12/11/2025
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In the water
Strydwolf
Swim
BEFFROI
16:30 | Lien permanent | Commentaires (25)
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Commentaires
Ces propos de Faguet forment le dernier chapitre et la conclusion de *... et l'horreur des responsabilités* qui fait suite, comme kikipedia ne le sait toujours pas, au *Culte de l'incompétence*. Plusieurs points sont intemporels, qui concernent donc nos temps de ténèbres :
//
Le caractère français n'est pas à la hauteur de l'esprit français et c'est de là que vient tout le mal. L'esprit français est de tout premier ordre. Comme créateur d'idées, comme conquérant de la connaissance, comme créateur de beauté, aucun esprit dans le monde n'a plus de valeur que l'esprit français et peut-être n'en a autant. Le caractère français est défectueux. "Il y a en France, disait Renan, autant de gens de cœur et de gens d'esprit que dans aucun autre pays ; mais tout cela n'est pas mis en valeur." Pourquoi tout cela n'est-il pas mis en valeur ? Qu'est-ce qui manque pour que tout cela y soit mis ? Le caractère, la volonté.
Nous sommes légers, nous sommes sans persévérance, sans obstination, sans ténacité. Nous sommes prompts à l'abandonnement. Nous sommes enfants, nous sommes vieillards, nous ne sommes jamais -- je parle de la majorité -- dans la force de l'âge. Sans être des paresseux et tant s'en faut, nous aimons à nous reposer sur ceux qui nous font travailler ; c'est le paradoxe de notre nature ; nous aimons à nous abandonner à l'État en acceptant qu'il nous impose même de lourdes tâches. Le fond de cette inclination paradoxale c'est le manque de volonté personnelle et ce manque de volonté personnelle vient lui-même de l'horreur des responsabilités.
Ce n'est pas tant que nous ne voulons pas agir que ce n'est que nous ne tenons pas à ce qu'on nous impute les effets de l'action. Nul plus que nous n'aime à dire : "Je m'en lave les mains ; ce n'est pas ma faute ; que voulez-vous que j'y fasse ? Je n'y puis rien, puisque je ne suis rien."
Nous avons été façonnés ainsi par deux siècles de despotisme brillant et dont nous ne laissions pas, non sans quelque cause, du reste, d'être fiers. Nous nous sommes habitués à ne nous compter pour rien et à compter que tout se fait par tous sans que personne y contribue. Cela est naturel parce que tout se faisait autrefois par la royauté sans qu'aucune initiative partît des individus. Nous nous imaginons maintenant que tout se fait par la collectivité sans qu'aucun des individus dont la collectivité se compose ait une volonté d'acte. Tous ont remplacé un et il n'y a rien de changé.
[...]
Cela paraît singulier ; mais rien n'est plus certain. La vitalité des démocraties se mesure à la force génitrice d'aristocraties qu'elles portent en elles.
Et encore il ne suffit pas, comme je me laissais aller à le dire pour un instant, que les démocraties souffrent qu'il sorte d'elles des collectivités aristocratiques ; il faut que les démocraties soient aristocratiques elles-mêmes en ce sens qu'elles aient en elles-mêmes de la volonté et du goût de la volonté. Il faut que les individus qui les composent aient le sens du vouloir individuel, de la persévérance individuelle, de la ténacité individuelle ; car c'est seulement à cette condition qu'elles comprendront les qualités de leurs aristocraties et les supporteront et les soutiendront et les aimeront, tout en les surveillant.
[...]
Le goût des responsabilités est le respect de soi-même et le respect de la collectivité dont on fait partie. Il faut savoir, individu se respecter soi-même, collectivité respecter sa conscience collective et le devoir qu'elle vous impose, nation respecter sa conscience nationale et le devoir national qui est de vivre libres à l'intérieur et à l'extérieur. Le désir secret de compter chacun sur un autre, sur d'autres ou sur tous les autres est une démission et une désertion. Nous avons trop de démissionnaires par indifférence et de déserteurs par inertie.
Il faut réagir contre ce défaut national que la douceur naturelle de nos mœurs a fait naître et que de longs âges de despotisme ont entretenu comme avec soin. Ne dites jamais : "Ce n'est pas ma faute", c'est la faute de tous, même des plus humbles. Ne dites jamais : "Je n'y puis rien". On y peut toujours quelque chose, ne fût-ce qu'en donnant l'exemple de l'énergie personnelle et en cherchant autour de soi d'autres énergies, même très obscures, auxquelles on puisse associer la sienne ce qui forme un noyau de force sociale.
Je ne dirai pas : le royaume d'ici-bas est aux énergiques et à ceux qui ne craignent pas qu'on leur fasse des reproches. Il ne s'agit pas de régner, il s'agit de vivre. On ne vit que par la volonté. Gœthe disait : "On ne meurt que quand on renonce à la vie ; on vit tant que l'on veut vivre." Ce n'est peut-être pas tout à fait vrai des individus ; mais c'est vrai des peuples. Nietzsche a beaucoup parlé de la volonté de puissance. Il y a beaucoup à dire là-dessus ; mais il est une volonté de puissance qu'on ne saurait trop recommander et souhaiter à tous ceux qu'on aime, à commencer par soi, c'est la volonté de puissance sur soi-même.
//
Bergier avait raison, qui souhaitait que les bonnes fées offrissent aux nouveaux-nés un fort Q.I. (traduisons : du bon sens, de la logique et d'honnêtes facultés d'observation et de déduction) *et* un caractère bien trempé. L'un sans l'autre, et c'est l’histoire des Français depuis plusieurs siècles, et ce sera leur histoire (ou la fin d'icelle) indéfiniment, à moins qu'ils ne se reprennent -- réaction au reste *très* improbable (s'inspirant d'Aristote, Faguet l'espérait sans y croire : "Un peuple sain est celui où l'aristocratie est démophile et où le peuple est aristocrate.")
Écrit par : br | 14/11/2025
@Pharamond : Chez DRALN, le cliché des cavaliers kaskapointes est très raspalien.
Écrit par : br | 14/11/2025
br > Je crois qu'un peuple ne se maintient seulement qu'avec une élite compétente pour l'exemple et la direction à prendre, et un contact avec son sol pour le sens des réalités et responsabilités. Nous n'avons plus ni l'un ni l'autre. Nous nous croyons navigateurs choisissant les vents favorables et nous ne sommes que des naufragés essayant de ne pas nous noyer.
Écrit par : Pharamond | 14/11/2025
br > Oui, c'est vrai, même s'ils sont un peu plus de sept ;-)
Écrit par : Pharamond | 14/11/2025
Le hasard me fait découvrir ce site :
https://scmsa.eu/archives/articles_grand_public_bb.htm
animé par un certain Bernard Beauzamy, savant mathématicien de son état (la section "Articles scientifiques" dans la section "Travaux scientifiques" en témoigne), qui, sur de nombreux points, pense manifestement très mal[0]. Entre autres crimes, il ose utiliser Boileau pour exposer "L'Art de rédiger un rapport" ; capable de citer Chateaubriand, Le Bon, Heisenberg, Huxley et Koestler à bon escient, et même, apparemment[1], de relever une petite erreur chez Feynman et disciples, il n'est probablement pas très enthousiasmé par la modernité, comme en témoignent ces considérations prises dans "Le déclin de la pensée" :
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Nous sommes entrés progressivement, depuis 40 ans, dans une ère d'obscurantisme. Ce mot se définit aisément : chacun a des convictions, auxquelles il se cramponne, n'accepte de recevoir que les arguments qui vont dans le sens de ses convictions et refuse par principe tout argument (même purement factuel) qui va dans un sens différent. Suivez n'importe quel débat, par exemple sur LinkedIn : ce n'est qu'échange d'invectives, avec au moins trois fautes d'orthographe par ligne. Les deux vont de pair, et sont deux caractéristiques du même déclin : les gens ont perdu toute référence historique et toute culture.
On a tôt fait d'incriminer les gouvernements successifs : ils règnent par la peur. Peur des épidémies, des dérèglements climatiques, etc. : toute peur est bonne à prendre. Les gouvernants sont lâches, veules, dépourvus d'ambition comme d'intelligence : tout ceci est vrai et bien au-delà. Le peuple, qui élit les dirigeants, a du mal avec certains sujets, assurément trop techniques (le climat) ; sur d'autres (les épidémies), bien des ouvrages grand public sont à la portée de qui veut les lire. Ils montrent sans ambiguïté l'absurdité des décisions prises, auxquelles cependant une large partie du public continue de se soumettre sans protester. Le peuple a les dirigeants qu'il mérite.
Allons au-delà de ces jugements faciles ; sans vouloir absoudre les dirigeants ni le peuple, nous voyons trois responsables à ce déclin : l'enseignement, les scientifiques et les entreprises.
//
Comme il le dit en conclusion : "le retour à la rationalité n'est pas pour demain." En attendant ce jour improbable, un tour sur le site ne sera pas du temps perdu, ne serait-ce que pour découvrir "La place du scientifique dans une économie en déclin" :
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La situation présente est la même que lors de la Révolution, lorsque le Tribunal Révolutionnaire guillotinait Lavoisier, en disant "la République n'a pas besoin de savants". De nos jours, elle en a encore moins besoin ; mais comme les décisions prises ont des fondements en apparence scientifiques, il faut des "modèles" destinés à donner cette apparence aux décisions. Le décideur a besoin de montrer que ses décisions ont effectivement une base scientifique, et pour cela, il a besoin de quelques scientifiques, en petit nombre. Mais il n'a pas besoin qu'ils soient bons : il lui suffit qu'ils soient serviles.
//
[0] Il fait partie des happy few qui ont, comme moi, lu Paturi, ce qui était déjà bon signe, tout comme la connaissance de Stanislas Lem.
[1] La démonstration semble solide ; je laisse à plus savant physicien que moi le soin de trancher. ;-)
Écrit par : br | 14/11/2025
br > Extrait intéressant; mais la désignation des coupables me surprend un peu : l'enseignement, les scientifiques et les entreprises, c'est à peu près tout le monde.
Écrit par : Pharamond | 14/11/2025
@br
Sombart fait une réflexion très similaire lorsqu'il examine les formes prises par la capitalisme chez les différents peuples européens lors de son émergence.
@Pharamond
Très chouette DIJ sans les paroles :-) C'est allusion à Fenrir a une grande actualité :-(
Écrit par : Sven | 14/11/2025
Sven > DIJ ?
Écrit par : Pharamond | 14/11/2025
@Pharamond : Profs et savants avaient le devoir de résister ; les entrepreneurs -- les vrais, ceux qui affrontent le réel -- aussi. Tu noteras que les zintellectuels ne sont pas mentionnés, qui ne représentent rien. ;-)
Le Kamerad Sven fait probablement allusion à ce groupe :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Death_in_June
Écrit par : br | 15/11/2025
br > Certes, mais tout le monde a le devoir de résister sinon en en arrive où nous en sommes.
Merci, c'est sans doute ce groupe, je n'y avais pas pensé.
Écrit par : Pharamond | 15/11/2025
@Pharamond : La masse ne résiste pas, elle obéit ; seule une minorité, et infime encore (une aristocratie), résiste -- en tout cas désapprouve. Ils le savent, en face, qui n'ont pas peur, comme le démontrent toutes leurs décisions contre les populations.
C'est deukdeukgo qui y a pensé. J'ignorais jusqu'à l'existence de cette formation musicale gouvernementale[1]. ;-)
[1] Brouillage pour tromper la censure qui vient non plus sur des pattes de colombe mais d'éléphant.
Écrit par : br | 15/11/2025
Il s'agit bien de ce groupe que j'évoquais uniquement en tant que formation emblématique des courants neofolk et dark folk, cela va ans dire. Merci Kamerad! Cette allusion :-(
Jacques Ellul avait un avis assez similaire quand il concluait le bluff technologique sur la déresponsabilisation des élites techniciennes.
Écrit par : Sven | 16/11/2025
@ br
J'ai survolé rapidement le site de Bernard Beauzamy. Il est, sans aucun doute, un expert en maths. Il a une partie de notre vision du monde.
Tout comme François Gervais, qui est lui aussi, un expert en physique des matériaux, ce serait bien qu'il reste dans son domaine d'expertise. Ca lui éviterait de raconter autant d’imbécillités et de confondre données scientifiques, interprétation par des décideurs financiers et politiques qui ne veulent pas notre bien, hypocrisie des bobos dégénérés, et incompréhension des masses.
Pour faire une analogie avec le covid, lorsqu'un proctologue est présenté comme un expert de virologie sur les plateaux télés, les moins formatés subodorent l'escroquerie.
Lorsque le taux de CO2 atmosphérique est 50% plus élevé à l'heure actuelle qu'au cours de 800 000 dernières années, c'est un peu gros de parler de variations climatiques naturelles.
Un impact anthropique direct sur le climat est lié à la déforestation. Ca été observé depuis des années, les processus ont été modélisés...
Un exemple simple, c'est celui-ci:
https://www.nature.com/articles/ncomms14065
Cet article montre l'impact du changement de couvert forestier sur la couverture nuageuse (bilan radiatif) et donc sur les pluies (cycle hydrologique). C'est suite à un phénomène naturel, la tempête Klaus de 2009. Les figures 3 et 4 sont très parlantes. La même chose se produit dans le cas de déforestations mécaniques (coupes rases).
Je te laisse jeter un coup d'oeil à l'évolution du massif forestier landais des années 1950 à maintenant avec Google Earth par exemple.
Ou suivre la déforestation mondiale : https://www.globalforestwatch.org/map/
Même si Global Forest Watch, développée par l'université du Maryland, n'est pas parfait (résolution des images, domaine optique, ...), il donne une bonne idée des grandes tendances.
Écrit par : Sven | 16/11/2025
br > L'oligarchie mondialiste n'a qu'une vague idée de ce qu'est le peuple, et l'inconnu inquiète, d'où les lois liberticides et le "multiculturalisme" au pas de charge pour annihiler toute résistance potentielle.
Sven > Les "courants neofolk et dark folk" ont créé quelques beaux morceaux, mais sont rapidement devenus répétitifs à mon humble avis.
Écrit par : Pharamond | 16/11/2025
@Sven;@EE[1] : Dans un domaine que je connais un peu, savoir la programmation, j'ai eu l'occasion de juger des capacités de nombreux individus. Les plus compétents étaient, *presque*[2] toujours, les ceusses qui n'avaient aucune peau d'âne, ou qui en avaient dans des disciplines fort éloignées (allant de l'histoire de Venise à l'archéologie sous-marine en passant par la philosophie et la biologie) : ils surpassaient sans difficulté les centraliens, polytechniciens et profs de mathématiques supérieures. Les premiers pouvaient montrer de vrais programmes complexes et utiles, quand les seconds (dont les titres et morgue impressionnaient fort nos chers patrons, qui les payaient plus que les autres) ne produisaient que de "pédagogiques" portions de code copiées dans les manuels ou dans des livres ricains, et au mieux des outils -- souvent de simples scripts -- plus compliqués que complexes, limités de n'avoir pas été conçus pour un usage pratique.
Au passage, les seconds, contrairement aux premiers, étaient toujours très sensibles aux dernières modes et lubies. La néophilie n'est jamais bon signe.
Tu me feras observer avec raison que l'informatique n'est pas, quoi qu'en pensent les ricains, une science mais au mieux un art, et je ne t'irai pas contredire. Mais le constat est général, qui interdit de n'accorder foi qu'aux spécialistes, réels (dont nul ne nie l'existence) ou supposés (tous ceux qui, serviles et carriéristes, souvent médiocres dans leur discipline, sont prêts à cautionner au nom de "la" science toutes les lubies du pouvoir en échange de faveurs, de postes et de subventions, quand ils ne sont simplement des krons).
Voici plusieurs décennies, j'avais redécouvert le principe de Crichton : constatant les limites, les erreurs parfois, d'experts que je pouvais assez facilement prendre en défaut sur les deux ou trois sujets que je maîtrisais raisonnablement, j'en avais tiré la conclusion logique, appuyée par l'expérience, que les autres experts ne pouvaient être infaillibles et ne méritaient donc aucune confiance *a priori* non plus. Ainsi, nul besoin d'un doctorat de philosophie pour voir immédiatement le néant de l'Onfrayant ou de Sa Transcendance Béachelle -- quant au petit Ferry tout fier de mépriser un génie comme Nietzsche et d'énoncer force mensonges à propos de cette forgerie qu'est l'Andalousie heureuse sous domination mahométane, il est vite pesé, compté, divisé...
Au risque de te heurter, point n'est besoin d'être un savant pour comprendre l'exploitation d'un faux problème inventé par les tarécolos et par ceux dont ils sont les auxiliaires zélés autant que les idiots utiles. Que l'actuelle déforestation soit une réalité, peut-être liée à l'activité humaine, est sans importance aucune : ce qui compte, c'est l'exploitation de n'importe quel phénomène naturel ou fabriqué, avec des justifications plus ou moins valables[3] pour asservir le bétail en le maintenant dans la culpabilité et la peur -- puissance combinaison qui a favorisé bien des religions. Dans le brouillard des théories contradictoires, nul besoin de perdre une vie à trouver une boussole fiable ; suffit de chercher à qui profite le *discours*, et ce n'est ici ni à la vérité ni aux populations. Comme tout, c'est affaire de pouvoir, et je ne sache pas les Schwab, Gates, Musk, Fink et autres sans doute -- ayant la prudence de rester dans l'ombre -- qualifiés pour se prétendre autorisés à régir l'humanité en imposant leurs lubies de fous furieux. L'escroquerie ne se mesure pas aux diplômes de ses défenseurs mais à ces trois points : elle ment sans honte, elle ne tolère aucune question, et surtout elle rapporte argent et pouvoir. Voir le triste sire Jancovici, ne valant pas plus que le ministricule socialo écolo (son nom m'échappe, quelque chose comme voynet ou cochet) donnant aujourd'hui des leçons de survivalisme comme le premier Gore -- nomen, omen -- ou Blair [Bitch] venu.
Tu me sais peu sensible à l'idéologie démophile et démocrate, qu'elle soit sincère (elle ne l'est jamais) ou feinte (la démocrassouille pratiquée par la maudite "u" dite "e") ; si je suis élitiste -- avec du mérite à l'être, puisque je n'appartiens à aucune élite --, je refuse d'obéir à toute forme de synarchie technocratique régie par de prétendus experts (savants ou simples "techniciens"), même s'ils sont pourvus de diplômes garantissant d'ailleurs plus généralement une bonne mémoire que de remarquables facultés de raisonnement et qu'une intégrité à l'antique. Cette synarchie, c'est l'essence de la tyrannie, et c'est d'ailleurs très exactement ce que prône le camp d'en face.
Sans moi.
On évitera évidemment son opposé, savoir le kikipédisme, qui voudrait permettre au premier lambda venu, dépourvu de culture, de logique et d'arguments, de se croire en mesure de corriger des gens un peu mieux armés intellectuellement (Cohen donnant des leçons de médecine à Raoult). C'est à juger au cas par cas ; je ne sache aucune manière universelle de déterminer qui est qui.
Pour en finir avec l'arnaque escro-[il]logique, préparée de longue date, ne tenant compte que des voeux d'une poignée de malades mentaux, ce passage éclairant, noyé dans des tirades d'eau tiède humanitariste, tiré de *The First Global Revolution*, écrit par deux enragés du club de Rome :
//
In searching for a common enemy against whom we can unite, we came up with the idea that pollution, the threat of global warming, water shortages, famine and the like, would fit the bill. In their totality and their interactions, these phenomena do constitute a common threat which must be confronted by everyone together. But in designating these dangers as the enemy, we fall into the trap, which we have already warned readers about, namely mistaking symptoms for causes. All these dangers are caused by human intervention in natural processes, and it is only through changed attitudes and behaviour that they can be overcome. The real enemy there is humanity itself.
//
Magnifique aveu. Le mensonge vient de loin. Ne rien prouver, mais asséner au nom de Gaia.
[1] Everyone Else. Fine allusion à un film.
[2] Seule exception : un matheux proche du génie, qui n'a rien fait de ses talents exceptionnels, préférant composer de la musique électronique.
[3] Le premier sophiste venu invoquera, pour donner une apparence de rationalité aux projets de ses commanditaires, des nombres en quantité, des modélisations fantaisistes, et des théories invérifiables. Les affirmations qui ne tolèrent aucun examen ne méritent aucune considération ; le mélange plus ou moins habile de vrai et de faux doit rester réservé à Zoé Sagan.
Écrit par : br | 16/11/2025
Cavafy m'est à peine plus qu'un nom -- eh, la vie est déjà bien trop courte pour les auteurs essentiels ; alors pour les autres... La facétieuse déesse Alea m'a donc récemment fait découvrir dans un billet ricain un court poème de lui, dont voici, *infra*, la traduction française produite par un certain Georges Papoutsakis. Ne sont ni meilleures ni pires les adaptations en angliche disponibles sur Internet -- la version procurée par Marguerite Cleenewerck de Crayencour est certainement meilleure mais elle est introuvable.
Ce n'est sans doute pas intentionnel, mais le propos est assez droitiste, digne de rendre hommage à toutes les sentinelles désabusées qui, face aux hordes d'envahisseurs supérieurs en nombre, restent à leur poste et, fidèles à leur serment, combattent sans espoir jusqu'à la mort afin de contenir, pour une durée trop brève, l'irrésistible avance des barbares.
//
THERMOPYLES
Honneur à ceux qui, dans leur vie,
se sont donné comme loi la garde des Thermopyles.
Ne s'écartant jamais du devoir ;
intègres et justes dans tous leurs actes,
non sans pitié pourtant et compassion ;
généreux quand ils sont riches, et, s'ils sont
pauvres, tout de même modestement généreux,
aussi secourables selon leurs moyens ;
disant toujours la vérité,
mais sans haine envers ceux qui mentent.
Plus d'honneur encore leur est dû
lorsqu'ils prévoient (et nombreux sont ceux qui prévoient)
qu'Éphialte, enfin, apparaîtra
et que les Mèdes finiront par passer.
//
Toute ressemblance... à cette importante différence : en ces temps glorieux, on maniait le glaive, pas le clavier.
Écrit par : br | 18/11/2025
br > Le passé est réactionnaire ;-)
Écrit par : Pharamond | 19/11/2025
Comme les soraliens[1], j'ai ri aux larmes en découvrant, dans un communiqué grotesque, la dernière trouvaille linguistique des tarés gauchistes dessinateurs de ptimiqués : un appel au *boycott/girlcott*... quand *tout le monde sait*, ou devrait savoir, que la forme correcte, même rectifiée à la woke, c'est *boycottAGE/girlcottAGE* -- qui présente, malheureusement, l'inconvénient de célébrer subtilement la propriété privée caractéristique du patriarcat toxique misogyne waciste phachiste d'ultra-méga-téra-estrème drouate, ici anglais.
Les gauchistes sont encore trop timides, qui n'ont pas osé la forme *girlcott[age]/boycott[age]*, moins immédiatement compréhensible mais plus féministe.
Le dictionnaire leur offre d'autres mots et verbes à *girlifier* d'urgence avec évidemment leurs dérivés :
-- agirler
-- girlard
-- girlau
-- flamgirler
-- gigirleux
-- tord-girlaux
Doit y en avoir d'autres.
[1] https://www.egaliteetreconciliation.fr/La-revolte-gauchiste-des-auteurs-de-BD-acheve-le-festival-d-Angouleme-79527.html
Écrit par : br | 19/11/2025
br > Cela avait commencé avec le grotesque "féminicide".
Écrit par : Pharamond | 19/11/2025
@Pharamond : Sans oublier le tout aussi grotesque "francocide". Muzocide et kronnocide suivront.
Écrit par : br | 19/11/2025
br > Muzocide ? L'extermination des rongeurs ?
Écrit par : Pharamond | 20/11/2025
@Pharamond : Pas exactement. Muzicide serait peut-être meilleur -- faudrait demander à Soral, qui protège l'espèce. ;-)
Écrit par : br | 20/11/2025
br > Je vois.
Écrit par : Pharamond | 20/11/2025
La Mite s'écoute, mais se lit aussi :
https://lamitedanslacaverne.blogspot.com/2025/11/fuentes-epstein-pendant-quen-france-on.html
Écrit par : br | 23/11/2025
br > Effectivement, cet homme figure parmi les plus lucides du net même s'il a encore des poussées d'optimisme.
Écrit par : Pharamond | 24/11/2025
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