12/12/2023
Pépiements (149)
Vous vous souvenez peut-être du mauvais numéro d'acteur de John Kirby, le porte-parole du Pentagone, au bord des larmes en évoquant les prétendues horreurs perpétrées par l'armée russe en Ukraine. Eh bien, j'attends toujours sa larmichette pour les enfants gazaouis tués ou mutilés, traumatisés par la mort de leurs proches et la destruction de leur habitation, survivants tant bien que mal dans un champs de ruines, pilonnés nuit et jour par la plus puissante armée du Moyen-Orient. C'est tout le ridicule du discours occidental actuel qui au lieu d'argumenter sur le terrain de la rationalité où tout ou presque peut être examiné choisit celui de l'émotion oubliant qu'elle n'est pas adaptable selon les circonstances quand elle est vraie ; la détresse d'un enfant est la même quel que soit le lieu.
L'émotion du porte-parole du Pentagone en évoquant les crimes de guerre en Ukraine
BFMTV le 30 avril 2022
21:09 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Net et propre. Ce billet là passera à la postérité parcequ'il en vaut la peine.
(Contrairement aux gesticulations débiles des enthousiastes subventionnés).
Écrit par : La Bleue | 12/12/2023
@Pharamond : Je veux penser ne pas te décevoir en affirmant que tu ne seras *jamais* éditorialiste dans la grande et vraie presse. Ecoute la voix suave de Céline Pina, ordure socialope chez *Blabateur*, expliquer froidement, en pédagogue et[0] en néo-French la différence qui existe entre la bombe inhumaine et la bombe humanitaire : "Une bombe qui explose et qui va détruire et qui va faire des dégâts collatéraux tuera sans doute des enfants mais ces enfants ne mourront pas en ayant l’impression qu'en face d'eux l’humanité a trahi tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre"[1].
Médaille d'or de l'ignominie, qu'on soit pour les uns, pour les autres ou indifférent aux uns et aux autres.
Je n'ai pas retrouvé l'extrait, vu dans une compilation, où Naulleau faisait [mal] semblant de pleurer, jouant le submergé par l'émotion, en apprenant certain épisode inspiré par les meilleures heures de la propagande de la Première Grande Boucherie européenne.
[0] Construction volontaire.
[1] Emission "Punchline" sur Europe 1 et CNews, à 4mn50 :
https://youtu.be/CExi532F5ec?t=294
Écrit par : Blumroch | 12/12/2023
Il faut se foutre du monde. Cela marche toujours. Ils l'ont compris c'est tout.
Écrit par : NICOLAS BONNAL | 13/12/2023
L'excellent Bonnal n'a pas tort, évidemment, mais l'oligarchie ploutocratique des crétins, des corrompus et des criminels a cette chance inédite, que de régner sur un troupeau de krons -- les locaux comme les importés.
Dans un monde où règne le Mal d'horreur, c'est beau comme la rencontre fortuite, dans un mauvais esprit, de Louis de Funès et de Guy Debord s'accordant sur le même cynique et lucide constat, savoir *Mundus vult decipi, ergo decipiatur* :
https://www.youtube.com/watch?v=_igze7pa6m0
(Déjà cité dans Musique 565.)
Écrit par : Blumroch | 13/12/2023
Rien compris. On a le droit d’être ému par la mort d’Ukrainiens.
Cela ne veut pas dire qu’on n’est pas aussi scandalisé et horrifié par les morts d’autres guerres.
Petit rappel. En ce moment la guerre au Yémen passe sous les radars médiatiques donc elle n’existe plus. Pourtant depuis quelques années plusieurs centaines de civils et notamment d’enfants sont morts. On peut pleurer les Ukrainiens et les Yéménites. Ce n’est pas incompatible.
Écrit par : Brindamour | 13/12/2023
@ Blumroch : https://youtu.be/UqHlDj6VQvs?si=XclHYqVDVZeHOEb8
Maquereau devrait songer à ce slogan pour sa prochaine réélection. Les gens trouveraient ça subtil et audacieux.
@ NICOLAS BONNAL : À quand le prochain Café Noir en compagnie de Gilbert Dawed ?
Écrit par : La Bleue | 13/12/2023
@La Bleue : foutriquet 2.0 serait alors, pour une fois, véridique, et le bétail y verrait une manifestation d'humour. Comme le disait Shaw dans une de ses pièces progressistes surestimées : "My way of joking is to tell the truth. It's the funniest joke in the world."
Écrit par : Blumroch | 13/12/2023
La Bleue > Un grand merci, mais je ne crois mériter tant.
Blumroch > Eh mince ! moi qui voulais me reconvertir.
Comment peut-on proférer de telles horreurs et comment peut-on les entendre sans réagir ? Notre société n'agonise plus, elle est morte et commence sentir très fort.
NICOLAS BONNAL > Seulement nous sommes parvenu à un degré jamais atteint jusque ici. C'est obscène.
Brindamour > C'est à peu près ce que je dis, seulement l'ordure made in US surjoue avec les Ukrainiens et oublie les autres. Et puis voir un porte parole du Pentagone, ce merveilleux endroit où l'on décide de bombarder de-ci de-là la planète pour l'Oncle Sam, miser sur la carte compassion serait presque comique si ce n'était pas vomitif. Je préférais encore le cynisme de la harpie Albright sur la mort des enfants irakiens.
Écrit par : Pharamond | 13/12/2023
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