statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/04/2020

Les bêtes (14)

Dans un précédent billet je donnais les raisons selon lesquelles, à mon avis, les animaux n'étaient pas bien traités dans les pays dits en voie de développement malgré ce que prétendait certains naïfs. Quelqu'un m'avait fait remarquer avec justesse que j'avais oublié le facteur culturel. À l’opposé les Bishnoïs constituent une heureuse exception et prouvent que la pauvreté matérielle n'explique pas tout.

Les Bishnoïs une vidéo de la Fondation 30 Millions d'Amis

Envoyé spécial. Bishnoïs, les messagers de la Terre - 4 octobre 2018 (France 2) un reportage de Pierre Monégier, Olivier Gardette et Emmanuel Lejeune

Historiettes, contes et vaticinations (2)

Une petite histoire déjà mise en ligne sur ce blog le 06/11/2007 :

 

La nouvelle

 

On avait retrouvé son corps sans vie dans une impasse d'une petite ville de province. Immédiatement la nouvelle fit grand bruit : le gouvernement dépêcha des chercheurs du CNRS et des agents des RG, l'OTAN des militaires des services spéciaux, le Vatican des experts en démonologie et les plus grand journaux envoyèrent leurs reporters les plus médiatiques. Le surlendemain, les autorisations étant arrivées, on procéda même à une autopsie, qui d'ailleurs ne donna pas grand chose - à la décharge des médecins, on remarquera que l'anatomie des créatures infernales n'est pas enseignée en Faculté. On se réunit pour délibérer et malgré l'incongruité de la chose on finit tout de même par accepter l'inacceptable : on avait affaire à la dépouille mortelle du Seigneur des Ténèbres, Satan lui-même. Les croyants y virent une preuve flagrante de la toute puissance de Dieu et les athées une gigantesque supercherie de plus.

Puisque, comme il était à prévoir, aucun membre de la famille ne vint réclamer le corps la décision de s'en débarrasser fut prise par le conseil municipal. Entre les partisans de l'évidente crémation et ceux de l'inhumation le débat fut quelque peu houleux, mais les seconds finirent par l'emporter et on le mis en terre sous une simple dalle de béton à laquelle on ajouta une croix sur demande expresse de sa Sainteté le Pape ; après tout, même rebelle, l'Ange déchu était une créature de Dieu.

Mais de quoi était-il mort ? Les avis ne manquaient pas, sans qu'aucun ne parvint à convaincre réellement. Quelques-uns firent remarquer que le cadavre était dans un triste état à sa découverte : les grandes ailes membraneuses étaient sales et déchirées par endroits, le corps était maigre et l'ensemble donnait une impression d'abandon et de négligence. Peut-être, tout simplement las de lutter, avait-il rendu à Dieu son âme noire et tourmentée. En fait peu importait, les médias - et subséquemment le public - se désintéressèrent bientôt de cette affaire et reprirent leur routine de grèves, d'émeutes, de conflits sociaux en tout genre, d'affaires crapuleuses, de crimes ignobles, d'attentats, de menaces de guerre, de conflits exotiques, de famine, de massacres et de toutes ces preuves qui tendraient à prouver que, Satan ou pas, l'humanité savait très bien se débrouiller toute seule.