En attendant l’hyperdroite

En feuilletant le CNews d'aujourd'hui je tombe sur un article sobrement intitulé "L'ultradroite stoppée" avec en illustration un véhicule de notre vaillante police filant à toute allure avec, j'imagine sans peine, à son bord les agents idoines toujours prompts à courir sus à la peste brune pour éviter qu'elle ne contamine le peuple pourtant vacciné quotidiennement depuis la plus tendre enfance avec le cocktail Éducation nationale-médias-collègues de travail. Encore une preuve qu'il y a des vaccins inefficaces. Bref, lisons pour voir où s'est déroulé cet Armageddon parce que, pardon, le titre laisse croire que c'est toute l'ultradroite qui a été stoppée. Au fait c'est quoi l'ultradroite ? Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Pourquoi ce nouveau terme ? Permet-il de remettre le RN toujours qualifié d'extrême-droite dans le jeu électoral ? Sert-il d’épouvantail en sous-entendant l'existence d'une menace fascistoïde multiple ? Je l'ignore et je m'en fiche un peu, alors revenons à nos moutons noirs. Que dit le talentueux journaliste anonyme ? Rien ou presque. Le danger imminent est constitué par deux individus qui ont tenus des propos werboten et qui détiendraient des armes et des composants d'explosifs. Avec ce genre de dossier il peut s'agir de fusils de chasse, de pistolets à air comprimé, de lance-pierres et d'allumettes, il y a eu des précédents. Ces faits qui constituerait au mieux une main courante à la Gendarmerie si les compères eussent été des antifas - forcément inoffensifs - mobilisent la fine fleur de l'antiterrorisme hexagonale et surtout occupent un tiers de page grâce à du rien, de l'à-peu-près et une grande photo issue d'une banque d'images.