06/09/2024
Musique (693)
Wayfaring Stranger
Chantal Chamberland
21:53 | Lien permanent | Commentaires (19)
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Wayfaring Stranger
Chantal Chamberland
21:53 | Lien permanent | Commentaires (19)
Commentaires
Un peu d'Hooverphonic (à virer en cas de doublon -- la recherche via Gougueule et la syntax "site:" n'a pas signalé de référence antérieure) :
https://www.youtube.com/watch?v=bWPOLL_Rr8U
And now for something completely different :
https://www.youtube.com/watch?v=8N9bQfXl7Q8
https://www.youtube.com/watch?v=pTfeTJME7-I
Écrit par : BR | 06/09/2024
Un mystérieux historien conclut ainsi son portrait d'une future célébrité du XXe siècle ayant obtenu une croix de fer de 1ère classe, "distinction rarement accordée à de simples soldats" :
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Que retenir d'une biographie aussi banale ? Essentiellement les quatre ans de tranchée : ce n'est pas seulement ce courage sans cocarde, cette discipline sans éclat, cette uniformité dans l'action qui font de Dolfie[1] une représentation frappante du soldat allemand en guerre. Une sorte de destin prémonitoire semble l'avoir choisi pour personnifier le soldat inconnu vivant. Pas de famille, pas d'argent, pas de foyer, une patrie qui n'est qu'une patrie d'adoption. Pas de lettres, pas de colis, pas de permissions : chez qui les passerait-il ? "Toutes les nations qui ont combattu pendant la Grande Guerre, écrira quinze ans plus tard un Suédois, rendent hommage au Soldat Inconnu. A Paris, il repose sous l'Arc de Triomphe, à Londres il dort son dernier sommeil sous la dalle noire de Westminster. Mais à Berlin, il est vivant, il réside à la Chancellerie de l'Empire[1]." Pendant des années, Dolfie[1] aura les réflexes de l'ancien combattant -- haine et mépris pour les politiciens, patriotisme profond, patience et brutalité, goût de la discipline militaire appliquée à la politique.
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C'est bien vu, tout comme ce jugement sur un livre illisible suscitant aujourd'hui encore des réactions contradictoires autant que vives :
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Il a été de tradition, en Germanie[1] et à l'intérieur même de l'Organisation[1], de dire qu'il était impossible de ne pas avoir lu *Proelium meum*[1], mais qu'il était aussi impossible de l'avoir lu.
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La formule est à rapprocher des réflexions consacrées à ce livre dans celui d'un poète assassiné, *Notre avant-conflit*[1], qui exposait bien la radicale *étrangeté* du régime germanique de cette époque.
[1] Le texte original a été modifié pour d'assez évidentes raisons. Tyrannia rulez !
Écrit par : BR | 11/09/2024
BR > C'est pas faux comme on dit quand on ne veut pas se mouiller. Et qui est ce mystérieux historien ?
Écrit par : Pharamond | 11/09/2024
@Pharamond : L'époque est à l'extrême phronesis.
Jean Daluces.
Écrit par : BR | 11/09/2024
BR > J'ai appris un nouveau mot.
Merci.
Écrit par : Pharamond | 11/09/2024
@Pharamond : L'OEil de Sauron a trouvé sept occurrences antérieures. Tu vas virer vrai rédac'chef, ne lisant pas tout le canard que tu diriges. C'est, je crois, la méthode Mouchard. ;-)
Écrit par : BR | 11/09/2024
BR > Je lis tout, mais je n'ai pas de mémoire.
Écrit par : Pharamond | 11/09/2024
@Pharamond : I was joking. Tu n'as aucune raison particulière de retenir un terme de philosophie grecque antique, d'ailleurs inutilisable dans les mots croisés. ;-) Quant à s'infliger la thèse d'Aubenque...
Écrit par : BR | 11/09/2024
BR > Il n'empêche que ma mémoire n'a jamais était excellente.
Écrit par : Pharamond | 11/09/2024
@Pharamond : Tu auras des conditions pour les cours d'oubli du monde d'avant. ;-)
Nouvelle de S.F. : après l'apocalypse, un prof de procédés mnémotechniques meurt de faim, personne n'ayant besoin de son enseignement. Eclair de génie : il se met à donner des cours d'oubli, et tout le monde se précipite.
J'ai oublié auteur et titre. ;-)
Écrit par : BR | 11/09/2024
BR > Bonne idée pour une nouvelle SF.
Écrit par : Pharamond | 11/09/2024
@Pharamond : "Doctor" par Henry Slesar, *in* *100 Great Science Fiction Short Short Stories* (anthologie composée par Asimov, Greenberg et Olander).
J'ai mis le temps. :-(
Écrit par : BR | 11/09/2024
BR > J'avais cru l'idée de toi.
Écrit par : Pharamond | 12/09/2024
@Pharamond : "J'ai oublié auteur et titre."
Écrit par : BR | 12/09/2024
A en croire un historien apparemment sérieux, voici le grand principe lequel repose l'instruction publique chinoise :
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-- sélectionner dans chaque établissement d'enseignement le ou les sujets réellement exceptionnels, les aider, les pousser le plus loin possible, ce qui suppose obligatoirement, en contrepartie, de négliger les faibles et même les médiocres. Le but à atteindre n'est pas de "couper les têtes", d'imposer aux mieux doués un enseignement lent et superficiel pour permettre aux moins doués de suivre le mouvement, mais, au contraire, de laisser libre carrière aux meilleurs, d'accentuer l'inégalité foncière qui a sa base dans les différences de capacité intellectuelle.
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C'est beau comme du Brighelli démagogue proclamant, comme il le fait à chaque tournée promotionnelle pour son dernier livre, la nécessité "d'amener chaque élève au plus haut de ses capacités" -- avé le vendeur assent marseillais qui va bien. Incidemment, on notera que l'individu garde jalousement le secret sur les méthodes, proches du préceptorat grand-bourgeois, qui lui permettaient, avec ses équipiers gauchistes, de compenser en un ou deux ans -- dit-il -- les dix ou quinze ans perdus avec l'enseignement normal de l'édunat, afin de créer la nouvelle "élite", principalement d'origine importée, destinée à régner sur les élèves autochtones abandonnés, eux, par le système, manifestement indignes des instituts d'excellence JPB.
S'ils sont favorables à la sélection des meilleurs, les Chinois n'ont pas oublié les leçons de l'histoire, qui ont aussi voulu :
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-- "uniformiser" la nation en obligeant travailleurs manuels et intellectuels, prolétaires de l'usine et prolétaires en faux cols à passer six mois ensemble à un travail purement manuel. Ce travail, présenté comme un "service d'honneur" envers le peuple, doit, dans l'esprit des dirigeants, atténuer les incompréhensions de classe en obligeant les bourgeois à prendre conscience, une fois dans leur vie, de la difficulté et de la noblesse du travail manuel.
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Belle et noble idée, qui gagnerait à n'être pas une expérience unique dans l'existence. Ce rappel devrait être imposé tous les dix à quinze ans, pour rappeler aux maîtres qu'ils ne sont pas des dieux et qu'ils sont au service des populations -- avec ce voeu pieux, nous quittons ici l'histoire pour la science-fiction.
Écrit par : BR | 14/09/2024
Pourtant appuyé par les faits, cet exposé de pratiques chinoises intéressantes n'a pas été lu ou n'a intéressé personne, comme d'habitude -- note pour BR : à la prochaine immersion de trois mois, avoir recours aux services d'OceanGate et de son Titan contrôlé par une manette de jeu Logitech ; la disparition est garantie.
Bref, les principes exposés *supra* ne sont pas chinois -- la fausse attribution est un procédé vieux comme le monde. A supposer qu'on s'y intéresse, on trouvera leur origine en s'aidant de la réflexion.
Écrit par : BR | 16/09/2024
BR > Je donne ma langue au chat.
Écrit par : Pharamond | 17/09/2024
@Pharamond : Un pays décrit par Tacite, quand ces principes n'existaient pas encore. ;-)
Écrit par : BR | 17/09/2024
BR > Merci. C'est très adapté.
Écrit par : Pharamond | 17/09/2024
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