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27/06/2007

Cendres

Je lis actuellement L'incendie L'Allemagne sous les bombes 1940-1945 de Jörg Friedrich. Comme son nom l'indique, cet ouvrage, le premier du genre, relate le calvaire des civils allemands pris sous les bombardements anglo-américains. C'est très documenté, bien écrit, bien traduit, mais malheureusement l'édition française ne comporte pas les dizaines de photographies de l'édition originale ; on pouvait y voir la beauté des villes allemandes avant la guerre, les flottes aériennes en action, les bombardements et leurs effets sur les bâtiments et les êtres humains (incendies, ruines, cadavres calcinés ou asphyxiés dans les caves...), les dispositifs de protection des uns et de destruction des autres, les pilotes prisonniers et quantités de choses qui illustraient utilement le texte. Le livre coûte 25 euros en Allemagne et 22 en France, j'aurais préféré ajouter 3 euros et avoir l'intégralité de l'oeuvre, mais je ne suis pas sûr qu'il s'agisse du question de prix. Pourquoi cette amputation ?

 

Commentaires

... L'editeur n'avait personne sous la main pour traduire les photos en français...

Écrit par : Voiker | 27/06/2007

Je n'y avais pas pensé.

Écrit par : Pharamond | 27/06/2007

parce que la confrontation avec la réalité est toujours nuisible au mensonge ?
"Les foules ne pouvant penser que par images, ne se laissent impressionner que par des images".
en clair cette édition française n'est faite que pour des érudits.
France chasse gardée ?

Écrit par : Paul-Emic | 28/06/2007

L'immense pouvoir des images censuré, j'y avais pensé aussi, mais j'ai cru que je devenais paranoïaque. Tu sembles du même avis que moi, alors ou c'est le cas ou nous sommes deux paranos...

Écrit par : Pharamond | 28/06/2007

un peu des deux peut-être ?

Écrit par : Paul-Emic | 28/06/2007

Peut-être bien, mais dans ce cas nous sommes tout de même un peu dans le vrai.

Écrit par : Pharamond | 29/06/2007

même complètement, mais c'est parfois tellement énorme et même tellement cousu de fil blanc que ça passe quasi-inaperçu

Écrit par : Paul-Emic | 30/06/2007

J'y crois de plus en plus.

Écrit par : Pharamond | 02/07/2007

C'est d'autant plus dommage que le régime a "concerné" nombre de personnes vivant encore aujourd'hui, qui n'ont pas attendu les bombes américaines pour en souffrir, se battre et résister, ou bien apprendre à ouvrir les yeux à un âge encore jeune.

Je m'en suis entretenue, peu, mais suffisamment.

Merci Pharamond, même si c'est bien enrageant de ne pouvoir rien y faire, peut-être d'autre qu'interroger l'éditeur lui-même, cela hisoire de "soupeser" l'origine même de la "défaillance" - signifiant bien sûr l'ampleur des "dégats" qu'elle aura provoqués, je l'espère même un peu subtilement au-delà de la privation de notre propre plaisir (esthétique pour les villes, et indéfinissable dans le vrai, pour les autres clichés).

Écrit par : Marie Gabrielle | 02/07/2007

Je parlais de jeunes Allemand(e)s de l'époque, auditeurs en danger des radios étrangères, ou bien plongés dans un milieu "pro", tous y ayant au moins laissé un frère en pleine "fleur"... toujours pas grand chose, mais de profonds témoins.

Écrit par : Marie Gabrielle | 02/07/2007

J'aurais juste une petite question dans l'analyse (?) : en cas de réel souci de la part de nos intellectuels (?), s'agirait-il du rapport franco-allemand en général, ou pas plutôt de la présence de prisonniers américains sur un terrain de "chasse gardée" ?

Écrit par : Marie Gabrielle | 02/07/2007

J'ai cherché l'adresse électronique de l'éditeur sans succès, reste le courrier classique, mais j'ai la paresse de le faire...

Qu'elle ait résisté ou non une victime est une victime, et avoir du recul à cette époque n'était pas une mince affaire.

"ou pas plutôt de la présence de prisonniers américains sur un terrain de "chasse gardée" ?" j'avoue ne pas saisir.

Écrit par : Pharamond | 02/07/2007

Oui, je comprends. (je peux rester des années comme ça).

Je ne saisis pas non plus à quelle victime vous en référez...

je veux dire par là que pour des gens drapés dans des sentiments qui resteraient à définir, il peut-être difficile d'admettre que d'autres ont bougé quand il le fallait et d'une meilleure manière.

Je crois néanmoins (et vous l'accorde ?) me méprendre sur le profil des personnes qui ne partagent pas le lit des victimes (s'agissant de la douce France, et de la fertile Allemagne), oubliant la mathématique...

Écrit par : Marie Gabrielle | 02/07/2007

Je voulais dire qu'entre le nazi fanatique, l'opposant au régime ou l'Allemand de base qui attend que cela passe les bombes ne choisissent pas. Ainsi une victime est une victime. Quant à la question du recul, je pense que pour résister (comment ?) il faut se rendre compte de la situation et la guerre est une spirale qui ne laisse pas le temps de souffler, de plus l'Allemagne nazie filtrait, comme toute les dictatures, les informations.

Écrit par : Pharamond | 02/07/2007

Je suis très sensible à la question. Merci.
Il faut sans doute aussi avoir connu autre chose ? (quoi ?).

Écrit par : Marie Gabrielle | 02/07/2007

"Il faut sans doute aussi avoir connu autre chose ? (quoi ?)." la question est là, on ne bascule pas du jour au lendemain du blanc au noir mais on passe lentement à travers différentes nuances de gris.

Écrit par : Pharamond | 02/07/2007

Les commentaires sont fermés.