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18/04/2023

Musique (646)

Ma péniche s'en va

Christian Barbier

L'homme du Picardie (1968)

Viens sur ma planète

Marianne Mille

Chéri-Bibi (1974)

Homme tranquille

Lucky Blondo

Pour tout l'or du Transvaal (1979)

Commentaires

Dans la préface d'une anthologie de nouvelles criminelles, Bergier avait consacré quelques paragraphes amusés à Chéri-Bibi devenu empereur du crime sans l'avoir voulu.



Si, pendant des années, Balzac a compilé avec soin maximes et pensées de Napoléon, il n'a pas hésité à en arranger, voire à en forger quelques-unes, avec assez de talent pour que le petit ouvrage qui les rassemble soit cohérent.
A lire la préface, on croirait, *mutatis mutandis*, certains passage du florilège composés à l'intention du tyranneau dément élyséen, étoile de septième grandeur qui se prend pour un luminaire et qui n'est, hélas, menacé par personne : "Ce recueil d'axiomes sera surtout le code des pouvoirs menacés : nul mieux que Napoléon n'a eu l'instinct du péril en fait de gouvernement." Seul point commun entre l'idole du petit z et le petit foutriquet 2.0 : dans leur esprit, l'insurrection contre le tyran est vivement déconseillée, qui ne saurait être le plus sacré des devoirs.
Court et instructif, l'ouvrage numérisé est disponible chez archive.org ; ces quelques extraits pourraient donner envie d'y aller voir :

Si l'obéissance est le résultat de l'instinct des masses, la révolte est celui de leur réflexion.
// Sauf que la réflexion est, par nature, individuelle.

Une révolution est une opinion qui trouve des bayonnettes.
// Les mitrailleuses à 1000 coups par minute, ce serait mieux.

Les lois de la plupart des pays sont faites pour opprimer le malheureux et protéger l'homme puissant.
// "La plupart"... seulement ?

Les crimes collectifs n'engagent personne.
// Les crimes ordonnés par le tyran non plus.

Les grandes assemblées se réduisent à des coteries, et la coterie à un homme.

Si Louis XVI eût comparu devant un tribunal contre-révolutionnaire, il eût été condamné.
// Pour ce motif : avoir mal exercé son métier de roi.

Lorsqu'on a mis Louis XVI en jugement, il devait simplement dire que d'après les lois sa personne était sacrée, et s'en tenir là. Cela ne lui aurait pas sauvé la vie, mais il serait mort en Roi.
// Voilà où mène la sensiblerie rousseauiste.

Dans les révolutions il n'y a que deux sortes de gens : ceux qui les font, et ceux qui en profitent.
// Troisième catégorie : celle de ceux, majoritaires, qui subissent.

Le code de salut des nations n'est pas celui des particuliers.

On est bien plus sûr d'occuper les hommes par des absurdités que par des idées justes.

La noblesse aurait subsisté si elle s'était plus occupée des branches que des racines.

La plupart de ceux qui ne veulent pas qu'on les opprime, veulent opprimer.
// Pas de nouveau maître plus impitoyable que l'ancien esclave -- qui de plus connaît tous les trucs.

La noblesse serait restée si elle avait su s'emparer de l'écritoire.
// Autrement dit : quelques bons romans, et le monde restait vivable. ;-)

Il n'y a que deux pays, l'Orient et l'Occident ; deux peuples, les Orientaux et les Occidentaux.
// Autre répartition mentionnée par Dun : peuples du Soleil et peuples de la Lune.

Il y a tant de lois qu'il n'y a personne exempt d'être pendu.
// Sauf les [autocensuré] qui les conçoivent, les [autocensuré] qui les votent, les [autocensuré] les promulguent et les [autocensuré] qui les imposent au *pecus vulgare*.

Les partis s'affaiblissent par la peur qu'ils ont des gens capables.
// Comme si les capacités pouvaient souhaiter la compagnie de médiocres !

On ne fait bien que ce que l'on fait soi-même.
// On ne peut compter que sur soi, et encore, pas toujours. (Tristan Bernard)

Il faut sauver les peuples malgré eux.
// Le méritent-ils ?

Le courage ne se contrefait pas, c'est une vertu qui échappe à l'hypocrisie.
// On le peut feindre, sous des regards qu'on ne voudrait pas décevoir.

Un général au pouvoir de l'ennemi n'a plus d'ordres à donner à ceux qui combattent encore.
// Pas plus qu'un général radiophoniste donnant des leçons depuis l'étranger.

En guerre la théorie est bonne pour donner des idées générales, mais la stricte exécution de ces règles sera toujours dangereuse : ce sont les axes qui doivent servir à tracer la courbe.

Il n'y a que deux espèces de plans de campagne, les bons et les mauvais ; les bons échouent presque toujours par des circonstances imprévues qui font souvent réussir les mauvais.

L'art de la guerre consiste, avec une armée inférieure, à avoir toujours plus de forces que son ennemi sur le point qu'on attaque ou qui est attaqué.

On ne trouve pas de gens intrépides dans ceux qui ont quelque chose à perdre.
// N'avoir rien à perdre, c'est aussi n'avoir rien à défendre -- si on veut jouer au sophiste.

Le nom et la forme du gouvernement ne signifient rien, pourvu que les citoyens soient égaux en droits et que la justice soit bien rendue.

Bien analysée, la liberté politique est une fable convenue, imaginée par les gouvernants pour endormir les gouvernés.
// Seuls les crétins, hélas majoritaires, peuvent ainsi être bernés.

La loi sociale peut donner à tous les hommes les mêmes droits, la nature ne leur donnera jamais des facultés égales.
// D'où la rage, chez les tarés au pouvoir, d'abolir la nature par tous les moyens.

De peuple à prince, la meilleure chaîne est le bonheur.
// La peur aussi.

Tout homme qui possède trente millions et qui n'y tient pas, est dangereux pour un gouvernement.
// Fine observation ; suffirait donc d'un milliardaire touché par la grâce... (yep, on est en pleine science-fiction).

Il faut des fêtes bruyantes aux populations, les sots aiment le bruit, et la multitude c'est les sots.

Les conspirateurs qui s'unissent pour secouer une tyrannie commencent par se soumettre à celle d'un chef.
// Sans doute parce que, contrairement à l'autre, la dictature du chef révolutionnaire est nécessaire, temporaire et consentie.

Depuis la découverte de l'imprimerie on appelle les lumières pour régner, et l'on ne règne que pour les asservir.
// Monographie à rédiger : *Théorie politique du clignotant* !

Un peuple qui peut tout dire, arrive à tout faire.
// D'où l'utilité de la muselière.

Un livre curieux serait celui où il n'y aurait pas de mensonges.
// Un traité de mathématiques ne saurait mentir.

On ne peut rien faire d'un philosophe.
// "C'est vlai, ça...", même défini par Chamfort[1].

L'athée est un meilleur sujet que le fanatique : l'un obéit, l'autre tue.

En politique, une absurdité n'est pas un obstacle.
// Au contraire.

Il est plus facile de tromper que de détromper.
// Mensonge qui rassure et endort, vérité qui trouble et réveille.

Interpréter la loi c'est la corrompre, les avocats tuent les lois.
// Une bonne raison pour s'en dispenser.

Une mauvaise loi appliquée rend plus de services qu'une bonne loi interprétée.

Il n'y a pas de lois possibles contre l'argent.
// On peut leur substituer des projectiles saturniens à haute vélocité, ou tout autre moyen d'annulation.

Imposer des conditions trop dures, c'est dispenser de les accomplir.
// Voir tous les traités scélérats : Versailles, Maastricht, Lisbonne...

Toute indulgence pour les coupables annonce une connivence.
// Ainsi, ceux qui sont hostiles à la peine de mort probablement l'ont méritée, la méritent ou la mériteront -- d'où la pose humanitariste.

La richesse ne consiste pas dans la possession, mais dans l'usage des trésors.
// C'est du schwabisme mais la dépossession ne concerne évidemment pas les maîtres : seuls les esclaves ne possèdent rien.

Toute bonne loi doit être courte ; longue, elle devient un règlement.
// Courte et obscure, pour offrir aux juges et avocats l'occasion de déraisonner à leur profit. ;-)

Quand on règne, on doit gouverner avec la tête, jamais avec le coeur.
// Démarquage de Chamfort.

Le coeur d'un homme d'État doit être dans sa tête.
// Une redite de plus.

Une manière d'étouffer la moitié des procès, serait de ne payer que les avocats qui gagneraient leurs causes ; mais je n'ai pu faire passer cette idée au Conseil d'État.
// Bien vu : l'obligation de moyens n'est rien, celle de résultats est tout.

Le pouvoir absolu n'a pas besoin de mentir : il agit et se tait. Un gouvernement responsable est toujours obligé de parler et arrive à d'ignobles mensonges, en peu de temps il est déconsidéré, il tombe méprisé. Au moins le pouvoir absolu tombe haï.
// La chute de certain menteur pathologique se fait attendre.

On peut s'arrêter quand on monte, jamais quand on descend.
// L'effondrement et le délitement en pente douce.

La vérité historique est souvent une fable convenue : dans toute affaire il y a le fait matériel et l'intention ; le fait, qui devrait être incontroversable, est souvent un procès éternel. Comment, après, oser parler des intentions ? Je me suis vu contester la pensée d'une bataille.

Il ne peut plus y avoir de république en France : les républicains de bonne foi sont des idiots, les autres des niais ou des intrigants.

En fait de système, il faut toujours se réserver le droit de rire le lendemain de ses idées de la veille.
// "Ben voyons..." Fi de la cohérence. Attitude très *moderne*.

Un gouvernement est un mal nécessaire.
// Sans commentaire.

Les oligarchies ne changent jamais d'opinion, leur intérêt est sans cesse le même.
// Se croyant habiles, elles changent de discours, raison pour laquelle les écouter est inutile.

A la longue, trop de pouvoir finit par dépraver le plus honnête homme.

De toutes les aristocraties, celle d'argent est la pire.
// Parce que ce n'est pas une aristocratie.

Aujourd'hui si la grande majorité de la société voulait méconnaître les lois, qui aurait la force de l'arrêter ?
// Très bonne question. Un beau rêve totalement anéanti par les consternantes réactions d'obéissance des foules pendant l'expérience planétaire de contrôle social menée par les marionnettistes de Schwab *et alii*.

La Russie est d'autant plus formidable qu'elle ne désarme jamais.
// Qu'elle inspire le respect et même la terreur, c'est tout ce qu'on lui souhaite, et de manière désintéressée encore. ;-)

Les seules conquêtes qui ne donnent aucun regret sont celles qu'on fait sur l'ignorance.
// On aimerait pourtant pouvoir éteindre les lueurs, plus ou moins vives, qu'on a sur de nombreux sujets déprimants. L'ignorance a ses avantages et même ses bienfaits.

Il est injuste d'engager une génération par la précédente ; un emprunt devrait être restreint à cinquante ans. Pourquoi le peuple n'aurait-il pas le privilège de la couronne, qui n'est pas responsable des dettes du roi mort ? Il faut trouver un moyen de préserver les générations à venir contre la cupidité des générations présentes, sans recourir à la banqueroute.
// On irait en déduire cette version corrompue -- ou améliorée -- d'une célèbre réplique écrite par Guillaume Hochepoire dans son *Henry VI* (deuxième partie) : "The first thing we do, let’s kill all the finance folks."[2]

//

[1] "Qu'est-ce qu'un philosophe ? C'est un homme qui oppose la nature à la loi, la raison à l'usage, sa conscience à l'opinion, et son jugement à l'erreur." Ces caractéristiques ne sont guère prisées en société.
[2] https://www.gutenberg.org/files/1501/1501-h/1501-h.htm

Écrit par : Blumroch | 18/04/2023

Blumroch > Mouais, d'après ce petit florilège il m'apparait que Napoléon était plus efficace sur un champ de batailles qu'à écrire des maximes.

Écrit par : Pharamond | 18/04/2023

@Pharamond : De n'être pas formulées avec éclat, certaines observations ne sont pas moins vraies. Tout le monde n'a pas le génie des Chamfort, Rivarol ou Wilde.

Écrit par : Blumroch | 18/04/2023

Blumroch > C'est-à-dire que j'ai l'impression de les avoir déjà entendues sous une autre forme.

Écrit par : Pharamond | 18/04/2023

@Pharamond : Comme le disait Maurras, la bonne distinction n'est pas entre idées anciennes et idées neuves, ni entre idées banales et idées originales, mais entre idées fausses et idées vraies. Les évidences sont peu nombreuses, et reformulées ou retrouvées.
Ainsi, "Aujourd'hui si la grande majorité de la société voulait méconnaître les lois, qui aurait la force de l'arrêter ?", c'est ce qui aurait permis d'arrêter immédiatement le coronacircus ; c'est ce qui permet aux importés de faire leurs propres lois.

Écrit par : Blumroch | 18/04/2023

Barbier rend très nostalgique. TV et cinéma, ORTF et tout. France bien morte et vite oubliée.

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 18/04/2023

@Nicolas Bonnal : Au cas, improbable, où vous n'auriez pas déjà vu cette oeuvre de 1978, étonnante :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2022/08/31/musique-626-6398874.html#c9019995
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2022/08/31/musique-626-6398874.html#c9020047

Écrit par : Blumroch | 18/04/2023

Blumroch > Il n'en reste pas moins que je ne plussoie pas à ces sentences balzaco-napoléoniennes.
Certaines d'entre elles sont marquées par leur époque, d'autres sont des évidences.

Écrit par : Pharamond | 18/04/2023

NICOLAS BONNAL > Les feuilletons français ont connu un certain âge d'or de 1965 à 1985. Scénarios travaillés et souvent tirés des classiques de la littérature, acteurs qui connaissaient leur métier malgré un jeu parfois théâtral et des réalisations de qualité compte tenu des moyens parfois limités. La télévision résistait encore assez bien à la vague des produits made in US.

Écrit par : Pharamond | 18/04/2023

@Pharamond : Merci de n'avoir pas souligné le caractère évident et banal de mes remarques. Je m'en saurai souvenir. ;-)

Parlant de vieux feuilletons français de qualité (ici sans ironie), *Illusions perdues* (Maurice Cazeneuve) et *La dame de Monsoreau* (Claude Brulé) se [re]voient avec plaisir.

Écrit par : Blumroch | 18/04/2023

Blumroch > Justement, ce sont tes remarques que j'ai le plus appréciées.

J'ai retrouvé la série "Pour tout l'or du Transvaal", mais il n'y a que les épisodes 1,2,3 et 6 sur les 6, ce qui est problématique.
https://www.youtube.com/@louisthury7125

Écrit par : Pharamond | 19/04/2023

@Pharamond : "Problématique" autant qu'incompréhensible. Peut-être un coup de l'INA qui persiste à rentabiliser ce que le contribuable téléspectateur a déjà largement payé -- un peu comme les autoroutes.

Écrit par : Blumroch | 19/04/2023

Blumroch > Peut-être pas si incompréhensible que ça alors ;-)

Écrit par : Pharamond | 19/04/2023

A la réflexion, dans le cas de ton feuilleton, l'INA aurait sans doute obtenu de m'sieur ioutube l'effacement de tous les épisodes. On en revient à l'incompréhensible, à la négligence ou à la perversité.

Utiles rappels historiques par l'excellent Bonnal, à lire avec les oreilles comme aime à dire Slobodan Despot :
https://www.youtube.com/watch?v=x-_tLRsmdSs
foutriquet 2.0 a donc des abonnés par millions : cela passe l'entendement. Je pense toutefois que Philippot devait faire allusion au nombre d'*adhérents* à son parti et non au nombre de "followers".

Écrit par : Blumroch | 19/04/2023

Blumroch > Ne cherchons pas, mais comme tu le dis c'est pervers : mieux vaut-il qu'il n'y ait rien. J'ai commencé à visionner le 1er épisode avant de m'apercevoir qu'il en manquait 2. J'ai arrêter pour ne pas être trop pris par l'histoire.

Je vais jeter un œil.

Écrit par : Pharamond | 19/04/2023

Blumroch > Cette fois Bonnal est décevant, il mélange beaucoup d'éléments à l'aide d'approximations.

Écrit par : Pharamond | 19/04/2023

@Pharamond : Seuls les médiocres sont toujours au meilleur de leur forme. ;-)
Format plus court cette fois, allant à l'essentiel :
https://www.youtube.com/watch?v=sHpbln6uGHY

Écrit par : Blumroch | 20/04/2023

Blumroch > J'espère que ce n'est pas la même confusion dans son esprit.

Sterone est effectivement meilleur quand il fait court.

Écrit par : Pharamond | 20/04/2023

Pour oublier un instant la mise en oeuvre de l'agenda 2030 apparemment accéléré pour 2024 :
https://www.youtube.com/watch?v=BmfIP2oJW-4
Les vidéos de chatons, c'est trop facile. ;-)

Écrit par : Blumroch | 21/04/2023

Il ne s'agit pas d'oublier mais au contraire de se rappeler qu'il n'a a pas que la merde dans la vie. :-)
https://www.youtube.com/@avinograd

Écrit par : realist | 21/04/2023

Et toujours dans le registre du parfaitement inutile, ces horloges :
https://www.youtube.com/watch?v=xMRnP7_XLr0

Écrit par : Blumroch | 21/04/2023

Le z en est encore à rentabiliser Gramsci (ah, le frisson gauchiste chez les faux droitistes !) comme il a récemment rentabilisé son Weber pour approuver, avec la nièce, la répression organisée de main trop molle par foutriquet 2.0 :
https://www.bvoltaire.fr/linvite-eric-zemmour-le-combat-culturel-passe-avant-le-combat-politique/
Le navire coule, intéressons-nous à la fabrication des pirogues et voiliers. Même Asselineau n'atteint pas ce degré de grotesque. L'effondrement est tout proche -- mois ou petit nombre d'années ? -- mais on va former la nouvelle génération à temps pour le califat de 2040, en attendant sagement 2027, année de l'ultime "défaite humiliante" (Mortal Kombat) de la blonde mélonisante.
Ces gens sont tous désespérants.

Écrit par : Blumroch | 23/04/2023

@Pharamond : DRALN est toujours bien plaisant à consulter. Joli symbole que la station Texaco signalant la civilisation dans les ténèbres. Serais-je en forme que j'irais faire un parallèle avec Rand et son éloge de la cigarette. What 4 ?
Très bien aussi, la dame du lac Erié. A quand la prochaine pineupe populiste ?

Écrit par : Blumroch | 23/04/2023

Bonne idée que celle d'un service d'escamotage des cadavres d'espions :
https://www.youtube.com/watch?v=hjCA7_DXrts
Un entreprenant starteupeur devrait s'attaquer au nettoyage des tyrans, bureaucrates, eurolâtres, tarécolos et autres nuisances. Y'a probablement un film -- *Opération coup de balai* -- comique à produire. Eh, what *else* did you expect ? ;-)

Écrit par : Blumroch | 23/04/2023

Scène pour le film *Opération coup de balai* (on a sagement renoncé au titre *Opération écuries d'Augias*) : les populations, ayant enfin pris conscience de la guerre d'extermination menée, sous tous les prétextes mensongers y compris climatiques, par les maîtres, prennent des initiatives. Sur toutes les chaînes du pouvoir, un clown funèbre irait alors, plusieurs fois par jour, annoncer d'une voix sépulcrale les pertes du régime eurocratique : disparus sans laisser la moindre trace, tant de ministres, de députés, de juges, de journalopes, de "hauts" fonctionnaires, de petits exécutants. A intervalles réguliers, façon *Starship Troopers*, surgirait la question typique de l'époque, "Voulez-vous en savoir moins ?" et la réponse inévitable, celle qui permet de continuer à subir sans comprendre : "Continuez à regarder nos chaînes".
C'est une idée de film, m'sieur Breton[1], simplement une idée de film.

[1] Crétin nuisible jugé voici des décennies. Récente confession rigolote de Combaz : "Je me souviens, mon éditeur voulait que je fasse le nègre pour Thierry Breton parce qu'il écrivait comme un pied, nous avons pris un café, il m'a fallu trois minutes pour m'apercevoir qu'il pensait comme un pied aussi. Nous en sommes restés là."

Écrit par : Blumroch | 24/04/2023

Blumroch > Impressionnante cette vieille à roue en kit.

Et dire que je ne possède pas même une montre...

Zemmour ne m'intéresse plus, il aurait dû rester le journaliste anticonformiste qu'il était.

Merci, je met sur DRALN ce que j'aime et je suis ravi que cela à plaise aux visiteurs. La pinup va arriver.

realist > J'aime bien ce que fait ce monsieur Vinogradov, il avait déjà figuré dans ma rubrique musique.

Écrit par : Pharamond | 24/04/2023

On doit à Isabelle Grellet et Caroline Kruse un joli petit livre intitulé *La déclaration d'amour* ; une éventuelle réédition devrait avoir à coeur de consacrer quelques lignes à ce que je pressens -- je ne l'ai pas encore visionné -- être un poème néo-platonicien :
https://www.youtube.com/watch?v=9PZF2XSldIw

Écrit par : Blumroch | 24/04/2023

Blumroch > J'aime bien le "il faut qu'on te tutoie" ;-)

Écrit par : Pharamond | 24/04/2023

@Pharamond : "Amor, Macron, amor, mancor !", surtout quand l'amour qu'éprouve la population pour son Gauleiter prend, *mutatis mutandis*, des formes inattendues façon *Vengeance Unlimited* :
KC -- You hate me, don't you ?
Chapel -- No, but my love can take strange forms.

Écrit par : Blumroch | 24/04/2023

Blumroch > Macron dit se moquer des bruits de casseroles (j'ignore c'est au sens propre et figuré), mais ses sbires font interdire lesdits ustensiles dans les lieux qu'il va visiter : facile de pérorer quand on a tout pouvoir.

Écrit par : Pharamond | 24/04/2023

@Pharamond : Il doit apprécier l'ambiguïté. Voir sa tête de dément malsain à plusieurs reprises dans cet excellent résumé du docteur Alwest :
https://www.youtube.com/watch?v=J5-VmGBUzhQ

Écrit par : Blumroch | 24/04/2023

Blumroch > Oui, j'ai vu. Ce type est franchement terrifiant.

Écrit par : Pharamond | 24/04/2023

"Le cliché, sans date, montre un héros anonyme déguisé en soldat de l'empire du Mal, allant au secours d'un couple de chatons qui, sans son intervention héroïque, finiraient en ersatz d'insectes fournisseurs de protéines dans la casserole -- instrument de cuisine maudit car rappelant un casque naziste -- contenant la traditionnelle soupe germanique aux cailloux privilégiant la cuisine collaborative, voire kollaberrante."

Écrit par : Blumroch | 24/04/2023

Blumroch > Très belle analyse d'image.

J'ai toujours une pensée pour la misère animale en temps de guerre. On me dira qu'il faut d'abord penser aux hommes ; j'y pense, mais eux comprennent ce qu'il leur arrive et en sont parfois en partie responsables. Pas les bêtes et les enfants.

Écrit par : Pharamond | 24/04/2023

@Pharamond : Le cliché m'a inspiré. ;-)

Très juste réflexion. L'homme en général, en plus d'être bête, est une sale bête qui mérite son malheur, contrairement aux touptinenfants et aux animaux, qui le subissent.

Écrit par : Blumroch | 24/04/2023

J'ai la flemme de lancer l'OEil de Sauron pour vérifier, mais je crois bien avoir déjà mentionné cette scène où le [faux] méchant Gregory House révélait en deux minutes l'un des grands principes de BigPharmafia. La voici retrouvée par hasard, associée à quelques considérations tirées de *The Prisoner* dans une vidéo assez ancienne, un peu maladroite avec son orthographe créative, mais aux bonnes intentions évidentes :
https://www.youtube.com/watch?v=ge5M11EnxVA
Faudrait y ajouter aujourd'hui l'escroquerie de la réchauffance climatistique humanogénérée ainsi que toutes les mesures des eurotarécoloschwabiens pour nous transformer en esclaves ; mais à quoi bon ? Ces braves krons de kastors ont démontré l'inutilité du combat intellectuel. Ils veulent être tués ou asservis : qu'ils le soient donc, et tant pis pour les raisonnables. Touittes et casseroles contre mitrailleuses... on sait comment tout cela va se terminer -- un peu comme ça, en bien pire :
https://www.youtube.com/watch?v=HCfkO06clLo
(Attention : humoriste *autorisée* aussi peu subversive que la nouvelle Bajon ; ce n'est pas la férocité occasionnelle des saynètes de Laurent Firode.)
Je me demande comment Nicolas Bonnal a encore l'énergie d'en écrire autant pour un si petit nombre :
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2023/04/24/la-commission-europeenne-breton-leyen-soros-gates-fink-prepare-censure-et-extermination-le-grand-reset-a-un-grand-antecedent-biblique-fink-et-harari-doivent-en-rire-en-cachette-avec-bourla-b/

Écrit par : Blumroch | 24/04/2023

Blumroch > On peut tout de même savourer quelques bons moments comme celui-ci :
https://www.egaliteetreconciliation.fr/Casserolade-Pap-Ndiaye-exfiltre-de-la-gare-de-Lyon-72173.html

On trouve tout et son contraire dans la bible.

Écrit par : Pharamond | 26/04/2023

@Pharamond : Certes, les casserolades suscitent, pour l'heure, la sympathie générale, comme les grotesques interdictions des "dispositifs sonores portatifs" inspirent la réprobation, mais je compte sur la mafia étatique pour trouver quelques bons prétextes faciles afin d'instaurer l'état de siège, d'urgence, de tyrannie : suffira de quelques feux, de quelques violences perpétrées par les supplétifs gauchistes du régime ou même par des milichiens déguisés.
Les Romains révoltés auraient agi autrement, et peut-être même quelques vieux Français aussi.

Écrit par : Blumroch | 26/04/2023

Blumroch > Je n'ai pas dit que la casserole était devenu l'arme absolue, mais comme tout est joué et qu'il n'y a plus de Romains ni de vieux Français savourons les quelques derniers bons moments de déconfiture des laquais du pouvoir.

Écrit par : Pharamond | 26/04/2023

@Pharamond : Je viens de jeter un oeil à Bonnal comme à L'échelle de Jacob : si les récentes nouvelles mesures délirantes prises par Ursula et autres [autocensuré] n'incitent pas les populations à *annuler* les bureaucrates et autres davosiens par les moyens les plus *énergiques*, la fin est très proche.
Ceux qui veulent voir de la peur dans cet agenda 2050 devenu 2030 devenu 2027 devenu 2024 vivent dans une réalité parallèle.

Écrit par : Blumroch | 26/04/2023

Dans la rubrique "Pensons à n'importe quoi d'autre", les considérations sur la NASA valent les vidéos de chatons ; ainsi de ce billet de Paul-Emic :
https://polemiquepolitique.wordpress.com/2023/04/25/et-si-les-videos-de-liss-etaient-bidonnees/
Dans *Le monde comme il ne va pas*, Jean-Louis Curtis avait noté que les conversations sur les Martiens permettaient de passer agréablement une soirée avec des spéculations invérifiables ou presque. ;-)
Voir aussi les deux dernières vidéos d'Aldo Sterone, plutôt amusantes.

Écrit par : Blumroch | 26/04/2023

Blumroch > L'oligarchie au sommet de la pyramide est tellement coupée du monde réel qu'elle croit avoir tout planifié. Leurs laquais pris entre les exigences de résultats de leurs maîtres et la gronde de la population sont moins sereins.

Écrit par : Pharamond | 26/04/2023

Découvert via "L'échelle de Jacob", un montage -- un de plus -- fait avec discernement et compétence :
https://www.youtube.com/watch?v=b7bFvU5frOg
La morgue de ces [autocensuré] convaincus d'être des dieux fait plaisir à voir, tant le sentiment, ici, n'est pas feint. Chacun, en tout cas chaque électeur, devrait prendre les sourires satisfaits de ces [autocensuré] pour autant d'affronts personnels.
L'incompétence, la corruption et la malveillance de ces [autocensuré] étant incontestables, démontrées, publiques, pourquoi ce mauvais spectacle peut-il encore continuer sans susciter une rage froide, déterminée, organisée ?

Écrit par : Blumroch | 27/04/2023

Dans cet excellent billet qui ne concerne pas uniquement l'histoire de l'art[1], la dernière phrase est bien... irénique :
https://www.takimag.com/article/oh-the-humanities/

[1] On trouvera ici un honnête substitut à tout ministricule de la "culture", du "non-art comptant pour rien" (Le Gallou ?) et des moches-arts modernes :
http://chrisferon.free.fr/programmation/criticon-art-logiciel.php
(le site mérite le coup d'oeil)

Écrit par : Blumroch | 28/04/2023

En ce jour anniversaire, pour inspirer la légion, ni nombreuse ni efficace, des volontaires français contre les schwabisme, tarécoligisme, transhumanisme, mondialisme, collectivisme, ploutocratisme, cacocratisme et apparentés :
https://www.histoiredumonde.net/Camerone.html
Plus étrangement, ici aussi (avec du copier/coller donnant un sentiment de déjà lu et relu) :
https://www.causeur.fr/camerone-le-beau-geste-259111

Écrit par : Blumroch | 30/04/2023

Vidéo mentionnée par un commentateur chez le sieur Nobody :
https://www.youtube.com/watch?v=ruCAcJuEmLA
*Si* la saynète a été tournée pour berner le public, la jeune personne a un très bel avenir dans les rôles de kronne ; si ce n'est pas le cas, elle pourra envisager un poste ministricule sous le nom d'Aurore La Maireuuu ou La Mairesse.
Les deux meilleurs commentaires sont, *verbatim* :
-- "je la sort à tout le monde et je constate que enola est aussi intelligente que la moyenne car il répond tous comme elle :-) :-) :-) même moi je me suis fait piéger !!!" (Mathieu D)
-- "Abattez la" (Adriline)
A la vérité, un troisième mentionne cette vidéo sur le même modèle :
https://www.youtube.com/watch?v=_XrgylIHa0I
On peut croire à la forgerie comme à l'universalité de la kronnerie.

Écrit par : Blumroch | 01/05/2023

"Bruno le Rigolo écrivain est à la littérature ce que Bruno le Rigolo ministre est à l'économie" : récemment lue je ne sais plus où, cette formule presque digne de La Rochefoucauld donne l'idée d'une émission qui, assurément, ferait un beau succès d'audience chez les journalopes, les courtisans du régime et autres écrasantes intelligences supérieures (dans ce Panthéon : Bergé, Le Gendre, Sandrine, Panier-Nulla[censuré]...). Bruno et Marlène assureraient la promotion de leurs oeuvres non plus avec les moyens des ministères mais en passant dans *Le traquenard de Trapenar* : "Marlène et Bruno : des ministres en littérature. Portraits de surfemmes et de surhommes capables de mener de front deux carrières simultanément avec le même génie*. Brighelli, spécialiste du registre désigné par l'antépénultième lettre de l'alphabet, serait certainement aux anges. La lecture, à haute voix, d'extraits de Bruno dirait assez l'influence, sur sa phrase complexe, d'un Proust dont il prétend être spécialiste.
Et pendant qu'on amuserait ainsi les populations comme avec les casseroles -- sympathiques, mais qui ne mènent à rien --, l'agenda 2030 continuerait tranquillement, "Beyond the Reset".

Écrit par : Blumroch | 01/05/2023

"universalité de la kronnerie."

Nah, c'est le *Normal personality disorder* :-)
https://earlyretirementextreme.com/unrecognized-personality-disorders.html

Écrit par : realist | 01/05/2023

Blumroch > En regardant toutes ces vidéos de "dissidents", et même quand elles sont réalisées avec un certain talent, je me demande si elles n'en viennent pas involontairement à aller dans le sens du Système en banalisant une forme de contestation comme le bouffon du roi était d'une certaine manière un soutien fidèle et efficace au monarque.

realist > Appelé vulgairement moutonnite aigüe.

Écrit par : Pharamond | 01/05/2023

@Pharamond : Elles empêchent surtout la préparation d'une opération spéciale coordonnée de dératisation dirigée, par tous les moyens sauf intellectuels, contre la nomenklatura des nuisibles ayant des noms, des têtes et des adresses.
"Qu'ils fassent des vidéos et qu'ils bavardent, pourvu -- et pendant -- que notre plan d'asservissement universel et définitif progresse jusqu'à être irréversible."

Écrit par : Blumroch | 01/05/2023

Blumroch > Petites soupapes de sécurité surveillées étroitement, mais indispensables pour éviter l'explosion de la machine.

Écrit par : Pharamond | 01/05/2023

La recherche, dans n'importe quel automate spécialisé, de "guttman heffalump threat" devrait mener à un fichier PDF instructif. Le texte, très court, ne concerne pas que la cryptographie quantique, tout comme celui-ci, bien plus ancien et d'esprit comparable :
http://www.solipsys.co.uk/new/TheParableOfTheToaster.html

A tout hasard, "heffalump" fait référence à ceci :
https://en.wikipedia.org/wiki/Heffalump

Écrit par : Blumroch | 03/05/2023

La mode est apparemment d'assimiler les tyrannies schwabienne, européenne et française aux nazisme, fascisme et pétainisme -- d'ailleurs confondus, comme d'habitude, avec une ignorance et une sottise à faire hennir les constellations. Ainsi, peut-être sur la foi de quelques réflexions d'Asselineau, une exaltée à diplômes a même parlé de quatrième Reich pour décrire la maudite u.e.
Je ne crois pas avoir vu cette observation formulée ailleurs : si c'était vrai, seraient nombreux les ceusses appartenant au camp des Méchants et Maudits qui approuveraient l'Ennemi... et qui donc changeraient de camp pour rejoindre les forces du New Reich -- schwabien, ursulien ou macronien. Or, dans les faits, ce n'est pas *exactement* le cas. Astonish, nein ?

Écrit par : Blumroch | 03/05/2023

Dans la mémoire des ceusses qui ont lu les *Annales* de Tacite, Néron tient, pour d'évidentes raisons, la vedette ; Tibère, nettement moins -- peut-être faute d'un grand *péplum* à lui consacré, même s'il est un des personnages principaux de l'excellent feuilleton *Moi, Claude, empereur* d'après Robert Graves. C'est injuste car son règne est instructif.

// I,vii : Tibère entre en fonction et les courtisans se précipitent pour faire allégeance parce qu'ils ont tout à y gagner. Sounds familiar...

Cependant, à Rome, tout se précipite dans la servitude, consuls, sénateurs, chevaliers, plus faux et plus empressés à proportion de la splendeur des rangs.

// II,xxx : Un certain Libon est "accusé de complots contre l'ordre établi" (c'est aussi beau qu'*intelligence* avec l'ennemi !) ; à l'instar d'un foutriquet 2.0, Tibère prouve alors qu'il sait *finassieren*. Ce n'est pas joli, mais c'est *légal*. Sounds familiar...

Comme un ancien sénatus-consulte défendait qu'un esclave fût interrogé à la charge de son maître, le rusé Tibère, inventeur d'une nouvelle jurisprudence, les fit vendre à un agent du fisc, afin qu'on pût, sans enfreindre la loi, les forcer à déposer contre Libon.

// II, lxxxv : Quand on veut, on peut. Toute ressemblance...

On s'occupa aussi de bannir les superstitions égyptiennes et judaïques. Un sénatus-consulte ordonna le transport en Sardaigne de quatre mille hommes, de la classe des affranchis, infectés de ces erreurs et en âge de porter les armes. Ils devaient y réprimer le brigandage ; et, s'ils succombaient à l'insalubrité du climat, la perte serait peu regrettable. II fut enjoint aux autres de quitter l'Italie, si, dans un temps fixé, ils n'avaient pas abjuré leur culte profane.

// III, xviii : L'imprévu dans l'histoire n'est pas une idée neuve.

Pour moi, plus je repasse dans mon esprit de faits anciens et modernes, plus un pouvoir inconnu me semble se jouer des mortels et de leurs destinées.

// III, xxvii : La maudite u.e. et l'eurorégion Fwansse décrites par anticipation.

Jamais les lois ne furent plus multipliées que quand l'Etat fut le plus corrompu.

// III, xxviii : Rien n'étant pire que l'inaction, c'était un beau risque à courir.

Pompée, chargé dans son troisième consulat de réformer les moeurs, employa des remèdes plus dangereux que les maux.

// III, xxxi : Les routes, en Italie, semblent n'avoir été bien entretenues que pendant une brève période historique... La mafia, déjà ? (voir *Rome*, ze feuilleton.)

Le même Corbulon ne cessait de dénoncer le mauvais état des chemins, qui, par la fraude des entrepreneurs et la négligence des magistrats, étaient rompus et impraticables dans presque toute l'Italie. Il se chargea volontiers d'y pourvoir ; ce qui tourna moins à l'avantage du public qu'à la ruine de beaucoup de particuliers, auxquels il ôta la fortune et l'honneur par des condamnations et des ventes à l'encan.

// III, lxv : La formule est connue mais on oublie qu'elle concerne au premier chef les têtes de l'Empire. L'homme est bien cet animal qui *obéit*, bien avant d'être celui censé s'habituer à tout. Jusqu'au tyran qui, sourdement, s'en désole. Caligula a eu raison d'envisager de conférer à Incitatus la dignité de consul.

Tous les consulaires, une grande partie des anciens préteurs, et même beaucoup de sénateurs obscurs, se levaient à l'envi pour voter les flatteries les plus honteuses et les plus exagérées.
On raconte que Tibère, chaque fois qu'il sortait du sénat, s'écriait en grec : "O hommes prêts à tout esclavage !" Ainsi, celui même qui ne voulait pas de la liberté publique ne voyait qu'avec dégoût leur servile et patiente abjection.

// IV, viii : Par anticipation, avant que ne soient disponibles les moyens techniques, c'est la doctrine d'emploi des poisons modernes : tout faire pour dissimuler aux victimes le crime. "Vous êtes mort ? Simple dommage collatéral, effet secondaire mineur..." Sounds familiar...

Séjan pensa donc qu'il fallait se hâter. Il choisit un poison dont l’action lente et insensible imitât les progrès d'une maladie naturelle.

// IV, xvii : De trop, ce "corrompu".

Dans un Etat corrompu l'absence et l'excès de la flatterie sont également dangereux.

// IV, xx : Sans se déshonorer, un certain Lépidus parvint à adoucir quelques décisions cruelles de Tibère. Exercice diffile et périlleux.

C'est ce qui me fait douter si l'ascendant irrésistible qui règle notre sort destine aussi, dès la naissance, aux uns la faveur des princes, aux autres leur disgrâce ; ou si la sagesse humaine ne peut pas, entre la résistance qui se perd et la servilité qui se déshonore, trouver une route exempte à la fois de bassesse et de périls.

// IV, xxxiii : Fastidieuse pour le lecteur comme pour l'historien, la liste monotone des saloperies du tyran. Sounds familiar... too.

En effet, chez toutes les nations, dans toutes les villes, c'est le peuple, ou les grands, ou un seul, qui gouverne. Une forme de société, composée de mélange heureusement assorti des trois autres, est plus facile à louer qu'à établir ; et, fût-elle établie, elle ne saurait être durable. Rome vit autrefois le peuple et le sénat faire la loi tour à tour ; et alors il fallait connaître le caractère de la multitude, et savoir par quels tempéraments on peut la diriger ; alors qui avait étudié à fond l'esprit du sénat et des grands, possédait le renom de sage et d'habile politique. Aujourd'hui que tout est changé, et que Rome ne diffère plus d'un État monarchique, la recherche et la connaissance des faits que je rapporte acquièrent de l'utilité. Peu d'hommes, en effet, distinguent par leurs seules lumières ce qui avilit de ce qui honore, ce qui sert de ce qui nuit : les exemples d'autrui sont l'école du plus grand nombre. Au reste, si ces détails sont utiles, j'avoue qu'ils offrent peu d'agrément. La description des pays, les scènes variées des combats, les morts fameuses des chefs, voilà ce qui attache, ce qui ranime l'attention. Mais moi, dans cet enchaînement d'ordres barbares, de continuelles accusations, d'amitiés trompeuses, d'innocents condamnés, et de procès qui tous ont une même issue, je ne rencontre qu'une monotone et fatigante uniformité.

// IV, xxxv : Un certain Crémutius Cordus, "résolu à quitter la vie", a osé faire l'éloge de Brutus et de Cassius ; accusé, il se laisse mourir avant que d'être condamné. Heureuse époque ; aujourd'hui, le cri de la vérité se perdrait dans l'ininterrompu bruit de fond de la propagande.

Le sénat enjoignit aux édiles de brûler son ouvrage ; mais l'ouvrage subsista, caché, puis reproduit : tant la tyrannie est insensée de croire que son pouvoir d'un moment étouffera jusque dans l'avenir le cri de la vérité ! Persécuter le génie, c'est en augmenter l'influence.

// IV, xlvi : Vaincus, les Thraces entendent respecter leurs obligations mais rien de plus. Quand, abusant de la situation, le vainqueur formule de nouvelles exigences, ils songent à se rebeller.

Toutefois, avant de prendre les armes, ils [les Thraces] envoyèrent des députés pour rappeler [aux Romains] leur fidélité, leur soumission, et déclarer qu'ils resteraient les mêmes tant que de nouvelles charges ne tenteraient point leur patience ; mais que, si on leur imposait l'esclavage comme à des vaincus, ils avaient du fer, des guerriers, et ce courage qui sait vouloir la liberté ou la mort. En même temps ils montraient, sur la cime des rochers, les forteresses où ils avaient réuni leurs parents et leurs femmes, et nous menaçaient d'une guerre rude, sanglante, hérissée d'obstacles.

// IV, xlvii : La riposte est d'une fourberie digne des accords de Minsk : la *mala fides* n'est pas que *punica* mais aussi, hélas !, *romana* -- comme elle est ricaine ou hollandaise (ce qui ne veut pas dire ici : batave).

Poppéus, pour avoir le temps de rassembler une armée, répondit par des paroles conciliantes. Lorsque Pomponius Labéo fut arrivé avec une des légions de Mésie, et le roi Rhémétalcès avec des secours que fournirent les Thraces restés fidèles, le général ajouta ce qu'il avait de forces, et marcha droit aux rebelles.

/// IV, lxix : Un chevalier du nom de Titius Sabinus reste fidèle à Germanicus et à la famille d'icelui. On lui dépêche un agent provocateur pour l'inciter à développer ses griefs contre Séjan et Tibère. Ses propos seront écoutés par trois sénateurs dissimulés qui pourront ensuite perdre le malheureux devant l'empereur. On savait déjà susciter une atmosphère de suspicion générale sans drones ni espionnage des messages sur Internet. Sounds familiar... again.

L'accusation est dressée à l'instant. Les traîtres écrivent à César, et, avec le détail de l'intrigue, ils lui racontent leur propre déshonneur. Jamais plus de consternation et d'alarmes ne régnèrent dans Rome. On tremble devant ses plus proches parents ; on n'ose ni s'aborder ni se parler ; connue, inconnue, toute oreille est suspecte. Même les choses muettes et inanimées inspirent de la défiance : on promène sur les murs et les lambris des regards inquiets.

// VI, viii : Plutôt que chercher à comprendre le tyran, mieux vaudrait réfléchir aux moyens de les annuler, ses complices et lui.

Vouloir deviner les secrètes pensées du prince et ses desseins cachés, est illicite, dangereux ; le succès d'ailleurs manquerait à nos recherches.

// VI, xvi : Maudite finance et donc maudits financiers (on ne saurait tonner contre le jeu sans tonner contre les joueurs, parler contre l'élection sans condamner l'électeur complice). Dans une nouvelle de *Mythologie française* intitulée "Une petite phrase, Sébastien Lapaque raconte le violent renversement révolutionnaire -- évidemment assisté par l'étranger -- du régime à cause de la réponse inattendue à une question, apparemment innocente, posée par un journalope à un président de roman :
"Que feriez-vous si vous deviez mettre l'imagination au pouvoir ?". Et cette réponse, six mots destinés à ébranler le monde, protestation désespérée de l'esprit, magnifique d'indifférence et de fierté : "J'interdirais le prêt à intérêt."

L'usure fut de tout temps le fléau de cette ville [Rome], et une cause sans cesse renaissante de discordes et de séditions. Aussi, même dans des siècles où les mœurs étaient moins corrompues, on s'occupa de la combattre. Les Douze Tables réduisirent d'abord à un pour cent l'intérêt, qui, auparavant, n'avait de bornes que la cupidité des riches. Ensuite un tribun le fit encore diminuer de moitié ; enfin on défendit tout prêt à usure, et de nombreux plébiscites furent rendus pour prévenir les fraudes de l'avarice, qui, tant de fois réprimées, se reproduisaient avec une merveilleuse adresse.

// VI,l : Déjà là, occupé à nuire et à tuer ! ;-)

Macron, seul intrépide, fait étouffer le vieillard sous un amas de couvertures, et ordonne qu'on s'éloigne. Ainsi finit Tibère, dans la soixante-dix-huitième année de son âge.

Les ceusses qui n'ont pas un Tacite sous la main trouveront le texte chez l'irremplaçable site remacle.org.
Mais oui, c'est pour de rire.

Écrit par : Blumroch | 04/05/2023

Ouais...

Donc nos "modernes" n'ont rien inventé mais les Romains n'ont PAS trouvé de solution donc inutile de s'y référer.

Et les Romains n'avaient eux non plus rien inventé:

"Jamais les lois ne furent plus multipliées que quand l'Etat fut le plus corrompu."

versus

"Plus il y a de défenses et de prohibitions dans l’Empire, plus le peuple s’appauvrit."

http://www.taichi-kungfu.fr/dossiers-chine-culture/dossier-philosophie-chinoise/taoisme/lao-tseu-tao-te-king-le-livre-de-la-voie-et-de-la-vertu-duyvendak-dao-de-jing-traduction/#Lao-Tseu-Tao-Te-King-Duyvendak-Laozi-Dao-De-Jing-57

Écrit par : realist | 04/05/2023

Message de service : I do love it when my GreaseMonkey script filters Duconno out. C'est l'ennui avec les roquets : ils insistent.

Plus sérieusement, un peu d'Albéric Magnard, à peine mentionné par Rebatet, mais dont Vuillermoz fait un éloge chaleureux.
Hymne à la justice :
https://www.youtube.com/watch?v=uya7b5d893o
Chant funèbre :
https://www.youtube.com/watch?v=Plf9uFG3fao
Hymne à Vénus :
https://www.youtube.com/watch?v=3pBrjSp8ves

Écrit par : Blumroch | 04/05/2023

Blumroch > C'est l'une des raisons de l'agonie de notre monde, l'ignorance du passé.

Écrit par : Pharamond | 04/05/2023

Le script GreaseMonkey n'a pas l'air de bien fonctionner.
Il ne faut pas confondre l'érudition avec l'intelligence ou la sagesse, en voila la preuve. :-D :-D :-D

Écrit par : realist | 04/05/2023

Marsault a raison, mais il est bien optimiste de croire qu'on fera encore semblant de solliciter l'approbation du *pecus vulgare* dans les prochaines décennies. La comédie de la désignation aura été abolie bien avant, en tout cas sous nos latitudes. L'esclave n'a pas *voix* au chapitre.
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2023/04/21/voter-3341522.html

Écrit par : Blumroch | 05/05/2023

Même quand ils ne peuvent déchiffrer ou décrypter les messages interceptés, les cryptanalystes peuvent formuler bien des hypothèses en étudiant les fréquence et volume des transmissions. On en trouvera des exemples dans tous les bons livres consacrés au sujet -- ceux de David Kahn, de Pierre Nord ou de Jean-Pierre Alem.
Les interventions du troll Duconno, heureusement filtrées sur ce site depuis des mois[1], tendent à prouver que le roquet recommence à m'aboyer aux chausses et qu'il s'énerve, au sens moderne du mot. Sur la foi de ses commentaires passés, je ne saurais imaginer que ses récentes contributions présentent le moindre intérêt : ni qualité, ni même quantité (dont on sait qu'à partir d'un certain moment, elle devient qualité, eh eh).
Leurkeurs, je vous plains ; mais cela vous convient peut-être. Y'a un mot de Nietzsche sur cette situation. ;-)

[1] J'ai la flemme d'adapter le code GreaseMonkey aux pages, plus complexes, de WordPress (Paul-Emic) et d'Eklablog (ze bedeau), où il intervient en se faisant passer pour un expert en métastratégie (Verhaeghe en serait jaloux) et en chinoiseries (alors qu'il n'a manifestement pas lu *Au bord de l'eau*, que j'avais évoqué ici voici quelques années[1a]).
[1a] http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2017/07/17/journalistes-3-5963894.html#c8631917

Écrit par : Blumroch | 05/05/2023

P.S. : C'est sans grand intérêt, ce n'est pas essentiel à lire, mais ce fut amusant à écrire :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2022/07/11/musique-622-6391584.html#c9014896
"Assez sur ce sujet !", comme on dit dans *Au bord de l'eau* pour rompre les roquets. ;-)

Écrit par : Blumroch | 05/05/2023

Y'a pas que Bruno le Rigolo pour être un grantécrivain : SégogolE l'est aussi, qui vient d'offrir au monde un concentré de sagesse intitulé -- ce n'est pas un canular, l'objet existe, en vente chez Penthésilée -- : *Refusez la cruauté du monde ! Le temps d'aimer est venu*. Mieffrerie über Alles.

Écrit par : Blumroch | 05/05/2023

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