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02/11/2021

Le jeu des deux images (343)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Cette énigme nous est aimablement proposée par Blumroch.

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Commentaires

Blumroch > Brigitte Bardot et une sorte d'écusson au nom de "La prairie". Que retenir ? Le tepee ? Le Solex ? Les années 60 ? Je sèche et j'attends l'intervention d'autre joueurs.

Écrit par : Pharamond | 02/11/2021

@Pharamond : Avant de commenter ton intervention, j'attends la participation d'un improbable autre joueur. ;-)

Écrit par : Blumroch | 02/11/2021

Stéphanie de Monaco...

Écrit par : realist | 02/11/2021

Je cherche le nom d’une personnalité qui a traversé le far west en silex ou bien qui a baisé Brigitte Bardot dans un teepee.
François Hollande?

Écrit par : Brindamour | 03/11/2021

Une très belle fille
Un moyen de locomotion suranné
Un emblème valorisant les mouvements de jeunesse ( scoutisme, Baden Powell, abbé Pierre...)
On remue, on touille, on agite, on fait revenir à petit feu, avec une pincée d'herbes de Provence

Je me retire dans ma tour d'ivoire pour retourner ça dans ma pensarde

Écrit par : Kobus van Cleef | 03/11/2021

@Pharamond : Ach, je constate que tu es le seul à jouer. :-( La Blumrochophobie a frappé une fois de plus ; je m'en saurai souvenir.
La bien jolie Bardot de la première image ne t'a pas égaré ; l'objet important est le Solex.
Dans la seconde image, l'écusson était fixé sur une voile.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Ach, pendant que j'exprimais ma tristesse, la participation est passée aujourd'hui de 1 à 3. La crainte d'être accusé de Blumrochophobie, c'est efficace. ;-)
@Brindamour : Comment diable Flamby le simplet pourrait-il être la solution d'une énigme ?
@Kobus van Cleef : Oubliez le scoutisme, Kamerad ; "moyen de locomotion suranné" et donc mépris des valeurs du siècle, c'est une bonne piste.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Y a pas de mostach', ça peut pas être Bernard Lugand
Y a pas de gros klibre, ça peut pas être Dominique Vener
Y a une (trop) jolie femme, ça peut être Paul Morand
Mais Paul Morand et la prairie ?
Je me perd en conjonctures

Écrit par : Kobus van Cleef | 03/11/2021

Jean Raspail
En angluche John short straw
Solex, bon d'accord
Voile, Raid, canaux amazoniens ou fugeens

Écrit par : Kobus van Cleef | 03/11/2021

Je vais de ce pas vérifier ma sous thèse

Écrit par : Kobus van Cleef | 03/11/2021

@Kobus van Cleef : Solex et un autre moyen de locomotion pour les ceusses qui ne sont pas pressés.
@All : Ce n'est pas quelqu'un de la famille.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

@Kobus van Cleef : Solex et voile, c'est la bonne piste.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Blumroch > Je ne vois toujours pas.

Écrit par : Pharamond | 03/11/2021

@Pharamond : Que peut bien indiquer l'écusson cousu sur la voile ?

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Blumroch > Un chantier naval près d'Angoulême ?

Écrit par : Pharamond | 03/11/2021

@Pharamond : Vala. Nous avons donc un VeloSolex et l'un des produits fabriqués par ladite société, aujourd'hui disparue. Y'a même du Z -- la lettre, pas l'autre.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Les bateaux zodiac ?
Mais c'est loin de faire un personnage
Le mec qui a fondé la firme ?

Écrit par : Kobus van Cleef | 03/11/2021

Maurice Mallet (1896) d'abord la firme a fabriqué des aérostats puis des canots pneumatiques ( chez moi on dit canot-e)

Écrit par : Kobus van Cleef | 03/11/2021

@Kobus van Cleef : S'agit d'un individu ayant pratiqué le Solex et certain petit bateau individuel de plaisance dont la voile était ornée d'un Z (j'ai failli prendre l'image avant d'en être dissuadé par Gougueule qui donnait alors immédiatement la solution). En dirais-je davantage que je pourrais aussi bien fournir sa fiche de police.
Z'avez tous les éléments.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

A part Greta Thunberg à qui je conseillerais bien de tenter une traversée de l'Atlantique en Vélosolex...?

Écrit par : bedeau | 03/11/2021

@bedeau : Sans scaphandre, j'espère. Je préfère ne pas vérifier, mais je parie qu'existe un sacrilège VeloSolex électrique.
Bref, ce n'est pas Lady Gagaïa, mais elle partage une syllabe avec la solution. ;-)

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

@Martin-Lothar : Z'auriez pu jouer ; vous connaissez la solution -- votre lupoblog vous a trahi. ;-)

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Alain Delon ?

Écrit par : Bernadette | 03/11/2021

Sternberg ?

Écrit par : PdL | 03/11/2021

Si c'est pas Stéphanie de Monaco ça ne peut être que Sean Connery!

Écrit par : realist | 03/11/2021

@Bernadette : No. Why ?
@PdL : J'irais bien finasser en vous demandant lequel :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sternberg
On fera comme si vous aviez donné le prénom. C'est bien Jacques Sternberg.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

D'abord, merci aux ceusses qui ont participé.

Bénéficiant du travail accompli par les camarades l'ayant précédé, PdL a donc gagné la couronne du vainqueur (faudra voir avec Carine pour le bisou anciennement associé) pour avoir identifié Jacques Sternberg[0], écrivain maudit (moins qu'il ne le prétendait, mais quand même un peu) mineur encore apprécié, pour d'excellentes raisons, par quelques "happy few connoisseurs" nihilistes, misanthropes et amateurs de science-fiction, de fantastique et d'humour très noir.

Ayant depuis longtemps pris la mesure du peu d'intérêt suscité par les *blurbs*, je me bornerai ici à quelques mots rapides accompagnés de quelques brèves citations. Pour de plus amples développements biographiques et critiques, on cherchera dans les limbes et enfers d'Internet ou mieux, on suivra mes recommandations *infra*.

Adepte de la dérive -- le mot étant ici presque entendu au sens situationniste --, Jacques Sternberg a fait l'éloge de deux moyens de transport aussi peu en phase avec les exigences de la modernité que le grand bi associé au feuilleton *Le prisonnier* : le [Vélo]Solex[1] et le dériveur Zef[2], auxquels il a consacré de jolies pages inspirées qui célèbrent la liberté, l'évasion, l'art de perdre et de prendre agréablement son temps.

Ainsi, *Vivre en survivant* comporte un panégyrique du Solex qualifié, dans les *Mémoires provisoires*, de "moyen idéal de perdre du temps au hasard des vicinales, sous le soleil de préférence" : "De même que la Mobylette est le véhicule du garçon livreur ou du prolo pressé de bouffer du kilomètre pour aller pointer, le Solex est celui du calme raté, un peu employé, un peu représentant indolent de lui-même, un peu flâneur voyeur rêvasseur, qui est très évidemment en marge de son époque, de cette époque de sprints furieux, de virages pris à la corde, de folie routière, d'ambition forcenée et de rage d'arriver à plus de 200 km à l'heure au tombeau."
Le dériveur permet, lui aussi, de tuer le temps et d'éblouissante façon, sans se soucier de compétition ou d'utilitarisme : "la voile pour la voile, sur mer ouverte uniquement, la voile pour le vent, les vagues, les marées, les courants."
Dans tous les cas, chaque sortie rend le retour au monde humain de plus en plus pénible, de moins en moins supportable -- comme le confirment d'ailleurs volontiers les vrais pilotes au retour d'un vol et les vrais lecteurs au retour d'une exploration de leur bibliothèque.

Les deux objets s'imposaient donc pour évoquer obliquement une manière de *dandy* faisant partie des rares *martiens* de notre littérature. Au reste, les thèmes de prédilection de l'auteur, misanthrope exemplaire, ne se prêtaient pas à d'évidentes analogies illustrées.
D'amusante manière, interrogé avec "solex" et "dériveur", le vichyste Gougueule dénonçait *immédiatement* Sternberg et Sternberg seulement, me contraignant à faire déduire "Solex" et "dériveur" indirectement -- pour le premier, avec la participation de Brigitte Bardot, pineupe populiste motorisée jouant ici le rôle de leurre charmant ; pour le second, avec l'étiquette qui figurait sur la voile des bateaux -- dont le fameux dériveur Zef -- construits par le chantier naval "La Prairie"[3] aujourd'hui disparu.

Si, en bon [biiiiiiiiip][4], il aimait trop à prétendre avoir raté sa vie au motif qu'il n'avait pas gagné la notoriété et l'admiration universelles ("misérabiliste comme je le suis" avoue-t-il avec honnêteté), Sternberg a eu, après des années d'épreuves, une assez jolie carrière dans l'édition allant jusqu'à faire office de directeur littéraire pour les anthologies Planète de Pauwels et Bergier, et à se gagner un petit public d'inconditionnels sensibles à sa philosophie simple (voire simpliste, à l'occasion) et lucide, ainsi qu'à sa manière de voir le monde en farce. A l'en croire, quelques profs auraient l'audace de le faire étudier par leurs élèves ; si c'est vrai, c'est certainement sur des malentendus.

Dans ses *Mémoires provisoires, ou comment rater tout ce que l'on réussit*, il rapporte ce jugement d'André Breton qui aurait confié à Eric Losfeld : "Sternberg me paraît suspect. Je crois qu'il voudrait écrire ce qu'il écrit en atteignant les tirages de Françoise Sagan." Et la montagne de l'étoile de commenter sobrement : "C'est exact. C'est exactement ce que j'aurai cherché toute ma vie." Ecrivant des textes (du conte au roman, de la pièce de théâtre au scénario de film) peu susceptibles de lui attirer la faveur de nombreux lecteurs, il a pourtant toujours eu la candeur de s'étonner des réactions des critiques plus prompts encore à l'ignorer qu'à le descendre : "Tout le monde sait, en effet, qu'une pleine page d'injures sert un auteur alors que le silence l'assassine."

La haine, le mépris, le dégoût : tels étaient les purs sentiments qui *animaient* le personnage et son oeuvre, sans la moindre illusion l'un et l'autre sur l'humanité -- encore n'avait-il vu dans sa vie que de très méchants socialistes nationalistes, des intellectuels parisiens et, comme tout le monde, les masses ayant fait "l'apprentissage de l'ordinaire" -- pour reprendre le titre français d'un des meilleurs épisodes du feuilleton *Millennium*. Je ne suis pas certain que nos covidistes, covidéments, schwabiens et autres foutriquetistes auraient atténué sa détestation de l'Odieux Crétin Bipède Sans Plumes en Marche vers l'Infini de la Kronnerie et Au Delà (*Triomphe et apothéose du Crétin* s'imposerait comme titre pour une éventuelle suite sternbergienne à l'indispensable trilogie de Fruttero & Lucentini). Allergique au genre humain et à ses médiocres occupations, Sternberg aura eu, malgré un certain sens de la pose théâtrale, le bon goût de n'être pas un simple rentier du désespoir, ce qui rend d'ailleurs incompréhensible l'estime qu'il portait à Cioran, faux suicidaire qui n'aurait jamais pu écrire "Me supprimer est, en effet, une des rares idées idiotes qui ne m'ait jamais effleuré." (à cette remarque... idiote, d'ailleurs, on mesure l'inculture de Sternberg dont les lueurs sur la Rome antique et le Japon médiéval étaient manifestement mesurables en microcandelas : c'est acceptable, d'ignorer les connaissances classiques ; encore faut-il les avoir oubliées).
Il déclarait regretter les années 60. Qu'aurait-il dit au mauvais spectacle donné par notre grande époque se dirigeant vers la termitière géante grâce à des kriminels et aux krons qui leur obéissent comme autant de cadavres *ante mortem* ? Tout survivant qu'il était dans l'âme (il admet avoir, pendant la guerre, volé et tué), il aurait probablement changé d'avis sur le suicide, ultime manière efficace de dire à la Grande Saloperie Universelle qui menace "Non" en un mot et "Sans moi" en deux -- que dire d'autre, face au nombre, quand on est dépourvu d'AK-47 et même de virus tueur de krons en masse ?
Je ne crois pas avoir jamais vu le nom de Caraco mentionné par Sternberg (dont je n'ai pas lu toute l'oeuvre) ; il l'aurait sans doute apprécié comme il appréciait Charles Addams, Gourmelin, Searle, Thurber, Ambrose Bierce, Robert Benchley, Saki et Céline.
Dans un chapitre intitulé "Petit inventaire des grandes rencontres", il n'a pas seulement mentionné "Toutes les gravures du XIXe siècle qui mettent en scène la mer, les côtes, les glaces, les torrents ou les voiliers et surtout les tempêtes ou les naufrages." mais aussi "Le monde des animaux, avec une préférence pour le chat." -- ce qui devrait lui valoir l'indulgence du Kamerad téléphobe, auquel je signale que dans mon souvenir, Sternberg ne mentionne jamais le stylographe Bic alors qu'il évoque à plusieurs reprises la machine à écrire. ;-)
Ne jamais se fier à une mémoire approximative et ne pas compter sur l'indulgence des lecteurs. Ainsi, parmi quelques bévues sans grande importance, dans son inventaire, Sternberg évoque "L'humour ravageur de Sybil Shepperd dans *The Heart-breaker*" : s'agit évidemment de Cybill Shepherd dans *The Heartbreak Kid* (d'ailleurs irregardable, sauf sans doute à appartenir au public visé).
Le Kamerad EQUALIZER sera peut-être heureux d'apprendre que, comme lui, Sternberg semblait fort bien connaître le jazz.
On pourrait facilement ironiser sur les paradoxes -- autrement dit : sur les incohérences -- du personnage qui aurait facétieusement prétendu vouloir cette inscription sur sa tombe : "Au secours !" et qui, tout nihiliste qu'il était, écrivait quand même en espérant toucher un public. Ce serait trop facile et surtout trop injuste pour celui qui est mort "moins connu qu'un détergent qui aurait raté sa carrière", en "loser" magnifique : "Un *loser*, ce n'est pas exactement un incapable ou un raté, mais plutôt un homme qui a beaucoup d'atouts pour gagner, qui sait se battre, ne se résigne pas, mais finit toujours par perdre, d'une façon ou d'une autre, ce qu'il a pu conquérir." Fatalitas !
Répétitif et obsessionnel, auteur de deuxième grandeur malgré son talent -- réel -- et surtout son ton -- unique --, Jacques "Je suis d'ailleurs" Sternberg est un poison agréable qui se doit savourer à petites doses. Autre image : il ne fait jamais de fausses notes parce qu'il a la sagesse de s'en tenir à une seule, jouée avec compétence sur tous les instruments de son orchestre.

On l'aura compris : la noirceur de Sternberg convient parfaitement à nos temps de sottises et d'atrocités triomphantes. Aux improbables ceusses qui voudraient découvrir ce personnage singulier, j'irais bien recommander ses contes brefs et griffus -- *188 contes à régler*, *Histoires à dormir sans vous*, *Histoires à mourir de vous* -- car il excelle dans le texte court avec, presque toujours, une chute surprenante, rivalisant parfois avec Fredric Brown ; ses excellentes *Variations Sternberg*, dignes des pastiches de Curtis ; les introuvables numéros du *Petit Silence Illustré* ; parmi ses romans, *Attention, planète habitée* ; parmi ses quatre ou cinq autobiographies, *Mémoires provisoires* ; son recueil de chroniques parues dans *France Soir* ; sans oublier, malgré leurs défauts, les anthologies *Les chefs-d'oeuvre* qu'il a dirigées pour les éditions Planète (Pauwels est un des rares éditeurs dont Sternberg dit du bien), permettant à un large public de découvrir auteurs et dessinateurs peu ou pas connus -- ses choix forment évidemment une sorte d'autoportrait en creux.

Je laisse maintenant la parole à Sternberg, lointain parent de Bartleby, *presque* digne d'être un anarque, haïssant toutes les formes -- subies comme exercées -- de l'autorité, refusant de révérer ce qu'il appelait "la fière devise de notre époque : Sérieux, Fric, Réussite".

-- [...] dans un monde d'horaires et d'incarcérés, de barreaux et de bureaux, je suis resté un homme relativement libre. C'est une de mes seules réussites, mais j'y tiens, j'y ai toujours tenu, car je n'ai jamais rien négligé pour la forger.
(la lucidité de ce "relativement" vaut bien celle de Gabriel Chevallier qui se déclarait modestement "homme gouverné".)
-- [...] comment sur cette planète peut-on perdre son temps avec des hommes, alors qu'on peut le perdre tellement plus agréablement avec des femmes ?
-- N'ayant jamais été très intelligent, je m'en suis toujours tenu aux strictes limites de ma lucidité personnelle. Elle vaut ce qu'elle vaut, mais elle n'épargne pas grand-chose.
-- Avoir l'oeil martien, l'avoir et le garder. Si je croyais aux devises, c'est bien celle-là que j'adopterais. Ou, plus exactement, l'oeil sauvage, ça sonne mieux.
-- Je ne suis jamais entré dans un bureau sans me demander comment m'en échapper.
-- Que de femmes croient avoir des jambes, alors qu'elles n'ont que des jambons.
-- Rien ne tue plus sûrement la pensée, la créativité, le rêve, la lucidité ou le délire que le travail intensif, l'efficience, l'amour frénétique du gain, la course au profit et aux boulots profitables.
-- Une bibliothèque, c'est un des plus beaux paysages du monde.
-- J'ai réussi -- sans doute parce que j'étais encore très jeune -- l'épreuve de la pauvreté, mais sans doute n'aurais-je pas surmonté avec autant de désinvolture celle de la richesse.
-- Quand les autos penseront, les Rolls Royce seront plus angoissées que les taxis.
-- Il y a deux sortes de ruminants : les bovidés, qui ruminent de l'herbe, et les humains, qui ruminent du verbe.
-- Je croyais les Parisiens simplement antisémites et xénophobes, je vis qu'ils étaient les pires des racistes : ils méprisaient tout ce qui n'appartenait pas à leurs arrondissements, c'est-à-dire le 5°, le 6°, le 7°, le 8° et le 16°.
-- Inquiétant, mais vrai : sur les 80 milliards d'individus qui ont déjà fréquenté notre terre aux cours des siècles, aucun n'a survécu.
-- Les interminables amours épistolaires des romantiques n'auraient pas eu cours s'il y avait eu le téléphone à cette époque.
-- Les philosophes ressemblent sans le savoir aux fourrures. Tous deux attirent les mythes.
-- Il n'y a que deux catégories dans la société moderne : les vendus et les invendables.
-- Un employé de bureau n'est jamais que le frère dégénéré d'un esclave de l'Antiquité.
-- Je ne m'ennuie jamais. Mais tout m'ennuie.
-- Autant l'avouer sans prendre de biais : je brasse si peu d'idées et je malaxe si peu de pensées que je ne retrouve dans mes idées qu'une seule et même obsession. Une seule, toujours présente, ravageuse, rongeuse, avaleuse : la mort.
-- [...] de plus en plus, un sérieux papal gangrène tout, submerge la planète et quand on ne prend rien au sérieux, on choque tout le monde.
-- [...] si j'ai complètement échoué sur le plan social, j'estime avoir réussi ma littérature.
-- C'est en lisant qu'on devient liseron.

[0] https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Sternberg
http://jacques.sternberg.free.fr/
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9loSoleX
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Zef_(d%C3%A9riveur)
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Prairie_(chantier_naval)
[4] Qualité d'ailleurs *peut-être* usurpée, si sa mère n'appartenait pas au clan (en tout cas selon la stricte loi mosaïque) : je n'ai pas perdu de temps à vérifier ce point de détail.

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Bravo donc à PdL pour avoir trouvé la solution et à tous ceux qui ont participé. Et bravo à Blumroch pour cette énigme assez difficile et à son blurb... qui m'a fait découvrir Jean Stenberg !

Écrit par : Pharamond | 03/11/2021

@Pharamond : "Jean Stenberg". ;-) La montagne de la mitraillette ? Ou une actrice nommée "Jean Seberg" ?

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Blumroch > Oups ! J'ai tout faut. Voilà bien la preuve que je ne le connaissais pas.

Écrit par : Pharamond | 03/11/2021

@Pharamond : Tu es pardonné : il n'est pas dans les indispensables, quand bien même sa méchanceté le rend sympathique. ;-)

Écrit par : Blumroch | 03/11/2021

Horreur je ne connaissais pas Stenberg amateur de jazz ... !!!

Écrit par : EQUALIZER | 05/11/2021

J' ignorais BB en Solex ! mais en Harley ...

https://www.dailymotion.com/video/x28ha6

Écrit par : EQUALIZER | 05/11/2021

@EQUALIZER : "Passionné par le jazz dès 45, je me privais souvent de bouffer, de cinéma, de tout, pour acheter des disques 78 tours de Armstrong, Ellington, Fats Waller, Count Basie, Sydney Bechet, qui arrivaient au compte-gouttes des Etats-Unis ou de l'Angleterre. [...] Jamais je n'ai pensé un seul instant à rentabiliser mes connaissances, mon amour de cette musique qui me paraît parfois une respiration. [...] J'ai refusé de faire des notules critiques pour Jazz Magazine." (*Mémoires provisoires*, pages 164 et 165)
Et de mentionner aussi, dans "Le petit inventaire des grandes rencontres" (*Vivre en survivant*), de nombreux titres que j'ai la flemme de recopier. ;-)

Écrit par : Blumroch | 05/11/2021

@EQUALIZER : Gougueule Images proposait d'autres notoriétés en Solex (Serrault et Poiret, notamment !), mais j'ai évidemment préféré BB.

Écrit par : Blumroch | 05/11/2021

Serrault, très bon akteur
Marielle est au panthéon, le voir dans calmos est un remède contre le wokisme et la dépression saisonnière
C'est d'ailleurs de Marielle que le dessinateur s'est inspiré pour le personnage du teckel dans"jean Claude Farkas"( mais je n'ai pas le titre de la bedée en tête) avec cette réplique,lors de la campagne pestilentielle de 2017"la France, c'est une voiture carrossée comme une DS et qui roule comme une Gordini"( approximatif)
Ça m'a ému
Je fais partie des zantimoudern' je roule à reculons avec un œil rivé au rétro ( sauf en Harley, c'est trop compliqué et puis y a pas de marcharriere)

Écrit par : Kobus van Cleef | 08/11/2021

Les commentaires sont fermés.