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03/04/2019

Robin des Bois premier Gilet jaune

Je laisse ma voiture dans un centre pour un contrôle technique qui doit durer environ une demi-heure. C'est trop court pour rentrer chez moi et trop long pour patienter dans la salle d'attente où pour m'occuper je ne vois à porter de main que quatre ou cinq revues automobile défraîchies sur une table basse. La bibliothèque municipale étant toute proche je décide de m'y rendre. Parmi les magazines historiques je vois un hors-série consacré à Homère. Je le prends et m'installe pour le parcourir. Le temps passe et je feuillette rapidement les dernières pages pour découvrir dans le dernier article et à mon grand étonnement qu'Ulysse est l'archétype du migrant. Et il y en a encore qui doutent que nous vivons dans un régime totalitaire, atypique et inédit, mais indubitablement totalitaire où la pensée unique règne sans partage.

Commentaires

Inédite lecture de *L'Odyssée*, devenue donc ode à l'invasion et au parasitisme.
Etrangement, dans une France à nouvelle vocation de parc d'attraction géant, personne pour mettre en avant le Premier Touriste archétypal. ;-)

Écrit par : Blumroch | 03/04/2019

C'est un totalitarisme oui (l'embrigadement de tout) et un totalitarisme inédit en effet.

Chaque fois qu'on met une oeuvre d'art au service d'une politique on lui fait dire des platitudes (le poète est "pour" ceci ou il est "de gauche" etc.). C'est un terrible malentendu sur l'art lui-même – une mésentente qui ressemble fort à un disparition – mais au fond est-ce si différent de cet arraisonnement universel ("gestell"), de cette mobilisation de tout comme d'une marchandise, d'une ressource, d'un bien.
Un temple, une forêt sacré, une rivière, un pays et l'homme lui-même ne nous sont plus perceptibles que comme un bien immobilier, une réserve de bois, une source d'énergie électrique, un hôtel et une "ressource humaine"...

Voici ce qu'écrivait un allemand en 1935 :

"Le devenir sombre du monde, la fuite des dieux, la devastation de la Terre, la grégarisation de l'homme, le soupçon haineux contre tout ce qui est créateur et libre, a déjà, sur tout la terre, déployé son règne dans de telle proportion que des catégories aussi enfantines que pessimisme et optimisme sont depuis longtemps devenues ridicules."

En vérité il n'y aura pas de réconciliation possible avec ce monde là.

Écrit par : Dia | 03/04/2019

Le faut-il préciser ? Le Premier Touriste, c'est évidemment Satan (ou *le* Satan, on en peut discuter). Démonstration dans *Job* au chapitre 2 :
"L'Eternel dit à Satan: «D'où viens-tu ?» Satan répondit à l'Eternel : «De parcourir la terre et de m'y promener.»"
Le nomadisme est un diabolisme. ;-)

Écrit par : Blumroch | 04/04/2019

Ce que j'avais envie de dire, suite à la lecture de cet article, deux personnes avisées l'ont dit :
Dia : "En vérité il n'y aura pas de réconciliation possible avec ce monde là."
Blumroch : "Le nomadisme est un diabolisme. ;-)"

Écrit par : téléphobe | 05/04/2019

@Blumroch d'où il vient que le peuple errant serait un peuple satanique ?

Écrit par : Paul.Emic | 05/04/2019

@Paul-Emic : Déduction inattendue autant qu'excellente, et réciproquement. *Moi*, je n'aurais pas osé la formuler. ;-) ("Satanique", c'est quand même vite dit : la grandeur du Satan de Milton est admirable, aussi doit-on faire des distinctions entre les figures du Diable -- et revoilà Papini).
Ma vive sympathie pour les Attila, Gengis-Khan et autres Tamerlan ne me fait pas méconnaître le grand péché de tous les nomades : ils n'ont pas de *bibliothèques*, sont pour l'essentiel de simples parasites, ne savent que détruire après avoir pillé, et n'apportent rien à la civilisation. Suffit de voir le sort de leurs empires momentanés. Je n'aime pas le mauvais nihilisme qui s'agite et qui croit, parce qu'il fait mouvement, être un progrès -- un artifice de petit sophiste trop souvent employé.

Écrit par : Blumroch | 05/04/2019

P.S. : Parlant de sophismes : paraît que le grisâtre Bellamy Dumbo a osé mentionner les *Iliade* et *Odyssée* dans je ne sais quelle émission de variétés télévisées. Il se prend pour Venner, l'européiste !
Comme quoi, dans cet âge du Kali Yuga et de la Grande Confusion Universelle, y'a un bon et un mauvais usage de tout, et suffit pas de se réclamer d'un héritage pour en être digne.

Écrit par : Blumroch | 05/04/2019

Blumroch > J'ai retrouvé les premières ligne de l'article :
https://www.lhistoire.fr/ulysse-le-porte-parole-des-migrants%C2%A0
et en le cherchant j'ai aussi découvert ceci :
https://www.rvh-synergie.org/prises-en-charge-des-addictions/penser-ensemble-les-prises-en-charge/contextes-de-vulnerabilite/migrants/588-le-complexe-dulysse-ou-les-metamorphoses-de-lidentite-dans-le-contexte-de-limmigration.html

Oui, on peut tout dire puisque l'époque insensés a vidé les mots de leurs sens.

Dia > Le pire est que j'ai rencontré des auto-intoxiqués par la fumisterie artistique qui appréciaient "réellement" le spectacle de deux cubes empilés, d'un paquet de lessive écrabouillé ou d'un gribouillis de deux mètres sur trois.

téléphobe > Je plussoie ;-)

Paul-Emic > Peut-on répondre ?

Écrit par : Pharamond | 05/04/2019

@Pharamond : On croit avoir tout vu, tout lu, tout prévu... et la folie réserve encore des surprises chaque jour (hier, c'était le "femmage" à je ne sais quelle gourde cinéaste gauchiste). Les textes que vous indiquez passent l'entendement, en tout cas ce qui m'en tient lieu. Ces abrutis demi-habiles ont-ils seulement compris que l'*Odyssée*, c'est le *retour* du héros, et même du roi, *chez lui*, et non l'arrivée de Q.I. "différents" dans un pays à coloniser avec l'aide de traîtres ?
Je préfère encore l'histoire et la mythologie revues à la sauce Hollywoodienne façon *Gladiator*, *Ulysse* (celui de 1954), *La bataille des Thermopyles* ou même *300*.

Écrit par : Blumroch | 05/04/2019

Oui, ces universitaires ont, dans le meilleurs des cas, vendu leur âme au Système.

Moi aussi.

...et le "Troie" de Petersen qui, quoique n'étant pas un chef-d'oeuvre est injustement sous-estimé.

Écrit par : Pharamond | 05/04/2019

@Pharamond : Peut-être parce que tout le monde finit par le confondre avec ce navet qu'est l'*Alexandre* de Stone ? ;-)

Écrit par : Blumroch | 05/04/2019

Belles scènes de bataille et c'est à peu près tout.

Écrit par : Pharamond | 05/04/2019

@Pharamond : L'argument d'Akhilleus (dans la rugueuse traduction de Leconte de Lisle, que seuls Venner et moi semblons apprécier !) est quand même spécieux, dans un registre analogue à "La flamme des mortels est plus brève, mais elle brille davantage." (généralement invoqué pour expliquer que la mort est la condition *sine qua non* de la création). On doit retrouver ça dans *Highlander* (la série) et dans *Blade Runner*, entre autres.
A une autre question analogue, "Vaut-il mieux vivre un an comme un lion ou cent ans comme un chien ?", le lieutenant X faisait répondre au jeune Langelot apprenti espion : "Cent ans comme un lion", évidemment. ;-)
Toujours dans le registre de la sophistique, cet étonnant argument donné par Apollonios de Rhodes dans ses *Argonautiques* (personne ne l'ayant lu, personne pour y voir une odyssée d'envahisseurs embarqués vers l'ElDolleuro !), pour expliquer le caractère imparfait des oracles données par les dieux et ici par Jupiter :
"Ainsi ce dieu veut que les prédictions soient toujours imparfaites, afin que les mortels ne cessent jamais d'implorer sa providence." (chant deuxième)

Écrit par : Blumroch | 05/04/2019

La question de vivre comme un lion ou un chien ne se pose pas, je crois, à tête reposée. Seul l’événement qui met face au choix fait la différence. Pour le reste il y a des calmes et des actifs utiles chacun à leur manière.

Et qu'en est-il de Crom ?

Écrit par : Pharamond | 06/04/2019

@Pharamond : Je citais Volkoff reprenant un dilemme classique. Vrai que la question d'un tel choix n'a pas souvent l'occasion de se poser. Au mieux on peut jouer les anarques. Dans une société bien faite, quand les termes de l'alternative sont contraints voire truqués, un troisième choix (yep, dans ce cas, la situation n'est plus une "alternative") devrait être proposé : "Rien de tout ça" ou "Sans moi".

Crom ne délivre aucun oracle. Crom n'écoute aucune prière. Crom accorde Q.I. et caractère au hasard. A peine si Crom s'intéresse au spectacle.
Crom est un vrai dieu. ;-)
https://www.youtube.com/watch?v=qhoatBXgyrQ
(le héros est légèrement incohérent, qui a oublié le cours de théologie consacré à Crom)

Écrit par : Blumroch | 06/04/2019

Cette question se pose souvent en théorie chez "nous" sous différentes formes. Je me la suis posée aussi et j'ai vite compris que c'était une erreur : il ne faut pas se la poser, elle se posera d'elle même peut-être un jour ou plus surement jamais.

Conan est dans une situation de stress, alors le catéchisme...

Écrit par : Pharamond | 06/04/2019

@Pharamond : "Questions are a burden to others ; answers, a prison for oneself." (on oublie ordinairement que ce n'est pas une réflexion du Prisonnier, mais une affiche posée par les maîtres du Village : l'interprétation n'est alors pas la même).

Écrit par : Blumroch | 06/04/2019

La formule venant des maîtres (du Village) nous ne sommes pas loin des sentences de Big Brother.

Écrit par : Pharamond | 06/04/2019

Indeed. ;-) Je demande si ce qui tient lieu de sens de l'humour, chez les maîtres du Village, n'est pas une forme de *Schadenfreude*, de joie mauvaise à imposer leur tyrannie.

Incidemment, bon courage pour la marche contre le marcheur !

Écrit par : Blumroch | 06/04/2019

Staline avait, parait-il, une forme d'humour noir dans le genre. Les victimes de ses traits qui ne devaient amuser que lui ne savaient jamais à quel degré il fallait les comprendre.

Merci.

Écrit par : Pharamond | 06/04/2019

Comme manifestation d'humour stalinien, cette réflexion (trouvée chez wikiquote) se pose là (les mots soulignés le sont par moi) :
"We are in favour of the withering away of the state, and *at the same time* we stand for the strengthening of the dictatorship of the proletariat, which represents the most powerful and mighty of all forms of the state which have existed up to the present day. The highest development of the power of the state, with the object of preparing the conditions of the withering away of the state: that is the Marxist formula. Is it "contradictory"? *Yes, it is "contradictory."* But this contradiction is a living thing and wholly reflects the Marxist dialectic."
(Address to the 16th Congress of the Russian Communist Party, 1930)
Vrai que ce n'est peut-être pas de l'humour. ;-)
Staline inventeur de l'enmêmetempisme et donc Foutriquet 2.0 stalinien (l'intelligence en moins, évidemment) : kilucru, kiludi ?
Récuser le principe de non-contradiction, c'est délirer (étymologiquement : sortir du sillon de la droite raison), c'est le gauchisme dans toute sa splendeur -- et c'est pourquoi aucune discussion n'est possible avec ces gens-là, qui n'ont honte de rien.

Celle-ci n'est pas mal, même si elle est peut-être inventée :
"'m finished. I trust no one, not even myself."
(Remark to Nikita Khrushchev and Anastas Mikoyan as quoted in *Khrushchev: Notes from a Forbidden Land*, Time, 30 November 1970, citing the publication of an installment of Khrushchev's reminiscences in *Life* that week.)

Écrit par : Blumroch | 06/04/2019

C'est le propre des "religions" politiques qui promettent un lendemain où régnera bonheur et prospérité, ils vident les mots de leur sens pour avoir le contrôle total du verbe et par là de la vision que nous avons de ce qui nous entoure afin de cacher les incohérences flagrantes de leur idéologie.

Écrit par : Pharamond | 06/04/2019

Tout est dit dans "1984".

Écrit par : Pharamond | 06/04/2019

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