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Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Cette énigme nous est aimablement proposée par Sven.
Juste pour amorcer : y'aurait du von Salomon que je n'en serais pas étonné à l'excès. ;-)
Même si ce n'est pas la bonne réponse.
Écrit par : Blumroch | 08/05/2018
Plus sérieusement, j'aurais bien pensé au troisième larron, Ernst Werner Techow, mais ce serait trop facile -- et je ne vois pas le camarade Sven donner dans la facilité. Comme je ne vois aucun lien avec les templiers, j'en déduis que ce n'est pas la petite Anne qui avait, dans mon lointain souvenir, abandonné son chat -- tsk tsk...
Écrit par : Blumroch | 08/05/2018
On peut penser à ce pauvre Walther Rathenau qui a beaucoup souffert, mutilé sexuel tout petit et assassiné par d'horribles nationalistes Teutons en 1922 ;o)
Écrit par : téléphobe | 09/05/2018
Peu versé dans la kultur et la langue germaniques, et hésitant à donner la mienne de langue au chat, je vais tenter le coup avec l'assurance de gagner comme toujours.
1 en haut, 3 en bas, c'est le tiers comme le Tiers Etat : c'est Merluchon.
Fastoche !
Écrit par : Boutros | 09/05/2018
Si Sven passe par là qu'il nous donne un indice parce que les solutions proposées ne me semblent pas être les bonnes ;-)
Un indice serait bienvenu, car entre les margraves et Hans Wilhelm Stein-Saaleck, je ne sais plus où chercher...
Écrit par : Orion | 09/05/2018
Mon épouse, germaniste, a trouvé que l'auteur du poème était un certain Ernst Moritz Arndt... mais toujours aucune relation avec les templiers.
Un indice serait *vraiment* le bienvenu -- la solution résiderait-elle dans quelque ouvrage de Venner sur le Baltikum ?
Écrit par : Blumroch | 09/05/2018
Si Sven ne se manifeste pas je vais finir par penser que la solution est... Anne Frank ;o)
@téléphobe : Ingénieux, car Anne Frank *aurait* pu être sauvée par Ernst Werner Techow, le chauffeur de Fischer et Kern. L'animal, à en croire kikipedia, aurait compris l'étendue de son crime abominable contre la race des seigneurs (ne jamais sous-estimer la lettre d'une maman à une autre maman !), et aurait fini par en sauver, sous le nom de Tessier, quelques centaines en 41 :
Tout se tient et je réclame une feuille de votre couronne de lauriers ! ;-)
Écrit par : Blumroch | 09/05/2018
Puisque le camarade Sven tarde à nous donner la solution (ou tout au moins un indice), je livre celle de l'énigme que j'aurais proposée à Pharamond si j'avais réussi à trouver deux images pour évoquer... Baudouin de Bodinat, cet auteur *essentiel* autant que mystérieux (mais son identité est sans importance) qui nous a donné deux des textes les plus *forts* parus ces dernières décennies : *La Vie sur Terre. Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes*, aux Editions de l'Encyclopédie des Nuisances (évidemment), et *Au fond de la couche gazeuse*, chez Fario. J'aurais volontiers rédigé un *blurb* composé de longues citations, mais Internet en offre de nombreuses, comme ici :
L'ami Ratier estimait que la connaissance de Loompanics signalait l'individu digne d'intérêt ; pour ma part, c'est la connaissance de *La vie sur terre*, texte rédigé dans une langue superbe par un réactionnaire authentique n'ayant aucune solution à proposer, sinon de transformer la contemplation du désastre en oeuvre d'art -- mince consolation, mais consolation tout de même. Depuis 1996, je me fais un devoir d'en faire la réclame, en l'offrant ou en en faisant l'éloge qu'il mérite, selon le cas.
En attendant le retour de Sven, je propose Hermann Ehrhardt... mais sans me faire la moindre illusion. ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Bonaparte, bien sûr.
Parce qu'il a été consul (comme la fameuse Organisation) et qu'il a fait détruire l'enclos du Temple à Paris.
C'était facile.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
A moins qu'il ne s'agisse du grand roi Salomon, dont Ernst portait le nom, et qui a ordonné la construction du Temple.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
Ou peut-être Lanz Liebenfels qui a fondé un ordre templier délirant ou Eckhart (le poète, pas le mystique rhénan) ou encore Rosenberg qui a peut-être rencontré un jour les assassins de Rathenau, qui sait.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
On me fait signe dans l'oreillette que Sebottendorff aurait fondé la Société Thulé et le Freikorps Oberland, ce qui en ferait un bon candidat.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
Et pourquoi pas l'excellent "Petite Grolle" ? Si nous en croyons Suétone, Caligula avait formé le projet de nommer *consul* son cheval Incitatus (fort jolie manière de montrer son total mépris pour le personnel politique, soit dit en passant) ; invité par Jupiter Capitolin à loger en son *temple*, il avait d'abord fait construire un pont pour s'y rendre depuis son palais du mont Palatin, avant de se faire ériger un temple sur la place même du Capitole (manifestant ainsi un efficace sens du raccourci). ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Un grand bravo à Blumroch qui a trouvé du premier coup Ernst von Salomon. Von Salomon a été le chauffeur de Kern et Fischer lors de l'assassinat de Walter Rathenau. Il écrira beaucoup sur cet événement marquant qui lui a valu plusieurs années d'emprisonnement pour complicité d'assassinat, ainsi qu'il le raconte dans les Réprouvés et le Questionnaire. Dans ce dernier livre, où il alterne anecdotes truculentes et critiques acerbes des vainqueurs et de leur parodie de justice, il explique l'origine de son nom. Un de ses frères était membre du parti nazi et avait dû faire des recherches généalogiques pour s'assurer qu'il n'était pas un cousin éloigné de l'égérie de téléphobe. Il avait ainsi découvert qu'un de ses lointains ancêtres italiens avait été templier, c'est-à-dire chevalier de l'ordre du temple de Salomon, et avait hérité de ce singulier patronyme. La famille Salomon s'était ensuite installée dans l'est de la France, avait intégré la noblesse de robe, avant d'émigrer en Allemagne. Cet épisode avait beaucoup amusé Ernst von Salomon dont la compagne de lépoque était juive, occupe une large place dans le Questionnaire.
Écrit par : Sven | 10/05/2018
J'ai bien fait de ne pas repasser trop vite sur le blog. Ca vous a permis de formuler un grand nombre d'hypothèses dont certaines auraient faire bien pu convenir. Bravo à tous!
Écrit par : Sven | 10/05/2018
En armorique, tardivement christianisée, un bon nombre de patronymes pourraient se comprendre comme d'origine mosaïque
Il n'en est rien bien sûr, mais les Simon, Abraham et Jezequel ( Ezéchiel) ne sont pas rares , sans compter les David ou les Thomas
Tous ont des trognes de souchards celtiques et parfois le capital génétique qui va avec ( hémochromatose et, malédiction d'entre les malédictions, mucoviscidose, qui touche les enfants innocents, mais c'est une autre histoire)
Selon toutes probabilités, il s'agit de descendants d'enfants trouvés ( les couvents intra muros étaient jusqu'à la fin du 19eme pourvus de tambours ou de tourniquets qui permettaient d'y déposer le nouveau né en toute discrétion pour la mère) ou abandonnés, la Bretagne n'ayant pas été avare de famines et malheurs divers poussant les filles mères à se débarrasser de leur progéniture non désirée
On leur donnait alors le patronyme du saint du jour où on les avait recueilli
Une autre hypothèse serait celle de l'attribution de patronyme biblique lors de la christianisation de la province
Toujours est il que Salomon se porte, comme patronyme, dans l'extrême ouest
Ou comme toponyme
À une portée de mousquet de l'église où ma fille s'est mariée, il y a un chemin de kersalomon ( que mes garçons deformaient souvent en kermonsalaud)
Écrit par : Kobus van cleef | 10/05/2018
Bravo à Sven pour cette énigme et à Blumroch pour la résolution ! J'avais moi aussi pensé à von Salomon, mais ne voyant pas le rapport avec les Templiers j'ai pensé que ce devait être plus complexe. J'ignorais l'origine de son patronyme ; j'ai lu "Les réprouvés", mais pas "Le questionnaire".
Kobus van cleef > Vos anecdotes sont toujours édifiantes et savoureuses. Et vos garçons semblent avoir hérité de leur père ;-)
@Sven : Kern et Fischer, donc Rathenau, donc von Salomon. Comme pour votre énigme dont la solution était Evola, c'était tellement éblouissant dès la première image que j'avais écarté cette hypothèse ! Incidemment, après Bodinat, je comptais proposer von Salomon, moi aussi, et là, j'avais trouvé les deux images requises : un questionnaire de type formulaire Cerfa et un sceau de Salomon -- je reconnais toutefois que le choix de vos images est plus subtil.
L'Oeil de Sauron avait déjà évoqué ici le magnifique *Questionnaire*, exposant qu'il avait un temps médité un *Questionnaire de Bruxelles* qui en aurait été le respectueux pastiche -- sans la scène, fort drôle, où von Salomon évoque avec ironie le très, trop sérieux Jünger.
Bien aimé votre *blurb* auquel vous me permettrez d'apporter une précision : le chauffeur, le troisième larron, c'était Techow ("Techow était assis au volant", *Les Réprouvés*, page 334 de l'édition de 1969 au Livre de Poche), un Techow qui finira tristement.
Je partage la couronne avec téléphobe : son égérie était bien concernée, même lointainement. ;-)
Pour [sou]rire, cet article assez venimeux placé sous les signes du Vrai, du Beau et du Bien :
Blumroch > Beaucoup de "droitards" qui aiment Jünger et von Salomon tirent des conclusions un peu hâtives de leur dédain pour le nazisme, les dotant de prescience sur le destin du pays ou de mépris pour son racisme. A mon humble avis, l'un comme l'autre étaient simplement des représentant de l'Allemagne impériale et éprouvaient des réticences envers le parvenu autrichien et son programme socialo-révolutionnaire pas assez "aristocratique". Hitler a d'ailleurs aussi eu beaucoup de mal a s'imposer dans les états-majors et avec les généraux de la vieille école.
@Pharamond : Suis de votre avis sur ces points. Et on oublie trop souvent que Dolfie avait *interdit* qu'on s'attaquât à Jünger, ce qui était bien généreux de sa part -- je rappelle que je ne suis pas vraiment un contempteur de Jünger, tenant en très haute estime *Eumeswil* et *Héliopolis*.
Dans le même registre de l'anecdote trop peu connue, celle-ci : le méchant maréchal Pétain, qu'on sollicitait contre Maurois, l'avait défendu de belle manière.
@Pharamond : Ah, la sagesse du professeur X énonçant sur un ton sentencieux (je cite de mémoire un planche des X-Men) : "L'univers n'est pas noir et blanc, c'est un cosmos de gris" ! ;-)
A la place de Dolfie, j'aurais condamné Jünger à l'exil... après lui avoir dit mon admiration.
@Pharamond : Par humanité (feinte), j'avais pourtant écarté toute solution énergique et définitive façon Tamerlan ! Note pour quand je serai Conducator Suprême : si même l'indulgence est jugée avec sévérité, autant être tout de suite *très* méchant. ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Tout n'était pas noir ou blanc
À la différence de l'expression magyare , noir et blanc, feher fekete, qui signifie exactement ça
Écrit par : Kobus van cleef | 10/05/2018
Blumroch > Un comportement de fasciste, dites donc.
Kobus van cleef > Le noir et le blanc sont même très rares.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec vous. Jünger et von Salomon sont deux des principaux représentants des courants nationaux révolutionnaires (NR) et nationaux bolchéviques (NB). Ces deux courants de la révolution conservatrice, avec les jeunes conservateurs sont favorables à une alliance des nations prolétaires (Allemagne, Italie, URSS) contre les nations bourgeoises (France et GB). Von Salomon a rejoint le mouvement paysan au Schleswig-Holstein qui s'oppose à la saisie des terres agricoles par les banques au moment de la crise, Jünger écrit dans Widerstrand (Résistance), le journal d'Ernst Nieckisch, instituteur si je ne m'abuse et ex-ministre de l'éducation de la république des conseils, régime insurrectionnel communiste de Bavière. Von Salomon publie la Ville au début des années 1930, roman plus ou moins autobiographique qui contient un manifeste NB. Jünger publiera en 1933 le Travailleur d'orientation socialiste mais non marxiste. Ils ne sont pas les seuls, Spengler publie à la même période Prussianité et socialisme dans lequel il oppose les Germains de la Terre (Prussiens) à ceux de la Mer (Vikings puis Britanniques). Le clivage avec les nazis se fait plus autour d'orientations géopolitiques opposés - allaince avec l'URSS ou avec la GB. Comme vous dites, tout n'est pas noir ou blanc. Le journal d'Ernst Jünger est assez éclairant à ce sujet. Il fréquentait, à Berlin, un cercle animé par Arnolt Bronnen (juif), amant de la maîtresse de Goebbels pour lequel Jünger avait beaucoup d'aversion, qui oscillera entre nationalisme et communisme et qui finira sa vie en RDA, dans lequel se retrouvait aussi bien des nationalistes que des marxistes, des juifs, ... L'aversion pour les nazis provient aussi de la persécution par ceux-ci de certains de ses proches: Niekisch, à qui il avait conseillé l'exil après la publication d'Hitler, une fatalité allemande, Spengler, mort d'un arrêt cardiaque, et qui avait fait l'objet de plusieurs perquisitions, ...
@Blumroch, merci, c'est Techow qui conduisait, von Salomon a fourni la voiture. J'avais eu quasiment la même idée que vous, mettre un questionnaire à la place du tombeau de Fischer et Kern.
Écrit par : Sven | 10/05/2018
@Sven : L'idée du tombeau était excellente, d'autant qu'il semble avoir été détruit : je vous dois d'en avoir découvert la photographie, comme je vous dois l'intéressante découverte du sieur Arndt.
C'est le coup de griffe gratuit contre Kniebolo qui irrite un peu chez Jünger comme chez von Salomon, le côté "Je suis très au dessus de ces gens-là et d'ailleurs je n'ai presque rien à voir avec eux" : aristocrates, ils pouvaient se borner à garder le silence.
Pour reprendre la célèbre conclusion d'un assez mauvais film : "nobody's perfect". ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Sven > Certes j'ai simplifié et je ne suis pas un spécialiste, mais c'est l'impression qui en ressort à mon avis. D'ailleurs révolution ou pas ils étaient conservateurs ce que n'était pas Hitler, il l'a été par pragmatisme comme Mussolini.
Commentaires
Juste pour amorcer : y'aurait du von Salomon que je n'en serais pas étonné à l'excès. ;-)
Même si ce n'est pas la bonne réponse.
Écrit par : Blumroch | 08/05/2018
Plus sérieusement, j'aurais bien pensé au troisième larron, Ernst Werner Techow, mais ce serait trop facile -- et je ne vois pas le camarade Sven donner dans la facilité. Comme je ne vois aucun lien avec les templiers, j'en déduis que ce n'est pas la petite Anne qui avait, dans mon lointain souvenir, abandonné son chat -- tsk tsk...
Écrit par : Blumroch | 08/05/2018
On peut penser à ce pauvre Walther Rathenau qui a beaucoup souffert, mutilé sexuel tout petit et assassiné par d'horribles nationalistes Teutons en 1922 ;o)
Écrit par : téléphobe | 09/05/2018
Peu versé dans la kultur et la langue germaniques, et hésitant à donner la mienne de langue au chat, je vais tenter le coup avec l'assurance de gagner comme toujours.
1 en haut, 3 en bas, c'est le tiers comme le Tiers Etat : c'est Merluchon.
Fastoche !
Écrit par : Boutros | 09/05/2018
Si Sven passe par là qu'il nous donne un indice parce que les solutions proposées ne me semblent pas être les bonnes ;-)
Écrit par : Pharamond | 09/05/2018
Un indice serait bienvenu, car entre les margraves et Hans Wilhelm Stein-Saaleck, je ne sais plus où chercher...
Écrit par : Orion | 09/05/2018
Mon épouse, germaniste, a trouvé que l'auteur du poème était un certain Ernst Moritz Arndt... mais toujours aucune relation avec les templiers.
Un indice serait *vraiment* le bienvenu -- la solution résiderait-elle dans quelque ouvrage de Venner sur le Baltikum ?
Écrit par : Blumroch | 09/05/2018
Si Sven ne se manifeste pas je vais finir par penser que la solution est... Anne Frank ;o)
Écrit par : téléphobe | 09/05/2018
Sven nous fait mijoter.
Écrit par : Pharamond | 09/05/2018
@téléphobe : Ingénieux, car Anne Frank *aurait* pu être sauvée par Ernst Werner Techow, le chauffeur de Fischer et Kern. L'animal, à en croire kikipedia, aurait compris l'étendue de son crime abominable contre la race des seigneurs (ne jamais sous-estimer la lettre d'une maman à une autre maman !), et aurait fini par en sauver, sous le nom de Tessier, quelques centaines en 41 :
https://en.wikipedia.org/wiki/Ernst_Werner_Techow
Tout se tient et je réclame une feuille de votre couronne de lauriers ! ;-)
Écrit par : Blumroch | 09/05/2018
Puisque le camarade Sven tarde à nous donner la solution (ou tout au moins un indice), je livre celle de l'énigme que j'aurais proposée à Pharamond si j'avais réussi à trouver deux images pour évoquer... Baudouin de Bodinat, cet auteur *essentiel* autant que mystérieux (mais son identité est sans importance) qui nous a donné deux des textes les plus *forts* parus ces dernières décennies : *La Vie sur Terre. Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes*, aux Editions de l'Encyclopédie des Nuisances (évidemment), et *Au fond de la couche gazeuse*, chez Fario. J'aurais volontiers rédigé un *blurb* composé de longues citations, mais Internet en offre de nombreuses, comme ici :
http://www.apophtegme.com/PHILOSOPHIE/bodinat01.htm
L'ami Ratier estimait que la connaissance de Loompanics signalait l'individu digne d'intérêt ; pour ma part, c'est la connaissance de *La vie sur terre*, texte rédigé dans une langue superbe par un réactionnaire authentique n'ayant aucune solution à proposer, sinon de transformer la contemplation du désastre en oeuvre d'art -- mince consolation, mais consolation tout de même. Depuis 1996, je me fais un devoir d'en faire la réclame, en l'offrant ou en en faisant l'éloge qu'il mérite, selon le cas.
En attendant le retour de Sven, je propose Hermann Ehrhardt... mais sans me faire la moindre illusion. ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Bonaparte, bien sûr.
Parce qu'il a été consul (comme la fameuse Organisation) et qu'il a fait détruire l'enclos du Temple à Paris.
C'était facile.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
A moins qu'il ne s'agisse du grand roi Salomon, dont Ernst portait le nom, et qui a ordonné la construction du Temple.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
Ou peut-être Lanz Liebenfels qui a fondé un ordre templier délirant ou Eckhart (le poète, pas le mystique rhénan) ou encore Rosenberg qui a peut-être rencontré un jour les assassins de Rathenau, qui sait.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
On me fait signe dans l'oreillette que Sebottendorff aurait fondé la Société Thulé et le Freikorps Oberland, ce qui en ferait un bon candidat.
Écrit par : PdL | 10/05/2018
Et pourquoi pas l'excellent "Petite Grolle" ? Si nous en croyons Suétone, Caligula avait formé le projet de nommer *consul* son cheval Incitatus (fort jolie manière de montrer son total mépris pour le personnel politique, soit dit en passant) ; invité par Jupiter Capitolin à loger en son *temple*, il avait d'abord fait construire un pont pour s'y rendre depuis son palais du mont Palatin, avant de se faire ériger un temple sur la place même du Capitole (manifestant ainsi un efficace sens du raccourci). ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Un grand bravo à Blumroch qui a trouvé du premier coup Ernst von Salomon. Von Salomon a été le chauffeur de Kern et Fischer lors de l'assassinat de Walter Rathenau. Il écrira beaucoup sur cet événement marquant qui lui a valu plusieurs années d'emprisonnement pour complicité d'assassinat, ainsi qu'il le raconte dans les Réprouvés et le Questionnaire. Dans ce dernier livre, où il alterne anecdotes truculentes et critiques acerbes des vainqueurs et de leur parodie de justice, il explique l'origine de son nom. Un de ses frères était membre du parti nazi et avait dû faire des recherches généalogiques pour s'assurer qu'il n'était pas un cousin éloigné de l'égérie de téléphobe. Il avait ainsi découvert qu'un de ses lointains ancêtres italiens avait été templier, c'est-à-dire chevalier de l'ordre du temple de Salomon, et avait hérité de ce singulier patronyme. La famille Salomon s'était ensuite installée dans l'est de la France, avait intégré la noblesse de robe, avant d'émigrer en Allemagne. Cet épisode avait beaucoup amusé Ernst von Salomon dont la compagne de lépoque était juive, occupe une large place dans le Questionnaire.
Écrit par : Sven | 10/05/2018
J'ai bien fait de ne pas repasser trop vite sur le blog. Ca vous a permis de formuler un grand nombre d'hypothèses dont certaines auraient faire bien pu convenir. Bravo à tous!
Écrit par : Sven | 10/05/2018
En armorique, tardivement christianisée, un bon nombre de patronymes pourraient se comprendre comme d'origine mosaïque
Il n'en est rien bien sûr, mais les Simon, Abraham et Jezequel ( Ezéchiel) ne sont pas rares , sans compter les David ou les Thomas
Tous ont des trognes de souchards celtiques et parfois le capital génétique qui va avec ( hémochromatose et, malédiction d'entre les malédictions, mucoviscidose, qui touche les enfants innocents, mais c'est une autre histoire)
Selon toutes probabilités, il s'agit de descendants d'enfants trouvés ( les couvents intra muros étaient jusqu'à la fin du 19eme pourvus de tambours ou de tourniquets qui permettaient d'y déposer le nouveau né en toute discrétion pour la mère) ou abandonnés, la Bretagne n'ayant pas été avare de famines et malheurs divers poussant les filles mères à se débarrasser de leur progéniture non désirée
On leur donnait alors le patronyme du saint du jour où on les avait recueilli
Une autre hypothèse serait celle de l'attribution de patronyme biblique lors de la christianisation de la province
Toujours est il que Salomon se porte, comme patronyme, dans l'extrême ouest
Ou comme toponyme
À une portée de mousquet de l'église où ma fille s'est mariée, il y a un chemin de kersalomon ( que mes garçons deformaient souvent en kermonsalaud)
Écrit par : Kobus van cleef | 10/05/2018
Bravo à Sven pour cette énigme et à Blumroch pour la résolution ! J'avais moi aussi pensé à von Salomon, mais ne voyant pas le rapport avec les Templiers j'ai pensé que ce devait être plus complexe. J'ignorais l'origine de son patronyme ; j'ai lu "Les réprouvés", mais pas "Le questionnaire".
Kobus van cleef > Vos anecdotes sont toujours édifiantes et savoureuses. Et vos garçons semblent avoir hérité de leur père ;-)
Écrit par : Pharamond | 10/05/2018
@Sven : Kern et Fischer, donc Rathenau, donc von Salomon. Comme pour votre énigme dont la solution était Evola, c'était tellement éblouissant dès la première image que j'avais écarté cette hypothèse ! Incidemment, après Bodinat, je comptais proposer von Salomon, moi aussi, et là, j'avais trouvé les deux images requises : un questionnaire de type formulaire Cerfa et un sceau de Salomon -- je reconnais toutefois que le choix de vos images est plus subtil.
L'Oeil de Sauron avait déjà évoqué ici le magnifique *Questionnaire*, exposant qu'il avait un temps médité un *Questionnaire de Bruxelles* qui en aurait été le respectueux pastiche -- sans la scène, fort drôle, où von Salomon évoque avec ironie le très, trop sérieux Jünger.
Bien aimé votre *blurb* auquel vous me permettrez d'apporter une précision : le chauffeur, le troisième larron, c'était Techow ("Techow était assis au volant", *Les Réprouvés*, page 334 de l'édition de 1969 au Livre de Poche), un Techow qui finira tristement.
Je partage la couronne avec téléphobe : son égérie était bien concernée, même lointainement. ;-)
Pour [sou]rire, cet article assez venimeux placé sous les signes du Vrai, du Beau et du Bien :
https://journals.openedition.org/germanica/2778
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Blumroch > Beaucoup de "droitards" qui aiment Jünger et von Salomon tirent des conclusions un peu hâtives de leur dédain pour le nazisme, les dotant de prescience sur le destin du pays ou de mépris pour son racisme. A mon humble avis, l'un comme l'autre étaient simplement des représentant de l'Allemagne impériale et éprouvaient des réticences envers le parvenu autrichien et son programme socialo-révolutionnaire pas assez "aristocratique". Hitler a d'ailleurs aussi eu beaucoup de mal a s'imposer dans les états-majors et avec les généraux de la vieille école.
Écrit par : Pharamond | 10/05/2018
@Pharamond : Suis de votre avis sur ces points. Et on oublie trop souvent que Dolfie avait *interdit* qu'on s'attaquât à Jünger, ce qui était bien généreux de sa part -- je rappelle que je ne suis pas vraiment un contempteur de Jünger, tenant en très haute estime *Eumeswil* et *Héliopolis*.
Dans le même registre de l'anecdote trop peu connue, celle-ci : le méchant maréchal Pétain, qu'on sollicitait contre Maurois, l'avait défendu de belle manière.
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Mince ! Tout n'est donc pas noir ou blanc ;-)
Écrit par : Pharamond | 10/05/2018
@Pharamond : Ah, la sagesse du professeur X énonçant sur un ton sentencieux (je cite de mémoire un planche des X-Men) : "L'univers n'est pas noir et blanc, c'est un cosmos de gris" ! ;-)
A la place de Dolfie, j'aurais condamné Jünger à l'exil... après lui avoir dit mon admiration.
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Vous êtes sévère ;-)
Écrit par : Pharamond | 10/05/2018
@Pharamond : Par humanité (feinte), j'avais pourtant écarté toute solution énergique et définitive façon Tamerlan ! Note pour quand je serai Conducator Suprême : si même l'indulgence est jugée avec sévérité, autant être tout de suite *très* méchant. ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Tout n'était pas noir ou blanc
À la différence de l'expression magyare , noir et blanc, feher fekete, qui signifie exactement ça
Écrit par : Kobus van cleef | 10/05/2018
Blumroch > Un comportement de fasciste, dites donc.
Kobus van cleef > Le noir et le blanc sont même très rares.
Écrit par : Pharamond | 10/05/2018
Je ne suis pas vraiment d'accord avec vous. Jünger et von Salomon sont deux des principaux représentants des courants nationaux révolutionnaires (NR) et nationaux bolchéviques (NB). Ces deux courants de la révolution conservatrice, avec les jeunes conservateurs sont favorables à une alliance des nations prolétaires (Allemagne, Italie, URSS) contre les nations bourgeoises (France et GB). Von Salomon a rejoint le mouvement paysan au Schleswig-Holstein qui s'oppose à la saisie des terres agricoles par les banques au moment de la crise, Jünger écrit dans Widerstrand (Résistance), le journal d'Ernst Nieckisch, instituteur si je ne m'abuse et ex-ministre de l'éducation de la république des conseils, régime insurrectionnel communiste de Bavière. Von Salomon publie la Ville au début des années 1930, roman plus ou moins autobiographique qui contient un manifeste NB. Jünger publiera en 1933 le Travailleur d'orientation socialiste mais non marxiste. Ils ne sont pas les seuls, Spengler publie à la même période Prussianité et socialisme dans lequel il oppose les Germains de la Terre (Prussiens) à ceux de la Mer (Vikings puis Britanniques). Le clivage avec les nazis se fait plus autour d'orientations géopolitiques opposés - allaince avec l'URSS ou avec la GB. Comme vous dites, tout n'est pas noir ou blanc. Le journal d'Ernst Jünger est assez éclairant à ce sujet. Il fréquentait, à Berlin, un cercle animé par Arnolt Bronnen (juif), amant de la maîtresse de Goebbels pour lequel Jünger avait beaucoup d'aversion, qui oscillera entre nationalisme et communisme et qui finira sa vie en RDA, dans lequel se retrouvait aussi bien des nationalistes que des marxistes, des juifs, ... L'aversion pour les nazis provient aussi de la persécution par ceux-ci de certains de ses proches: Niekisch, à qui il avait conseillé l'exil après la publication d'Hitler, une fatalité allemande, Spengler, mort d'un arrêt cardiaque, et qui avait fait l'objet de plusieurs perquisitions, ...
@Blumroch, merci, c'est Techow qui conduisait, von Salomon a fourni la voiture. J'avais eu quasiment la même idée que vous, mettre un questionnaire à la place du tombeau de Fischer et Kern.
Écrit par : Sven | 10/05/2018
@Sven : L'idée du tombeau était excellente, d'autant qu'il semble avoir été détruit : je vous dois d'en avoir découvert la photographie, comme je vous dois l'intéressante découverte du sieur Arndt.
C'est le coup de griffe gratuit contre Kniebolo qui irrite un peu chez Jünger comme chez von Salomon, le côté "Je suis très au dessus de ces gens-là et d'ailleurs je n'ai presque rien à voir avec eux" : aristocrates, ils pouvaient se borner à garder le silence.
Pour reprendre la célèbre conclusion d'un assez mauvais film : "nobody's perfect". ;-)
Écrit par : Blumroch | 10/05/2018
Sven > Certes j'ai simplifié et je ne suis pas un spécialiste, mais c'est l'impression qui en ressort à mon avis. D'ailleurs révolution ou pas ils étaient conservateurs ce que n'était pas Hitler, il l'a été par pragmatisme comme Mussolini.
Écrit par : Pharamond | 11/05/2018
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