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12/11/2018

Livres

Que lisez-vous en ce moment ? Moi c'est Brasillach... le maudit de Pierre Pellissier, un cadeau.

Commentaires

Pour l'essentiel, en attendant l'achèvement des temps modernes, je me borne à *re*lire -- manière de rentabiliser mon assez bonne bibliothèque, et surtout d'éviter de probables déceptions avec les contemporains.
La semaine dernière fut consacrée à la revue *Réaction* (du numéro 2 au numéro 11) ainsi qu'aux grands textes de Bardèche (pamphlets et souvenirs).
En vrac, cette semaine :
- *Le cirque du Dr Lao*, de Charles Finney ;
- *L'échiquier fabuleux*, de Lewis Padgett ;
- *L'histoire assassinée*, de Jacques Heers ;
- *Le Moyen Age, une imposture*, de Jacques Heers ;
- *L'inégalité de l'homme*, d'Hans Eysenck ;
- *Histoire des Français*, de Pierre Gaxotte ;
- *The officiel Prisoner companion*, de Matthew White et Jaffer Ali que je termine avant d'entamer la relecture de toute la série des Fulgur (celui d'E. E. "Doc" Smith, non le feuilleton de Brasillach *et alii*).

Écrit par : Blumroch | 13/11/2018

Pour ma part, je lis "L'intelligence en péril de mort" de Marcel de Corte et relis "Les histoires extraordinaires" d'Edgar Allan Poe dans la traduction de Charles Baudelaire - c'est quand même plus intéressant qu'un journal d'âne branque ;o)

Écrit par : téléphobe | 13/11/2018

Le titre évoqué par le camarade téléphobe me rappelle ce commentaire de Georges Perros réagissant au propos d'un voisin de table qui venait de déclarer pompeusement "L'intelligence tue" : "Encore un immortel." ;-)

Écrit par : Blumroch | 13/11/2018

"La fin de l'éternité" d'Asimov
"Les Vikings" de Régis Boyer
"The Peoples of Middle Earth" de Tolkien

Écrit par : Arthourr | 13/11/2018

Esprit de l'escalier : la remarque *in fine* du camarade téléphobe (l'excellent "journal d'âne branque") évoque évidemment :
https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_d%E2%80%99un_%C3%A2ne
Laissons toute morale de côté, mais des verbes au passé simple, un usage correct du point-virgule... et c'était de la littérature pour la jeunesse. Aujourd'hui, doctorat obligatoire -- et encore : vieux doctorat.

Écrit par : Blumroch | 13/11/2018

Relectures récentes:
"Approches/ Drogues et Ivresse" Ernst Junger
"La Violence et le Sacré" René Girard
"Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion" Marcel Gauchet
"Le bluff technologique" Jacques Ellul

Gauchet est particulièrement pénible à lire, son bouquin gagnerait à être résumé en 5 pages, ou bien c'est mon allergie coutumière à la "pensée" religieuse.

Écrit par : realist | 13/11/2018

en ce moment , en alternance , LF Céline "écris controversés" .. je suis dans "Bagatelles.." .. ça se lit pas à la hussarde ! avec d' autres livres commencés plein de signets (Deux siècles ensembles/les armées de l'Otan/et quelques reprises au coup de pouce..) si j' y ajoute Guerre allégée au Yaourt civil .. je confusionne .. :D

Écrit par : EQUALIZER | 13/11/2018

Puisque le camarade Blumroch a relevé mon utilisation de l'âne pour faire un jeu de mot et que j'aime beaucoup les ânes et les mules, voici une chanson que j'aime particulièrement : "No mule's fool" :
https://www.youtube.com/watch?v=g9Has6IS7E8

Écrit par : téléphobe | 13/11/2018

@téléphobe
Ce morceau me semble "pompé" sur quelque chose d'autre mais je n'arrive pas à mettre un nom dessus.
Ca a des accents de Grateful Dead.

Écrit par : realist | 13/11/2018

@téléphobe : La mélodie est plaisante. J'ai trouvé la signification des sons émis par l'incompréhensible instrument vocal ici :
http://www.metrolyrics.com/no-mules-fool-lyrics-family.html
La chanson a même sa propre fiche de police :
https://en.wikipedia.org/wiki/No_Mule%27s_Fool
Un instant, j'ai redouté un groupe macronien uhempéiste *progressiste*, mais la version française de la page "progressive rock" est consacrée au "rock *progressif*". Ouf ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 13/11/2018

Blumroch > En combien de temps lisez-vous un livre ?

On lit aujourd'hui au lycée ce que je lisais au collège, j'en ai eu plusieurs fois la preuve.

téléphobe > J'ai toujours eu du mal à relire un livre, sauf si la première lecture date d'il y a longtemps et qu'il m'a laissé un bon souvenir, bien sûr. Peut-être 6 ou 7.

Un peu hippy comme musique ;-)

realist > Je n'ai jamais lu Gauchet, j'ai peut-être eu raison ;-)

EQUALIZER > En ces temps troublés la confusion est permise.

Écrit par : Pharamond | 13/11/2018

Les mal-pensants ne sont pas des bas du front complètement incultes. On m'aurait menti :-)

le mois dernier:
- Godefroy de Harcourt, seigneur normand de M'ait' Jean
- Le passe-muraille de Marcel Aymé
- Man and technics d'Oswald Spengler
- Le sabre des Takeda de Yasushi Inoue
En ce moment:
- Las causas de la guerra de España de Manuel Azaña, qui fut président de la république pendant la guerre civile. Ca se veut neutre mais l'auteur voit du totalitarisme en Italie et en Allemagne mais pas en URSS, URSS qui n'aurait pas beaucoup aidé le camp républicain et l'aurait plutôt desservi du côté des démocraties... Pour une peu, j'aurais versé une larme.
- La dictature de Carl Schmitt
- Tales of the south seas de Jack London
- Les contes du chat perché de Marcel Aymé (à mon fils aîné avant qu'il s'endorme)

@ realist
Même avis que vous sur la démocratie contre elle-même de Gauchet.

Écrit par : Sven | 13/11/2018

Sven > Je ne lis pas aussi vite que vous, et c'est dommage. Le soir un livre me tombe vite des mains.

Écrit par : Pharamond | 13/11/2018

Curieuse coïncidence, Zentropa cite justement aujourd'hui un passage de "Brasillach... le maudit" de Pierre Pellissier :
http://zentropaville.tumblr.com/post/180067249923/robert-brasillach-le-maudit-de-pierre-pellissier

Écrit par : Pharamond | 13/11/2018

@Pharamond : C'est évidemment variable, mais en moyenne, environ deux heures. Bergier était, lui, apparemment, un *vrai* prodige de lecture rapide.

Relire ce qu'on a apprécié, c'est s'éviter toute déception. Les nouveautés sont, presque toujours, inutiles. ;-)

Autre curieuse coïncidence : chez l'inclassable "Wendy", une citation, en fin de billet, d'un Gabriel Chevallier que je pensais oublié de tous (à l'exception du jeu des deux images) :
http://www.wendy-leblog.com/2018/11/point-de-vue-et-images-du-monde.html

Lectures bien *sérieuses*, camarades. Vous faites tous mentir la légende prétendant que les intellectuels sont à gauche ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 13/11/2018

Deux heures ! Pour moi ce serait plutôt entre une semaine pour un roman et un mois voire deux pour un livre plus "sérieux".

Écrit par : Pharamond | 14/11/2018

@Pharamond : Mon truc, c'est de ne lire que les blancs entre les lignes décoratives hiéroglyphiques. ;-)
Update ! En ayant terminé avec *The Official Prisoner Companion*, vais relire l'excellent Daluces sur le Troisième Empire avant de passer à la série des Fulgurs/Lensmen.

Écrit par : Blumroch | 14/11/2018

Merci pour le truc, je m'en vais l'essayer ;-)

"Le IIIe Reich" de Jean Dacules m'avait tenté jadis sans que je ne franchisse le pas. En vaut-il le coup ?

Écrit par : Pharamond | 14/11/2018

Je l'avais jugé excellent, quand j'avais eu la chance de le trouver chez *Mona Lisait*, à Paris, voici quelques décennies. L'auteur ne semble, malheureusement, jamais avoir écrit le second tome prévu.

Écrit par : Blumroch | 14/11/2018

Quel période couvre-t-il dans l'histoire du Reich ?

Amusant le nom de la boutique ;-)

Écrit par : Pharamond | 14/11/2018

1918-1939. Une amie m'avait affirmé (sans la moindre preuve) que Daluces était en fait Benoist-Méchin. Comment savoir ?

Cette librairie était associée à une autre, au nom délicieux : *L'équipement de la pensée*. ;-)

Écrit par : Blumroch | 14/11/2018

Il est vrai que qu'on ne sait rien de Daluces.

Écrit par : Pharamond | 14/11/2018

Je vois que tout le monde ici a de bonnes et saines lectures !

Pour ma part :

- ai terminé le mois dernier "Atlas shrugged" d'Ayn Rand, "Le loup bleu", de Yasushi Inoue, et "La Source au bout du monde" de William Morris.

- viens (péniblement, mollement) de terminer "Soumission" de Houellebecq (j'aurais mis le temps pour me plonger dedans et... comme à chaque fois que j'ai lu du Houellebecq, le livre a failli me tomber des mains à plusieurs reprise, et j'ai du me faire violence pour aller jusqu'au bout. D'ailleurs c'est décidé, c'est le dernier que je lis de cet auteur. Je ne comprendrais jamais pourquoi il est considéré comme un grand romancier)

- suis en train de terminer "Le voleur" de Darien

- relis les "Contes bleus du vin" de Jean-Claude Pirotte

- viens d'entamer le "Kalevala"

- suis en train de lire "Piété pour le cosmos" de Monastra & Philippe Baillet

- me garde pour très bientôt : "La question d'une tradition européenne" d'Adriano Romualdi ; "Penser l'homme nouveau : pourquoi la droite perd la bataille des idées" de Romain Aspremont (ne sais vraiment pas ce que ça vaut) ; le dernier n° de la Hulotte sur le lierre :-)

Écrit par : Blaise Suarès | 15/11/2018

J'étais autrefois moi aussi abonné à la Hulotte.

Écrit par : Pharamond | 15/11/2018

En vérité, camarades, vous lisez tous *trop* ! ;-) Serait-ce la raison pour laquelle nous avons déjà perdu ? ;-)

Plus sérieusement : deux recommandations en faveur du mystérieux Yasushi Inoue par les camarades Sven et Blaise Suarès. Alors que je travaille à simplement *relire*, va donc quand même falloir que je découvre cet auteur. Pour reprendre un mot du pseudo-Chesterton : "Dans une large mesure, commenter chez "Guerre civile et yaourt allégé" consiste à révéler l'existence d'Yashushi Inoue aux ceusses qui, scandaleusement, en ignoraient jusqu'au nom." ;-)

Écrit par : Blumroch | 16/11/2018

@ Pharamond : une bonne petite revue naturaliste !

@ Blumroch : deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche, aussi nous appartient-il de rester "intellectuels" tout en développant notre part de brute (aryenne, cela va sans dire) ;-)

Pour Inoue : je ne vous en recommande aucun en particulier car j'ai aimé tous ceux que j'ai lus. Pour moi c'est un peu le Hermann Hesse du Japon.

Écrit par : Blaise Suarès | 16/11/2018

@Blaise Suarès : Argh... Hesse n'irait pas figurer dans mes *Admirations*, si je les réunissais en volume. ;-) *Le jeu des perles de verre*, *Siddharta* et *Le loup des steppes* (quel beau titre, et quelle déception !) : autant de livres qui font mériter le prix nobel d'a-littérature, presque toujours décerné pour cause de spiritualisme *syncrétiniste* homologué par l'O.N.U. -- au reste, kikipedia confirme : cette "récompense", Hesse l'a méritée et il l'a eue. ;-)
Je vais peut-être en rester aux classiques : Musashi, Mishima, Yoshikawa et les contes des arts martiaux. ;-)

Écrit par : Blumroch | 16/11/2018

@Blaise Suarès : Ne m'en veuillez pas si le rapprochement d'Inoue avec Hesse, même tempéré ("c'est *un peu* le Herman Hesse du Japon"), m'est un *warning label*. ;-)

Suis de votre avis pour Houellebecq, dont le seul texte *lisible* est encore son *H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie.*, qui en dit d'ailleurs plus sur le caractère de son auteur que sur celui de son sujet (qu'il ne connaît pas très bien). Deux ou trois romans me dispensent d'en lire d'autres -- *vita brevis*. Le moins mauvais Houellebecq, c'est peut-être le *On ferme* de Muray, livre qui n'est pourtant pas brillant.

Écrit par : Blumroch | 16/11/2018

Blumroch, ah là là, voilà comment par ma faute je risque de priver Inoue d'un de ses potentiels nouveaux lecteurs !

Je vais tenter de rattraper le coup.

Peut-être ai-je abusivement fait cette comparaison, sans doute parce que j'ai découvert Inoue en même temps qu'Hesse et qu'à l'époque j'y voyais au moins cette similitude : leurs personnages sont généralement au-dessus de la mêlée, lucides sur l'ordre des choses ; par contre, les personnages d'Inoue, spirituellement détachés de la masse, ne s'empêchent pas pour autant de plonger tout entier dans l'action, dans la course du monde, là où ceux de Hesse, spirituellement enroulés autour de leur nombril, semblent stagner sur eux-mêmes (j'ajoute à ceci qu'Inoue, contrairement à Hesse, n'a évidemment pas besoin de fantasmer sur l'Orient et que la spiritualité, chez lui, est réduite à quelque chose d'assez banal).

Allez, Blumroch, me promettez-moi d'essayer Inoue ! "Les chemins du désert", par exemple. Court. Nerveux. Drôle.

Écrit par : Blaise Suarès | 16/11/2018

"Le moins mauvais Houellebecq, c'est peut-être le *On ferme* de Muray, livre qui n'est pourtant pas brillant."

Ayant lu le Muray et, donc, du Houellebecq, je trouve votre formule très bien trouvée ! Du reste, je suis d'accord avec vous ; je n'ai jamais pu aller au bout du Muray ; idem pour son "Roues carrées"... beaucoup trop lourd ; mais il faut dire qu'aujourd'hui je n'arrive même plus à lire ses essais (son "19e siècle à travers les âges" m'a tout de même laissé le vague souvenir d'être un assez bon livre)

*

"me promettez-moi d'essayer" n'est évidemment pas français.

Écrit par : Blaise Suarès | 16/11/2018

Blaise Suarès > Il paraît que son auteur est seul pour réaliser l’intégralité de la revue, ; textes et dessins !

Écrit par : Pharamond | 16/11/2018

Pharamond : oui, c'est ce que j'ai entendu dire aussi. Ce qui expliquerait la forte irrégularité de cette revue. Chapeau à cet auteur, en tout cas !

Écrit par : Blaise S. | 16/11/2018

@Blaise Suarès : "Promettez-moi d'essayer", dites-vous. J'irais bien déclarer avec un air volontariste et faraud : "Je n'essaie jamais, je réussis toujours", mais ce serait ici *inapproprié*. Le *Ut desint vires, tamen est laudenda voluntas* des vieilles grammaires latines pourrait convenir, qui rendrait compte de ma lassitude par anticipation à errer dans les tristes allées de chez Mollah (orthographe justifiée par Ali Juppar) -- ah, Gibert, les P.U.F....
Bon, "no kidding" : un auteur pratiqué par Sven et par vous mérite une tentative, voire deux, que je promets de faire. ;-)

Tout Muray est dans *L'Empire du Bien* (et j'ai tout lu de lui, sauf les "poésies" et son journal). Tout *Le XIXe siècle à travers les âges* est chez Nerval -- il le reconnaît, au reste.

Écrit par : Blumroch | 16/11/2018

Blumroch, je gage qu'Inoue ira rejoindre vos classiques japonais. Sinon je me fais seppuku.

À propos de Muray, je perçois enfin un domaine où je vous dépasse : car j'ai lu tous les essais de Muray ET ses poèmes !.. mais au regard de votre immense culture, il va de soi que ce piètre et purement quantitatif ''exploit'' doit m'élever tout juste au niveau de votre plus petit orteil.

Bonne soirée !

Écrit par : Blaise Suarès | 16/11/2018

« De l’inconvénient d’ être né » CIORAN
« Les panadeux » ADG
« Uranus » M.AYME
« Des chiens vivants » J ANGLADE

Écrit par : Aldebarant | 16/11/2018

@Blaise Suarès : Si par malchance Inoue venait à me décevoir ou à m'ennuyer, je n'irais pas vous condamner au rituel *seppuku* (le voudrais-je, d'ailleurs, que Pharamond m'en dissuaderait certainement et avec raison) : le châtiment consisterait à vous infliger la lecture, au choix ("Ne suis-je pas d'une grande clémence ?" comme dit le "Commodus" de *Gladiator*), de *Je suis un chat* de Soseki (immense déception !) ou des *47 ronins* d'Osaragi (autre immense déception !). ;-)

Je ne suis pas certain d'avoir lu tout de Caraco ; alors les poèmes de Muray, vous pensez bien... Vous avez eu plus de courage que moi. ;-)

"Immense culture" : l'accusation est flatteuse, mais je plaide non-coupable. Je ne suis pas, et de très loin, Pierre Boutang qui avait tout lu et tout compris. Pour ma part, "I am only an egg", "Je ne suis qu'un oeuf" -- je ne dois pas oublier de relire *Stranger in a Strange Land* et *The Moon is a Harsh Mistress*.

Écrit par : Blumroch | 16/11/2018

@ Blumroch, vous êtes magnanime, en effet. Encore que... peut-être est-ce là un châtiment plus raffiné, c'est-à-dire plus sournois, que vous me proposez ici. Au moins, quand on fait le "seppuku", il y a quelqu'un pour ensuite vous étêter ; mais passer de ce rituel à la lecture d'un des titres proposés me laisse à penser que lesdits livres sont à même de provoquer une agonie intellectuelle des plus abominables - et, alors, qui viendra abréger mes souffrances ? Cela dit, étant sorti il y a peu de la lecture de Houellebecq, je suis rodé pour les romans les plus pénibles de ma vie, non ?

Rares sont les auteurs aussi bon dans le roman que dans la poésie, ou l'essai, ou ceci ou cela. Comme vous l'avez écrit, "tout Muray est dans *L'Empire du Bien*". Et puis c'est à lui que nous devons un vocabulaire aussi amusant que pertinent qui, comme d'autres rares viatiques dont l'époque nous a miraculeusement dotés, nous permet de tenir la distance avec cette société dégénérée. Maintenant, je n'ai pas eu du courage pour lire ses poèmes - quand j'étais étudiant, peu de temps avant sa mort, j'étais passionné par sa plume et lisais Muray sans discernement (j'avoue même qu'à sa mort je suis allé à plusieurs reprises à Paris rien que pour aller me recueillir sur sa tombe - une simple dalle de béton, à Montparnasse) - je manquais de stoïcisme, et aujourd'hui je peux dire que ses poèmes sont sans grand intérêt, en tout cas tout à fait passables, et que ses romans le sont encore plus. Muray était un bon essayiste. Et cela suffit.

(Caraco... vous me faites penser que j'ai deux de ses semainiers... ai toujours pas terminé leur lecture... entamée il y a peut-être 7 ou 8 ans... :-()

Pierre Boutang, ah... oui là, vous mentionnez un maître... je ne suis même pas certain que l'époque puisse encore produire des hommes de cette race... il n'empêche : votre culture est immense, et c'en est presque déroutant (on est tellement habitué à côtoyer la médiocrité que quand on croise un esprit bien fait on se demanderait presque s'il ne s'agit pas d'une nouvelle forme d'IA).

Écrit par : Blaise S. | 17/11/2018

@ Aldebarant : à la fac j'avais un prof nietzschéen-évolien qui n'arrêtait pas de nous dire que, quitte à s'infliger des lectures pessimistes (et néanmoins roboratives pour les estomacs résistants), il fallait privilégier Kierkegaard plutôt que Cioran. Cela dit, ce prof était aussi fan de Tarantino. Donc, je ne l'ai jamais trop écouté.

Le livre d'Anglade vaut-il le coup ? J'ai toujours eu un a priori, sans doute idiot, sur cet auteur - trop connoté "écrivain pour mamies".

Écrit par : Blaise S. | 17/11/2018

@Blaise S : effectivement Anglade a l'étiquette "auteur du terroir" néanmoins, ces premiers livres méritent d'être découverts. Des chiens vivants fait partie de ceux-ci, ce n'est pas à proprement parler un roman, il s'agit plutôt du journal de bord des 3 derniers "pensionnaires " de la prison de Spandau. J'avoue avoir été agréablement surpris par cette lecture. Je vous conseille aussi "l'immeuble Taub" toujours de Jean Anglade qui évoque la vie dans l'immédiate après-guerre dans un immeuble d'une ville rhénane en ruine

Écrit par : Aldebarant | 17/11/2018

@Blaise Suarès : Serais-je cruel que j'irais imposer la lecture d'*Au bord de l'eau*, plus éprouvante encore que celle de Houellebecq ou de Giscard dit d'Estaing (j'ai toutefois lu *Au bord de l'eau* en entier, difficilement, quand je ne suis parvenu à lire, *très* difficilement, que *trois* pages, prises au hasard, du *Passage*).

Vous avez donc pratiqué le "Muray binge reading". ;-) L'animal, talentueux, était quand même répétitif, comme au reste Caraco et quelques autres (là, je plaide coupable en tant que petit commentateur) : c'est d'ailleurs une preuve de cohérence. Face aux mêmes horreurs, les mêmes saines réactions et réflexions. On ne se lasse pas de re{l|d}ire les mêmes *vérités*.
Je rêve parfois à un comité secret qui interdirait aux meilleurs auteurs, par tous les moyens, le livre de trop (qu'il soit une redite ou pire, qu'il trahisse une baisse de qualité). ;-) Ainsi d'*Au fond de la couche gazeuse*, fort bon mais qui n'ajoute pas grand-chose à *La vie sur Terre* (notez que j'ai la plus vive estime pour Baudouin de Bodinat). "Un homme, un vote" ; "Un salaud, une balle" ; "Un écrivain, un livre" (deux pour les plus doués). ;-)

Parmi nos contemporains, je ne sache que Boutang pour avoir été génial dans tous les domaines, de l'*Ontologie du secret* au *Secret de René Dorlinde*, du *Purgatoire* au *La Fontaine politique*. Quand on pense que des *minuscules* comme Assaf et Giocanti ont *osé* se croire qualifiés pour faire son éloge (sans parvenir à le diminuer, heureusement), "ça fait monter les globules" pour ne pas dire : "ça donne des envies de m^H^H^H'autodafé".
L'époque ne produira plus un tel géant, et je bénis la chance de l'avoir pu connaître.

Quant à l'immense culture... J'avoue : c'est vrai que je pourrais passer pour une autorité à propos de *The Prisoner*, de *Supernatural*, des *First Person Shooters* et des *Flight Simulators*. ;-) Dans un monde où pullulent les esprits de troisième ordre, un esprit de deuxième ordre paraît toujours moins terne qu'il ne l'est. Le contraste fait tout. Et rien n'est plus répandu que le petit talent (savoir lire, ce n'est pas si difficile). Je tiens qu'un monde où je parviens à faire, parfois, brièvement, illusion, est un monde qui mérite de périr. ;-)
En tout cas, vous êtes vraiment trop aimable, si vous êtes sincère. J'aime à penser que ma stupidité naturelle battra toujours l'intelligence artificielle... au moins dans le choix pertinent des références : Elgozy et Debord ne pensaient d'ailleurs pas autrement sur ce sujet. ;-)

P.S. : Je rappelle au grand Pharamond qu'il peut intervenir dans toutes les correspondances publiques ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 17/11/2018

Muray ayant été mentionné *supra*, j'en profite pour solliciter l'avis de l'honorable assistance. Voici la fin d'un récent entretien accordé au FigaroVox par la directrice de *Causeur*, qu'on sait prompte à démarquer, assez mal, son idole (pour commencer, faudrait qu'elle apprenne à écrire) :

Question : La prise de conscience de Davet et Lhomme, mais aussi d'une partie de la gauche politique et médiatique arrive bien tard. Trop tard ?

Réponse : Trop tard, c'est mieux que pas du tout. Et non, il n'est pas trop tard. Il est bien trop tôt pour décréter qu'on ne peut rien faire contre la séduction qu'exercent des islamistes sur une partie de notre jeunesse. Le pouvoir de la raison existe, pour peu qu'on veuille en faire usage. On ne peut pas imposer durablement à une société un changement dont elle ne veut pas. «Nous vaincrons. Parce que nous sommes les plus morts», a écrit Muray. Je ne peux m'y résigner et nous sommes beaucoup (et de toutes origines, religions etc.) dans ce cas, prêts à mener un combat culturel pour défendre une certaine façon de vivre, de penser et de faire collectivité. La gauche découvre la lune ? Excellente nouvelle. Nous n'allons pas perdre les dix prochaines années à ratiociner sur le mode «on vous l'avait bien dit !».

Ié né souis pas tlès malingue : dans son *Chers djihadistes...* (jolie charge contre l'époque), Muray, bien optimiste, prévoit le triomphe du Festivisme sur les furieux du désert. "Et nous vaincrons. Bien évidemment. Parce que nous sommes les plus morts."
Je me demande si la cheftaine de *Causeur* a bien compris le sens de la phrase qu'elle cite (d'inexacte manière, ou à partir de la quatrième de couv'), et de toutes celles qui la précèdent dans *Chers djihadistes*. Serait-ce du "name dropping" automatisé ?

Je le dois envisager *aussi* : avec l'âge, je suis peut-être devenu incapable de *lire*. ;-)

Écrit par : Blumroch | 17/11/2018

@ Blumroch : le véritable supplice serait de m'infliger un livre commis par Christine Angot mais j'imagine - question de salubrité ! - qu'une telle engeance n'entre pas dans le champ de la littérature telle que vous la concevez.

Ce que vous dites sur la répétition des grands auteurs est très juste. Disons que, dans le domaine de la répétition, Caraco m'a plus vite lassé que Muray (sans pour autant m'avoir dégoûté - je relirai Caraco un jour ou l'autre).

Mais sans doute Muray avait-il pour moi, lorsque je le lisais, l'avantage de décrire la catastrophe telle qu'elle se déroulait sous nos yeux, et de nous la présenter sous des traits bouffons - étant constamment mélancolique, à l'époque, l'écriture murayenne (?) me procurait quelque réconfort.

J'ajoute enfin, en référence à votre dernier commentaire, que je n'ai jamais pu lire Causeur. Pour plein de raisons, mais avant tout parce que ces gens, lorsqu'ils recourent à Muray, le font avec de gros sabots. La Lévy, quand elle croit faire parler Muray à travers elle, joue la maline. Ça m'exaspère.

Pour terminer : je suis sincère ; je n'aime pas la flagornerie. Et puis, ce qui vous placera toujours au-dessus d'une IA, en plus du choix pertinent des références, c'est le fait que vous puissiez commettre des erreurs.

Vous avez connu Boutang !? Par Crom, quelle chance extraordinaire !


P.S. : j'aime cette idée de comité secret - aristocratique à l'extrême, car étant bien plus exigeant avec les bons auteurs qu'avec la masse des mauvais.

Écrit par : Blaise S. | 17/11/2018

@Blaise Suarès : Jamais rien lu d'Angot, et je ne compte pas remédier à cette lacune. ;-)

C'est pourquoi Wilde pensait, à juste titre, que le bon lecteur était plus rare et plus méritant que le bon auteur. Le premier est capable d'apprécier des textes très différents, quand le second, en règle générale, laboure encore et encore le même sillon, comme *bos suetus aratro*.

Merci ! C'est un réconfort de n'être pas radicalement seul à n'apprécier ni *Causeur* ni sa cheftaine. ;-)

Les ordinateurs, *machines* cartésiennes, commettent aussi des erreurs, et pas seulement à cause du composant situé entre le clavier et le processeur. Les pouvoirs des algorithmes, déterministes ou non, sont très surestimés.

Yep. Alea, Crom et Cthulhu m'ont accordé cette grâce. Je l'aurais lu, inévitablement, mais j'ai aussi suivi son enseignement à Paris IV.

*De minimis non curat censor* -- mon latin est rouillé, mais l'idée y est. Etre impitoyable et ne rien laisser passer, ce n'est un programme que pour les meilleurs (suis heureux de n'être pas concerné !).

Écrit par : Blumroch | 17/11/2018

Pour parler d'autre chose...
La manif Gilets Jaunes n'a pas si mal marché que ça.
Des "brutes qui marchent" vont plus loin que des intellectuels assis...

Écrit par : realist | 17/11/2018

@ Aldebarant : merci pour vos conseils de lecture.

Écrit par : Blaise Suarès | 17/11/2018

@realist : J'ai presque entendu le célèbre "Et paf." de conclusion. ;-) Pour reprendre votre citation (trop utilisée), les "brutes" ne devraient pas se contenter d'aller plus loin ou de se mettre en marche (zut, expression malheureuse !) ; elles devraient avoir *réfléchi* sur la destination de leur longue marche (autre référence, trop utilisée elle aussi). *Ordo ad Chao*, c'est envisageable, mais *Ordo ab Chao*, sans un plan, c'est une illusion.
Faut demander à Pharamond de créer un billet sur le sujet, ou encore reprendre à "Cortège". ;-)
Les quelques images que j'ai vues n'iront pas améliorer mon sentiment sur les valets du régime. Que les journalopes et commentateurs autorisés soutiennent, avec une arrogance insupportable, le minuscule et sa clique, passe encore. Que les flics et gendarmes oublient que ce sont les populations rançonnées depuis des décennies qui alimentent leur gamelle, c'est plus surprenant. Admettons qu'ils n'osent pas se déclarer pour les populations ; ils pourraient quand même, massivement, s'abstenir d'agir contre elles et cesser de protéger un régime qui les méprise. Aucune dignité.
Je n'ignore pas qu'existent des exceptions, qui ne sont, justement, que des *exceptions* à la règle. Un seul bon professeur n'en compense pas neuf autres, mauvais.

Écrit par : Blumroch | 17/11/2018

@Blumroch
"elles devraient avoir *réfléchi* sur la destination de leur longue marche"

Mouarf, mouarf, mouarf...
Décidément, vous êtes "irrécupérable"...
Toutes ces belles histoires "culturelles" que vous admirez tant, d'ou viennent-elles?
PAS d'une réflexion quelconque de qui que ce soit mais des diverses émotions de multiples "brutes" qui sont simplement *mises en forme* par ceux qui ont les capacités intellectuelles nécessaires, mais ce ne sont pas EUX qui en sont à l'origine.

Écrit par : realist | 17/11/2018

@realist : La matière brute, ce n'est rien, quand nul ne l'*informe* au sens aristotélicien. Quant au primat des émotions sur la rationalité, je voulais croire cette idiotie primaire réservée aux gauchistes et autres abrutis sans cervelle, assez rares ici.
Dans une des *Provinciales*, Pascal a écrit une réflexion que je vous laisse chercher, à propos de batraciens. Elle vous concerne.
"Mouarf, mouarf, mouarf", comme vous le dites de manière si éloquente et si argumentée -- le primat du cri inarticulé sur le discours logique, sans doute. Pauvre Audiard. S'il savait la fortune de sa réplique facile (la brute qui tourne en rond, croyant progresser, y aviez-vous songé ? et inutile d'invoquer les *ricorsi* de Vico !) et surtout auprès de qui.
A l'occasion, méditez sur cette formule un peu plus difficile d'accès et surtout un peu plus vraie : "L'âge des masses est en réalité l'âge des meneurs" (contrairement à ce que Gougueul vous dira, elle n'est *pas* de Pauwels).
On s'en tiendra là et, comme vous devez y tenir, on vous laissera le dernier mot , sans doute en forme de gourdin irréfutable, à considérer votre *redoutable* et subtile dialectique.
Et dire que c'est censé être dans le bon camp...

Écrit par : Blumroch | 17/11/2018

En attendant un éventuel billet de Pharamond sur le sujet, celui-ci n'est pas mal vu :
https://fboizard.blogspot.com/2018/11/les-gilets-jaunes-et-les-foies-jaunes.html

Écrit par : Blumroch | 17/11/2018

@Blum .. bien vu (le lien) en effet 2002 et 2017 pour tenter de casser la baraque des racailles d' "en haut" ! e ceux qui tiennent la machine oppressive entre leurs mains ...

Écrit par : EQUALIZER | 18/11/2018

Le grand, l'immense Oscar, accusé d'avoir des références excessivement élitistes (déjà !), répondait que "the most ordinary of scholars" avait lu Suétone et Pétrone, ajoutant que le propos concernait aussi les ceusses qui avaient obtenu leurs examens de justesse, sans gloire et sans connaissance directe des textes dans la langue originale : "[...] as for the *Satyricon*, it is popular even among passmen, though I suppose they are obliged to read it in translations." -- cet "I suppose" est magnifique !
On voudrait ainsi penser que certaines lectures ont été *faites* et que, même oubliées, elles ont laissé des traces dans la mémoire -- car c'est cela, la culture : ce n'est pas ce qui reste quand on a tout oublié ; c'est ce qu'on *reconnaît* même de manière incertaine, auquel cas on se devrait d'aller rafraîchir ses connaissances en revenant aux textes. Heureusement conservé tel quel par le traducteur, le célèbre "Back to the trees !" de *What we did to father* devrait le céder à "Back to the libraries !".
Jusqu'à une date récente, seul le Bazar de l'Hôtel de Lui était dispensé de cet élémentaire et judicieux réflexe consistant à vérifier avant d'écrire. Lui seul, par élection céleste, avait le droit divin d'inventer, de mentir, de confondre, d'infléchir, de gauchir, de citer à contresens (comme la cheftaine de *Causeur* évoquée *supra*) et surtout de raconter n'importe quoi au point de croire à l'existence de saint Botul.
Voici, une fois de plus, le triste individu rejoint par son frère en pauvreté d'esprit, savoir cet Onfray qui est, lui aussi, toujours soucieux d'être précis dans l'approximation et qui écrit dans ce billet laborieusement rédigé à la plume de plomb, dont l'intention n'est pourtant pas entièrement méprisable :

https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/-le-peuple-qui-souffre-mais-qu-il-est-con-jea

"On comprend que ce "journaliste", qui n’aurait pas de salaire si l’argent du contribuable, y compris les beaufs qui paient leurs taxes, dont celle de l’essence, ne servait pas à remplir sa fiche de paie ([1]), aimerait, comme Saint-Just, que ce peuple n’ait qu’une seule tête afin de la lui faire sauter dans la sciure. C’est le signe distinctif de tout dévot de l’Empire maastrichtien." (il évoque ici les vomitifs propos tenus par une journalope de *L'Aberration*).

Je ne compte pas au nombre des admirateurs de Louis Antoine de Saint-Just, dont j'ai jadis lu quelques discours, en plus d'une biographie à lui consacrée. J'en ai retenu cette juste formule, la plus frappante, mais non la plus connue : "Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement." En tout cas, je n'ai aucun souvenir, de première ou de seconde main, d'une allusion à cette volonté évoquée par Onfray, que de réunir toutes les têtes ennemies en une Tête Unique, pour la trancher de manière décisive et définitive avec le Grand Rasoir National.
En revanche, l'honnête lecteur se souvient d'une formule lue chez Suétone dans sa vie de Caligula, alias Petite-Grolle : "Plût aux dieux que le peuple romain n'eût qu'une tête !" (formule rappelée à plusieurs reprises dans les pages de notre club).
Pris une fois de plus en flagrant délit d'inculture (ce *me* semble), Onfray pourrait invoquer le goût de la chose antique chez les sanguinaires révolutionnaires, mais ce serait une bien pauvre excuse -- digne de ce malfrat joueur de poker qui n'aimerait probablement pas qu'on lui rappelât qu'au premier tour, 77 pour 100 des suffrages exprimés n'avaient *pas* soutenu le *petit* maître objet de ses amoureuses déclarations.
Petit sujet, petite anecdote, certes, mais comme le rappelait l'excellent Chamfort : "Dans les grandes choses, les hommes se montrent comme il leur convient de se montrer ; dans les petites, ils se montrent comme ils sont." -- ce n'est, aujourd'hui, même plus vrai puisqu'ils se montrent comme ils sont, *minuscules*, à *chaque* occasion.

Autre amusante coïncidence, plus en lien avec le billet de Pharamond : après le Daluces, j'allais enfin commencer ma relecture du cycle des Fulgurs/Lensmen, quand j'ai ouvert *Plus noir que vous ne pensez* (c'est presque une arabesque latérale de Laurence J. Peter). Le protagoniste principal est un journaliste qui obéit aux ordres, faute d'avoir "la grandeur d'âme nécessaire pour tout planter là". Voici sa manière de rendre compte, dans un article, d'une manifestation électorale contre un candidat corrompu favorisé par les "Powers-That-Be" : "les honorables citoyens indignés devenaient pour l'occasion une bande de sinistres hommes de main recrutés dans les bas-fonds" -- on croirait les têtes pensantes des MSM évoquant certaine manifestation récente.
*Nihil novi sub sole*. ;-)

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

@EQUALIZER : Autre perspective dans ce billet exagérément optimiste à mon sens :

https://insolentiae.com/ce-jour-ou-la-france-se-souleva-ledito-de-charles-sannat/

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

Pour l'instant les Gilets jaunes m'ennuient, ils ne réclament en fait qu'une part plus juste selon eux du gâteau dégoulinant de crème multicolore dans lequel ceux d'en haut se servent à loisir pour s'en gaver eux aussi... et rien d'autre.

Écrit par : Pharamond | 19/11/2018

Je vois bien tout ce qu'on pourrait dire "pour" ou "contre" cette mobilisation. Faut quand même lui reconnaître *un* point très positif : les masques sont enfin tombés. L'arrogance, le mépris, le cynisme, l'incompétence des maîtres et de leurs valets (journalopes, flics, gendarmes) n'ont *jamais* été plus manifestes et plus évidents. Les populations -- qui ont leur part de responsabilité et de *complicité* dans la situation actuelle, comme le disait Orwell -- devraient s'en souvenir. Quelques crapules *pourraient* même un jour répondre de leurs actes, ce qui sera toujours une maigre consolation dans le Grand Effondrement à venir.

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

@Blum .. il est certain que des centaines de milliers de gens ne travaillent que pour payer taxes et impôts , que la colère monte . "La République contre les haines" (titre de la convention du crif) est à rire -jaune-, toujours l' inversion accusatoire .. et donc traduire "République de la Haine" ! ...

Écrit par : EQUALIZER | 19/11/2018

Blumroch > Il y a encore quelques années quand nous étions plus "homogènes". Aujourd'hui le Système a ce qu'il veut c'est la guerre de tous contre tous, il lui suffit d'appuyer sur les bons leviers. Les masques tombent, mais la réalité ne sert plus à rien.

Écrit par : Pharamond | 19/11/2018

@EQUALIZER : Faudrait mettre ça au conditionnel, mais bon, faisons un rêve, comme disait Guitry.
Le *dies irae*, ce sera le jour où tous les braves gens en colère éprouveront enfin une haine *radicale*, *froide*, *efficace* et *concertée* contre le régime et ses complices, sans plus implorer des sursis ou des aménagements particuliers, et sans plus croire bobards et jobards.
*Tous* devraient s'interroger sur la destination des milliards volés par la mafia étatique, et sur la complaisance envers certains, et sur les importations massives.
J'aimerais bien voir un *The Moon Is A Hard Mistress* en vrai.
Va sans doute falloir attendre que les troupes du régime, prises de panique, tirent sur la foule -- et même là, on trouvera toujours des journalopes pour expliquer que les victimes auront choisi d'être sur la trajectoire des balles pour embêter le minuscule.

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

@Pharamond : "la réalité ne sert plus à rien." : j'le pensais aussi... mais je me refusais à l'exprimer ! ;-) ou :-(

Je l'ai lu je ne sais plus où voici quelques heures : le Bazar de l'Hôtel de Lui a *la* solution, qui consiste évidemment à ne plus mentionner les révoltes, pour les faire disparaître. C'est quand même beau, la pensée magique d'un abruti.

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

L'absence de revendications claires aura raison du mouvement. La révolte, oui, mais pour quoi ? Les Gilets jaunes n'ont aucune conscience politique, juste un malaise qui éclate après des années de ras-le-bol. Le pouvoir attend la boulette de la foule, elle ne tarde jamais longtemps.

Écrit par : Pharamond | 19/11/2018

"L'absence de revendications claires "

Sauf si la "revendications claire" devient VIRONS LES CLOWNS.
J'ai passé 3 barages samedi en discutant avec les gilets et ça peut aboutir à ça.

Écrit par : realist | 19/11/2018

Gloups. *The Moon Is A Harsh Mistress*, évidemment, qu'on peut d'ailleurs trouver ici :

https://archive.org/details/TheMoonIsAHarshMistress_201701

Vous avez raison, Pharamond (j'ai formulé quelque chose d'analogue dans ma réponse au camarade EQUALIZER, *supra*). Ces Gilets Jaunes devraient se choisir des chefs de section parmi les meilleurs blogueurs et commentateurs de la réacosphère. Si, si. ;-)

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

realist > Et après ? Ils installeront un autre clown.

Blumroch > Je ne suis pas sûr qu'ils fassent d'excellents hommes de terrain, trop vieux, trop cérébraux, trop contemplatifs sinon trop timorés.

Écrit par : Pharamond | 19/11/2018

@Pharamond : Ce méchant portrait, c'est le mien -- mais je ne fais *pas* partie des candidats auxquels je pensais. ;-)
Les commissaires politiques, stratèges temporaires, n'iront pas sur le terrain : ils veilleront au respect d'un programme général simple, court et clair, énonçant des principes d'orientation compréhensibles par tous, sans petites revendications catégorielles. Vertus de la négation : "nous refusons de croire aux bobards écolos", "nous refusons d'être rançonnés au profit des troupes d'occupation", "nous refusons d'obéir à des imbéciles et à des corrompus"...
Sans plaisanter, j'ai vu plus d'intelligence et de lucidité sur les blogs des meilleurs méchants que chez les encartés politiques et autres intellectuels de salon agissant contre, ou *prétendant* être pour, les populations (d'où l'importance de rejeter *tous* ceux qui ont participé au Spectacle depuis des décennies).
Que les Hobbits en gilets jaunis croisent les bras, ou mieux, qu'ils se dressent contre Sauron et ses sbires ! ;-)
Je ne dis pas que ce sera drôle, ni même que la victoire sera certaine, mais quand même, ce serait plus digne que de réclamer "encore un instant, messieurs les bourreaux".

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

Infiniment plus digne en effet, mais maints "détails" empêchent ce beau rêve d'avoir la moindre chance de se réaliser.

Écrit par : Pharamond | 19/11/2018

@Pharamond : Et voilà. Pour *une* fois que je m'aveuglais volontairement, essayant même de paraître *positif*... ;-)

Vais donc retourner aux FPS : là, au moins, on a une chance de gagner. ;-)

Écrit par : Blumroch | 19/11/2018

@Blum .. sur la transition escrologique , pompe à phynances et bonne conscience au Kamdubien ..
https://www.insolent.fr/2018/11/ecologisme-totalitaire-un-cout-effrayant.html
et
https://www.insolent.fr/2018/11/quelques-questions-sur-la-transition-ecologique.html
;-)

Écrit par : EQUALIZER | 19/11/2018

@EQUALIZER : Danke, Kamerad, même si j'étais déjà un peu au courant. Chez Contrepoints comme chez Jacques Henry (et ailleurs au hasard des liens), y'a pléthore de bons articles argumentés, hélas sans grande audience, sur la religion de Gaïa et les escroqueries associées, qui feraient presque passer Carlo Pietro Giovanni Guglielmo Tebaldo Ponzi pour un saint. Robert Beauvais dénonçait déjà *Les Tartuffes de l'écologie* en 1978 ! ;-)
Incidemment, y'avait longtemps que je n'avais vu le nom de Malliarakis, ancien copain d'un ancien collègue des rats noirs.

Écrit par : Blumroch | 20/11/2018

Décidément, les Fulgurs/Lensmen sont maudits : allez savoir pourquoi, je viens de reprendre *La stochocratie : modeste proposition pour que le peuple de France soit heureusement gouverné grâce à l'instauration d'une sélection politique aléatoire.*, excellent ouvrage écrit en 98 par un Roger de Sizif en grande forme, aux Belles Lettres d'*avant*. Evidemment, cela supposerait que Foutriquet 2.0 quitte la scène (Foutriquet premier du nom étant son clone et précurseur Giscard dit d'Estaing, jadis brocardé dans un *Précis de Foutriquet* qui lui donnait enfin son véritable nom, celui d'un Gauleiter arrogant dont la morgue n'était égalée que par son inaptitude à diriger quoi que ce soit).
On a beau savoir qu'on quittera ce monde maudit en le laissant aussi sot et aussi méchant qu'on l'a trouvé, c'est quand même pénible. :-(

Écrit par : Blumroch | 20/11/2018

@EQUALIZER : J'ai oublié de mentionner ce blog qui publie parfois de bons billets sur les escroqueries et les impostures de la religion "écolo" :

https://jacqueshenry.wordpress.com/

J'en profite pour corriger une formulation ambiguë *supra* : le camarade J.B. auquel je faisais allusion était un collègue journaliste, mais lui seul avait fait partie des rats noirs. ;-)

Écrit par : Blumroch | 20/11/2018

Blumroch > C'est un des intérêts des FPS ;-)

J'ai commencé Saki et j'aime beaucoup.

Écrit par : Pharamond | 20/11/2018

@Pharamond : Slogan pour vendre un FPS : "Visitez de nouveaux mondes étranges. Faites connaissance avec de nouveaux peuples, avec de nouvelles formes de vie. Et tuez-les." ;-)
J'en suis très heureux. Faudra nous rédiger un billet sur lui ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 20/11/2018

Ça ne passerait pas dans notre monde bien-pensant.

Je n'ai pas votre aisance dans l'écriture, et les blurbs sont votre domaine ;-)

Écrit par : Pharamond | 20/11/2018

@Pharamond : Je viens seulement d'y songer. Ce slogan pour FPS pourrait s'appliquer à certains importés. :-(

Tsk tsk. Un p'tit compte rendu de lecture, alors ? (sans toutefois dévoiler les surprises que réserve Saki). Vous me rappelez que j'avais quelques idées pour le jeu des deux images, d'ailleurs -- j'ai renoncé à Napoléon et un bouclier de David : tout le monde aurait trouvé le disciple de Bainville ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 20/11/2018

Blumroch > J'ai avais aussi pensé :-/

Vous auriez dû essayé, on ne sait jamais vraiment la difficulté de ce qu'on propose.

Écrit par : Pharamond | 20/11/2018

@Pharamond : Vais peut-être revenir aux RPG, alors. Slogan : "Visitez de nouveaux mondes étranges. Faites connaissance avec de nouveaux peuples, avec de nouvelles formes de vie. Et volez-les." ;-) Ah, zut, là aussi... :-(

J'ai quelques autres idées en réserve (je dois juste à me résoudre à choisir celui qui exigera le plus petit blurb). Z, c'était pour rire, d'autant que la moitié de notre camp le déteste autant que le fait tout le camp d'en face. ;-)

Écrit par : Blumroch | 20/11/2018

En fait, les "importés" c'est un mélange FPS et RPG.

Moi, Z. je l'aime bien.

Écrit par : Pharamond | 21/11/2018

@Pharamond : Tout disciple de Bainville mérite le respect. ;-)

Écrit par : Blumroch | 21/11/2018

@Blumroch

Prima Lévy, c'est la dame qui représente nos intérêts, ceux des FdS, dans les médias avec Eric Zemmour et Gilles William Goldnadel?
Dans ma région d'origine, j'ai connu des poissonnières qui étaient moins vulgaires. Elle a surfé sur la vague Murray.
Un résumé du sabre des Takeda:
https://www.babelio.com/livres/Inoue-Le-Sabre-des-Takeda/18840
N'y voyez pas de la propagande progressiste contre la nanophobie, la dysmorphophobie, ...

@ Blaise Suarès
Tout Murray? Même les brigades mondaines? :-)
Je ne serai pas aussi critique que vous sur Houellebecq. Les premiers, jusqu'à Plateforme, était d'excellentes critiques de la modernité (il y a eu une assez bonne adaptation cinématographique par un cinéaste allemand des Particules élémentaires qui était passé sur Arte il y deux ou trois ans). J'ai connu des personnages houellebecquiens, dont un militant de la CGT, prêt à se convertir à l'islam, pour se taper des maghrébines, puis des africaines car les magrhébines ne voulaient pas de lui. Je me souviens en particulier de deux remarques. Il faut que l'avenir soit métissé, que tout le monde soit de la même couleur, pour résoudre la misère sexuelle. Si tout le monde était moche et marronnasse, monsieur se serait senti moins seul. Voyant une maghrébine voilée: c'est peut-être une fille pour moi. Je peux lui offrir des papiers, et elle peut m'offrir son cul. Lorsque Houellebecq écrivait, de mémoire, que le degré ultime de l'exploitation était de ne plus rien avoir d'autre à vendre que son corps (ni plus ni moins que ce que disait Pierre Bergé), j'en ai vu l'illustration. C'est d'ailleurs une des motivations des bénévoles des nombreuses ONG pro-migrants ou de développement en Afrique.

Écrit par : Sven | 23/11/2018

Muray et pas Murray. J'ai toujours eu du mal a bien orthographié son nom.

Écrit par : Sven | 23/11/2018

@Sven : Très bien trouvé, "Prima Lévy" -- elle nous donnera bien un jour son *Si c'est une femme* et *Vice(s) de forme(s*)*.
Ne soyez pas aussi sévère avec Z : s'il n'est pas parfait, il est à cent coudées au-dessus des ceusses que vous citez dans la rafle (gloups !), oubliant d'ailleurs Finkie. Non seulement je pardonne aux admirateurs de Bainville, mais encore j'aime le spectacle (vu sur ioutube) de la haine et de l'envie que lui voue Naulleau. ;-)

Écrit par : Blumroch | 23/11/2018

@Sven : D'ailleurs, dans la rafle, on peut inclure Polony. Je crois avoir lu que tout ce petit monde émargeait chez Bolloré ou Ardisson, ou les deux, pour jouer les chroniqueurs décapants avec la (censuré pour cause de mochophobie) complice de Corbières. C'est dire si les invocations à Orwell sont *indécentes*, chez ces gens-là...

Écrit par : Blumroch | 23/11/2018

@Blumroch

Zemmour n'est pas le pire, loin de là. Mais son républicanisme et les faux débats qu'il lance font perdre beaucoup de temps. De son point de vue, les patries charnelles et la grande Europe, ça n'évoque pas grand chose. Il se rattache à la nation et à l'assimilationnisme. J'avais oublié Finkie qui a, malgré tout, quelques bons côtés.
Polony mérite aussi le goudron et les plumes.

Écrit par : Sven | 25/11/2018

@Sven : Tout le monde n'a pas la chance d'être national-nationaliste. ;-)
Le temps, ce me semble, ne fait rien à l'affaire. Si nos contemporains n'ont pas compris dès les années 80 (et même avant, pour ceux qui savaient lire les Grands Anciens et leurs Vieux Livres), pourquoi iraient-ils comprendre maintenant même sans diversions ?
Les bons côtés de Finkie me semblent aussi *évidents* que ceux de Luc Ferry ou de Frédéric Lenoir, i.e. next to nothing. ;-)
Faudrait filtrer en fonction des bibliothèques. L'absence de certains noms serait... éliminatoire.

Écrit par : Blumroch | 25/11/2018

@Blumroch

Je serai sûrement éliminé car ma bibliothèque a de nombreuses lacunes.

Écrit par : Sven | 25/11/2018

@Sven : Spécialiste de Jünger, vous êtes évidemment sauvé ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/11/2018

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