Les dormeurs

Ann James Massey

Dog tired

 

Histoire... (31)

''Si je conteste que la politique allemande ait projeté ou préparé une guerre d'agression, ce n'est pas une excuse. Cette vérité est prouvée par les forces que nous avons déployées au cours de la dernière mondiale et par la faiblesse qui était la nôtre au début de cette guerre. L'histoire nous croira si je dis que nous aurions préparé une guerre d'agression infiniment mieux si nous l'avions réellement projetée.

Ce que nous désirions, c'était maintenir notre existence de la manière la plus élémentaire, de même que l'Angleterre a maintenu ses intérêts afin de soumettre un cinquième du monde, alors que la Russie et les États-Unis amenaient sous leur hégémonie la masse de tout un continent. La seule différence de la politique de ces pays par rapport à la nôtre était que nous exigions le retour de parcelles minuscules qui nous avaient été enlevées contre tout droit, comme Dantzig ou le Corridor, alors que ces puissances ne sont habituées à parler que de continents.''

 

Joachim von Ribbentrop devant le Tribunal militaire international de Nuremberg

Verdict du procès AZF

Perpétuité pour le rat qui a pissé sur le nitrate !

 

Foutebol

Je ne crois pas qu'il faille blâmer Thierry Henry, il est sûrement honnête ; il doit simplement retourner à l'école pour apprendre la différence entre la main et le pied, et volontaire et involontaire. Sur ce, je souhaite aux Tricolores... pardon, aux Monochromes, le moins de réussite possible au Mondial.

 

Drôles de gens (3)

Hier soir, dans une petite rue près de chez moi, je vois un asiatique d'une soixantaine d'année en train de faire des mouvements très approximatifs de Tai-Chi ou de Kung-Fu. Il est au milieu du carrefour profitant de la faible circulation automobile. En face, arrivent deux bimbos de cités dont le T-shirt extra court de l'une laisse entrevoir les entrelacs d'un grand tatouage près du nombril. Le hasard a voulu que tous les protagonistes de la scène, moi y compris, se croisent en même temps.

Bruce Lee, figé à la vue des filles :

- Vous avez un joli tatouage, Mademoiselle.

L'intéressée :

- Et toi t'as une tête de con !

Moi, je ne dis rien mais je ne peux m'empêcher de sourire.

Le récent petit redoux que nous vivons a un curieux effet sur les gens, semble-t-il.

 

Et des miradors sur les boulevards

J'ai reçu ce document par e-mail :

 

Il y en a qui doivent y croire.

La démocratie postmoderne expliquée à mon ficus (2)

Comment faire pour marginaliser quelque chose de façon réellement efficace dans la patrie des Droits de l'Homme? Pas comme on interdit l'usage du cannabis ou l'immigration clandestine, mais de façon imparable et pérenne.

En faisant une loi ? Oui, mais ceux qui la transgresseront pourront toujours prétexter qu'elle est dépassée, inutile, injuste ou immorale pour s'attirer des sympathies.

En la condamnant moralement, justement ? Oui, mais il y en aura toujours qui par attrait pour l'interdit, provocation, penchant malsain ou simple curiosité chercheront à y mettre leur nez, puisque c'est autorisé, et pourraient découvrir que la moralité est vraiment très relative.

Alors ? Eh bien, en utilisant les deux techniques en même temps à la puissance dix : des lois extrêmement sévères couplées à une diabolisation de tous les instants.

Ainsi, si vous enfreignez la législation, vous serez lourdement condamné sans que personne ne vous plaigne puisque la diabolisation aura fait son oeuvre et programmé la population à vous rejeter. Vous ne pourrez pas argumenter sur l'iniquité de la loi ou la disproportion entre le délit et la sanction car vous aurez à faire à une loi acceptée par presque tous, horrifiés par l'immoralité de la faute, propagande aidant.

Mais peut-être pourrez-vous raisonner sur cette fameuse morale, qui comme chacun sait est fluctuante et sujette aux modes ? C'est impossible puisque nous touchons ici à l'incomparable, à l'immuable et à l'absolu . « Est-ce bien sérieux ? » vous risquerez-vous peut-être à demander. Tout à fait, sinon comment expliquez l'existence de lois d'exception aussi sévères en démocratie ; pour que l'on ait été obligé d'en arriver là il faut vraiment que le forfait soit indiscutablement abject.