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24/06/2022

Musique (620)

Adam Bryanbaum Wiltzie

Bring this place to life

Uncertain Voices

A moment in time

Commentaires

Ces derniers mois, nombreux sont les grands cerveaux autoproclamés jouant les psychologues et stratèges, qui prétendent expliquer au public[1] des "éveillés"[2] les règles mystérieuses employées par les ordures de l'oligarchie pour contrôler le bétail. Il faut n'avoir rien lu pour les admirer, au mieux, de redécouvrir l'eau tiède ou chaude ; au pire, de croire être les seuls à avoir lu[3] tous les Grands Ancêtres ayant déjà formulé tout ce qui était nécessaire -- entre autres, La Boétie, Le Bon et le Volkoff du *Montage* qui résumait ainsi, en treize commandements, la fine pensée de Sun Tzu :

1. – DISCREDITE LE BIEN.
2. – COMPROMETS LES CHEFS.
3. – EBRANLE LEUR FOI, LIVRE-LES AU DEDAIN.
4. – UTILISE DES HOMMES VILS.
5. – DESORGANISE LES AUTORITES.
6. – SEME LA DISCORDE ENTRE CITOYENS.
7. – EXCITE JEUNES CONTRE VIEUX.
8. – RIDICULISE LES TRADITIONS.
9. – PERTURBE LE RAVITAILLEMENT.
10. – FAIS ENTENDRE DES MUSIQUES LASCIVES.
11. – RÉPANDS LA LUXURE.
12. – DÉBOURSE.
13. – SOIS RENSEIGNÉ

Incidemment, les ceusses ayant négligé ce roman devraient se le procurer par tous les moyens même marchands, ne serait-ce que pour apprendre les secrets du Levier, du Triangle et du Fil de fer. *Mutatis mutandis*, les procédés de l'ancienne U.R.S.S. sont devenus ceux de la maudite "u." dite "e.".
A cette occasion, ils pourraient aussi traquer *La subversion* d'un Roger Mucchielli tombé dans un bien injuste oubli.
Les plus déterminés trouveront le petit livre essentiel qui rappelle cette évidence pourtant impossible à faire admettre aux termoutons[4] crétins : "Le meilleur moyen de cacher une vérité dont on peut craindre qu'elle ne devienne visible serait donc de fabriquer un document qui la décrive, et qu'on laisserait traîner. Personne n'oserait le prendre au sérieux, et la vérité resterait aussi invisible qu'au fond du puits." Indice : l'auteur, comme moi, juge excellent le petit ouvrage de Véraldi sur le roman d'espionnage.

[1] J'allais écrire : à la clientèle.
[2] "awaken", évidemment, et non "woke".
[3] Je n'ai pas écrit : compris.
[4] On finit par ne plus savoir quelle image ou quelle facétie employer sans être injuste avec les animaux (âne, chien, veau...) à part les insectes. On devrait peut-être s'en tenir à kronzékrétins ou, considérant que les membres du *pecus vulgare* ne sont vraiment pas à la hauteur de l'idéal humain, à *hypanthropes*.

Écrit par : Blumroch | 25/06/2022

Les plus grands ont leurs petitesses, qu'on doit reconnaître et admettre quand on refuse d'être un inconditionnel. Ainsi du Chamfort raconté par Marmontel au livre XIV de ses *Mémoires*. Dommage qu'un si grand esprit soit habité par une rage qui ressemble furieusement à du ressentiment, mais c'est un beau talent que de rendre plus noire encore la nuit après un éblouissant feu d'artifice.
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Nous avions à l'Académie françoise un des plus outrés partisans de la faction républicaine : c'étoit Chamfort, esprit fin, délié, plein d'un sel très piquant lorsqu'il s'égayoit sur les vices et sur les ridicules de la société, mais d'une humeur âcre et mordante contre les supériorités de rang et de fortune, qui blessoient son orgueil jaloux. De tous les envieux répandus dans le monde, Chamfort étoit celui qui pardonnoit le moins aux riches et aux grands l'opulence de leurs maisons et les délices de leurs tables, dont il étoit lui-même fort aise de jouir. Présens, et en particulier, il les ménageoit, les flattoit, et s'ingénioit à leur plaire ; il sembloit même qu'il en aimoit, qu'il en estimoit quelques-uns dont il faisoit de pompeux éloges. Bien entendu pourtant que, s'il avoit la complaisance d'être leur commensal et de loger chez eux, il falloit que, par leur crédit, il obtînt de la cour des récompenses littéraires, et il ne les en tenoit pas quittes pour quelques mille écus de pension dont il jouissoit : c'étoit trop peu pour lui. "Ces gens-là, disoit-il à Florian, doivent me procurer vingt mille livres de rente; je ne vaux pas moins que cela."

À ce prix, il avoit des grands de prédilection qu'il exceptoit de ses satires ; mais, pour la caste en général, il la déchiroit sans pitié ; et, lorsqu'il crut voir ces fortunes et ces grandeurs au moment d'être renversées, aucun ne lui étant plus bon à rien, il fit divorce avec eux tous, et se rangea du côté du peuple.

Dans nos sociétés, nous nous amusions quelquefois des saillies de son humeur, et, sans l'aimer, je le voyois avec précaution et avec bienséance, comme ne voulant pas m'en faire un ennemi.

Un jour donc que nous étions restés seuls au Louvre, après la séance académique: "Eh bien! me dit-il, vous n'êtes donc pas député? — Non, répondis-je, et je m'en console, comme le renard des raisins auxquels il ne pouvoit atteindre : Ils sont trop verts. — En effet, reprit-il, je ne les crois pas assez mûrs pour vous. Votre âme est d'une trempe trop douce et trop flexible pour l'épreuve où elle seroit mise. On fait bien de vous réserver à une autre législature. Excellent pour édifier, vous ne valez rien pour détruire."

Comme je savois que Chamfort étoit ami et confident de Mirabeau, l'un des chefs de la faction, je crus être à la source des instructions que je voulois avoir ; et, pour l'engager à s'expliquer, je feignis de ne pas l'entendre. "Vous m'effrayez, lui dis-je, en parlant de détruire ; il me sembloit à moi qu'on ne vouloit que réparer.

— Oui, me dit-il, mais les réparations entraînent souvent des ruines : en attaquant un vieux mur, on ne peut pas répondre qu'il n'écroule sous le marteau, et, franchement, ici l'édifice est si délabré que je ne serois pas étonné qu'il fallût le démolir de fond en comble. — De fond en comble ! m'écriai-je. — Pourquoi pas ? repartit Chamfort, et sur un autre plan moins gothique et plus régulier. Seroit-ce, par exemple, un si grand mal qu'il n'y eût pas tant d'étages, et que tout y fût de plain-pied ? Vous désoleriez-vous de ne plus entendre parler d'éminences, ni de grandeurs, ni de titres, ni d'armoiries, ni de noblesse, ni de roture, ni du haut ni du bas clergé?" J'observai que l'égalité avoit toujours été la chimère des républiques, et le leurre que l'ambition présentoit à la vanité; mais ce nivellement est surtout impossible dans une vaste monarchie ; "et, en voulant tout abolir, il me semble, ajoutai-je, qu'on va plus loin que la nation ne l'entend, et plus loin qu'elle ne demande.

— Bon! reprit-il, la nation sait-elle ce qu'elle veut ? On lui fera vouloir et on lui fera dire ce qu'elle n'a jamais pensé ; et, si elle en doute, on lui répondra comme Crispin au légataire : *C'est votre léthargie*. La nation est un grand troupeau qui ne songe qu'à paître, et qu'avec de bons chiens les bergers mènent à leur gré. Après tout, c'est son bien que l'on veut faire à son insu : car, mon ami, ni votre vieux régime, ni votre culte, ni vos moeurs, ni toutes vos antiquailles de préjugés, ne méritent qu'on les ménage. Tout cela fait honte et pitié à un siècle comme le nôtre ; et, pour tracer un nouveau plan, on a toute raison de vouloir faire place nette.

— Place nette ! insistai-je, et le trône ? et l'autel ? — Et le trône, et l'autel, me dit-il, tomberont ensemble : ce sont deux arcs-boutans appuyés l'un par l'autre ; et, que l'un des deux soit brisé, l'autre va fléchir."

Je dissimulai l'impression que me faisoit sa confidence, et, pour l'attirer plus avant : "Vous m'annoncez, lui dis-je, une entreprise où je crois voir plus de difficultés que de moyens.

— Croyez-moi, reprit-il, les difficultés sont prévues et les moyens sont calculés." Alors il se développa, et j'appris que les calculs de la faction étoient fondés sur le caractère du roi, si éloigné de toute violence qu'on le croyoit pusillanime ; sur l'état actuel du clergé, où il n'y avoit plus, disoit-il, que quelques vertus sans talens, et quelques talens dégradés et déshonorés par des vices ; enfin, sur l'état même de la haute noblesse, que l'on disoit dégénérée, et dans laquelle peu de grands caractères soutenoient l'éclat d'un grand nom.

Mais c'étoit surtout en lui-même que le tiers état devoit mettre sa confiance. Cet ordre, dès longtemps fatigué d'une autorité arbitraire et graduellement oppressive jusque dans ses derniers rameaux, avoit sur les deux autres ordres non seulement l'avantage du nombre, mais celui de l'ensemble, mais celui du courage et de l'audace à tout braver. "Enfin, disoit Chamfort, ce long amas d'impatience et d'indignation, formé comme un orage, et cet orage prêt à crever ; partout la confédération et l'insurrection déclarées, et, au signal donné par la province du Dauphiné, tout le royaume prêt à répondre par acclamation qu'il prétend être libre ; les provinces liguées, leur correspondance établie, et de Paris comme de leur centre l'esprit républicain allant porter au loin sa chaleur avec sa lumière : voilà l'état des choses. Sont-ce là des projets en l'air ?"

J'avouai qu'en spéculation tout cela étoit imposant ; mais j'ajoutai qu'au delà des bornes d'une réforme désirable la meilleure partie de la nation ne laisseroit porter aucune atteinte aux lois de son pays et aux principes fondamentaux de la monarchie.

Il convint que, dans ses foyers, à ses comptoirs, à ses bureaux, à ses ateliers d'industrie, une bonne partie de ces citadins casaniers trouveroient peut-être hardis des projets qui pourroient troubler leur repos et leurs jouissances. "Mais, s'ils les désapprouvent, ce ne sera, dit-il, que timidement et sans bruit, et l'on a, pour leur en imposer, cette classe déterminée qui ne voit rien pour elle à perdre au changement, et croit y voir tout à gagner. Pour l'ameuter, on a les plus puissans mobiles : la disette, la faim, l'argent, des bruits d'alarme et d'épouvante, et le délire de frayeur et de rage dont on frappera ses esprits. Vous n'avez entendu parmi la bourgeoisie que d'élégans parleurs. Sachez que tous nos orateurs de tribune ne sont rien en comparaison des Démosthènes à un écu par tête, qui, dans les cabarets, dans les places publiques, dans les jardins et sur les quais, annoncent des ravages, des incendies, des villages saccagés, inondés de sang, des complots d'assiéger et d'affamer Paris. C'est là ce que j'appelle des hommes éloquens. L'argent surtout et l'espoir du pillage sont tout-puissans parmi ce peuple. Nous venons d'en faire l'essai au faubourg Saint-Antoine; et vous ne sauriez croire combien peu il en a coûté au duc d'Orléans pour faire saccager la manufacture de cet honnête Réveillon, qui dans ce même peuple faisoit subsister cent familles. Mirabeau soutient plaisamment qu'avec un millier de louis on peut faire une jolie sédition.

— Ainsi, lui dis-je, vos essais sont des crimes, et vos milices sont des brigands. — Il le faut bien, me répondit-il froidement. Que feriez-vous de tout ce peuple en le muselant de vos principes de l'honnête et du juste ? Les gens de bien sont foibles, personnels et timides ; il n'y a que les vauriens qui soient déterminés. L'avantage du peuple, dans les révolutions, est de n'avoir point de morale. Comment tenir contre des hommes à qui tous les moyens sont bons ? Mirabeau a raison: il n'y a pas une seule de nos vieilles vertus qui puisse nous servir ; il n'en faut point au peuple, ou il lui en faut d'une autre trempe. Tout ce qui est nécessaire à la révolution, tout ce qui lui est utile, est juste : c'est là le grand principe.

— C'est peut-être celui du duc d'Orléans, répliquai-je ; mais je ne vois que lui pour chef à ce peuple en insurrection, et je n'ai pas, je vous l'avoue, grande opinion de son courage. — Vous avez raison, me dit-il, et Mirabeau, qui le connoît bien, dit que ce seroit bâtir sur de la boue que de compter sur lui. Mais il s'est montré populaire, il porte un nom qui en impose, il a des millions à répandre, il déteste le roi, il déteste encore plus la reine; et, si le courage lui manque, on lui en donnera : car, dans le peuple même, on aura des chefs intrépides, surtout dès le moment qu'ils se seront montrés rebelles et qu'ils se croiront criminels : car il n'y a plus à reculer quand on n'a derrière soi pour retraite que l'échafaud. La peur, sans espérance de salut, est le vrai courage du peuple. On aura des forces immenses si l'on peut obtenir une immense complicité. Mais, ajouta-t-il, je vois que mes espérances vous attristent : vous ne voulez pas d'une liberté qui coûtera beaucoup d'or et de sang. Voulez-vous qu'on vous fasse des révolutions à l'eau rose ?"

Là finit l'entretien, et nous nous séparâmes, lui sans doute plein de mépris pour mes minutieux scrupules, et moi peu satisfait de sa fière immoralité. Le malheureux s'en est puni en s'égorgeant lui-même, lorsqu'il a connu ses erreurs.
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Conversation instructive. Certaines choses ne changent pas.

Écrit par : Blumroch | 26/06/2022

Blumroch > "Le montage" est excellent, comme presque tout ce que j'ai lu de Volkoff, et instructif.

Pour Chamfort il vaut mieux en rester à ses sentences, le personnage semble moins limpide.

Écrit par : Pharamond | 26/06/2022

@Pharamond : J'aurais aimé un personnage à la hauteur de l'écrivain : Rivarol l'est bien, lui -- pour prendre un contemporain.

Écrit par : Blumroch | 26/06/2022

Blumroch > Séparer l'homme de son œuvre, il faut ;-)

Écrit par : Pharamond | 26/06/2022

@Pharamond : Comme Fustel de Coulanges, tu voulais des textes. J'avais oublié pouvoir te proposer le résultat, déjà ancien, déjà daté, déjà publié, d'un combat naguère perdu contre une insomnie. L'idée venait d'un billet cinématographique de l'excellent bedeau ("Remettre l'église au milieu du village").
Voici donc, dans le même esprit qu'un petit ouvrage fantaisiste de Tad Tuleja consacré à des livres imaginaires, quelques films qui mériteraient d'exister. Bien que personnes et situations soient désagréablement vraisemblables, la ressemblance avec leurs modèles n'est ni si éloignée, ni si fidèle qu'elle pourrait le paraître.
En tout cas, il n'est ici question ni de l'Ukraine ni de Poutine ni du retour de l'ausweis de contrôle social[iste] que semble nous préparer l'immonde foutriquet 2.0 pour le milieu de l'été.
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"Ils étaient six" : Bravant la célèbre "règle des six" édictée par le premier des ministricules, des amis se réunissent pour un dîner citoyen clandestin, qui se trouvent être dix à table (en cas d'arrestation, ils comptent plaider la confusion auditive). Parmi eux, un fourbe crypto-macroniste ayant des comptes personnels à régler avec chacun des invités (à part lui, tous ont un cerveau et savent s'en servir, au point de ne pas croire le bulletin officiel quotidien de BFMTV). Il décide d'en tuer quatre pour arriver au nombre de convives qu'autorise, trop magnanime, le tyran. Les trois premiers meurtres augmentent l'inquiétude chez les invités qui, fins lettrés, se souviennent d'un vieux roman intitulé *Les dix petits [censuré]* (ici, un mot en n au pluriel), récemment affublé d'un nouveau titre, *Ils étaient dix*, vite détourné en *Ils étaient dix... petits [censuré]* (voir la parenthèse précédente) par les mauvais esprits. Le film se termine par un "cliffhanger" à l'américaine, qui voit Roger Acroïde (le nom n'est pas un hommage à Lesquen !), l'assassin, hésiter entre tuer un quatrième convive ou se tuer pour écarter les soupçons qui commencent à peser sur lui.
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"1000 milliards de dollars" : Ne supportant pas trop le nouveau monde qui s'annonce, Galahad, un jeune journaliste, cherche à comprendre l'action gouvernementale au lieu d'accepter de la relayer sans réfléchir. Sa méthode est simple et efficace, qui consiste à suivre deux pistes : celle de l'argent et celle du pouvoir (le conseil que lui avait donné son vieux mentor avant de mourir, "Cherchez la femme", n'est plus d'actualité depuis longtemps pour des motifs divers et faciles à imaginer). Il s'interroge : entre un remède à 10 dolleuros et un autre, d'ailleurs dangereux, vendu de 300 à 2450 dolleuros, quelle mystérieuse raison peut bien inciter les autorités et les ministres, toutes et tous intègres, à favoriser le second plutôt que le premier ? Les scénaristes, malins à défaut d'être subtils, jouent en permanence sur le nom du héros et sur celui du principal laboratoire pharmaceutique impliqué dans cette bonne affaire.
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"A most violent year" (c'est bien la traduction française du titre original, "A most violent year") : Année après année, les statistiques de la criminalité augmentent dans des proportions considérables, au point que des élus et même des journalistes en sont victimes, tout comme le *pecus vulgare*. Les coupables sont-ils bien les factieux de l'extrême drouate désignés à la vindicte populaire par les enquêteurs et procureurs du parquet de BFMTV ? Un incorruptible magistrat à la retraite s'intéresse au sujet et publie un rapport explosif qui fait l'actualité pendant très exactement cinq jours. Le gouvernement, composé d'idéologues furieux et nominalistes, n'entreprendra aucune action autre que verbale pour régler le problème dénoncé, nombres et faits à l'appui. Aucun des politicards ayant pris part au complot contre le pays pendant les 40 à 50 dernières années ne se manifestera, crainte qu'on ressorte de vieux dossiers. L'arrivée massive des problèmes ne sera pas enrayée, et à la fin du film, le magistrat finira tué par un mineur de 35 ans, bien accompagné par une o.n.g. internationale. Comme le faux mineur aura, exceptionnellement, été abattu par la police (au grand scandale de plusieurs ministricules, journalistes et artistes), le doute subsistera sur l'existence d'éventuels commanditaires.
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"Apocalypse now" : Tel est le titre du documenteur passé en boucle sur toutes les chaînes de télévision et rappelé dans tous les journaux imprimés. Chaque soir, Vayron et Salaumant mentent et distillent la peur en jouant les scientistes avec des nombres maladroitement trafiqués -- au point que des profanes peuvent aisément démontrer la supercherie en utilisant pourtant les sources les plus officielles. Les journalistes savent d'où viennent les subventions qui les maintiennent en vie depuis qu'ils n'ont plus le moindre lecteur payant : ils ne (se) posent aucune question, et s'interdisent la présence de perturbateurs du sommeil public -- sauf en environnement parfaitement contrôlé avec brouhaha, insultes, mensonges, questions sans rapport avec le sujet, affirmations péremptoires, déséquilibre sur les plateaux où un iconoclaste affronte de 3 à 10 suppôts du régime, comme à une corrida. Les termes du dilemme sont simples : l'obéissance ou l'Apocalypse, l'esclavage ou la mort, la liberté ou foutriquet 2.0. Comment s'étonner du résultat ? Le film ne finit pas bien. Pour qui ?
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"Chaos" : C'est le titre d'"Apocalypse now" au Canada.
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"Capricorn One" : Confronté à une épidémie sans victimes (en tout cas sans nombre significatif de victimes, par rapport à des épisodes comparables dans le passé, comme en témoigne aussi le rapport presque constant population/nombre de morts chaque année), n'ayant pas oublié le serment d'Hippocrate, un chercheur et médecin tente de lutter contre les forces de la télévision et contre tous les journalistes qui lui donnent des leçons de médecine. Au terme de nombreux affrontements avec ce que le tyran appelle "la Bête de l'Evénement", le bon docteur capitule, et le mensonge triomphe alors pour 1000 ans -- ou plus. Le titre, sans rapport avec le film (aucun personnage n'est du Capricorne, comme l'ont judicieusement remarqué des astrologues), a été choisi pour séduire les complotistes qui sont tous des grokrons et des méchants, mais dont l'argent vaut bien celui des moutons progressistes.
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"Créatures féroces" : Désireux de fabriquer un virus programmable pour tuer une catégorie bien précise (par exemple, tous les mâles blancs de plus de 50 ans encore capables de lire un texte sans images et même de le comprendre), un laboratoire achète un zoo pour trouver l'animal qui sera le plus efficace pour transmettre et propager la maladie (pour l'anecdote, ce sera, après la fin du film, un chat trop mignon surnommé "petite kawaï"). Les équipes travaillant secrètement au virus entrent régulièrement en conflit avec celles, publiques, qui doivent faire du zoo une affaire rentable. S'ensuivent de nombreux rebondissements comiques. Le directeur du zoo s'appelle Monty et son animal favori est un python.
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"Des hommes sans loi" : Un documentaire sur les élus, parlementaires, juges, avocats et autres juristes.
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"Dos au mur" : Un documentaire sur les anciens Gilets jaunes et sur leurs souhaitables successeurs. Le film a été distribué au Canada sous le titre : "2 L8".
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"Femme fatale" : Un documentaire sur Agnès Bouzin, ministricule de la Santé, ayant traité certains de ses amis avec un produit qu'elle a interdit au *pecus vulgare*. Sagement, le réalisateur a oublié de s'interroger sur les liens de la dame et de son mari avec les laboratoires pharmaceutiques. Dans certains "territoires", le film est distribué sous le titre "Femme toxique".
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"Hot spot" : Un documentaire sur la manière dont les équipes gouvernementales se concertent pour mentir ou déraisonner avec les mêmes expressions généralement empruntées à l'angliche par des conseillers qui ignorent l'anglais et le français, ce qui leur permet de briller dans la créatitude et la décapance. Le "hot spot" du titre est le premier mot envisagé pour le néo-French "cluster", finalement retenu pour sa proximité avec "clystère", un "nuage de mots" ayant révélé le caractère médical de la chose (le big data, c'est plus impressionnant et plus visuel qu'un banal dictionnaire). "Hot spot" aurait pu évoquer, de manière malencontreuse, les futurs camps où seront rassemblés, par la force, les récalcitrants au nouvel ordre schwabo-jovien.
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"L'affaire Cicéron" : Un documentaire consacré aux Philippiques et notamment à la plus célèbre d'entre elles, celle du "Quousque tandem", véritable appel à l'élimination des tyrans. Là encore, on se demande comment la censure a pu ne pas voir le rapprochement séditieux. C'était bien la peine de supprimer l'histoire de France et l'étude des classiques grecs et romains. Par chance, rares sont les ceusses à saisir ; c'est égal, ils existent, et c'est très mal.
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"L'or se barre" : Un documentaire, dédié à Jean Montaldo, sur la manière dont un ancien président et conseiller occulte du nouveau tyran a bradé l'or d'un pays qu'il déteste, au profit de ses maîtres ricains. La voix hors champ n'a pu être assurée par Michaël Caine, bien trop cher.
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"L'Age de glace" : Un documentaire décrivant la société future sous la coupe des Khmers verts.
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"La grande menace" : Un documentaire sur Celui-Qui-Fait-Regretter-Son-Prédécesseur, et ce n'est pas un mince exploit.
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"La maison des étrangers" : Un documentaire sur la Grande Substitution ouvertement décidée par l'o.n.u. et autres organisations internationales de nuisibles dans des documents consultables par le premier venu en vertu du principe de *La lettre volée*.
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"Le mépris" : Un documentaire de haute psychologie sur le sentiment qu'éprouve Micronescu, disciple d'un obscur et oublié umpiste, pour le menu peuple des minables incapables de gagner au moins 15000 dolleuros nets par mois.
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"Le rebelle" : Le film a été interdit au seul vu de son titre par la commission Aviatex Castavia. Vaccinés ou rivotrilisés, évidemment de force, les producteurs, scénaristes et acteurs sont tous morts pour des raisons inconnues, et aucun exemplaire du film ne subsiste. Quelques cinéphiles s'interrogent encore, dans des blogs confidentiels d'ailleurs mis sous surveillance constante, sur le sujet du film, difficile à comprendre par ces temps de covidémence. L'absence de script autorise des discussions sans fin à la manière des *Cahiers du cinéma*.
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"Le village des damnés" : Le film relate la mort d'un des derniers petits villages de France, quand le préfet Leboche, muté en province pour laisser Paris à une brute plus implacable encore, a l'idée d'imposer partout la présence d'invités venus d'ailleurs (le procédé est indifféremment appelé une pécressade ou une jadotade). On en déduit la suite et la fin.
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"Les enfants de la Révolution" : Alors que la commission Aviatex Castavia allait interdire le film au seul vu de son titre (air connu, voir "Le rebelle"), le producteur a su éclairer les censeurs de l'ombre en leur donnant l'argument du documenteur : une célébration enthousiaste des jeunesses micronistes ayant pour seule bible son ouvrage "Révolution". Particulièrement émouvante, la scène où des centaines d'enfants masqués, en chemise, tendent le poing vers la caméra en glapissant "Parce que c'est notre brochet !", sous l'oeil mort et malveillant de Jupin situé au sommet d'une pyramide servant de décor.
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"Les hommes de l'ombre" : A l'origine, ce documentaire devait évoquer les marionnettistes, ceux qui sont dans l'ombre et qui contrôlent les bouffons publics. A l'appui de cette thèse, le bruit court que les producteurs étaient liés à l'excellente revue "Faits et Documents" et aux mânes d'Emmanuel Ratier, l'adepte du *vril*. Le vrai pouvoir n'aime pas la lumière. Pour des raisons inconnues, le sujet a changé pour devenir un éloge des obscurs machinistes qui, jadis, dans les théâtres, assuraient le changement des décors. Les producteurs ne sont plus joignables, par quelque moyen que ce soit (s'ils ne sont pas morts ou en exil, ils ne répondent plus aux emails).
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"Machete kills" : Le héros de ce film est Mourad, un jeune mahométan paisible, souriant et discret, tenant (à bonne distance toutefois) la porte aux dames, saluant aimablement ses voisins. Homme d'esprit, il souhaitait à ses amis et collègues un bon Tariq au moment de cette fête bien française si on en croit Annie Dingo et Télérama. Au hasard d'une suggestion de ioutube, il tombe sur la célèbre vidéo où Ali Juppar, surnommé "le bouclier de l'islam", avoue n'avoir jamais lu l'alcoran. Mourad se rend compte être coupable, lui aussi, du même crime. Il lit alors le livre ainsi qu'une biographie de son prophète (celle de Maxime Vendredi), pour se métamorphoser alors en théologien par l'exemple. Pareil aux témoins du Tétragramme, il erre dans les rues, interrogeant les passants pour leur poser des questions métaphysiques. Son argument aiguisé vient à bout de toutes les réserves formulées par les chiens de kouffars, maudits soient-ils. Comme la discussion donne soif, Mourad demande régulièrement à la cantonade où est le bar, mais personne hélas ne lui répond, ce qui suscite chez lui un sentiment d'irritation bien légitime. Le spectateur suit alors Mourad dans son itinéraire de conversion un peu semblable à celui d'un John Quick (voir ce film), mais pour des raisons autrement plus nobles. Le film se termine habilement, qui ne tranche pas entre plusieurs hypothèses également recevables : notre héros rencontre une patrouille de police. Les milichiens vont-ils l'ignorer ? lui rappeler que le port du masque est obligatoire ? se joindre à lui pour lancer la croissantade ?
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"Salomon et la reine de Saba" : Ce drame psychologique réservé aux adultes avertis ou sans illusions, raconte les relations entre l'un des plus influents Khmers blancs du régime, surnommé "le lugubre gai-luron", avec une femme séduisante dotée d'un argument irrésistible -- sa fortune. De certains mauvais esprits ont voulu y voir une fine allusion à une importante société de produits pharmaceutiques, ce qui ne saurait être envisageable, puisqu'aucune société ne porte le nom "reine de Saba".
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"The Expatriate" : A son titre, on pourrait croire ce film dédié à la célébration d'un héros du Nomadisme ignorant les frontières et autres limites pour humains ordinaires. Il raconte en fait la triste histoire d'un des derniers Français, obligé de quitter son pays transformé par [REDACTED]. Confronté au célèbre choix entre la valise et le cercueil, il tente de trouver un asile dans quelques pays européens, sans se faire à des langages, à des coutumes étranges. Au reste, comme il a refusé d'être vacciné et pucé, sa survie de clandestin dépend de la pitié qu'il inspire à quelques vieilles personnes qui lui donnent un peu de nourriture, parfois l'abritent pendant quelques heures. Si elles ont abdiqué devant le Monstre, elles n'ont pas totalement oublié l'ancien monde et parfois, secrètement, le regrettent. Capturé pour "migrance antisociale désapprouvée", le héros finit enfermé dans une cellule. Faute d'un "smartphone", faute évidemment de posséder des eurobitcoins, il ne peut rien commander et crève de faim, de manière poësque, trop lentement, avec pour seule compagnie un écran de télévision calé sur BFMTV. Humour ou cruauté, chaque heure de son agonie est ponctuée par quelques mesures de "L'hymne à la joie" de l'eurocalifat, avec le drapeau bleu semé de croissants jaunes. Les dernières paroles enregistrées par le micro espion de la prison sont "Dommage... Pas de France pour les Français".
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"L'homme tranquille" : Après avoir longtemps pesté sur Internet contre la tyrannie microniste à prétexte médical, un blogueur célèbre voit enfin la lumière, comme l'animateur de "Network", grâce aux sermons donnés sur C-News par le saint Blablafèche et Sonia Mabrouk. Notre héros renie alors Raoult, Perronne, Toubiana, Fouché, les Delépine et tous les autres. Hacker de première force (il a fait l'école 42 et sait lancer linux mint sans aide), il met au point un terrible virus, qu'il baptise ironiquement COVID1984 : une fois déchaîné sur Internet, le programme bienveillant interdit tout accès aux sites Odysee, rumble et vk24, refuges des derniers criminels de la pensée. Ayant définitivement réduit Trotta et Cassen au silence, il décide de quitter Londres pour New York, afin de prendre incognito une retraite bien méritée en profitant d'un petit héritage. Homme tranquille, il sympathise avec quelques macronistes exterritoirisés (ils n'aiment pas être qualifiés d'expatriés, "patrie" étant pour eux un mot vide de sens), et notamment avec le célèbre abonné au Monde de Combaz qui s'est réfugié aux States pour fuir la vindicte haineuse de ses voisins. Un jour, les deux amis se disputent pour savoir si micron est simplement génial, ou plus que génial : c'est l'occasion d'une longue bagarre épique se terminant, de manière morale, par un mariage en trouple avec une actrice naine racisée trans et bisexuelle. La cérémonie se déroule à la nouvelle église de bergoglio enfin parvenu à son rêve : une église catholique ouverte à tout et à touteuzétousses, sans rien de catholique, sans rien de chrétien. Plusieurs critiques ont souligné la trop faible part accordée au personnage de l'imam dans le film, dont l'inspiration progressiste a toutefois été louée par Laurent Mouchard en personne.
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"True lies" : Rappelant tous les mensonges successifs ou simultanés du gouvernement, de son maître et de ses valets, ce documentaire dédié à Sikronne a été conçu à l'origine comme une charge et même comme un pamphlet contre le régime. Son excellence est pourtant telle que sa diffusion a été autorisée, mais aux seuls responsables micronistes, pour leur être un exemple et une source d'inspiration. Interrogé dans sa cellule, le réalisateur aurait déclaré être aux anges devant cette confirmation du jugement qu'il porte sur les qualités intellectuelles du tyran et de ses complices. La direction de la prison a interdit tout nouvel entretien (en raison de son caractère dangereux, le prisonnier est le seul à n'avoir ni ligne fixe ni optiphone).
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"Le père Noël est vraiment une ordure" : La célébration de Noël 2020 a été interdite. Le tyran a eu le front de faire annoncer cette énième saloperie par un fonctionnaire aptonyme : Noël Noël, doublant (pardon : TRIPLANT) l'insulte. Le film raconte l'histoire de deux familles catholiques, l'une moderne (on révère bergoglio, on se demande si la conversion au chrislam ne serait pas une bonne idée surtout avec le nouveau voisinage, on a peur pour sa petite santé parce qu'on voudrait l'immortalité here and now), l'autre de nuance intégriste (on révère saint Thomas, on croit vraiment aux dogmes millénaires de son Eglise, on est sédévacantiste, on a confiance en Dieu et en son système immunitaire). La première se privera de Noël comme elle se prive déjà de messes (la tivi n'a pas été inventée pour les chiens, hein ?) ; la seconde se prépare à kidnapper un vieux prêtre capable de faire les prières en latin. Le film combine l'étude sociologique et le film de casse. La fin est à la fois réaliste et mystique : dénoncés par les membres de l'o.n.g. bergoglienne, les membres de la famille catho tradi (un homme, une femme, un garçonnet, une fillette, un chat) sont envoyés dans un camp de concentration sanitaire et macronien. Là, de manière inattendue, le jour de Noël, survient un événement incroyable : le retour en gloire du Christ. Le film s'arrête là sur un "cliffhanger" en forme de "climax" dont l'invraisemblance a été signalée par tous les bons critiques.
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"Bassesse oblige" (film de casse... sociale) : Dans un pays qui n'est jamais nommé autrement que par son régime, l'Arrêt Public, la mystérieuse secte de la Grande Réinitialisation (qui n'existe pas quand on la dénonce, mais qui existe bien seulement quand on l'approuve) charge un de ses employés d'une mission facile, à la mesure de ses moyens intellectuels limités et surtout des moyens illimités qui lui ont été attribués (milichiens obéissants, journalopes menteurs, juges malhonnêtes, fausse opposition) : voler, par tous les moyens (même légaux), les dernières économies des derniers individus n'étant ni des parasites d'en haut, ni des parasites d'en bas. Le film raconte comment, sous divers déguisements, par mille injonctions absurdes et contradictoires, l'agent matricule 000 parvient à éliminer toutes les catégories dont ses maîtres exigent l'anéantissement, sans jamais rencontrer de réelle résistance autre que verbale. Les meurtres, pourtant invraisemblables (les victimes ne réagissent à aucune attaque), se suivent, ponctués par de fines références à d'autres films -- manière de se gagner les critiques ravis de trouver facilement la solution d'énigmes transparentes. Après chaque meurtre, le tueur aux cent identités se débarrasse de son accent souvent pittoresque et forcé avant de retirer, dans la grande tradition du feuilleton "Mission : Impossible", son masque pour révéler celui de son maître, lequel arrache ensuite le sien pour révéler son néant aux yeux morts (séquence saisissante et inquiétante). Les producteurs avaient envisagé d'autres titres : "Brazil 2", "Théâtre de sang" et surtout "Le masque du Mérinos" (ce dernier rejeté pour deux bonnes raisons : personne n'a vu "Le masque de Démétrios" et surtout, désignant trop exactement les victimes, moutons masqués, il aurait supprimé tout suspense).
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"Le chacal" : Après le sixième confinement, las d'une tyrannie qui s'éternise et qui détruit le pays, quelques citoyens animés par un légitime sentiment d'exaspération s'organisent. Sous couvert d'une société de nettoyage poétique, ils lancent l'opération #DuBalay sur les réseaux sociaux encore imparfaitement censurés, qui laissent même passer cet autre mot-clé, #LesAntiquitésDuRhum, alors que la vente d'alcool est officiellement interdite pour ne pas offenser les mahométans désormais arbitres et maîtres de toutes les élections. Les mauvais citoyens réunissent assez d'argent --- en or physique, pas en dolleuros --- pour s'offrir les services du meilleur des tueurs à gages de la planète, un maître du sinanju, un certain Remo Williams, "sans arme et dangereux". Connaissant les goûts très... particuliers de sa cible, sa passion affichée pour de certaines orgies, et sa dilection pour les substances hallucinogènes, ce grand professionnel ira jusqu'à devenir une personne de petite taille transexuelle et racisée afin d'approcher sa future victime, qu'il tue de manière originale : par persuasion. S'étant infiltré dans une des fêtes douteuses aimées par sa cible, il attire d'abord l'individu dans une pièce éloignée, sous prétexte de danses lascives, de plaisirs antiphysiques et de produits inédits puis, après avoir ligoté le tyran, il lui injecte une solution d'eau distillée tirée d'un flacon dont l'étiquette indique le nom d'un poison mortel appelé hydroxychloroquine. Malicieusement induit en erreur, l'ersatz de Caligula illustre le tout nouvel effet nocebo : il suffoque et meurt (gros plan final sur ses yeux encore plus morts que de son vivant). On notera que le chacal du titre ne désigne ni la cible ni le tueur, mais le film favori du réalisateur qui en reprend quelques plans --- ces citations font toujours leur effet chez Télérama.
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"Alerte !" : Un virus fabriqué par l'homme est accidentellement libéré dans la nature, qui commence à faire des ravages s'étendant rapidement de la Chine au reste du monde. Tous les gouvernements bondissent sur l'occasion et commencent à appliquer le plan de domination planétaire qu'eux et leurs maîtres ont tranquillement exposé dans de nombreux livres et rapports pendant des décennies sans jamais être inquiétés puisque presque personne ne lisait leurs manifestes à part le public complice, et que l'énormité même du projet de Tabula Rasa le rendait inconcevable pour les honnêtes gens, rarement favorables à l'extermination massive de 90% de la population pour complaire aux lubies des capitalistes transhumanistes écolos. Un courageux docteur chinois nommé David Win'zan tente d'alerter un monde incrédule pendant que les militaires associés au Projet veulent effacer leurs traces, à commencer par le laboratoire de Wuhan, à l'origine de l'épidémie. Très belle scène finale, quand David Win'zan contacte par radio, depuis son petit hélicoptère stratégiquement placé sur la seule trajectoire possible, les pilotes de l'avion qui doit larguer une bombe atomique (miniaturisée mais polluante et irradiante) sur le site. Il leur tient un discours magnifique, en appelle à leur humanité, mais c'est en vain : habitués à obéir sans réfléchir --- comme tous les milichiens gouvernementaux--, ils pulvérisent l'hélicoptère et accomplissent leur mission. Ils recevront la médaille internationale du COVID1984.
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"D.O.A. Dead or Alive" : Tel est le chantage que le SPECTRE dirigé par le terrifiant ZoroZ exerce sur l'humanité : la vie ou la mort, la vie à condition d'accepter l'esclavage, ou la mort par le virus de Wuhan. James Bond est chargé de neutraliser la menace avec les Totally Spies et le roi du Wakanda -- les études de marché ont confirmé que cette combinaison serait la plus rentable auprès du public adolescent (qui commence à se lasser des Avengers et a boudé les Eternels). Seul problème insoluble par les scénaristes : comment ressusciter le roi, apparemment mort dans "Les Avengers : Infinity War". Avec une subtile mise en abysme, le film montre les réunions où producteurs, scénaristes, acteurs et livreurs de pizzas tentent de résoudre le problème, en s'interdisant l'habituel voyage dans le temps qui remédie à toutes les situations désespérées (la ficelle a été un peu trop exploitée par les films de chez Marvel). Aucune solution vraisemblable n'est trouvée, et le film se termine par une adresse au quatrième mur, par une interrogation angoissante directement adressée à l'éventuel dernier spectateur : "Et vous, que suggérez-vous ?".
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"Freaks ou la monstrueuse parade" : Un documentaire consacré aux ministricules choisis à sa pauvre mesure par foutriquet 2.0. Les scènes où l'individu se plaint des compétences limitées des laquais qu'il a choisis ont vocation à devenir des classiques.
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"Game of Kronnes" : Un documentaire sur les femmes du gouvernement.
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"John Quick" : Un groupe de milichiens s'empare des derniers biens de John Quick, restaurateur ruiné par les mesures gouvernementales et réduit à la misère. Après lui avoir volé -- de manière " légale ", évidemment -- sa voiture et après avoir mis à sac son petit appartement, ils vont jusqu'à tuer son chat, au nom de la loi Méchancon-Jador qui interdit la détention d'un animal domestique dont le bilan carbone est supérieur à celui de dix chances pour la France en attente de papiers (le principe du calcul étant secret, nul ne peut vérifier et d'ailleurs, nul n'a l'idée de se demander d'où sortent ces nombres). John Quick, ivre de douleur et de rage, se venge alors, pendant deux longues heures, sur tous les macronistes de son entourage. Le point culminant du film est la rencontre avec le député Pas Au Repos local. Télérama, Le Monde et Arte n'ont pas aimé, ce qui a incité quelques contrariens à voir le film (comme pour *Le Mans 66*).
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"Jupiter" : Un documentaire consacré non à l'auto-proclamé "Maître des horloges" mais à la plus grosse planète du système solaire, dont les astronomes disent qu'elle est une étoile ratée. On se demande comment la censure a pu ne pas voir le rapprochement séditieux.
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"L'homme qui voulut être roi" : Un obscur et insignifiant chargé de clientèle dans une petite banque provinciale, aux capacités intellectuelles limitées, incapable de s'exprimer en français correct, se croyant original et au-dessus de toutes les lois divines et humaines au motif qu'il a fait l'objet des convoitises déshonnêtes d'une femme (ou d'un homme, on ne sait plus trop) ayant l'âge d'être sa mère, est choisi par un groupe d'oligarques pour mener à bien un projet audacieux autant qu'inédit : l'assassinat de la France. Exécuté par une marionnette imbécile, leur puissance n'en sera que plus éclatante --- le pouvoir n'est jamais si fort ni si heureux que lorsqu'il peut imposer des crétins aux plus hauts postes en vue. Malicieux et taquins, les conjurés font croire à l'individu qu'il est digne de la fonction : qu'il soit jovien et tout ira bien. Il s'entoure alors de satellites à son image et commence à tyranniser une population majoritairement composées d'abrutis apathiques justifiant la fameuse "misanthropie de Milgram". Tous les moyens sont employés pour faire disparaître la France, jusqu'à un ignoble chantage à la mort (celle des moutons, et celle des autres moutons) en raison d'un virus banal mais à la dangerosité surestimée. Les moutons marchent, et marchent même au pas, comme de bons prisonniers. Parmi eux, pourtant, quelques réfractaires commencent à en avoir assez, qui ont lu La Boétie et qui ont découvert les lunettes de John Nada. Préférant la liberté à l'esclavage, voyant que le roi est nu, ils entendent bien le chasser par tous les moyens sauf légaux (puisque le légalisme est l'arme du tyran et de ses complices), quels que soient ses appuis maçonniques dans la grande presse. Le film se termine par l'annonce d'une suite, intitulée "Le chacal".
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"Le charlatan" : Un télévangéliste aux yeux vides et à la voix de fausset reçoit d'une méchante fée quatre talents qui lui permettront de conquérir, temporairement, le monde, c'est-à-dire la France : il glapit, il parle en charabia, il est incohérent et surtout, il sait communiquer à ses auditeurs l'illusion de partager la propriété collective d'un mystérieux brochet. Il a beau ruiner et persécuter les peuples, ses victimes persistent à lui obéir, par crainte d'être frappés par les milichiens, ultimes arguments du régime. Une blonde lui est une complice efficace, qui un jour fera semblant de se dresser contre lui. L'aventure se termine pourtant mal pour le télévangéliste ; ce sera l'occasion pour le spectateur de découvrir le vrai sens du mot "geek".
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"Le prisonnier" : Un feuilleton de 17 épisodes relatant la lutte d'un confiné qui refuse d'être assimilé à un enfant et à un esclave. A chaque épisode, il affronte un représentant de l'ordre social macroniste et médical. Il parvient à ne pas céder, malgré les amendes, les brimades et les coups de matraque. La fin est tristement inspirée de "Brazil" : il gagne parce qu'une fois mort, il échappe enfin à l'emprise du tyran. Gros plan sur le livre à côté du cadavre : *We The Living*.
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"Man hunt" : Les derniers opposants à l'ordre médico-vaccinal sont traqués sans pitié. Un critique facétieux a résumé le film ainsi :
-- Knock Knock.
(La porte s'ouvre sur un récalcitrant osant ne pas porter le masque à son domicile, et ayant refusé par trois fois la vaccination obligatoire.)
-- Pan !
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"Shoot them up !" : Le héros est un Khmer vert écolo capable de tuer avec une carotte -- son arme de prédilection. Dès qu'il a connaissance d'un crime contre Gaïa, il intervient pour rappeler le contrevenant à l'ordre durable, responsable et recyclable. Il a pour signature une carte avec l'image de sainte Greta, abandonnée près de chaque victime, car jamais il n'accorde les circonstances atténuantes. Plus impitoyable que le juge Dredd ou que le Punisher, il n'a qu'une sentence, la mort sans phrases, quel que soit le crime : regard sarcastique jeté à Annie Dingo, piétinement volontaire d'un passage clouté arc-en-ciel, soupir de tristesse devant les arbres abattus pour laisser place à d'immondes logements sociaux écologiques, indignation trop vivement exprimée devant l'incompétence et la cupidité des élus parisiens, jet intentionnel ou non d'un déchet vers une poubelle inappropriée, ricanement devant le spectacle des rats... Une fois sa mission accomplie, le héros rentre toujours chez lui en fredonnant, sur un air de Mylène Farmer : " Je, je, suis un grétin, un gentil grétin, tagadatsouintsouin ". Devenue classique, une scène raconte une folle course-poursuite alors qu'il traque, en trottinette électrique, un SUV dont le conducteur a osé jeter un regard non-blanc au cycliste qui venait de donner par jeu un coup de barre de fer dans son parebrise dépourvu d'étiquette indiquant sa catégorie de taxation verte. Le rire du héros, quand il enfonce simultanément deux carottes dans les yeux du salaud anti-écolo est devenu "culte", qui aurait été obtenu en mixant les sons d'une hyène, d'un huissier et, dit-on aussi, d'un cri du tyran en personne quand il jouait au roi pêcheur de brochet.
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"Mourir d'aimer" : Une prof probablement gauchiste (dans ce milieu, c'est la norme) abuse de son autorité pour séduire un de ses élèves dont, bonne psychologue ou astrologue compétente, elle a pressenti le caractère fondamentalement malsain. Protégé par son statut (on se doute bien que cette aventure, dans un milieu normal, se serait terminée par la prison pour la femme et par le camp de redressement pour le garçonnet), le couple infernal se la joue, sans risque aucun, "transgressif et disruptif" dans les dîners en ville, fêté par un ordre social complaisant. De fait, les notables sont toujours "avancés" comme fromages trop faits, acquis à toutes les manifestations de décadence et même de pourriture : avec de faciles et fausses audaces de comportement, ces gens-là se croient supérieurs à l'humble *pecus vulgare* qui respecte encore les valeurs traditionnelles assurant la pérennité d'une société ordonnée. Le dérèglement des moeurs a cet avantage, de ne réclamer aucune qualité intellectuelle, et donc d'être à la portée du premier crétin venu, pourvu qu'il soit dépourvu de toute honte. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les socialopes en ont fait un outil de gouvernement.

Bref, en Romaine croquée par Juvénal, la dame gagne ses enfants à sa cause et répudie son mari qui part cacher sa honte dans une province reculée. La liaison infâme se prolonge dans une parodie de mariage. L'époque est déjà favorable aux grandes incapacités et aux bluffeurs incultes : une assurance illimitée, une bonne mémoire, une petite aptitude au charabia et un petit talent pour le mensonge permettent au jeune homme de faire son chemin dans la banque -- un de ses... protecteurs dira plus tard de lui qu'il a des qualités de camelot et de catin. Il voudra jouer les intellectuels parce qu'il se sent proche de Gide ("malsain", qu'on disait plus haut), mais il ne sera même pas capable de réussir, malgré plusieurs tentatives, le concours de l'ENS moderne (qui est la caricature bien dégradée de ce qu'elle était à l'époque des Bardèche et Brasillach). Il se révèle donc inférieur à un simple chroniqueur de France Inter (ou autre radio de propagande étatique) nommé quelque chose comme Traquenard. Ce n'est pas bien brillant.

C'est là qu'intervient dans le film le coup de théâtre digne d'Alexandre Dumas fils : le mari humilié revient à Paris, s'informe des orgies les plus en vogue et les plus élégantes dans la haute société. On lui apprend que c'est au cabaret Eyes Wide Shut qu'ont lieu les dépravations les plus modernes. Il se fait inviter et y retrouve évidemment le couple diabolique. Le mari bafoué révolvérise le jeune homme avant de déclarer à son ancienne épouse médusée : "Madame, je laisserais bien au temps le soin de me venger, mais au fond vous êtes déjà morte puisque vous avez perdu votre fils et que vous allez perdre un second mari". Ce disant, il met le canon de son arme dans sa bouche et tire, sans parvenir à se tuer -- le projectile ayant traversé la boite cranienne sans heureusement rencontrer d'organe vital. Et c'est la fin d'un film bouffon qui n'a pas rencontré son public, comme on dit chez les bons critiques. En fin de générique, un savant ressemblant fort au Doc de Retour vers le futur commence une conférence sur les univers parallèle dont la physique quantique nous affirme la possiblité théorique et invérifiable. Cette triste histoire a peut-être été, est ou sera réelle, qui sait ?
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"L'homme à la blouse blanche" : c'est une version révisée de "L'homme au complet blanc". L'intrigue originale a évidemment été remaniée pour que le nouveau scénariste puisse se donner à bon compte l'illusion d'avoir amélioré l'oeuvre originale, à l'instar de tout metteur en scène contemporain massacrant une pièce qu'il serait incapable d'écrire (ach, enkaure eine réfleczione pouchadiste !). Bref, un brillant inventeur trouve une fibre synthétique miracle qui ne s'use pas et dont le seul défaut est de ne pouvoir être teinte : sa couleur, c'est le blanc et rien d'autre.

Avec candeur, notre héros, dans un magnifique complet blanc tissé avec sa création, donne une conférence de presse. S'attendant à être fêté, il rêve déjà aux moyens supplémentaires qu'il obtiendra pour son laboratoire -- homme de la Renaissance égaré dans notre siècle de fer-blanc, il ne manque pas de compétences et d'idées, dans les domaines les plus variés. Un retour en arrière, filmé en noir et blanc, le montre, enfant, dans la France heureuse des années 50, la France d'avant l'invasion : tout le monde comprend qu'il a bénéficié d'une instruction à l'ancienne, avant l'arrivée au pouvoir de Meirieu, le ministricule permanent de la déséducation antinationale qui, habile, laisse des figurants amuser la galerie -- jospin, darcos, ferry et autres blanquer.

Si l'annonce de l'invention emporte l'adhésion des ménagères (qui songent déjà aux accessoires colorés qui rendront chaque vêtement blanc unique), elle s'attire immédiatement l'hostilité des ouvriers, patrons et financiers qui tous voient d'un très mauvais oeil la fin du système qui les entretient, celui de la consommation sans cesse renouvelée d'objets conçus pour ne pas durer.

On fait au chercheur-trouveur une offre séduisante : qu'il enterre son invention, et il aura une belle rente à vie... à condition de ne plus rien inventer. Notre héros refuse avec indignation, qui met alors sa vie en danger. Quand, rentrant chez lui, il trouve dans une boite le cadavre de Schrödinger, son chat, empoisonné, à côté d'une note où figure le message " Guess who's next ", il comprend que l'heure est venue d'émigrer. Il hésite entre la Chine et la Russie, les deux derniers pays respectant encore les têtes pensantes. Il préfère, peut-être à tort, la première, qui lui offre la possibilité de travailler dans le domaine de son choix, sur le sujet de son choix. Seule condition : son laboratoire sera à Wuhan.

Notre homme, aux connaissances presques universelles (il a consacré toute sa vie à apprendre, et n'a même jamais regardé la tivi, au point de ne pas comprendre les allusions à Hanouna ou à Neuneumann), pense s'attaquer à la suppression définitive des poils de barbe --- un vieux rêve de science-fiction. Instruit par l'expérience, il renonce à ce projet pour ne pas se mettre à dos les fabricants de rasoir et de mousse à raser, car il a enfin vu le film "L'homme au complet blanc" (ah ah, mise en abysme d'une kolossale zubtilität qui signe le réalisateur intellectuel, ça plaira à la kritik !). Ne pensant pas aux conséquences, il décide d'éradiquer toutes les grippes, étant concerné au premier chef car il en souffre chaque année.

En quelques mois, il parvient à trouver un remède universel, capable même de s'adapter à toutes les mutations des virus de la grippe. Il en a même le nom : "X-virus killer".

Instruit par l'expérience, il comprend que faire le bien ne lui rapportera rien. Avisant une vieille édition des oeuvres d'Homer Simpson dans la traduction de Leconte de Lisle, il pense alors à la lance d'Achille, seule capable de guérir les blessures qu'elle avait infligées. "Eurêka !" s'écrie-t-il en grec ancien. Fait rare dans l'histoire des sciences et des techniques, notre savant a trouvé non seulement ce qu'il cherchait, mais aussi comment l'exploiter intelligemment.

Par l'intermédiaire de ses employeurs chinois, il contacte la Grande Table, l'organisation criminelle secrète qui réunit tous les vrais maîtres du monde, à savoir les financiers. Admis à la Petite Table, figurent leurs principaux complices (Big Pharma et Big High Tech) ; à la Toute Petite Table, leurs employés (les principaux gouvernements mondiaux). La présentation PowerPoint du savant suscite l'enthousiasme général, qui assure désormais pour l'éternité aux uns l'argent, aux autres le pouvoir : le remède à toutes les grippes deviendra la source de toutes les grippes qui affligeront l'humanité année après année, et qui la maintiendront en esclavage pour les siècles des siècles. Le remède perdra son caractère universel, pour ne cibler que la grippe de l'année (ou mieux : du trimestre) et pour cause : le virus et l'antivirus seront développés "en même temps" (ce qui a réussi dans l'industrie informatique doit aussi réussir dans l'industrie pharmaceutique). Les possibilités sont infinies... On pourra même berner les moutons en présentant les mutations successives comme les deuxième, troisième, quatrième, énième vagues du même Grand Virus de la Peur Qui Tue (par chance, les moutons ne savent pas consulter le nombre de morts par milliers d'habitants). S'ils veulent survivre, les lambdas devront être piqués à intervalles réguliers et rapprochés, à grand prix : un moyen simple et efficace de les contrôler et même de les exterminer discrètement. On en profitera pour les marquer comme du bétail, et pour les priver définitivement de tous les droits et libertés qu'ils croyaient avoir. Au reste, une liberté révocable, c'est une simple permission. Ils n'avaient qu'à lire La Boétie et Spooner pendant qu'il était encore temps.

La dernière scène du film marque la rupture entre l'ancien naïf et le nouveau cynique qui décide de changer de nom : il sera désormais le Docteur Knock (autre fine allusion culturelle). Arborant une belle blouse blanche faite avec la fibre qu'il avait inventée et dont le monde n'avait pas voulu, il se plante devant un immense tableau noir (scène anachronique mais très visuelle) où est inscrit à la craie le problème que lui ont soumis ses nouveaux associés : " Comment supprimer 9 individus sur 10, de manière indiscernable et sélective ? ". A voir le sourire de notre savant, " la question elle est vite répondue ". Stérilisation et maladie. Fondu au noir vers le générique de fin. Une suite n'est même pas nécessaire : les journaux suffiront.
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Manque les scénarios des "remakes" de *Peur sur la ville* et des *Hommes d'influence*, mais suffira de regarder quelques minutes les incroyables et impudents mensonges de BFM/TF1/YouNameIt (quelle chutzpah, quand même !) au service des églises écologiste, covidiste, européiste et schwabienne pour en avoir une idée.

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

edit/fix : "manquent les scénarios". Non seulement on ne me lit pas mais je ne me relis pas. ;-)

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

je les ai tous aimés
il y a là de quoi faire plancher plusieurs promo d'élèves de la Fémis (qui sonne comme pénis, je le redit)
nul doute qu'ils pourront saboter ça de façon a en faire un brouet infâme
si d'aventures ils se sentent de s'en saisir,, naturellement
mais j'en doute

Écrit par : kobus van cleef | 28/06/2022

bon, j'ai pas fait mon boulot à la pause de midi, je pense qu'il y aura un rappel à l'ordre

Écrit par : kobus van cleef | 28/06/2022

Blumroch > Et tu prétends ne pas avoir d'imagination !

kobus van cleef > Vous aviez un bon motif ;-)

Écrit par : Pharamond | 28/06/2022

@Pharamond : Ici pour ne pas perturber à l'excès la carte blanche de Kobus van Cleef.
Parmi les nouvelles que j'ai retrouvées, here in no particular order :
Demain (24/04/2020)
Quelque chose dans l'air (25/04/2020)
Le loup et le berger (28/04/2020)
La nouvelle (15/04/2020)
La thérapie (18/04/2020)
Les experts (13/04/2020)
Die große Maschine (20/04/2020)
Le projet (22/04/2020)

J'aime particulièrement "La nouvelle" qui m'évoque un détournement amusant : dans sa chambre, une jeune femme est plongée dans un livre. Un démon rouge et cornu bondit par la fenêtre, qui hurle pour attirer l'attention de la ravissante : "Je suis Sataaaaaaaaaaaaaaaan !". A peine étonnée, la créature ne lève pas la tête de son livre et se borne à commenter : "Et alors ?".

Nathanaël et Kobus van Cleef avaient prolongé un de tes billets dans une manière de "round robin" ici :
Parce qu'il ne faudrait pas oublier l'essentiel (2) (05/02/2021)

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

@Pharamond : Aucune imagination : simplement de la combinatoire.

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

Blumroch > Merci d'avoir pris le temps de faire cette petite liste.

Lucifer est même devenu le héros d'une série, c'est dire si le "Et alors ?" est logiquement le comportement de toute personne bien dans son époque.

Tout est combinaison.

Écrit par : Pharamond | 28/06/2022

@Pharamond : Pas même un feuilleton : une simple "sitcom" où Lulu joue au détective pour aider une fliquette (j'ai vu cinq ou six épisodes et lu deux ou trois articles sur le sujet). Y'avait mieux à faire, mais c'est sans doute tiré d'une bande dessinée -- correction : d'un "roman graphique".
On est très loin de *Supernatural*.

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

Blumroch > Pas vu le moindre épisode.

J'ai retrouvé "Parce qu'il ne faudrait pas oublier l'essentiel (2)", mais il ne s'agissait pas d'historiette ni pour moi ni pour Nathanaël ni pour Kobus ; il s'agissait d'Histoire, la grande.

Écrit par : Pharamond | 28/06/2022

@Pharamond : Le bouclier devrait fonctionner pour la XVIIe. ;-) Reste que les développements transformaient le billet en historiette -- ou alors je ne sais plus lire.
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2021/02/05/parce-qu-il-ne-faudrait-oublier-l-essentiel-2-6295680.html

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

Blumroch > Mon bouclier se fissure...

Écrit par : Pharamond | 28/06/2022

Cette trouvaille dénoncée par Jacques Henry :
https://www.youtube.com/watch?v=GvaRDzEBB1E
mène à celle-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=HkZ2l7IM5Ys

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

L'intelligence supérieure de foutriquet 2.0 est manifeste dans cette transcription. Si ce n'est pas une forgerie, c'est accablant :
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/06/27/guerre-dukraine-jours-121-122-poutine-a-macron-desole-mon-bavard-mais-maintenant-jai-hockey/
(article sans grand intérêt ; on commencera à "Le Temps retranscrit un extrait d’entretien entre Macron et Poutine")
La question est de savoir pourquoi Poutine perd son temps à parler avec un guignol qui n'est même pas divertissant.

Écrit par : Blumroch | 28/06/2022

Dans *Le Grand d'Espagne*, Nimier cite le dictionnaire de Trévoux qui résume ainsi l'essence de la politique : "La première partie de la Morale[1], qui consiste en l'art de gouverner et de policer les Etats pour y entretenir la sûreté, l'ordre, la tranquillité et l'honnêteté des moeurs."
On en tirera les conclusions qu'on voudra ; reste que les jésuites n'ont pas toujours été mauvais -- ceux de ce temps n'iraient évidemment pas reprendre cette définition terriblement *datée*.
Pour l'anecdote, cette définition, comme bien d'autres, a été "empruntée" *verbatim* au dictionnaire de Furetière. Le plagiaire était peut-être un ancêtre d'Attali, spécialiste du procédé.

[1] La capitale fait drôle, en ces temps d'anti-morale.

Écrit par : Blumroch | 29/06/2022

Blumroch > Amusant.

La politique internationale a ses protocoles...

La morale avec ou sans capitale est à géométrie variable.

Écrit par : Pharamond | 29/06/2022

@Pharamond : Je ne sache aucun protocole qui oblige à subir longtemps la conversation d'un abruti. Je commence à me demander si Poutine n'est pas simplement moins kron que les autres, au lieu d'être plus intelligent qu'eux.

Les coutumes peuvent être à géométrie variable mais les principes généraux de la *décence* (au sens latin) ne varient pas, qui s'appliquent aux honnêtes gens de tous temps et tous pays -- ainsi du respect de la parole donnée. Un foutriquet 2.0 suscitera la réprobation universelle quels que soient le lieu et l'époque.

Écrit par : Blumroch | 29/06/2022

Blumroch > Pour ne pas être accusé de refuser le dialogue.

La common decency chère à Orwell est peut-être plus juste que la notion de morale qui d'ailleurs s'enseigne au lycée :
https://www.education.gouv.fr/bo/15/Special6/MENE1511646A.htm#:~:text=L'enseignement%20moral%20et%20civique%20a%20pour%20objectif%20de%20permettre,%C3%A0%20une%20soci%C3%A9t%C3%A9%20d%C3%A9mocratique%20contemporaine.

Écrit par : Pharamond | 29/06/2022

@Pharamond : Dans ce cas, il pourrait lui dire d'emblée : "Soyez bref. Je comprends vite."

Je n'ai rien contre la morale, qu'elle soit antique ou du Grand Siècle. L'observation a été faite et refaite : c'est quand la chose a disparu qu'on célèbre le mot. Je n'irai donc pas m'intéresser à l'anti-morale mise en avant par l'édunat. Les occasions de nausée sont déjà assez nombreuses.
L'expression "common decency", souvent paresseusement traduite par "décence commune", un peu trop utilisée y compris par des ceusses qui ne connaissent Orwell qu'indirectement ou lointainement, gagnerait à être traduite par "décence" au sens latin : faire ce qui convient, faire son devoir. En plus, tout étranger qu'est aussi le mot latin "decentia", il est plus court que l'angliche. ;-)
Dommage que le mot "éthique" (comme dans *Ethique à Nicomaque*), qui signifie très exactement "morale", soit devenu la proie de gens sans... morale -- (mauvais) commerçants, politicards, journalopes, crapules de loi... ;-)

Écrit par : Blumroch | 29/06/2022

Les derniers choix d'Incarnation sont plutôt bons, comme celui-ci, au titre convenant à bien du monde :
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2022/06/27/la-pauvrete%CC%81-c-est-vous-qui-la-vivez-c-est-nous-qui-en-vivon-3271180.html
Variante sur le thème "You die. We live."
Celui-ci n'est pas mal non plus :
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2022/05/22/end-3269473.html

Écrit par : Blumroch | 29/06/2022

Blumroch > Si l'article n'est pas un faux, c'est ce que lui a dit Poutine en plus cinglant.

L'ennemi a gagné la guerre des mots et leur donne le sens qui lui convient. Nous n'y pouvons pas grand chose.

Le scoop sur Garrido et Corbière esclavagistes est une invention.

Écrit par : Pharamond | 29/06/2022

je me pensais à un autre titre
"vieille et désirable"
genre; documenteur romancé
le pitch, une ménopausée, accessoirement ancienne professeurEU, a séduit un homme, non, à peine un damoiseau, plus jeune qu'elle d'une génération
mais pourra-t-elle garder la main?
suivront des considérations bassement techniques, lubrifiants, dilatations successives avec des bougies de calibre croissant, hormonothérapie localisée toussa
suivront aussi des considérations affectives, comment se faire aimer lorsqu'on est vieille?

Écrit par : kobus van cleef | 29/06/2022

@Pharamond : Le faux scoop n'est pas visé : plus simplement, ces deux-là, comme leur maître, vivent grassement sur le dos des contribuables depuis fort longtemps, qui osent prétendre se soucier des pauvres qu'ils exploitent sans honte aucune. Ils mériteraient de passer chez les taréscolos ; ils ont les têtes adéquates.

Écrit par : Blumroch | 29/06/2022

@Pharamond : "Une conversation entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine a été dévoilée dans un *documentaire*. A cette occasion, le président français propose une rencontre à Genève avec Joe Biden. Elle n’aura jamais lieu. Le *verbatim* d’un dialogue ferme."
A en juger par les articles, le site ne donne dans la critique, qui pourrait s'appeler *Le Temps du Monde* ou *Le Monde du Temps*.
https://www.letemps.ch/monde/emmanuel-macron-vladimir-poutine-quatre-jours-guerre-ne-sais-juriste-appris-droit

Écrit par : Blumroch | 29/06/2022

J'avais naguère recommandé ici :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2020/11/03/musique-558-6274439.html#c8942658
*The Machine Stops* de Forster. J'ignorais alors que c'était une sarcastique réponse à une horreur fabienne sortie du cerveau de Wells, *A Modern Utopia*, en forme de "Bizarro World" cauchemardesque :
https://gutenberg.org/files/6424/6424-h/6424-h.htm
Les ceusses qui manquent de temps pourront toujours lire le "Que sais-je ?" moderne résumant, en une page kikipedia, le roman :
https://en.wikipedia.org/wiki/A_Modern_Utopia
Paraît que ça donne parfois envie d'aller voir l'original -- même si j'en doute. ;-)
Quoi qu'il en soit, troublantes sont les ressemblances avec le projet d'une oligarchie qui touche au but, contrairement aux espoirs de trop de candides.

Pour finir dans un registre plus léger et oublier temporairement[0] notre grande époque, cette page :
https://www.openculture.com/2015/03/jorge-luis-borges-personal-library.html
énumère 74 livres jugés essentiels par Borges. J'attire l'attention du Kamerad Sven sur les entrées 18 et 72. Il comprendra pourquoi. ;-)
On notera au passage la conclusion du billet, particulièrement kronne et anachronique : "As you will observe, Borges' list is very short on books by women writers[1]. As a counter-offering, you might want to explore this list : 74 Essential Books for Your Personal Library : A List Curated by Female Creatives."

[0] Temporairement. :-(
[1] Humoooooouuuur ! Le rédacteur a sans doute eu l'illusion de lancer un trait d'esprit finement littéraire.

Écrit par : Blumroch | 30/06/2022

kobus van cleef > Le film sera censuré pour les jeunes, c'est à dire de nos jours pour les moins de 12 ans.

Blumroch > Le montage photo suggère que si.

Le ton de ce dialogue est différent. Saura-t-on jamais ce qui s'est dit ?
Cette guerre est-elle due à la maladresse ou à la manipulation ? Tout ce que je sais c'est que les accords de Minsk n'ont jamais été appliqués et qu'il est tard de s'en soucier qu'en la guerre est imminente.

Écrit par : Pharamond | 30/06/2022

Message personnel à Paul-Emic si d'aventure il passe par ici : il pourrait être intéressé par le chapitre 4, "Pétrole et cosmos", de *La guerre secrète du pétrole* par Bergier et Thomas. Peut-être aussi par les deux ouvrages qu'Euloge Boissonnade a consacrés à l'étonnant Conrad Kilian (*Du Sahara de Conrad Kilian au Koweit de Saddam Hussein* et *Conrad Kilian, explorateur souverain*).

Écrit par : Blumroch | 30/06/2022

Toujours dans la catégorie "message personnel", cette fois au Kamerad Sven : une citation dans *Highlander* (série 4, épisode 10), et on se surprend à lire un Mencius a.k.a. Meng Tzeu, jusqu'alors négligé.

Meng tzeu dit : J’aime la vie, et j’aime aussi la justice. Si je ne puis garder les deux à la fois, je sacrifierai ma vie, et je garderai la justice.
Sans doute j’aime la vie ; mais parce qu’il est d’autres choses que j’aime plus que la vie, je n’emploierai pas indistinctement tous les moyens pour la conserver. Je crains la mort ; mais parce qu’il est d’autres choses que je crains plus que la mort, il est des maux que je ne chercherai pas à éviter, dussé-je perdre la vie.

Écrit par : Blumroch | 30/06/2022

Ce n'est pas la première fois que ce genre d'accusation vise Guarrada et son gros rouge.

@ Blumroch

18 me surprend plus, quoique, 72.
Dans le Livre de sable, il y a deux nouvelles qui se passe au temps des Vikings: Le miroir et le masque: ("Librada la batalla de Clontarf, en la que fue humillado el noruego, el Alto Rey habló con el poeta ... No era una descripción de la batalla, era la batalla" - https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxmcmFuY2lzY29iYW5hZG9zfGd4OjQzNzczYTFhYzIyZThlZTg et Undr).

Je n'en suis qu'au quatrième épisode de la première série.

@ Pharamond:
Leur morale et la nôtre :-)

Écrit par : Sven | 07/07/2022

@Sven : 18 attire un lectorat de qualité ; il n'y a pas de hasard. ;-)
https://en.wikipedia.org/wiki/Jorge_Luis_Borges_and_mathematics

Je crois me souvenir d'une étude érudite sur les Kenningars dans *Histoire de l'éternité*.

Je préfère cette version, plus lisible :
https://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3353
;-)

Écrit par : Blumroch | 07/07/2022

Ze Mite Has Stricken Again :
https://www.youtube.com/watch?v=D3P5YbNNyTw

Écrit par : Blumroch | 07/07/2022

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