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05/02/2009

On a failli oublier

Une spécialiste analyse la diffusion, ce soir sur France 2, d’un documentaire sur le camp polonais

 

« BEŁŽEC » POUR SE SOUVENIR APRÈS « SHOAH »

 

ALICE COFFIN

 

« C’est a Bełžec, au sud-est de la Pologne, que fut construit entre novembre 1941 et mars 1942 le premier des trois camps d’extermination, avec ceux de Sobibór et Treblinka, de l’Aktion Reinhard, le plan nazi d’extermination des Juifs du Gouvernement général [territoire de la Pologne occupée]. » Ainsi s’ouvre Bełžec, le documentaire réalisé en 2005 par Guillaume Moscovitz, et diffusé ce soir à 22 h 45 sur France 2. Plus de 600 000 Juifs ont péri dans ce camp. Il a été entièrement détruit et toute trace d’extermination effacée, dès 1943.

Tabou brisé

« Après Shoah, on aurait pu penser que tout avait été fait, ce film nous montre que non », estime Julie Maeck, auteur de Montrer la Shoah a la télévision (éd. INA-Nouveau Monde). Conçu selon un dispositif narratif proche du film de Claude Lanzmann – absence d’images d’archives, interviews des témoins directs, ici les villageois qui habitaient à proximité du camp – Bełžec en est, poursuit Julie Maeck, « une annexe nécessaire car ce camp-là était complètement méconnu ». Autre élément significatif de comparaison avec Shoah : le contexte de programmation de ce film. « A la télévision, les passages de Shoah ont coïncidé avec des éléments d’actualité. » Première (sur TF1) en 1987, lors du procès de Klaus Barbie, puis en 1993, pour celui de Paul Touvier, nouvelle diffusion en 1998, pour celui de Maurice Papon, et en 2005, pour le soixantième anniversaire de la libération des camps. Pas d’actualité ce soir pour Bełžec, ce qui « traduit, estime Julie Maeck, une banalisation salvatrice. Plus besoin de justifier ces diffusions, les chaînes ont, depuis une dizaine d’années, compris l’intérêt du public pour ces films. » Un déclic, entraîné en France par Shoah, « documentaire que le monde entier connaît, qui fait figure d’événement originaire, et le restera encore longtemps », mais aussi par la fiction Holocaust, diffusée en 1978 aux Etats-Unis, l’année suivante en France, et programmé dans une trentaine de pays. « Elle a vraiment brisé le tabou de l’image en montrant des gens fusillés, des déportés entrant dans les chambres à gaz. » Si ce soir, donc, on peut voir Bełžec, à 22 h 45, « c’est que ce film arrive à son heure, à un moment où beaucoup d’autres, dont Shoah mais pas seulement, l’ont précédé. »

 

VISIBILITE

Produit par Jean Bigot, désormais directeur de la fiction de France 2, Bełžec fut a sa sortie en 2005, distribue dans une seule salle parisienne, et six autres en province puis, l'année suivante, programmé par Canal+ à… 4 h 10 du matin.

 

In 20Minutes du jeudi 5 février 2009

 

Je ne ferai pas de commentaires sur cet article d'Alice Coffin (spécialiste de quoi, au fait ?) mais je vous laisse le soin d'y trouver vous-mêmes les énormités inhérentes à ce genre de texte. Si, un tout de même : ce documentaire est produit par le directeur de la fiction de France 2. Ce ne serait pas du révisionnisme ?

 

Commentaires

"Sobibór et Treblinka" en lisant vite j'avais lu "Sabra et Chatilla".
une déformation sans doute.

Écrit par : Paul-Emic | 05/02/2009

Mon Dieu ! quel mauvais esprit ;-)

Écrit par : Pharamond | 06/02/2009

Les commentaires sont fermés.