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07/10/2008

Exclusif : Jean-Marie Bigard se produit à Canossa

Jean-Marie Bigard, notre pape de la gauloiserie, aurait ''dérapé'', il y a environ un mois, à propos du 11 septembre. Le terme de ''dérapage'' repris par de nombreux journaux est intéressant, il signifie que l'on perd le contrôle de soi pendant un laps de temps et donc que des choses que l'on ne voulait pas dire sont prononcées. Cela présume que les dites choses sont pensées mais gardées pour soi pour différentes raisons (peur de choquer, d'être poursuivi devant les tribunaux etc.). Le mot était jadis réservé aux personnes suspectes d'être remplies d'idées condamnables ; Jean-Marie Le Pen par exemple, dont la Presse comptabilisait avec délice les ''dérapages''. Voici maintenant qu'il est utilisé pour un individu dont l'analyse socio-politique, à supposer qu'il en ait une, n'était pas, jusqu'à présent, un sujet de débat dans les médias. Il était donc lui-aussi potentiellement porteur d'idées inavouables. J'en déduis que nous le sommes tous.

Mais revenons au 11 septembre. Personnellement, je crois à la thèse officielle sur les attentats car, malgré d'indéniables bizarreries et de questions restées sans réponses, les autres scénarios proposés m'apparaissent encore plus abracadabrants et trop souvent guidés par l'anti-américanisme ambiant, celui de l'horripilant Thierry Meyssan en tête. Cependant, je comprends tout à fait que l'on puisse en douter. Donc, après Marion Cotillard, c'est au tour de Jean-Marie Bigard de donner publiquement son opinion : "On est absolument certain que les deux avions [celui du Pentagone et celui qui s'est écrasé dans la forêt] n'existent pas ! Il n'y a jamais eu d'avion. C'est un mensonge absolument énorme." En verve, il ajoute "C'est un missile américain qui frappe le Pentagone ! Ils ont tué eux-mêmes des Américains !" Certes, l'accusation est grave et libre au Gouvernement américain de lui faire un procès, mais je n'y vois guère de dérapage.

Bref, quelque jours après, à l'instar de l'interprète de ''La Môme'', il revenait sur ses propos, s'excusait et finissait avec : "Je ne parlerai plus jamais des événements du 11-Septembre, je n'émettrai plus jamais de doutes. J'ai été traité de révisionniste, ce que je ne suis évidemment pas". La bêtise le dispute ici à la lâcheté ; il a peur d'être pris pour un ''révisionniste'', anathème absolu s'il en est. L'humoriste qui a fait des histoires sous la ceinture son fond de commerce n'a donc rien dans la culotte ; en psychologie, ça doit s'expliquer.

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