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02/06/2023

Musique (650)

Canzon Settimadecima

Gioseffo Guami

Sinfonia seconda concertata

Stefano Bernardi

Commentaires

Morceaux bien agréables.

//

La mode est à la rédaction éveillée, inclusive, équitable et citoyenne -- avec affronts faits à l'orthographe comme à la ponctuation -- jusque dans les tracts *cégétistes* distribués à l'opéra de Bordeaux. Passim et verbatim :
-- "Nous, techniciennes et techniciens du spectacle intermittentes et intermittents, employé-e-s par l'Opéra de Bordeaux"
-- "etc...."
-- "De plus en plus de poste de permanent-e-s"
Ces misérables -- au sens hugolien, au sens hugolien, m'sieur Breton ! -- ne sont même pas cohérents, qui affirment en vieux français : "60 % DES TECHNICIENS DE L'OPERANATIONAL DE BORDEAUX SONT INTERMITTENTS" (OPERANATIONAL est une forgerie en forme de marque déposée).
Cette prose misérabiliste décourage l'ironie. Un dernier exemple pour la route avec cette conclusion en forme de menace subtile :
-- "Alors ce soir, cher public, rêvez de ces beaux spectacles annoncés, nous, nous ne sommes pas certaines et certains de vouloir les porter !" (une traduction envisageable : "Salauds de privilégié-e-s capitaliste-e-s fâchiste-e-s, vous n'irez plus longtemps au spectacle-e et vous aurez bientôt fini de rire !")
Même la C.G.T., c'était mieux *avant*.

Écrit par : Blumroch | 03/06/2023

P.S. : Dans leur longue énumération de tous les petits métiers nécessaires -- plus ou moins, d'ailleurs -- à la création d'un spectacle, nos braves cégétistes démagogues ont oublié, en bons salopards qu'ils sont, de mentionner les gens de ménage, pourtant indispensables et toujours oubliés (voir, dans un domaine comparable, l'instructif et terrible *Hotel Babylon* d'Imogen Edwards-Jones).

Écrit par : Blumroch | 03/06/2023

Sublime. Bravo. J'ai toujours un faible pour Gesualdo (dans ce genre) : 110 cuisiniers et une femme assassinée. Quel rejet du Reset !
https://www.youtube.com/watch?v=CiUUWWDwkfw

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 03/06/2023

« Le chaos étant ainsi débrouillé, les éléments occupèrent le rang qui leur fut assigné, et reçurent les lois qui devaient maintenir entre eux une éternelle paix. »

Ovide

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 03/06/2023

Jenkins, Palladio III :
https://www.youtube.com/watch?v=AyZUZyPg0F0

Mary Hopkin, Those Were The Days :
https://www.youtube.com/watch?v=GielMXWQlbw

Écrit par : Blumroch | 03/06/2023

Je verrais bien une mise en scène contemporaine décapante en mondovision pour l'exécution de foutriquet 2.0, son femme et quelques autres maîtres et complices :
https://www.youtube.com/watch?v=mkOK3aXzMpc
Evidemment, ce serait moins digne que Bernanos et Poulenc, mais pour nos minuscules s'imposerait une fin à l'image de l'époque : horrible et grotesque.

Écrit par : Blumroch | 03/06/2023

Très bon l'écriture inclusive cégétiste, admirable Blumroch. A quand Binet ministre du travaille et de l'ortho Graf ?

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 04/06/2023

@Nicolas Bonnal : Merci !
(Dans les imaginations sauvages, pourquoi pas Bruno l'Ecrivain Rigolo ministricule, voire foutriquet 2.0 gauleiter administrateur colonial *élu* ?)
Retour aux cégétistes : le pire, c'est que ces abrutis négligent d'avoir recours à une formalisation directement inspirée des normes modernes du méchant dieu informatique :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2017/03/07/carte-blanche-10-5918811.html

Écrit par : Blumroch | 04/06/2023

Blumroch > Compositeurs pas des plus connus, mais certains morceaux sont bien agréables comme tu dis.

Ce monde est impossible à réformer, on ne saurait pas par quel bout commencer ; pouvoir crétin et fiers de l'être, syndicalistes vendus ou incapables de cerner les vrais problèmes, dissidents confis dans leur idéologie, population obéissante ou déboussolée... C'eut été désespérant si j'espérais encore.

Deux morceaux très différents, mais bien agréables eux aussi.

Pour nos tyranneaux et affiliés je préfère les livrer à la foule, c'est plus festive, et je suis sûr qu'elle saura quoi en faire.

Écrit par : Pharamond | 04/06/2023

@Pharamond : La *reductio ad pulpam [a populo]* me semble peu spectaculaire, mais je n'irai pas nier son efficacité pour éliminer les nuisibles. ;-)

Écrit par : Blumroch | 04/06/2023

Blumroch > Je ne suis pas quelqu'un de cruel, mais je sais la foule imaginative quand il le faut.

Écrit par : Pharamond | 04/06/2023

Très juste et jolie réponse, ici, du berger à la bergère :
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2023/06/03/value-3343658.html
Un méchant, ayant le bonheur d'habiter un pays civilisé où l'homme libre a encore -- pour combien de temps ? -- le droit de s'armer pour défendre sa vie, sa famille et ses biens, racontait ainsi, voici quelques années, la décadence de l'esprit public :

Quand un flic se fait tuer, tout le monde de dire : "Il connaissait les risques du métier."
Quand un criminel se fait tuer, personne pour dire : "Il connaissait les risques du métier."

Astonish, nein ?

Écrit par : Blumroch | 05/06/2023

Les amateurs trouveront une nouvelle chanson de La Mite chez les disquaires habituels ; ils seront probablement déçus.

Écrit par : Blumroch | 05/06/2023

Blumroch > Quand un flic se fait tuer, tout le monde de dire : "Il connaissait les risques du métier."
Quand un criminel se fait tuer, personne pour dire : "Il connaissait les risques du métier."
C'est très juste, mais comme la vérité est à celui qui a le pouvoir et qu'en ce moment ce n'est pas notre camp.

Écrit par : Pharamond | 05/06/2023

Sur les raisons ayant présidé à l'invention de l'écriture -- et donc de l'enseignement et donc de l'asservissement -- , un délicieux texte d'Anatole France dans *Le jardin d'Epicure* (chez wikisource ou gutenberg) déjà mentionné, presque certainement ignoré, mais bon : *bis repetita*...
Le narrateur -- poète ou lettré -- est occupé à écrire dans sa bibliothèque :
//
Dans le silence de la nuit, j’écrivais, j’écrivais depuis longtemps. Renvoyant sur ma table la lumière de la lampe, l’abat-jour laissait dans l’ombre les livres qui montent en étages sur les quatre faces du cabinet de travail. Le feu mourant semait dans les cendres ses derniers rubis. Les acres vapeurs du tabac épaississaient l’air ; devant moi, dans une coupe, sur un monceau de cendres, une dernière cigarette élevait tout droit sa mince fumée bleue. Et les ténèbres de cette chambre étaient mystérieuses, parce qu’on y sentait confusément l’âme de tous les livres endormis.
//
Incidemment, la réflexion est soutenue par la cigarette, image du feu de l'esprit -- Rand n'a rien inventé.
Apparaît alors un personnage à la mise antique qui n'inquiète pas notre écrivain :
//
Je ne me troublai point à sa vue. Que des fantômes apparaissent dans une bibliothèque, rien de plus naturel. Où se montreraient les ombres des morts, sinon au milieu des signes qui gardent leur souvenir ?
//
Le fantôme n'est pas intéressé par le sens des mots et des phrases, encore moins par leur organisation, mais par les seules lettres dont l'évolution à travers le temps obéit à deux principes éminemment *progressistes* : simplification et rationalisation "pour aller plus vite" :
//
Je suis venu regarder ce que vous écriviez sur ce mauvais papier. J’y prends plaisir ; non que je me soucie en aucune façon des idées que vous pouvez exprimer. Mais les caractères que vous tracez m’intéressent infiniment. [...] Le temps est précieux. Le temps, c’est de la poudre d’or, des dents d’éléphant et des plumes d’autruche. La vie est courte. Il faut, sans perdre un moment, négocier et naviguer, afin de gagner des richesses, pour vieillir heureux et respecté.
//
L'écrivain reconnaît le fantôme pour être Cadmus le Phénicien, commerçant matérialiste ayant parcouru le monde pour tirer profit de tout et de tous -- un vrai Ferengi par anticipation.
//
Je ne me suis jamais inquiété de ce qu’on penserait de moi après ma mort ; mes craintes et mes espérances n’allaient point au delà de cette vie dont on jouit sur la terre. [...] j’ai sillonné toutes les mers et abordé tous les rivages ; je suis allé chercher l’or de la Colchide, l’acier des Chalybes, les perles d’Ophir, l’argent de Tartesse ; j’ai pris en Bétique le fer, le plomb, le cinabre, le miel, la cire et la poix, et, franchissant les bornes du monde, j’ai couru sous les brumes de l’Océan jusqu’à l’île sombre des Bretons, dont je suis revenu vieux, les cheveux blancs, riche de l’étain que les Égyptiens, les Hellènes et les Italiotes m’achetèrent au poids de l’or.
//
Le commerçant ignore les scrupules, qui n'hésite jamais à berner ou à dérober -- Mercure, dieu des bonimenteurs, des gouvernementeurs, des vendeurs et des voleurs. Au littérateur qui lui en fait, d'ailleurs fort aimablement, le reproche, Cadmus répond en bon sophiste, allant jusqu'à prétendre que le commerce a engendré les arts et techniques :
//
Les relations entre les sauvages et les hommes civilisés ont été les mêmes de tout temps.
[...]
Admirez plutôt la force de mon intelligence et la beauté de mon industrie. Je vous ai parlé de mes navires. Je pourrais vous montrer mes caravanes allant chercher dans le Yemen l’encens et la myrrhe, dans le Harran les pierreries et les épices, en Ethiopie l’ivoire et l’ébène. Mais mon activité ne s’exerçait pas seulement dans l’échange et le négoce. J’étais un manufacturier habile, alors que le monde autour de moi sommeillait dans la barbarie. Métallurgiste, teinturier, verrier, joaillier, j’exerçais mon génie dans ces arts du feu, si merveilleux qu’ils semblent magiques. Regardez les coupes que j’ai ciselées et admirez le goût délicat du vieux bijoutier de Chanaan ! Et je n’étais pas moins admirable dans les travaux agricoles. De cette étroite bande de terre resserrée entre le Liban et la mer, j’ai fait un jardin délicieux. On y retrouve encore les citernes que j’ai creusées. Un de vos maîtres a dit : «Seul l’homme de Chanaan pouvait bâtir des pressoirs pour l’éternité.» Connaissez mieux le vieux Cadmus. J’ai fait passer tous les peuples méditerranéens de l’âge de pierre à l’âge de bronze. J’ai appris à vos Grecs les principes de tous les arts. En échange du blé, du vin et des peaux de bête qu’ils m’apportaient, je leur ai donné des coupes où se baisaient des colombes et des figurines de terre, qu’ils ont copiées depuis, en les arrangeant à leur goût.
//
Et tout cela au nom de l'exécrable soif de l'or et de l'argent :
//
Enfin, je leur ai donné un alphabet sans lequel ils n’auraient pu ni fixer ni même préciser leurs pensées que vous admirez. Voilà ce qu’a fait le vieux Cadmus. Il l’a fait non par la charité du genre humain ni par désir d’une vaine gloire, mais pour l’amour du lucre et en vue d’un profit tangible et certain. Il l’a fait pour s’enrichir et avec l’envie de boire pendant sa vieillesse du vin dans des coupes d’or, sur une table d’argent, au milieu de femmes blanches dansant des danses voluptueuses et jouant de la harpe. Car le vieux Cadmus ne croit ni à la bonté ni à la vertu. Il sait que les hommes sont mauvais et que, plus puissants que les hommes, les dieux sont pires. Il les craint ; il s’efforce de les apaiser par des sacrifices sanglants. Il ne les aime point. Il n’aime que lui-même. Je me peins tel que je suis. Mais considérez que, si je n’avais pas recherché les violents plaisirs des sens, je n’aurais pas travaillé pour m’enrichir, je n’aurais pas inventé les arts dont vous jouissez encore aujourd’hui. Et puisqu’enfin, cher monsieur, n’ayant pas assez d’esprit pour devenir marchand, vous êtes scribe et faites des écritures à la manière des Grecs, vous devriez m’honorer à l’égal d’un dieu, moi, à qui vous devez l’alphabet. J’en suis l’inventeur. Vous pensez bien que je ne l’ai créé que pour la commodité de mon commerce et sans prévoir le moins du monde l’usage qu’en feraient plus tard les peuples littéraires. Il me fallait un système de notation simple et rapide. Je l’eusse volontiers pris à mes voisins, ayant l’habitude de tirer d’eux tout ce qui pouvait me convenir.
//
L'écrivain "n’ayant pas assez d’esprit pour devenir marchand" (Cadmus a au moins ce mérite que de célébrer le marchand et non le phynancier) reconnaît volontiers le génie de Cadmus dont l'invention sera portée à la perfection par les Grecs quand ils imagineront les voyelles :
//
Oui, sans doute, c’était ingénieux, et plus encore que vous ne croyez. Et nous vous devons un présent inestimable. Car sans l’alphabet point de notation exacte du discours, point de style, partant point de pensée un peu délicate, point d’abstractions, point de philosophie subtile. [...] Inventé pour tenir des livres de commerce, l’alphabet phénicien est devenu dans le monde entier l’instrument nécessaire et parfait de la pensée.
//
Cadmus subit, sans doute en souriant, la lyrique envolée de l'écrivain dont il va prendre congé avec un dernier conseil lucide et terrible :
//
Cher monsieur, modérez votre enthousiasme. [...] Je crois entendre le chant du coq, adieu et tâchez de vous enrichir : les seuls biens de ce monde sont la richesse et la puissance.
//
Adresse à tous les ceusses qui croient aux forces de l'Esprit et aux ivresses intellectuelles : ils ont bien tort. ;-)

Écrit par : Blumroch | 06/06/2023

Un générateur de discours pipotronique façon Franck Lepage, avec un faux air d'Alexandra Daddario :
https://www.youtube.com/watch?v=1-SpKxSe9gk

Écrit par : Blumroch | 07/06/2023

N'accordant aucune confiance aux commentateurs des deux principaux camps (on lit vraiment tout, le contraire de tout, et toutes les nuances intermédiaires), n'étant pas métastratège à la Despot non plus, je considère pour l'heure toutes les confuses nouvelles, vraisemblables ou non, de la guéguerre comme du bruit défiant la rationalité. Reste que ce billet paradoxal, moitié facétieux, moitié sérieux, m'a semblé digne d'être signalé aux ceusses qui n'iraient pas régulièrement voir l'excellent site L'échelle de Jacobus :
https://echelledejacob.blogspot.com/2023/06/vladimir-zelensky-heros-russe.html

Écrit par : Blumroch | 07/06/2023

Blumroch > Cette Jade maitrise bien son sujet.

Joli texte d'Ormov.

Écrit par : Pharamond | 07/06/2023

La photo de Lana Turner, dans DRALN, m'a rappelé cette amusante scène de *L.A. Confidential* :
https://www.youtube.com/watch?v=RriqsUo5TzI
On irait bien se réfugier, armes à la main, dans la commanderie polonaise.

Écrit par : Blumroch | 07/06/2023

Blumroch > Je m'en souviens très bien, elle m'avait bien amusé.

Sur la photo, j'aime bien son expression.

Armes à feu de préférence ;-)

Écrit par : Pharamond | 07/06/2023

Face au désastre, général ou particulier, que faire sinon constater ou se taire ?
Le CdG de l'excellent Bonnal, c'est mieux que le CdlC du sieur Debré :
https://www.youtube.com/watch?v=ofye_sPzYds
J'aime sa conclusion : foutriquet 2.0, "c'est tellement bien".

Pour se justifier d'avoir obéi comme le bon toutou qu'il est, L'Onfrayant se vantait (chez Ying Huang, sauf erreur) d'avoir été "bon citoyen", autant dire : en bon Français, en bon sujet (!) du Gauleiter nommé par Davos. On cherche les mauvais Français assumés :
//
Pour avoir une idée juste des choses, il faut prendre les mots dans la signification opposée à celle qu’on leur donne dans le monde. Misanthrope, par exemple, cela veut dire philanthrope ; mauvais Français, cela veut dire bon citoyen qui indique certains abus monstrueux ; philosophe, homme simple, qui sait que deux et deux font quatre, etc.
//
La France, tyrannie à peine tempérée par des émissions de tivi.

Écrit par : Blumroch | 08/06/2023

edit/fix : "autant dire : d'avoir agi". Mes non-lecteurs avaient rectifié.

Écrit par : Blumroch | 08/06/2023

Blumroch > "Le mauvais usage de la vertu d’obéissance est le coup de maître de Satan" à dit Monseigneur Lefebvre.

Écrit par : Pharamond | 08/06/2023

@Pharamond : "Je hais si fort le despotisme, disait M., que je ne puis souffrir le mot *ordonnance* du médecin."
L'obéissance, quand elle n'est pas à la seule nature, n'a rien d'une vertu d'homme libre ; Satan a eu raison de se rebeller "for what obeys Reason, is free" :
To reign is worth ambition, though in Hell :
Better to reign in Hell than serve in Heaven.

Écrit par : Blumroch | 08/06/2023

Repris par "L'échelle de Jacob", un chroniqueur célèbre croit terminer de manière brillante son billet fait d'évidences et de platitudes -- je ne dis pas qu'elles sont fausses :
//
Finalement, ce qui était vrai à Paris et ses banlieues le devient maintenant un peu partout en France, pour la joie et le plus grand bonheur de tous et de toutes : l’égalité devant la loi s’applique effectivement à tous.

Le seul problème c’est qu’il s’agit de la loi de la jungle…
//
Le seul ennui, c'est que ce n'est *pas* cela, la loi de la jungle, qui n'a rien à voir avec la loi des importés. Evidemment, pour le savoir, faut avoir lu le texte original de Kipling, au lieu d'en parler indirectement.
C'est vrai que, dans le grand naufrage général, c'est un point de détail -- ainsi de l'inexacte interprétation ordinaire des "Habits neufs de l'Empereur".
Reste que c'est irritant. On ira [re]lire *Le dernier pape* ainsi que *The Jungle Book* :
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Curieux que se soit imposé ce cliché idiot : la loi de la jungle. Kipling voulait au contraire montrer qu'il y a des lois naturelles dans la forêt, des normes de comportement qui n'ont rien de la licence et de la violence aveugles. L'éthologie l'a confirmé : ce sont des règles de survie -- comme les dix Commandements du Sinaï. Mais l'esprit moderne n'écoute ni Kipling ni Moise, qui sont des bâtisseurs.
//
The Law of the Jungle, which never orders anything without a reason, forbids every beast to eat Man except when he is killing to show his children how to kill, and then he must hunt outside the hunting grounds of his pack or tribe. The real reason for this is that man-killing means, sooner or later, the arrival of white men on elephants, with guns, and hundreds of brown men with gongs and rockets and torches. Then everybody in the jungle suffers. The reason the beasts give among themselves is that Man is the weakest and most defenseless of all living things, and it is unsportsmanlike to touch him.
//
La véritable loi de la jungle serait-elle appliquée que les rues et campagnes seraient bien plus sûres. A quoi bon, toutefois, protéger un peuple de krons ayant non seulement choisi de disparaître mais encore de collaborer activement à sa disparition ? (pour plus de détails, comme toujours, voir les derniers billets de Bonnal).

Écrit par : Blumroch | 09/06/2023

Blumroch > J'ignore ce qu'est un homme libre.

L'expression passée dans le langage courant est acceptée dans ce sens. De toute façon "Le livre de la Jungle" n'est pas un ouvrage d'éthologie sur les habitants de la forêt indienne.

"Les Habits neufs de l'Empereur" ont une nouvelle interprétation ?

Écrit par : Pharamond | 09/06/2023

@Pharamond : C'est un homme qui sait dire non et renoncer à son confort quelles que soient les conséquences et le prix à payer. "C’est un homme qui oppose la Nature à la Loi, la raison à l’usage, sa conscience à l’opinion, et son jugement à l’erreur."

Reste que cette interprétation est parfaitement fausse, et c'est tout ce qui compte. Mots et phrases ont un sens objectif, quoi que disent les demi-habiles. Seuls les secrétaires de rédaction rectifient les textes pour leur faire exprimer, mal, le contraire de ce qu'ils signifient, bien et en tout cas clairement.

Dans le conte, la révélation de la vérité n'a *aucun* effet sur le délire de l'élite, et c'est la vraie leçon du texte, non l'habituel "la vérité sort de la bouche des petinenfants". Une suite serait à écrire qui verrait les têtes dotées de bons yeux tomber sous le couperet du bourreau.

Écrit par : Blumroch | 09/06/2023

Blumroch > Alors je me demande s'il existe.

Écrit par : Pharamond | 09/06/2023

@Pharamond : Il est évidemment rare. Dans *Le problème d'Aladin*, Jünger rappelle qu'une bonne tête est libre quel que soit le régime. Gabriel Chevallier admettait amèrement être comme tout le monde, "homme gouverné", mais il intitulait ses mémoires *Propos d'un homme libre* parce qu'il n'obéissait que sous la contrainte. Tant que cela a été possible, j'ai payé les sommes du racket étatique avec cette mention : "Argent extorqué sous la menace" -- l'idée venait d'un roman d'Heinlein. ;-)

Écrit par : Blumroch | 09/06/2023

Comment désigner à la vindicte générale -- intellectuelle et populaire -- l'improbable individu qui serait à la fois disciple de Spinoza et admirateur de Dolfie ? "Spinaziste" me semblerait convenir.

Écrit par : Blumroch | 09/06/2023

Le cohérent Ted K. vient de rejoindre la Compagnie des Ombres. Que la terre lui soit légère.

http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2018/05/22/le-jeu-des-deux-images-317-6053621.html

Écrit par : Blumroch | 10/06/2023

Blumroch > Nous sommes tous soumis à différents degrés à des personnes et des systèmes.

Écrit par : Pharamond | 11/06/2023

@Pharamond : Bien trop nombreux les ceusses qui aiment leur servitude ou pire, qui ne la voient pas. Si les bergers et leurs patrons peuvent disposer des lambdas à leur guise -- en les volant, en les infectant, en les affamant, en les déportant, en les confinant, en les transformant, en les tuant... --, ce n'est pas parce que les lambdas se *comportent* en animaux d'élevage, c'est parce qu'ils *sont* des animaux d'élevage -- et c'est sans remède.
Rien n'est plus dégradant que d'obéir, et à des krons nuisibles encore. Des milliards de gens devraient voir leur sang bouillir à la seule idée que leur vie est contrôlée par des Schwab, Gates et autres abrutis.

Y'aurait un feuilleton à faire qui verrait des disciples de La Boétie et de Ted K., organisés, s'en prendre aux vrais coupables maîtres du plan. Ils ne gagneraient évidemment pas, mais sauveraient un peu l'honneur.

Écrit par : Blumroch | 11/06/2023

Blumroch > Sans une partie de l'humanité qui obéit rien ne peut être fait. A mon avis la question est de savoir à qui on obéit.

Écrit par : Pharamond | 11/06/2023

Entre les journées consacrées par la maudite o.n.u. à des causes ordinairement mauvaises (pas *toutes* mais *beaucoup*) et les fêtes révisées en mode ABCD*XYZ+@! par l'édunat et autres entreprises de démolition, je verrais bien un jour, voire un ouiquinde, qui serait "la fête de tous les gens qu'on n'aime pas". L'événement, rassembleur par essence ("ça va être leur fête !"), permettrait aux meilleurs soldats du régime de libérer leurs instincts, comme le souhaite la modernitude progressiste avancée. Une préfiguration de guerre plus locale que civile, en quelque sorte, où les catégories de mauvais citoyens seraient obligatoirement les victimes -- non-infectés, allergiques au schwabisme, contempteurs de BFM et autres merdias imprimés ou non, individus encore capables de lire un texte modérément complexe...

Écrit par : Blumroch | 11/06/2023

Hilarante et instructive courte vidéo découverte chez "nobody nowhere" :
https://twitter.com/nezrien/status/1667501387473666051
(Il voit une cervelle sur sept, moi une sur six).

Écrit par : Blumroch | 12/06/2023

Blumroch > Moi je vois seulement des policiers qui saisissent chaque occasion de faire de l'exercice pour rester en forme et un tir-au-flanc.

Écrit par : Pharamond | 12/06/2023

@Pharamond : Sophiste ! ;-)
Le dernier est un bon samaritain qui, ne prenant pas la peine de replacer la barrière, facilite ainsi d'éventuelles évasions.

Écrit par : Blumroch | 13/06/2023

Blumroch > "Sophiste", ce n'est pas puni comme "agiste" ou "validiste", ça ?

Écrit par : Pharamond | 14/06/2023

@Pharamond : Pour le moment, mais plus tard, qui sait ? ;-) Malgré ses efforts, le régime n'a pas encore tiré de la géniale nouvelle *Harrison Bergeron* toutes les conclusions envisageables.

Écrit par : Blumroch | 14/06/2023

Blumroch > J'ai trouvé un résumé de la nouvelle en question. Effectivement il fallait y penser, surtout en 1961. D'ailleurs le culte voué aux grands sportifs n'est-il pas une forme de validisme paroxysmique et humiliant pour les moins performants soit la quasi totalité de la population ?

Écrit par : Pharamond | 14/06/2023

@Pharamond : Le *résumé* d'une *nouvelle*... gloups. ;-) Le texte original se trouve un peu partout, dont ici :
https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxtc3JlZG1hbmVuZ2xpc2h8Z3g6MjdlZjYzZmNmMjFjMjgxZA

Écrit par : Blumroch | 15/06/2023

Blumroch > C'est du condensé ;-) Merci pour le lien.

Écrit par : Pharamond | 15/06/2023

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