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14/12/2020

Peut-on mieux le dire ? (16)

"Le jour où..."

Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours entendu cette expression : "le jour où....". Même quand j'étais tout minot, sans vraiment parfaitement comprendre, j'avais saisi que ce fameux "jour où..", il allait se passer des choses, plein de choses même... Du sérieux... On allait voir ce qu'on allait voir...

Le "jour où" me fascinait donc, perspective exaltante, aussi excitante qu'inquiétante, parce que, en attendant, il ne se passait pas grand chose... Je ne savais pas alors que le principe du « jour où.. » est d'être indéfiniment reporté, passant d'une échéance à l'autre, « du jour où les blancs seront minoritaires dans les classes », au « jour où on interdira le porc dans les cantines », au « jour où ça pétera vraiment dans la rue... », au « jour où les pédés pourront adopter », au « jour où on touchera à un cheveu de ma famille », au « jour où on ne n'aura plus le droit de sortir de chez soi sans autorisation... », au « jour où on nous interdira la messe », au « jour où des drapeaux étrangers flotteront dans les rues... »...

Je pensais que « le jour où... » était un cri d'éveil, c'était en réalité une berceuse.

Source : A moy que chault!

Commentaires

"Le jour où..." n'a jamais désigné une limite à ne pas franchir, mais toujours une étape supplémentaire sur la route de l'esclavage.
"Demain. Le mot le plus menteur dans toutes les langues."

Écrit par : Blumroch | 15/12/2020

... et Demain on rase gratis !

Écrit par : EQUALIZER | 15/12/2020

@EQUALIZER : ... avec un rasoir qui ne sera plus national mais européen ou mieux : apatride.

Écrit par : Blumroch | 15/12/2020

le rasoir religieusement apatride est opérationnel ..

Écrit par : EQUALIZER | 15/12/2020

Blumroch & EQUALIZER > Que de mauvais esprit ! ;-)

Écrit par : Pharamond | 15/12/2020

Les gens de droite (disons comme ça) savent au fond mais ne peuvent s'avouer qu'ils luttent contre l'esprit du temps. Le vent mauvais, méphitique du "progrès" souffle et il soufle fort. Une illustration ? N'importe qui et même sur ce blog, n'importe qui – à titre d'exercice – saurait produire des "idées" de gauche, des idées progressistes, écolos, gaucho-autoritaires. Essayez. c'est facile et rigolo.
Pourquoi si facile ? Parce que c'est la pente du temps.

Dès lors, être de droite ce n'est pas opposer arguments et contre arguments en espérant convaincre "un jour" un adversaire égaré. Être de droite c'est espérer arrêter une avalanche (avalanche de passive stupidité). Qui a jamais pu arréter une avalanche ?

Refuser de sentir le "sens (mauvais) de l'histoire", le vent du progrès, le caractère irresistible de la dictature qui vient... c'est ce qu'on appelle le volontarisme.
Le volontarisme de droite mène étrangement au désespoir puis au messianisme (Le "storm is upon us", l'homme providentiel, le Grand Soir, l'année prochaine à Jerusalem, etc.). Attendre "mieux" c'est risqué et plutôt névrotique...

je conseille de commencer direct par le désespoir. Ne rien conserver de cet occident pourri, ne pas "Défendre la police", espérer en une vraie Justice, ne pas souhaiter des médias de réinformation, ne pas vouloir la liberté de la presse, les "valeurs" de la République (Ai-je mis une capitale ?), toutes ces merdes dont nous voyons aujourd'hui non pas la disparition mais, au contraire, l'essence accomplie, enfin réalisée en soi et pour soi. Car l'essence du journalisme, c'était le mensonge. L'essence du judiciaire, c'était le pouvoir. L'essence de l'élection, la manipulation et la fraude, L'essende la République, le génocide...

Il ne faut rien "conserver"... Au contraire : "ce qui tombe il faut encore qu'on le pousse" (Nietzsche)

Écrit par : Dia | 16/12/2020

Le développement de Dia m'incite à mentionner cet article découvert grâce aux archives de Pharamond :
https://breizatao.com/2013/05/23/les-hommes-qui-tournent-en-rond-par-herve-ryssen/
C'est un joli exercice de sophistique argumentée, et Ryssen se montre bon "contrarian". On peut toutefois soutenir l'une et l'autre positions, en fonction du caractère. J'ai surtout apprécié les piques lancées à AdB. ;-)

Écrit par : Blumroch | 16/12/2020

L'OEil de Sauron vient de retrouver la référence CG&YA :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2017/01/16/kali-yuga-5899570.html

Écrit par : Blumroch | 16/12/2020

Dia > Je suis globalement d'accord avec vous, je n'ai plus d'espoir, mais l'attachement à son pays et à sa culture n'est pas seulement rationnel. Que l'on pousse ou pas tout va tomber.

Blumroch > Ce texte de Ryssen est courageux, parfois contrariant mais salutaire pour éviter le culte stérile des idoles.

Écrit par : Pharamond | 16/12/2020

@Blumroch

merci pour m'avoir fait lire ce texte. Pour des raisons de circonstances il est bien-sûr strictement impossible de dire quoi que ce soit contre Hervé Ryssen et il convient juste de rappeler ici qu'il a notre inconditionnel soutien spirituel et même ponctuellement financier...

Disons donc simplement que brasser ainsi Nietzsche (traité à coup de citations), Guénon, Evola. Mêler à ça... de Benoist, Vincent Reynouard, etc. c'est euh... rapide. Dans une galerie intellectuelle si diversifiée, on s'attend presque à voir paraître Dalida et Guy Lux.

La célébration de Gracian est amusante. Il se trouve que Nietzsche – grand admirateur de Gracian lui aussi – a écrit à propos de l'Oraculo (L'homme de cour) : "Rien n'a jamais été produit en Europe de plus subtil"

Écrit par : Dia | 17/12/2020

On eut aussi aller loin en chevauchant le tigre ! .. gare à la chute !

Écrit par : EQUALIZER | 17/12/2020

"Tu tombes, et je te pousse *parce que* tu tombes" (forme citée par Abellio) n'est pas précisément la pensée la plus intelligente d'un Nietzsche que j'ai *un peu* lu. Elle figure d'ailleurs dans la section "Conclusion" d'un facétieux générateur de manifestes politiques que j'ai écrit voici des décennies.
Etait amusant le hasard faisant du texte de Ryssen une réponse par anticipation à la sonore profession de foi énoncée par Dia. Je n'approuve ni ne désapprouve (in fact, frankly I don't care) : "C'est un joli exercice de sophistique argumentée, et Ryssen se montre bon "contrarian". On peut toutefois soutenir l'une et l'autre positions, en fonction du caractère."
Son *scandaleux* emprisonnement n'interdit pas de le qualifier de *légèrement* monomaniaque. Pire, il a bien des traits de l'autodidacte péremptoire façon AdB dont il a plusieurs tics, à commencer par l'étalage inutile et insultant pour le lecteur -- Gracian, "un jésuite espagnol du XVIIe siècle". On attendait les dates de vie et mort. Et puis, "ce bon Baltasar", fallait oser -- on est au niveau de Riocreu{x|se} et "[son] pote La Bruyère".
Y'a quand même paradoxe, pour des dissidents proclamés, à reprendre l'éloge du mouton conformiste ou hypocrite ("CXXXIII, Etre plutôt fou avec tous, que sage tout seul.") "Il faut donc suivre l’usage. Quelquefois le plus grand savoir est de ne rien savoir, ou du moins d’en faire semblant. L’on a besoin de vivre avec les autres, et les ignorants font le grand nombre."
Monteilhet est ici plus subtil, qui écrivait : "Le vrai philosophe a le plus grand respect des imbéciles : ils forment à la fois une clientèle et une majorité."
C'est très bien, de reprendre une note tirée de *L'homme de cour* : "Pour vivre seul, il faut tenir beaucoup de la nature de Dieu, ou être tout à fait de celle des bêtes." En des temps plus riches en têtes bien faites et nourries des classiques, le lecteur de Gracian se souvenait d'abord d'Aristote, *Politique*, I, 12 : "Ce qui prouve bien la nécessité naturelle de l'État et sa supériorité sur l'individu, c'est que, si on ne l'admet pas, l'individu peut alors se suffire à lui-même dans l'isolement du tout, ainsi que du reste des parties ; or, celui qui ne peut vivre en société, et dont l'indépendance n'a pas de besoins, celui-là ne saurait jamais être membre de l'État. C'est une brute ou un dieu."
Il pouvait même entendre aussi l'écho du marteau moqueur : "Pour vivre seul il faut être une bête ou bien un dieu -- dit Aristote. Il manque le troisième cas : il faut être l’un et l’autre, il faut être -- philosophe…"
Ce qui est d'ailleurs faux : le troisième cas ne concerne pas le philosophe mais le sophiste, et même le *grand* sophiste.
Et d'ailleurs, un esprit taquin pourra toujours épuiser les cas possibles avec le quatrième et dernier, le cas de celui qui n'est ni une bête ni un dieu : l'homme tranquille, n'ayant besoin ni de victimes ni d'adorateurs.

Écrit par : Blumroch | 17/12/2020

@EQUALIZER : ;-)
https://www.youtube.com/watch?v=lNbwvavmdf8

Écrit par : Blumroch | 17/12/2020

[PS: Aux lecteurs de passage qui seraient peut-être intimidés par ce qui s'écrit partout de si contradictoire sur Nietzsche et ses épigones, je conseille, mais alors là vivement, le tout petit livre, très facile à lire, d'un gauchiste : Misère du nietzschéisme de gauche : De Georges Bataille à Michel Onfray.]

Écrit par : Dia | 17/12/2020

Chevaucher le tigre, notre presicule nous y a invité
En matière ekonomik, s'entend
À seule fin de faire rentrer de la thune dans les profondes de l'état
Malheureusement, ces profondes sont très profondes, ou alors elles sont percées,nul ne sait
Il serait temps que ma délicieuse cousine par alliance mette un point sur la doublure du costard republicon, que le char de l'état cesse de semer à tout vent les piecettes qu'il nous extorque
Un illustre chevaucheur de tigre en a fait la douloureuse expérience, le tigre peut mordre et griffer
C'est pour cela que le chevaucheur en chef est confiné en ses appartements
On verra ce que le tigre en tirera

Écrit par : Kobus van Cleef | 17/12/2020

les profondes de l' état ressemble au vase de Tantale ...

Chevaucher le Tigre ... ;-) au Kamerad qui se reconnaitra ...
https://www.youtube.com/watch?v=S3C5aSLA-QA

Écrit par : EQUALIZER | 17/12/2020

Monteilhet est ici plus subtil, qui écrivait : "Le vrai philosophe a le plus grand respect des imbéciles : ils forment à la fois une clientèle et une majorité."

Georges Frèche l' a dit en "mal poli" ... "J'ai toujours été élu par une majorité de cons" ... démonstration sans faille ;-)

https://www.dailymotion.com/video/x1bonux

Écrit par : EQUALIZER | 17/12/2020

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