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13/09/2011

Parti socialiste national ouvrier allemand

 

Je ne suis pas linguiste, mais quand on traduit à partir d'une langue étrangère vers le français on se doit de respecter les règles de grammaire de celui-ci. Par exemple on ne traduit pas Labor Party par "Travailliste parti" mais par "Parti travailliste". Pourquoi dit-on alors "National-socialisme" et non "Socialisme national", d'autant plus que le NSDAP revendiquait lui-même être une forme de socialisme national face à celui international de l'URSS ? On a créer un néologisme, un barbarisme comme si le parti nazi et le terme pour le désigner étaient nés ex nihilo, qu'on ne pouvait les rattacher à rien, prouvant encore l'unicité, l'extraordinaire d'Adolf Hitler et des ses actions. Ou plutôt, si, il existe quelque chose qui flirt dangereusement avec le nazisme, c'est le nationalisme. En fait, l'idée même de nation nous approche des portes de l'enfer, la nation comme dans National-socialisme.

Commentaires

NSDAP
National-Socialist Deutsch Arbeiter Partei Nein ?
Rien d'étonnant à ce que National-Socialist ait donné national-socialiste d'autant plus que l'abréviation était NAZI.

A titre de comparaison, l'actuel Sozialdemokratische Partei Deutschlands est appelé ici le parti Social-démocrate et non pas le parti démocrate social, ou bien le Christlich Demokratische Union Deutschlands est appelé l'Union Chrétienne démocrate
le Christlich-Soziale Union in Bayern ou CSU est traduit par Union chrétienne-sociale et non pas sociale chrétienne.

Bref il ne me semble pas que le parti nazi ait subit un traitement particulier, même s'il ne fait aucun doute pour qui prend soin de se renseigner que Hitler ne reniait en rien l'héritage socialiste de son parti.

Écrit par : Paul-Emic | 13/09/2011

Pour traduire, il faudrait connaître le sens que les créateurs du parti voulaient donner au nom de celui-ci, aussi je me pose la question du bien fondé des appellations françaises. On a aussi tendance à calquer la traduction à l'original, voir les anglicismes. Par contre, les Italiens parlent, eux, de démocratie chrétienne, ce qui me semble plus juste tant sur le plan de la grammaire que du sens.

Écrit par : Pharamond | 13/09/2011

...que Hitler ne reniait en rien l'héritage socialiste de son parti.
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Ce n'est pas ce qu'Otto Strasser pensait :

"Nous constatons avec tristesse depuis plusieurs mois l'évolution du NSDAP et voyons avec une crainte accrue que le parti s'éloigne de plus en plus souvent, et en des points de plus en plus cruciaux, de l'idée nationale socialiste.
Sur bon nombre de questions de politique étrangère, intérieure et surtout économique, le parti a pris des positions de moins en moins compatibles avec les 25 points du programme qui est seul légitime à nos yeux. Plus lourd de conséquences encore, le sentiment d'un embourgeoisement croissant du parti, l'accent mis sur des questions tactiques, au détriment des principes, et l'observation angoissante que le parti a développé en son sein un appareil qui confond les intérêts du mouvement avec ses intérêts propres, et fait peu de cas des exigences de l'idée.
Nous concevions, et concevons, le national-socialisme comme un mouvement expressément anti-impérialiste. Son nationalisme se borne a préserver et assurer la vie et la croissance de la nation allemande sans aucune volonté de domination d'autres peuples et d'autres pays. Pour nous, le refus d'une guerre d'intervention contre la Russie prônée par le capitalisme international est naturel. Il nous est imposé par l'idée et par les exigences découlant d'une politique étrangère allemande. C'est pourquoi les fréquentes prises de position du parti en faveur de cette guerre d'intervention nous paraissent contraires à l'idée et aux exigences de la politique extérieure allemande.
La lutte du peuple hindou pour sa liberté contre l'oppression anglaise et l'exploitation capitaliste s'impose. En premier lieu parce que tout affaiblissement d'une puissance signataire du traité de Versailles sert les intérêts d'une politique de libération allemande. En second lieu, nous approuvons la lutte des peuples opprimés contre les usurpateurs et les exploiteurs, car notre idée du nationalisme implique que le droit à l'épanouissement de l'identité des peuples que nous réclamons pour nous-mêmes s'applique également aux autres peuples et aux autres nations. Nous ignorons en effet la notion libérale des « bienfaits de la civilisation ». C'est pourquoi nous avons estimé contraire aux intérêts réels de l'Allemagne et aux principes fondamentaux du national-socialisme le soutien du parti à l'impérialisme britannique contre le mouvement de libération hindou.
La nature du national-socialisme est à nos yeux d'être un mouvement grand allemand dont l'objectif pour l'Etat est la création d'une grande Allemagne du peuple allemand par le refus des Etats nés de considérations dynastiques, religieuses ou arbitraires (l'intervention de Napoléon) qui interdisent toute union des forces nationales indispensable pour libérer l'Allemagne et affirmer son assise. C'est pourquoi les fréquentes prises de position du parti en faveur du système des Etats séparés, dont la conservation et la montée en puissance sont assimilés à un devoir du national-socialisme, nous paraissent contraires aux intérêt de l'Etat et à l'idée d'une Union Grande-Allemande.
Le national-socialisme est surtout à nos yeux l'antithèse du capitalisme international. Il entend instaurer le socialisme dont l'idée fut trahie par le marxisme, édifier une économie de type collectif gérée par la nation au profit de la nation, briser la domination de l'argent sur le travail, qui empêche l'épanouissement de l'âme d'un peuple et la constitution d'une véritable communauté populaire. Pour nous, le socialisme appelle une économie fondée sur les besoins nationaux impliquant l'accession de tous les travailleurs à la propriété, aux décisions et aux profits de la nation. Il implique de briser le monopole de la propriété capitaliste et surtout le monopole de décision qui profite actuellement au seul détenteur du titre de propriété.
Nous estimons que le national-socialisme s'oppose par son essence même tout autant à la bourgeoisie capitaliste qu'au marxisme international, et qu'il a pour tâche de les combattre l'une et l'autre : le marxisme en tant qu'il associe à une idée du socialisme juste en soi le libéralisme d'un matérialisme et d'un internationalisme erronés, la bourgeoisie en tant qu'elle associe à un sens tout aussi juste du nationalisme un rationalisme et un capitalisme libéraux également faux. Les forces positives qui se dégagent de ces deux combinaisons funestes sont vouées à la stérilité pour la nation et l'histoire : c'est pourquoi il n'y a pas à notre sens de différence fondamentale dans notre double opposition au marxisme et à la bourgeoisie. Le libéralisme à l'oeuvre dans les deux cas en fait nos ennemis. Nous ressentons les slogans purement antimarxistes affichés ces derniers temps par les dirigeants du parti comme une demi-vérité, laquelle laisse soupçonner une sympathie pour une bourgeoisie qui utilise ces mêmes slogans pour dépendre ses intérêts capitalistes. Or jamais nous n'eûmes rien de commun avec ces intérêts.
Nous avons toujours constaté avec une certaine gêne et quelque dépit qu'Adolf Hitler s'exprimait fréquemment aux côtés de personnalités du monde de l'entreprise et du capitalisme sur les buts et les voies du national-socialisme, mais s'interdisait de rencontrer les leaders ouvriers et paysans. Voulait-on par là faire croire que le national-socialisme était plus proche des premiers que des seconds ? Cette impression était d'autant plus funeste que nous en étions sûrs, la sincérité de notre volonté socialiste excluait toute entente avec les patrons, lesquels privilégieraient toujours leurs intérêts capitalistes sur la réalisation d'objectifs nationaux, pour peu que ceux-ci impliquent le passage au socialisme.
A nos yeux, le national-socialisme, de part son caractère révolutionnaire se doit fondamentalement de refuser toute politique de compromis et de coalition, car les coalitions aident au maintien du système en place, un système d'asservissement national et d'exploitation capitaliste. La nature même du national-socialisme et son objectif, la révolution allemande, nous interdisent à nos yeux de vouloir entrer dans cet Etat que nous avons combattu avec toute la force de notre volonté révolutionnaire.
Le mouvement s'est embourgeoisé, il est aussi devenu un parti de bonzes. (le 4 juillet 1930)"

Écrit par : UnOurs | 13/09/2011

@ UnOurs
ce n'est pas un secret que Strasser et Hitler ont rapidement eut des divergences idéologiques, de plus en plus graves.
Je me référais à son livre Mon Combat et plus généralement à la politique sociale d'Hitler.
De toute façon, quoiqu'il ait réellement pensé de la bourgeoisie et il n'est pas particulièrement tendre avec elle dans M.K., Hitler avait le choix entre devenir un parti communiste national, c'est à dire un parti cousin du stalinisme et éradiquer la bourgeoisie, soit composer avec les milieux d'affaires et la bourgeoisie pour obtenir rapidement les moyens de mener ses projets d'expansion territoriale, donc de guerre à leur terme. Il à choisi cette voie qui à mon avis n'ôte rien à l'aspect socialiste de sa doctrine.

@ Pharamond
je suis d'accord, ce que je disais c'est que le terme national socialiste n'avait pas subi en France un sort différent des autres appellations des autres partis mêmes postérieurs. Il n'y a donc pas de complot ;-)

Écrit par : Paul-Emic | 13/09/2011

Paul-Emic > Point de complot, mais curieusement toutes les traductions approximatives des noms des partis allemands semblent s'inspirer de celle du NSDAP...

Écrit par : Pharamond | 13/09/2011

par pure paresse j'imagine

Écrit par : Paul-Emic | 13/09/2011

Peut-être y a-t-il une intention cachée derrière cette traduction fautive. Suivant que l'on traduit parti national-socialiste ou parti socialiste national, les nazis sont classés à droite ou à gauche de l'échiquier politique. Ce qui pose la question du positionnement politique des nazis. Pas facile de répondre.

On peut y voir aussi une forme de paresse. Récemment, on a vu fleurir l'expression Sud Soudan pour Soudan du Sud. Le français est complètement dominé par l'anglais.

Écrit par : Sébastien | 14/09/2011

Paresse, prépondérance des anglicismes, mauvaise intention... la question reste posée. Dans tous les cas la traduction actuelle dessert une fois de plus la nation. A noter que les appellations des partis allemands datent d'après 45 et que les nazis ne s'appelaient pas ainsi entre eux, c'est une invention des vainqueurs.

Écrit par : Pharamond | 14/09/2011

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