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10/11/2016

Lendemain de fête

En fait, la victoire de Trump je m'en fiche un peu. C'est plus la défaite d'Hillary Clinton et la déconfiture des bien-pensants qui m'enchantent. Du vainqueur je n'en attends pas grand chose pour nous. S'il arrive à satisfaire une majorité d'Américains – après tout c'est leur président et pas celui de la planète - et qu'il relâche la pression de l'US Army sur le monde ce serait déjà énorme. Quoi d'autre ? Que cette élection a démontré une fois de plus que les médias sont à gauche et mentent au point de s'intoxiquer eux-même, leurs articles ressemblant plus à des incantations hystériques de fanatiques religieux qu'à du travail de journalisme. Nous le savions déjà. Quoi d'autre, encore ? Que tant qu'une nation en demeure une un sursaut est toujours possible malgré l'abrutissement organisé et l'hédonisme sacralisé. Les USA malgré ses nombreuses fractures viennent de le prouver. Chez nous le Système a bien compris l'immense risque qu'il coure ; bien qu'endoctriné de façon efficace depuis des décennies le peuple conserve toujours cette petite chose en lui, étincelle de lucidité ou peur viscérale, qui le pousse à refuser de se dissoudre dans le néant, cet instinct de survie venu du fond des âges qui lui dit qu'il faut se battre même quand tout semble perdu. Qu'à cela ne tienne, pour écarter le danger il suffit de faire perdre toute homogénéité au peuple en le faisant envahir. En Europe c'est quasiment fait.

 

Commentaires

L' élection de Trump provoque des manifestations "spontanées" et violentes .. Comme un avertissement capable d' effrayer ceux qui se risqueraient bien à voter Marine , un message aux moutons .
" Oh la la ! vous avez vu ? si Marine était élue ce serait le chaos .. " :D
Rien ne sera facile , même pour Trump aux USA . Ce n' est que le début ...

Écrit par : EQUALIZER | 11/11/2016

Le 'peuple' n'a besoin de rien ni de personne pour n'avoir aucune homogénéité, puisqu'il s'agit d'une fiction démocratique. Et tous y courent, persuadés que des bulletins de vote changeront leur sort. Une analyse simpliste voudrait que Trump incarne un sursaut patriotique face au vilain oligarchisme mondialiste représentée par Clinton : dans les faits, Trump poursuivra le programme de ses prédécesseurs, décidé bien avant son entrée à la Maison Blanche. Cette élection démontre surtout combien le 'peuple' est facilement manipulable : nil novi sub sole.

Écrit par : Agg | 11/11/2016

On verra .. n' étant pas devin , je ne sais pas . Mais on pourrait lire l' avenir dans les tripes d' un socialaud fraîchement sacrifié rituellement .

Écrit par : EQUALIZER | 11/11/2016

Tout à fait d'accord avec vous, Agg. On n'est pas sorti de cette mafieuse et sinistre auberge... mais bon, apprendre à nos gosses le vrai sens du mot " révolution ", ça ne demande pas que des siècles et des siècles, mais quelques millénaires tout au moins (et ne me demandait pas combien, ils ne se comptent plus même sur les doigts et les orteils des membres de gauche et de droite — et je ne vous cause pas de ceux du centre hein !)
Bien à vous tous et que le Grand Pan vous bénisse.
...
Pharamond : je vous envoie bientôt deux images : l'actualité en sera un bon indice, mais je pense (et j'espère) que ça sera plutôt (comme dit Donald D. — pas T.) coton...

Écrit par : Martin-Lothar | 11/11/2016

Et rat homme : "et ne me demandez pas..." désolé... je vas me pendre... snif ! Adieu Grammaire cruelle !

Écrit par : Martin-Lothar | 11/11/2016

EQUALIZER > Ces manifestations se tasseront d'elles-mêmes et elles ne sont sans doute impressionnantes que vu à travers le miroir grossissant des médias aux ordres. Mais, je suis d'accord, la tâche de Trump est colossale. S'y attellera-t-il ou rentrera-t-il dans le moule ?

Agg > Les peuples européens étaient plus homogènes il n'y a seulement quelques décennies. Il n'y a pas à en discuter. Ensuite, Trump m'apparaît comme un paléo-conservateur et donc si c'est exact comme un partisan d'un certain isolationnisme. C'est déjà bien s'il va jusqu'au bout de son idée.
Enfin, en France, à cause de l'UE, les élections ne servent plus à rien, ou presque ; pour les USA, je n'en sais rien et je m'en fiche n'étant ni américain ni résidant.
Quant à la manipulation des masses, je l'ai dénoncé à maintes reprises sur ce blog.

Martin-Lothar > Agg est une espèce de libertarien coupeur de cheveux en huit, méfiez-vous c'est peut-être contagieux.

J'attends avec impatience votre énigme.

Écrit par : Pharamond | 11/11/2016

Selon Guy Sorman, Trump ne pourra rien faire car
"l’immigration, légale ou non, se poursuivra – en raison de la prospérité américaine –, le métissage intérieur continuera et la NOUVELLE RACE AMERICAINE, arc-en-ciel, se substituera nécessairement à la résistance identitaire des mâles blancs".

M. Guy SORMAN nous informe donc du projet d'installation d'une nouvelle race supérieure après le génocide tranquille de la race blanche. A part cela, le Grand Remplacement relève de la théorie du complot, bien entendu.

Écrit par : Aramis | 11/11/2016

C'est bien pour cela qu'il n'y a pas de complot ; tout est dit, il suffit de prendre la peine de lire et d'écouter ce qu'il faut. Sorman, curieusement n'est pas catholique, mais ça aussi c'est du délire de salopard de mon espèce, sans doute.

Écrit par : Pharamond | 11/11/2016

Guy Sorman .. encore un heureux khasard sans aucun doute ?
:D non non non il n'y a pas de complot .. du moins il n' y en a plus ! c' est dit au grand jour puisqu' en phase d' accomplissement .

Écrit par : EQUALIZER | 11/11/2016

Mon chat, Moortjie dit Matou, a noté que la mascotte du parti dit "républicain" est l'éléphant et que le président élu se nomme Trump. ;o)

Écrit par : téléphobe | 12/11/2016

EQUALIZER > "Khasard est le nom que Dieu prend quand il ne veut pas qu'on le reconnaisse" a dit Einstein ou quelque chose comme ça.

téléphobe > Moortjie est non seulement intelligent, mais très spirituel. Moortjie président ! Moortjie président !(faudra tout de même à s’entraîner à le prononcer)

Écrit par : Pharamond | 12/11/2016

On dirait que le CGB a sauté :-(
C'est momentané, quelqu'un sait quelque chose ?
Kobus ?

Écrit par : Carine | 12/11/2016

Pour ma part je ne sais rien. C'est curieux cet arrêt subit.

Écrit par : Pharamond | 12/11/2016

@Martin-Lothar

>> J'ai souvenance d'une conférence de Jacques Lacan – la référence m'attirera certainement quelques quolibets supplémentaires, qu'importe – où le célèbre psychanalyste fut interrompu par un étudiant plein de verve qui, justement, en appelait à la "révolution". Lacan l'a laissé faire son petit spectacle, en répondant poliment à ses interpellations, jusqu'à ce que l'étudiant s'embourbe tout seul comme un grand dans son discours "révolutionnaire" et saisisse peu à peu l'objet même de la conférence qu'il avait perturbée : ce qui sous-tend le désir d'un "nouvel ordre", c'est toujours, au fond, le discours du maître. Le propos de Lacan date de 1972 : plus de 40 ans plus tard, rien n'a fondamentalement changé.

@Pharamond

>> Si c'est être coupeur de cheveux en huit que d'interroger les pseudo-concepts brandis çà et là (je ne vous mets pas en cause spécialement), alors je plaide volontiers coupable. J'admire vos certitudes sur la question de l'homogénéité (ethnique, je présume) là où les spécialistes – pas tous inféodés à l'ignoble oligarchie mondialiste judéo-maçonnique, je vous assure – n'en ont aucune et font par suite montre d'une grande précaution. Par ailleurs, s'agissant de la procédure électorale, l''ethnie' n'est au mieux qu'un critère parmi d'autres expliquant les choix des individus, loin derrière leurs intérêts particuliers. Quant à cette étiquette de "libertarien" que vous me collez, je l'accepte de bon cœur. Et vous verrez, vous y viendrez, vous aussi : lorsqu'on n'a plus que sa bite et son couteau, les abstractions collectives perdent toute consistance.

Écrit par : Agg | 12/11/2016

Sans me lancer dans une thèse de 20 pages il suffit de me souvenir de la France de mon enfance et de celle de maintenant. Si vous ne comprenez pas ou ne voulez pas comprendre ce que je veux dire je n'y peux malheureusement rien.
Ce que l'on appelle "libertarien" est aussi un "nihiliste égoïste", mais je peux me tromper ou peut-être y viendrais-je, quoique je me permette d'en douter.

Écrit par : Pharamond | 12/11/2016

@ Agg : oui, révolution = ordre nouveau (mais vraiment nouveau hein !) = organisation sociale nouvelle (mais vraiment nouvelle hein !). Donc, nous ne sommes pas rendus... Eu égard notamment aux idées reçues concernant, par exemple le "libéralisme".
@ Pharamond : je cite ""libertarien" est aussi un "nihiliste égoïste mais je peux me tromper" : oui, vous vous trompez éléphantesquement, mais je vous sens revenir à la raison ne serait-ce que par votre intérêt pour des gens comme Xavier Eman, par exemple... [OK => [])

Écrit par : Martin-Lothar | 13/11/2016

Ma formule était un peu réductrice, je l'avoue. Euh... Xavier Eman est fasciste à des années lumières du concept libertarien, non ?

Écrit par : Pharamond | 13/11/2016

Pharamond : je ne sais pas, je n'ai pas lu son livre. Bon sinon, le mot "fasciste" sonne pour moi comme le mot "libéral" : une insulte, un rejet, un crachât émis par ceux qui ne veulent surtout pas "faire leur révolution intérieure".
Et quand je lis ou entend le mot "antifasciste", je sors ma feuille d'impôt et une lotion contre l'acné.
Puis je demande : c koi 1 fasciste ? (Ou un libéral)
Bien à vous.

Écrit par : Martin-Lothar | 13/11/2016

@Pharamond

>> La France a changé et certainement pas en bien, je vous rejoins tout à fait sur ce point. Mais vous semblez oublier comment notre pays en est arrivé là : par une série de décisions prises par des hommes politiques élus et réélus par nos concitoyens – ceux-là même qui forment le 'peuple' que vous glorifiez. Et la bêtise populaire en la matière n'a pas attendu que nous soyons "envahis", comme vous dites. Aussi votre histoire d'homogénéité échoue-t-elle à me convaincre. Quant au libéralisme et à sa déclinaison libertarienne, vous reprenez hélas les idées reçues propagées par les étatistes de tous poils (soit l'ensemble du spectre politico-médiatique français). Non, un libertarien n'est pas "nihiliste" : il défend et promeut des valeurs, mais il estime que le fait d'avoir des valeurs n'autorise personne à les imposer à autrui. Quant à être un "égoïste", même punition : prospérer, oui, à condition de ne pas nuire à autrui, par exemple en parasitant le fruit de son travail ou en lui faisant assumer les conséquences d'actes qu'il n'a pas posés... Cela dit, rassurez-vous, de l'eau coulera sous les ponts avant qu'un tel niveau de responsabilité individuelle soit atteint par chez nous, s'il l'est jamais.

Écrit par : Agg | 13/11/2016

Agg : bravo !

Écrit par : Martin-Lothar | 13/11/2016

Martin-Lothar > Pour faire simple, Xavier Eman ne cache pas sa sympathie pour le fascisme. Et si c'est lui qui le dit...

Agg > Je n'oublie pas, mais je n'ai jamais dit que le peuple était infaillible surtout si on le trompe. Endormi par une période de prospérité et de paix il n'a pas vu qu'on lui volait sa part de pouvoir en créant une tyrannie molle mais efficace. Normalement au bout d'un certain temps le peuple s'aperçoit plus ou moins qu'il a fait fausse route et qu'il risque gros donc il change de cap. Et c'est ici que se place le problème de homogénéité, un peuple à peu près homogène va essayer de rechercher ce qui va dans le sens de sa survie, de ses mœurs et de la préservation de son pays, un peuple qui ne l'est plus sera partagé entre différentes factions aux intérêts divergents et inconciliables et le salut du pays passera eu second plan (quand il ne sera pas tout simplement contraire aux intérêts de certaines) puisqu'il ne correspond plus au salut du peuple qui la compose.

Si vous avez le temps, vous m'expliquerez en détail sur la question du libéralisme, tout ce que je sais c'est que si vous jugez le peuple crétin au point de ne pas savoir où est son intérêt il est plus que naïf de croire que les individus peuvent se discipliner comme dans un beau rêve d'anarchiste et faire leurs petites affaires pour le bien de tous sans abuser. Moi, je crois qu'un troupeau qu'on ne trompe pas peut et doit se choisir un bon berger et non que chaque mouton deviennent subitement indépendant et responsable. Je dis "égoïste" parce que c'est chacun pour soi puisqu'on est "adulte" et histoire de s'en laver les mains tout en prenant l'air concerné, et "nihiliste" parce que puisque les gens sont des crétins de ne pas comprendre que la libertarianisme c'est la solution et que le bonheur de chacun fait celui de tous et vis versa qu'ils croupissent dans leur fange, c'est de leur faute, après tout.

Écrit par : Pharamond | 14/11/2016

Sur le "libéralisme" .. quel sens lui donnons-nous ? quelques éléments pour y voir +clair , avec tableau explicatif .. nous sommes en plein "Communisme de Marché" (voir aussi et surtout l'ouvrage de Flora Montcorbier portant ce titre)
http://fboizard.blogspot.fr/2012/09/communisme-de-marche-et-liberalisme.html

Écrit par : EQUALIZER | 14/11/2016

Mouais, un peu idyllique cette description du libéralisme parce les entreprises ont l'argent et l'argent est le prince de ce monde. Sans état fort pour le tenir en respect il dévore les petits.

Écrit par : Pharamond | 14/11/2016

vu les taux de taxation des travailleurs indépendants et des PME .. on a du mal à croire en la libre entreprise .. Un Etat fort devrait s' en tenir à ses prérogatives régaliennes et veiller au "bien commun" .. ce n' est pas le cas du régime actuel . Au contraire ! insécurité à tous les étages , économique , sociétale , nationale .. par la voyoucratie gouvernementale . Racailles en haut , racailles d' en bas . Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ..

Écrit par : EQUALIZER | 14/11/2016

Je suis d'accord.

Écrit par : Pharamond | 14/11/2016

@Pharamond

"""""[…] un peuple à peu près homogène va essayer de rechercher ce qui va dans le sens de sa survie, de ses mœurs et de la préservation de son pays […]"""""

>> C’est là le cœur de notre désaccord. Pour le dire très vite, la France n’a pas connu de mouvement migratoire significatif avant la fin du XIXe siècle. Ca n’a pas empêché le peuple français de se déchirer violemment pendant longtemps bien avant cette période… Comment croire dès lors en cet intérêt commun que chacun aurait à l’esprit pourvu que ses voisins ne lui soient pas trop étrangers ? Pour moi, cela peut fonctionner à un niveau local, à l’échelle d’une petite communauté, voire, dans le meilleur des cas, d’une région.

"""""[…] tout ce que je sais c'est que si vous jugez le peuple crétin au point de ne pas savoir où est son intérêt il est plus que naïf de croire que les individus peuvent se discipliner comme dans un beau rêve d'anarchiste et faire leurs petites affaires pour le bien de tous sans abuser. […]"""""

>> Je ne juge pas le peuple "crétin", je dis simplement que le peuple n’existe pas en tant qu’entité collective à laquelle on pourrait attribuer une volonté propre. Le peuple est constitué d’individus aux intérêts divers et variés qui font donc des choix électoraux différents en fonction de ces intérêts. Et dans une perspective libérale, il n'est pas du tout question de compter sur des individus parfaits qui agiraient toujours "pour le bien de tous", comme vous dites, mais au contraire de partir du constat d’individus imparfaits poursuivant leurs intérêts particuliers pour déterminer un cadre procédural autorisant l’exercice de tous ces égoïsmes sans heurts, "même pour un peuple de démons" (Kant, 1795).

"""""[…] Moi, je crois qu'un troupeau qu'on ne trompe pas peut et doit se choisir un bon berger et non que chaque mouton deviennent subitement indépendant et responsable. […]"""""

>> Pour ma part, je ne crois pas 1) que les individus soient des moutons (ils se rendent eux-mêmes moutons en déléguant leur pouvoir social à d’autres par lâcheté ou paresse) ; 2) que les individus deviennent subitement indépendants et responsables (ils le sont nécessairement en tant qu’individus, mais peuvent refuser de l’assumer et/ou être encouragés à le faire, cf. 1)) ; 3) que tel ou tel individu, même possédant des qualités morales supérieures, soit en droit de décider pour les autres ce qui est bon pour eux ; 4) que des choix individuels puissent s’agréger en choix collectifs (cf. théorème d’impossibilité d’Arrow, 1951).

Écrit par : Agg | 14/11/2016

Malgré toutes ces guerres civiles, la France est restée la France capable de rassembler les morceaux et d'avancer cahin-caha. Bientôt elle ne pourra plus se relever parce qu'elle ne sera plus la France, plus une nation, mais juste une délimitation sur une carte.

C'est impossible puisque des individus vont mentir et abuser de l'absence de pouvoir régulateur pour faire croire qu'ils agissent pour le bien commun alors qu'ils s'en mettrons plein les poches. Regardez les chefs d'entreprise qui paient leur employé aux lance-pierre ou délocalisent sous prétexte que sinon ce serait pire, que la boîte fermerait mettant tant de personnes au chômage. Ou qui s'engraissent parce que tout de même ils ont des responsabilités jusqu'au jour où il n'y arrive plus, la conjoncture vous avez, et laisse la boite couler. leurs intérêts n'ont pas contribuer au bonheur des autres.

Nous sommes tous des moutons, certains vivent un peu en marge du troupeau, d'autre suivent prudemment et veulent choisir un berger qui ne leur racontera pas de baliverne et saura les protéger du loup. Sans une élite honnête et responsable le peuple se regarde le nombril.

Écrit par : Pharamond | 15/11/2016

@Pharamond

>>

Contrairement à ce que vous semblez sous-entendre, la notion de nation et le sentiment d'appartenance qui lui est généralement associé sont des phénomènes relativement récents (fin XVe siècle, grâce ou à cause de... la guerre). Quant à l'Etat-nation proprement dit et aux divers nationalismes, il faudra attendre la Révolution... Aussi je me demande ce qu'était 'la France' au cours des siècles précédant cette lente évolution idéologique.

Concernant votre deuxième point, je vous ferais aimablement remarquer que nous vivons actuellement dans un pays qui étouffe sous le poids du "pouvoir régulateur", avec un Etat qui se mêle de tout... sans que cela empêche nombre d'individus "de mentir et d'abuser" pour autant (à commencer par les hommes de l'Etat eux-mêmes). Je rajouterais que la plupart des libéraux ne plaident pas du tout pour la disparition de l'Etat, mais en appellent simplement à une réduction de son périmètre d'intervention et à une stricte séparation des pouvoirs (cf. Montesquieu), tant dans un souci de préservation des libertés individuelles, que dans un souci d'efficacité de protection des droits de chacun. Un Etat fort, mais qui ne s'occuperait que des fonctions dites "régaliennes" (sécurité et justice) me conviendrait tout à fait. Au passage, un libéral ne cherche pas à "contribuer au bonheur des autres", il laisse chacun contribuer à son propre bonheur et attend d'autrui la même attitude. Le bonheur n'est pas un dû, c'est un possible. Un principe inaudible par chez nous.

Libre à vous de vous considérer comme un mouton : c'est, après tout, votre droit le plus strict. Mais il faudra m'expliquer comment un mouton pourrait choisir son berger. A partir du moment où vous déléguez votre pouvoir social, votre sort dépend d'un autre, sur lequel vous n'avez aucun contrôle : même "honnête et responsable", rien ne vous garantit qu'il prendra des décisions allant dans le sens de vos intérêts. C'est exactement ce qui passe pour tous ceux qui se prêtent à la mascarade démocratique.

Écrit par : Agg | 16/11/2016

Le XVe siècle ce n'est tout de même pas mal. Mais même auparavant le paysan qui ne connaissait du monde que les limites de son village avec ses champs, son château seigneurial et son église faisait tout de même parti du monde occidental, blanc et chrétien. En défrichant, en cultivant, en essayant de survivre, à son niveau il contribuait à faire la France.

Le libéralisme c'est le tout économique qui finit par phagocyter le reste ; la culture, la politique, les mœurs... Quand je dis contribuer au bonheur je veux dire permettre à chacun d'essayer d'accéder à ce qui lui convient pour s'épanouir. Je pensais que vous traduiriez vous-même ce raccourcis. Paradoxalement, le monde actuel pourtant libéral promet "l'euphorie perpétuelle" à travers la consommation selon le mot de Bruckner et je suis d'accord avec lui.

C'est une image pour dire que la liberté avec un grand L n'existe pas, mais il y a des libertés, et qu'on suit tous quelqu'un même si l'on croit le contraire. Le tout est de choisir celui qu'on suit et de ne pas le faire aveuglement.

Vous n'êtes donc pas démocrate ?

Écrit par : Pharamond | 16/11/2016

Pharamond : je vous cite : "Le libéralisme c'est le tout économique qui finit par phagocyter le reste ; la culture, la politique, les mœurs... " : nous revenons au début de la discussion oú je vous faisais remarquer les idées reçues et le flou universel entourant le mot "libéralisme" employé par les uns comme une "utopie" et par les autres comme un mal universel. En fait, Pharamond — et ne le prenez pas mal, hein — comme certains en politique font une " reductio ad Hitlerum" vous faites une "reductio ad muri-viarum" (Wall-Street, comme disait Jules — Cesar, pas Verne).
Dans ses commentaires plus hauts, Agg vous causait d'un État réduit à ses droits et devoirs régaliens les plus strictes : on nomme cette "utopie", le minarchisme — et j'emploie le mot "utopie" surtout en France ultra centralisée, où ce sont les institutions, l'État, l'administration, les partis officiels, le parlement et bien sûr, les médias publics (et saint Frédéric Bastiat sait qu'il y sont nombreux), et les médias privés (subventionnés en survie et de force par les contribuables), bref, une sacrée et indécrottable oligarchie qui manipule aujourd'hui nos mœurs, notre culture, notre Histoire et même nos consciences — et vous n'êtes pas le dernier à vous en plaindre, non ?
J'ajoute, que ce minarchisme est encore une utopie dans la mesure où il n'a jamais été encore appliqué dans le passé et dans le monde. Mais on peut rêver, non ?
Bien à vous.

Écrit par : Martin-Lothar | 16/11/2016

Je comprends bien, rêver d'un "libéralisme" absolu, c'est permis, ça ne mène cependant à rien. C'est ce que nous vivons en théorie, l'état se désengage de fonction où l'on pouvait ne pas lui trouver de légitimité, hôpitaux, poste, transports, etc. et l'on voit le résultat entre une France des métropoles et une France rurale. C'est que ce n'est plus rentable, on n'y peut rien.
Voyez aussi les USA où règne le libéralisme avec un état moins présent qu'en Europe. Encore que là-bas le patriotisme et la solidarité confessionnel pallient un peu à cette absence.
Rêver d'un libéralisme qui fonctionne pour le bien de tous n'est pas plus sérieux que d'espérer un communisme pure. Après tout le socialisme est un système économique humain, plus de riches, plus de pauvres, tout le monde partage... enfin sur le papier.
Si l'état se désengage quelqu'un prend sa place et non par altruisme.

Écrit par : Pharamond | 17/11/2016

@Pharamond

>> Pour répondre à votre question, non, je ne suis pas démocrate, dans le sens où je ne crois pas aux mythes de la représentation et des choix collectifs. Si un mathématicien de génie trouve une solution au théorème d'Arrow (ou à celui de Gibbard-Satterthwaite), alors je réviserais peut-être mon jugement. En attendant, je me range prudemment du côté des sceptiques résolus.

Quant au libéralisme. Là où vous voyez un désengagement de l'Etat, je vois des interventions incessantes (encore tout récemment avec Alstom !), quand ce ne sont pas des attaques en règle contre des initiatives privées (Uber !) pour protéger un petit business mafieux... Concernant "la France rurale", si elle avait acté la mondialisation et refusé une survie bien artificielle grâce aux subventions étatiques, elle se porterait probablement beaucoup mieux aujourd'hui (exemple de la Nouvelle-Zélande dans les années 1980 : ne cherchez pas, José Bové n'en a jamais parlé). Enfin, j'ai failli tomber de ma chaise quand vous avez cité les Etats-Unis, qui ne sont pas libéraux pour deux sous, même si comparés à la France (!), ils le sont plus, tout du moins dans certains domaines (la liberté d'expression, par exemple, un sujet qui vous est cher si je ne m'abuse). Les Etats-Unis se sont en effet depuis bien longtemps éloignés du modèle quasi-libertarien des Pères fondateurs pour devenir massivement interventionnistes, bellicistes et sociaux-démocrates ("liberals" en anglais, d'où de nombreux confusions de ce côté-ci de l'Atlantique).

Écrit par : Agg | 18/11/2016

Pharamond : je vous cite : "C'est que ce n'est plus rentable, on n'y peut rien." Alors là, vous vous foutez de ma gueule ou quoi ? En réalité, beaucoup de (grandes) et petites entreprises (voire des individus (diplômés ou pas, au chômage depuis des lustres) essayent —à tout prix de palier à ces manques de la "France rurale" (comme vous dites) et ce n'est pas parce qu'il y a "un marché et du flouze à s'en mettre plein les fouilles", mais tout simplement parce qu'il y a des boulots à créer, à gérer et à exercer un peu plus intelligemment qu'auparavant. Mais le gros problème en France ( et d'autres ailleurs) — comme l'a fort bien écrit Agg, ci-dessus — c'est qu'un certain nombre de zombies-dinosaures mafieux de notre belle et glorieuse Oligarchie frankistanaise (politichiens, médias, syndicats etc, hein) n'admettent aucune initiative du peuple (si ce mot, un jour a voulu signifier quelque chose). Bien à vous.
@ Agg : on l'aura !

Écrit par : Martin-Lothar | 19/11/2016

Et rat homme : "pallier ces manques" (désolé).

Écrit par : Martin-Lothar | 19/11/2016

Agg > Eh bien, si même les USA ne sont pas libéraux... J'attends avec impatience l’avènement de ce régime non-démocratique libertarien qui n'a jamais été mis en place sur la planète et grâce auquel tout le monde travaillera pour son intérêt et celui de tous avec le même enthousiasme.

Martin-Lothar > Je suis d'accord sur les difficultés pour créer une entreprise en France, mais je parlais de bureaux de poste et d'hôpitaux.
Sinon, je vous ferais à peu près la même réponse qu'à Agg. On peut toujours rêver d'un régime libertarien idéal, on peut toujours. Moi, je n'y crois pas parce qu'il serait régi par le commerce et et un tel régime n'aura pas besoin de citoyens mais seulement de consommateurs.

Écrit par : Pharamond | 21/11/2016

@Pharamond

>> Je vous retournerais l'objection : j'attends avec impatience ce régime fasciste où des hommes supérieurs formeront une élite morale gouvernant toujours le peuple pour son bien. De nous deux, le doux rêveur, c'est bien vous, je le crains. Le libéralisme est un réalisme : il n'exige pas des individus qu'ils soient parfaits, mais fait au contraire de leur imperfection un point de départ irréductible. Et ça a déjà existé : les Etats-Unis, à leur naissance, étaient très proches du modèle libertarien. Et même en dehors de ce modèle, ils existent aujourd'hui des pays libéraux qui fonctionnent très bien, comme la Nouvelle-Zélande ou, plus près de nous, l'Irlande et la Suisse. Sur la démocratie, comprenez bien que je conteste "uniquement" les notions de choix collectif et de représentation. Le terme de "démocratie" recouvre en effet d'autres sens dans lesquels je me reconnais pleinement – en particulier l'idée d'un régime politique garantissant à tous les individus l'exercice de la liberté. Enfin, j'insiste, pour un libéral, il n'est jamais question de "l'intérêt de tous", dans la mesure où cela relève pour lui d'une chimère. La question centrale du libéralisme est celle du juste, soit le cadre procédural autorisant chacun à poursuivre son propre intérêt sans nuire à personne. Un peu l'inverse de la France actuelle, finalement.

Écrit par : Agg | 21/11/2016

@ Agg : oui, le "juste", mais je rajoute une formule juridique vieille comme la féodalité (c'est vous dire, si c'est vieux hein !) : une gestion (de sa vie et de celles de ses proches) EN BON PÈRE DE FAMILLE. C'est vrai qu'aujourd'hui dans le Cefran-frankistanais, c'est plutôt le gouvernement-maman et l'État-papa, mais bon , il faut survivre avec son temps, ma bonne d'âme.
À la liste des pays que vous avez mentionnés, je rajouterai l'Iceland et — mais vous allez en être étonné : le Danemark de dans pas longtemps (si, si, je vous le dis)
Bien à vous deux.

Écrit par : Martin-Lothar | 21/11/2016

Mais où avez-vous pêcher l'idée que j'étais fasciste ? Que je m'interdise pas de trouver des bons côtés à ce régime et que je ne l'imagine comme le monstre caricatural presque qu'unanimement imaginé par l'occidental moyen ne fait pas de moi un admirateur transi de Mussolini ou d'Hitler.
Les Etats-Unis à leur naissance c'est difficilement transposable à la France du XXIe siècle. L'Irlande a été préservée par sa relative pauvreté et a conservé une certaine homogénéité ethnique, désolé. La Suisse est une exception par son isolement, ses anciennes spécificités financières, mais elle change et non en bien. Reste la Nouvelle-Zélande, pays où il fait bon vivre parait-il, mais le "libéralisme" est-il la seule explication ? De toute façon les exemples actuelles que vous citez sont tous des états avec des populations réduites loin de la nôtre.
Je n'ai pas de système économique idéale, je suis démocrate et plutôt libéral, mais je suis partisan de la préservation d'une certaine homogénéité et contre le métissage effréné, ce qui ne veut pas dire que je suis partisan de vivre sous une cloche. Seul une nation réelle, un "état-organisme" peut se tromper, se reprendre, changer de cap, chercher son salut après des conflits et perdurer et son peuple avec lui. Mais à l'occasion une dictature passagère ne me gène pas si la survie du pays est en jeu. Je rejette par contre la tyrannie actuelle qui ne dit pas son nom, ce régime sectaire et dogmatique qui se cache derrière un masque bonhomme et bienveillant.

Écrit par : Pharamond | 21/11/2016

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