Je ne vois pas d'incohérence, quand on est attaqué et que le pouvoir ne nous protège plus on veut se défendre soi-même.
Écrit par : Pharamond | 25/10/2023
@Pharamond : Se défendre sans armes contre des gens armés est une stratégie vouée à l'échec. La logique voudrait que les ceusses favorables au port d'arme fussent au moins aussi nombreux, proportionnellement, que les ceusses favorables aux "milices citoyennes". Ce me semble, en tout cas.
Mais la déambulation touristique en groupe et en milieu hostile aura peut-être ses adeptes suicidaires. ;-)
Écrit par : Blumroch | 25/10/2023
Information déprimante donnée par "Les moutons enragés" :
https://fr.statista.com/infographie/25174/niveau-de-confiance-dans-les-medias-par-pays/
30% de crédules, c'est à la fois beaucoup et trop peu -- ne pas oublier que le bétail en masse se prétend rebelle mais obéit *toujours* aux ordres des merdias sur les sujets essentiels.
Écrit par : Blumroch | 25/10/2023
La subtile Jade serait-elle, comme tout le monde ou presque, *aussi* spécialiste de géopolitique ?
https://www.youtube.com/watch?v=YbmN6tG3Oag
Écrit par : Blumroch | 25/10/2023
Pour les ceusses qui l'auraient loupée, la solution trouvée par Jakob[us van Cleef ?] ici est ingénieuse, et certainement la seule raisonnable :
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2023/10/21/resume-3349811.html#c3425771
Écrit par : Blumroch | 25/10/2023
Dans le nouveau monde normal -- celui de Larry, de Klaus, d'Ursula, de Thierry et de quelques autres --, cette instructive et amusante vidéo, vibrant éloge de la ville des 15 minutes et du programme de Davos pour les populations occidentales (privations diverses, assignation à résidence, châtiments exemplaires...) ne resterait pas en ligne plus d'une heure :
https://www.youtube.com/watch?v=dyHgHx02I20
Faut croire que l'examen et validation des contenus par analyse automatisée n'est pas encore au point, ce qui laissera une chance au petit métier de délateur citoyen.
Blagapar, je ne connaissais pas le détail de la ration alimentaire calculée pour maintenir en vie mais à peine. Si on était intéressé ou concerné par le sujet, on hésiterait entre "C'est du joli" ou "Fallait oser".
Écrit par : Blumroch | 26/10/2023
edit/fix : les examen et validation [...] ne sont pas encore.
J'ai écouté hier quelques droitistes, toutes riches de fautes de français : c'est, à l'évidence, contagieux. :-(
Écrit par : Blumroch | 26/10/2023
edit/fix... again : quelques vidéos. Vivement la censure par Ursula Breton !
On ne méprise jamais assez les intellectuels, qu'ils soient autoproclamés ou désignés comme tels par le pouvoir, surtout quand ils sortent du champ, ordinairement peu étendu et mal labouré, de leur spécialité ; on ne prise jamais assez les vieux livres qui ont déjà, depuis longtemps, tout exposé et tout démontré. A preuve, ces extraits de Monnerot dans une compilation oubliée, intitulée *Inquisitions* -- *Enquêtes* aurait pu convenir. A lui seul, le simple appendice d'un examen critique de René Rémond justifie la lecture ; il aurait pu être écrit par Le {Bon|Meilleur}.
Monnerot commence par citer Tchakhotine qui, au terme d'un calcul approximatif mais donnant un bon ordre de grandeur -- d'ailleurs confirmé par l'expérience --, estimait à 90%[1], dans un groupe, la proportion de moutons succombant à la propagande. Et Monnerot de préciser :
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Retenons sans ménagement de ce qui précède, l'assertion suivante : si on opère cette séparation des hommes en deux, d'une part les 90% qui, dit Tchakotine, "ne résistent pas à la suggestion", d'autre part les 10% qui y résistent, *les intellectuels appartiennent aux 90% et non pas aux 10%*. Les manifestations publiques des intellectuels sont destinées à faire croire le contraire. Contrairement aux faits, mais conformément à ce qu'eux-mêmes disent et écrivent, laissent dire et font écrire, *les intellectuels tentent de passer pour faire partie des 10%. Telle est l'équivoque fondamentale, l'imposture constituante de l'intellectuel*.
Dans leur quasi totalité, les intellectuels se laissent *happer par le rôle*. Le professeur Mangouste, révolutionnaire, apparaît sur l'estrade à la Maison de la Mutualité, réprouve la société et l'Etat ; après quoi, le professeur Mangouste, fonctionnaire, rentre dîner, prépare son avancement, ses missions à l'étranger, ses voyages d'études aux frais de l'Etat, et tous comptes faits, de la société.
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Comme bien des penseurs réactionnaires, Monnerot observe ensuite fort justement que l'intellectuel officiel ou faussement rebelle sait, quelle que soit sa spécialité, opportunément oublier tous les principes de la pensée critique tels que respect des faits, recherche de la vérité, probité, sérieux et logique :
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[...] les intellectuels d'université, qui ont patiemment acquis une maîtrise relative et temporaire dans une spécialité limitée et variable, se comportent soudain comme s'ils avaient la science infuse. Pour le public, leur image est liée à l'idée de rigueur intellectuelle, la méthode est un attribut de leur état, et ils font abusivement bénéficier de ce privilège, dont, alors, ils se rendent indignes, diverses espèces de fables ou d'idées erronées, qui sont la négation même de la rigueur intellectuelle et des méthodes qui l'assurent.
[...]
Nous constatons que des universitaires en possession de l'outillage mental, de l'équipement intellectuel, de la qualification professionnelle et sociale qui eussent dû les désigner tout spécialement pour entreprendre un tel examen, non seulement ne s'y livrent pas, mais encore, non contents de ne critiquer point ces thèmes, les attrapent, s'en imprègnent, les diffusent, les amplifient, les adaptent, les mettent en forme, et les cautionnent.
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Sounds familiar, doesn't it ? Et notre auteur de noter au passage combien le grand sociologue Pareto est universellement détesté par les vraizintellectuels parce qu'il en démontre à la fois le néant et surtout la malhonnêteté presque universelle (Gaxotte avait formulé la même remarque). Le sociologue et philosophe continue, toujours dans le registre d'un de nos trois principaux bons docteurs :
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Il n'y a donc pas ici de différence spécifique entre les intellectuels et les personnes non intellectuelles. Les intellectuels peuvent faire partie d'une élite sociale et professionnelle. Ils ne font point partie d'une aristocratie intellectuelle. Comment ne pas donner raison à Brunetière saluant ainsi l'apparition, le 14 janvier 1898, du mot "intellectuel" dans l'usage français :
"Le seul fait que l'on ait récemment créé ce mot d'intellectuel pour désigner, comme une sorte de caste nobiliaire, les gens qui vivent dans les laboratoires et les bibliothèques, ce fait seul dénonce un des travers les plus ridicules de notre époque, je veux dire la prétention de hausser les écrivains, les savants, les professeurs, les philologues, au rang de surhommes."
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Et de rappeler l'immédiate, évidente et facile distinction entre "intellectuel" et "intelligent", que certains ont récemment redécouverte en se croyant subtils. Au reste, quand on évoque les zintellectuels, on ne pense jamais aux hommes de connaissance -- savants ou lettrés --, mais simplement à quelques crétins, ordinairement journalopes et écrivaillons sans lecteurs, avocaillons sans causes ou profaillons de disciplines bouffonnes, signant force pétitions et manifestes.
Monnerot a vu par avance les kollaborateurs à l'oeuvre pour aider les mensonges du pouvoir, commettant ainsi un triste et condamnable abus de confiance :
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Loin d'aider les autres citoyens (le reste des 90 %) à résister aux pressions affectives, ce qu'ils eussent fait, s'ils eussent, eux les intellectuels, fait partie des 10 %, ils n'ont en définitive fait fonctionner leur intellect à eux que *pour fournir aux non-intellectuels des justifications tout à fait fallacieuses*. Ces docteurs sont présentés et se présentent comme les exposants, seuls officiellement qualifiés, de l'esprit critique. Ils usent donc de l'argument d'autorité (celle que leur confère leurs compétences présumées) pour exercer une pression (de plus) sur l'incompétence naïvement avouée des non-intellectuels. Le non-intellectuel est rassuré sur ses convictions à lui, puisque l'intellectuel les partage. Le "Grand savant", le "Grand écrivain", racolent pour la superstition.
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Avec une ironie trop indulgente, Monnerot donne la pauvre et misérable mesure de tous ces menteurs :
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L'intellectuel en même temps qu'il abuse, s'abuse. C'est un "auto-abusé". Il n'a point la stature du grand trompeur. Ce n'est pas Lucifer. Ce n'est même pas Protagoras qui voulait bien parler pour tromper les autres mais dont il était exclu que, ce faisant, il se trompât soi-même.
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Le comportement servile des laquais a bien évidemment de nombreuses explications, à commencer par l'envie et le ressentiment :
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Pourquoi les intellectuels font-ils partie des 90% et non des 10% ?
Ils appartiennent à une catégorie sociale qui s'estime en état d'infériorité. Ils constatent qu'à études égales ou (en général) supérieures, et à talent égal (certains pensent avoir du "génie" ; on le leur a dit), ils sont beaucoup plus mal payés que leurs contemporains des professions financières, industrielles et libérales.
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C'est ce qui arrive quand on laisse croire à des crétins instruits qu'ils sont des cerveaux au motif que, dotés d'une bonne mémoire et surtout conformistes en diable, ils ont obtenu quelques concours de servilité appliquée (Ali Juppar et Bruno le Rigolo, ulmiens comme saint Bardèche ? ne pas rire...). Quant aux deuxièmes et troisièmes couteaux anonymes, encore moins affûtés... Fausse élite située entre deux mondes, comme le note Monnerot au terme d'une excellente analyse de l'*[in]intelligentsia* :
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Il y a plusieurs analogies entre cette notion d'Intelligentsia et la figure typique des intellectuels que nous venons de dessiner. Ce sont, dans les deux cas, le caractère relativement hâtif de la formation, une culture sans maturité, et *le fait de se trouver pris entre une classe supérieure où l'on ne s'intègre pas, et une classe inférieure dont on diffère trop*.
Toutes choses qui induisent chez les intéressés le cortège psychologique propre à la "Non-reconnaissance" : sentiment d'injustice, indignation, etc.
[...]
Les circonstances historiques expliquent que les intellectuels présentent quelques-unes des caractéristiques psychologiques des minorités (ethniques, religieuses, sociales) et en ce sens peuvent être dits minoritaires aussi bien que les Juifs, les Noirs, les sodomites, les enfants illégitimes, les psychopathes, les divers irréguliers de la médecine et de la sociologie, etc. Bref, tous ceux qui ont, ou (pour l'impressionnable intelligentsia de gauche) tous ceux qui sont censés avoir le sentiment d'être en porte-à-faux par rapport aux groupes préexistants de plus forte et de plus ancienne structure, et le sentiment d'être défavorisés par la société telle qu'elle est.
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On arrête là. Je veux penser -- et non croire, comme Ali Juppar sur un autre sujet -- avoir gagné deux ou trois lecteurs supplémentaires[2] au grand Monnerot disciple de l'immense Pareto. Comment ne pas souhaiter découvrir un penseur qui termine ainsi un article ? :
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L'intellectuel est un affectif cérébral qui poursuit les idées et les associations d'idées qui "l'excitent". Si une telle définition vaut, on peut mesurer d'un coup d'oeil toute la distance qui sépare ce phénomène historique situé et daté, l'intellectuel du XIXe et du XXe siècle européen, du type humain qui subit l'attraction de la vérité, qui est attiré par la sagesse. La preuve en est à portée du lecteur. Le mot "Intellectuel" ne peut se traduire en grec ancien.
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;-)
[1] S'agit de l'humanité d'avant, qui n'était déjà pas glorieuse. Aujourd'hui, j'irais parier sur 99%, avec un optimisme forcé. Le prouvent et l'abjecte obéissance du bétail pendant le coronacircus, et surtout l'impunité des criminels qui sont toujours au pouvoir, en vie et au travail.
[2] Just joking, eh... Y'a longtemps que j'ai perdu ces illusions-là.
Écrit par : Blumroch | 26/10/2023
Dalrymple, comme toujours excellent, ici à propos d'une décision apparemment décente, aux motifs sans doute moins honorables que ne le croient les candides :
https://www.takimag.com/article/chiefs-and-bottom-feeders/
C'est une variante du système exposé dans *Les habits noirs* et ailleurs : en sacrifier, symboliquement et temporairement, un seul pour préserver tous les autres.
Et ça marche... et ça passe...
Écrit par : Blumroch | 27/10/2023
Ce monsieur à l'humour grinçant finira par lasser la patience d'Ursula Breton ; il en a d'ailleurs conscience, qui s'est peut-être donné pour mission de s'aventurer, avec hardiesse et même témérité, au-delà des limites que nul ioutubeur ne devrait songer à franchir :
https://www.youtube.com/watch?v=aEIO43HAEn8
Écrit par : Blumroch | 28/10/2023
Le directeur du club gardant le silence bloguistique, pour l'une des dernières fois (parler dans le désert finit par lasser), meublons tant bien que mal.
Avant d'être un empire, la Rome classique a longtemps été, comme les U.S. of A., une république, mais comme les U.S. of A., jamais une démocrassie. La formule SPQR, c'est Senatus PopulusQue Romanus : le sénat et le peuple romain -- incidemment, l'adjectif au singulier dit assez que les bergers pourraient n'être pas romains, contrairement aux moutons.
L'opposition est manifeste entre les maîtres qui décident, et les riens qui obéissent, même munis d'un droit de vote par tribu si dérisoire qu'il en devient fictif -- d'autant que la plèbe de ce temps, comme la plèbe de toujours, pouvait être manipulée (persuadée ou achetée) pour faire de mauvais choix contre ses intérêts à court, moyen ou long termes.
Les riens de ces temps peu progressistes savaient toutefois se battre, par choix ou par nécessité. Esclaves d'une dette qu'on leur avait imposée, excédés aussi par de nombreuses injustices (sounds familiar, doesn't it ?), ils finissent un jour par faire en masse sécession et occupent non un rond-point mais le mont Sacré. Las !, ils sont bernés par Menenius Agrippa, habile sophiste qui pour rétablir la concorde n'a toutefois pas osé la candide formule de *Metropolis*. La défaite est camouflée en victoire avec un seul résultat tangible : les riens imposent à leurs maîtres une institution originale et nécessaire, savoir le tribunat, dont on lira peut-être l'histoire chez kikipedia (qui démarque servilement deux livres récents au lieu de piller des auteurs meilleurs d'être plus anciens), ou mieux, chez les historiens de l'Antiquité.
Si cette grande idée a bien évidemment été souvent corrompue, son esprit reste louable.
Pour saint Littré, le tribun de la plèbe est d'abord ce magistrat dont la personne est sacrée, élu par la plèbe, chargé d'en défendre les droits. Dans l'optique des maîtres qu'il contrarie parfois, il est aussi un démagogue, un factieux, presque un révolutionnaire -- tout patricien qu'il peut être --, surtout s'il est bon orateur capable de défendre, dans des temps troublés, la cause du peuple. Evoquant le *Moi Sylla, dictateur* de Simiot, j'avais eu l'occasion de rappeler ici, dans "Musique 554", le bref et brillant discours de Tiberius Gracchus, qu'on pourrait ramener à cet intemporel exposé de la question sociale : "Ils vous ont tout pris, de vos biens à vos libertés ; vous êtes leurs esclaves, vous n'avez plus rien et vous ne sauriez en être heureux ; ils ont tout et tous les pouvoirs ; ils ne sont pourtant, avec leurs troupes de criminels, qu'un nombre dérisoire ; ce qui est bon pour eux ne saurait l'être pour vous ; réveillez-vous et allons tous nous battre pour reconquérir notre dignité. La liberté ou la mort !".
En des temps normaux, avec des capitaines dévoués au bien public et avec des hommes énergiques autant que résolus, cette éloquence n'appelle qu'une réponse : la levée en masse, avec des gourdins, des fourches, des flambeaux et autres instruments karmiques indispensables pour remédier à une situation intolérable et rectifier enfin l'ordre vulnéré du monde.
Où sont aujourd'hui les vrais tribuns qui pourraient entraîner les populations ? L'espèce sans doute a disparu, et c'est bien dommage. On ne verra pas l'équivalent contemporain de ce noble Manlius Capitolinus dont Tite-Live (*Histoire romaine*, VI, 18 ; chez l'indispensable remacle.org) nous rapporte les harangues et actions appelant sans hésitation à renverser l'Etat romain au nom d'une froide et sainte colère :
//
Jusques à quand enfin ignorerez-vous vos forces, ce que la nature n'a point voulu laisser ignorer même à la brute ? Comptez du moins combien vous êtes, combien d'ennemis vous avez. Fussiez-vous un contre un dans cette lutte, j'imagine que vous combattriez plus vivement pour la liberté que ceux-là pour la tyrannie. Mais, autant vous avez été de clients auprès d'un seul patron, autant vous serez maintenant contre un seul ennemi. Montrez seulement la guerre, vous aurez la paix. Qu'ils vous voient prêts à employer la force, et d'eux-mêmes ils vous feront droit. Il faut oser tous ensemble ou tout souffrir isolément. [...] Il faut anéantir dictatures et consulats, afin que le peuple romain puisse lever la tête.
//
Ah, la révolution romaine évoquée par Syme... Autre époque.
Écrit par : Blumroch | 29/10/2023
Blumroch > Je crois que l'intellectuel est cupide et vaniteux, dans une socitéé dans laquelle seuls le paraître et l'argent comptent cela suffit à expliquer leur comportement larvaire.
Les hommes politiques occidentaux, qu'ils soient belges ou autre, sont irrécupérables, ils sont sélectionnés pour leur docilité aux ordres venant de plus haut et peuvent bien faire tus les simagrées qu'ils voudront je n'ai aucun respect pour eux.
En enlevant l'humour qui cache mal le message, ce que dit Xavier-Louis de Izarra n'est pas aussi absurde qu'il n'y parait.
Écrit par : Pharamond | 29/10/2023
@Pharamond : Paraît que les croquettes, ça se mange vraiment -- si on en croit une conversation dans *Show Girls*, le *All about Eve* trash de Verhoeven. ;-)
Écrit par : Blumroch | 29/10/2023
Blumroch > Je n'ai pas vu le film, ce qui m'empêche d'apprécier l'allusion s'il y en a une.
Écrit par : Pharamond | 29/10/2023
@Pharamond : L'héroïne du film et sa rivale, d'abord ennemies, sympathisent en avouant l'une et l'autre avoir goûté des croquettes pour chats. Izarra, sur ce point, est donc expert nutritionniste, d'ailleurs assez prudent pour ne pas recommander les insectes que prétend imposer Schwab (dont je suis raisonnablement certain qu'il continuera, lui, tant qu'il n'aura pas été neutralisé, à prendre du boeuf de Kobé). ;-)
Écrit par : Blumroch | 29/10/2023
Blumroch > Curieuse façon d'enterrer la hache de guerre, mais si ça fonctionne...
Écrit par : Pharamond | 29/10/2023
"Plus vite, plus haut, plus fort, plus dément, plus kron", telle devrait être la devise des jeux olympiques de la folie moderne :
https://www.takimag.com/article/eat-your-greens-preaching-cannibalism-to-save-the-planet/
(Certains liens valent le *très* rapide coup d'oeil : c'est aussi salissant que de l'Enthoven le scatosophe ou du Houellebecq grantami de Bruno le Rigolo -- si on en croit le collectif Zoe Sagan.)
Savoir maintenant la relation avec Lovecraft...
Écrit par : Blumroch | 30/10/2023
"Le meilleur d'entre nous", mais dans ce cas, c'est loin d'être faux :
https://www.youtube.com/watch?v=uC-HmZgasKI
Le silence de La Mite sera le dernier message du canari.
Écrit par : Blumroch | 30/10/2023
Blumroch > Le principe est simple : laisser parler tous les dégénérés qui en des temps pas si anciens restaient dans l'ombre pour ne pas paraitre ridicules ou finir à l'asile. Le Système les méprisent, mais les utilise contre le monde ancien avec une certaine efficacité.
Au delà de l'humour La Mite est l'un des meilleurs analystes de notre camp.
Écrit par : Pharamond | 30/10/2023
@Pharamond : Pas certain que les dégénérés soient si méprisés par leurs employeurs, qui partagent la même haine démente pour l'héritage des ancêtres.
La Mite président !
Écrit par : Blumroch | 30/10/2023
Blumroch > L'oligarchie mondialiste veut bâtir un monde nouveau sur les ruines du nôtre. Il a besoin de tous les déviants possibles pour faire le sale boulot de destruction, c'est plus efficace et plus "cool" que des opérations de police et des décrets. Ensuite elle devra faire le tri pour éviter les contestataires indécrottables qui ne savent pas s'arrêter et garder seulement les plus serviles.
Écrit par : Pharamond | 30/10/2023
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