29/11/2019
Musique (514)
Hazy
After the rain
Tony Anderson
Eyes wide open
Atis Freivalds
Stargazing
20:42 | Lien permanent | Commentaires (11)
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Hazy
After the rain
Tony Anderson
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Atis Freivalds
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Commentaires
[Musicalmar]
Un récent billet de Bonnal m'incite à relire, avec un peu d'avance sur mon programme, quelques textes consacrés à la Voie du Sabre, dont ce *Hagakure* révéré par Mishima. Sages réflexions pour notre temps :
"On ne peut changer son époque. Dès lors que les conditions de vie se dégradent régulièrement, la preuve est faite que l'on a pénétré dans la phase ultime du destin. On ne peut, en effet, être constamment au printemps ou en été, il ne peut pas non plus faire jour en permanence ; c'est pourquoi il est vain de s'entêter à changer la nature du temps présent pour retrouver les bons vieux jours du siècle dernier. L'important est d'œuvrer pour que chaque moment soit aussi agréable que possible.
L'erreur de ceux qui cultivent la nostalgie du passé vient de ce qu'ils ne saisissent pas cette idée."
"J'adore le sommeil. En réponse à la situation actuelle du monde, je pense ce que j’ai de mieux à faire est de rentrer dormir chez moi."
Écrit par : Blumroch | 30/11/2019
[P.S. du musicalmar *supra*]
J'ai oublié de mentionner ce jugement pour le moins paradoxal et maximaliste :
"Même les quarante sept Rônins du clan Asano, qui finirent par attaquer Kira une nuit pour venger la mort de leur Suzerain n'en ont pas moins raté le départ. Ils auraient dû se suicider rituellement et immédiatement à Sengakuji. Ils prirent leur temps pour venger la mort de leur Seigneur. Kira aurait pu tomber mortellement malade avant qu'ils aient pu exécuter leur plan. Ils auraient, dans ce cas, raté irrémédiablement l'occasion."
Faut admettre que le paragraphe précédent donne une raison qui n'est pas mauvaise, tout en étant pas si bonne :
"Le temps s'écoule alors qu'on attend que l'ennemi ne soit plus en grand nombre pour ne plus être en difficulté. A force d'attendre, il se peut même qu'on oublie l'injure et qu'on abandonne la vengeance. Mais même quand les ennemis sont nombreux, si on s'accroche au terrain avec la détermination de les décimer seul, jusqu'au dernier, la querelle sera vite réglée. Au cours de l'action tout se passera probablement bien."
Qu'en est-il du cas où l'ennemi est de plus en plus nombreux ? En tout cas, le "probablement" est d'une certaine ironie.
Écrit par : Blumroch | 30/11/2019
[Musicalmar et chance^H^H^H^H^H^Hmuselière allemande]
Si j'en crois la traduction du toujours plus déprimant site fdesouche, la (censuré) Merkel aurait récemment déclaré ceci : "Nous avons la liberté d’expression dans notre pays. Pour tous ceux qui affirment qu’ils ne peuvent plus exprimer leur opinion je leur dis ceci : si vous exprimez une opinion prononcée, vous devez vivre avec le fait que vous serez contredit. Exprimer une opinion n’a pas un coût nul. La liberté d’expression a ses limites."
On croirait entendre le gauleiter du territoire Afrance. Ach, la légèreté du Komique hunnique.
Cette comique drôle est vraiment *très* forte, tant ce "vous serez *contredit*" (pas au sens où l'entendait Karl Kraus) suggère, dans sa terrible concision, une *longue* liste de peines qu'on pourrait développer ainsi : "vous serez gardé à vue, inspecté, espionné, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, censuré, noté, enregistré, recensé, admonesté, réformé, redressé, corrigé, mis à contribution, rançonné, pressuré, volé, réprimé, amendé, vilipendé, traqué, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, outragé, déshonoré." C'est presque un célèbre morceau de bravoure signé Proudhon.
"vous serez *contredit*" : c'est magnifique ! C'est aussi beau que cette vieille trouvaille germanique, d'une élégance et d'une prévenance insurpassables : "Les (biiip !) ne sont pas *souhaités*.
Et on ira nier l'existence de l'âme des peuples, après ça !
Écrit par : Blumroch | 30/11/2019
[Musicalmar changement d'adresse]
@Pharamond : Le hasard d'un lien chez l'excellent bedeau me fait découvrir "Pauvre France", blog manifestement méchant[1] dont l'adresse dans le Pandémonium est devenue inexacte, qui est maintenant :
http://pauvrefrance.eklablog.com/
[1] Car faut être méchant pour afficher sans honte deux liens renvoyant aux deux bras armés de la célèbre Main du Kremlin.
Écrit par : Blumroch | 01/12/2019
Blumroch > Toutes les civilisations tombent en décadence en attrapant une sorte de démence sénile qui les rend incapables de se défendre efficacement et leur faisant adopter un comportement aberrant, mais certaines sont empoisonnées avant l'heure. On peut confondre les symptômes.
Le passé est le passé, contentons-nous d'essayer d'en préserver le meilleur sans tomber dans la nostalgie d'un monde fantasmé.
En France des citoyens pacifiques, surement hypersensibles, ont perdu l'usage d'un œil à être contredits, d'autres en Allemagne ont été mis entre quatre murs à force de contradictions sans doute pour leur permettre un repos méditatif sur les aléas du dialogue en démocratie.
Merci pour le lien, il va rejoindre le Pandémonium.
Écrit par : Pharamond | 01/12/2019
@Pharamond : Avec "LBD 40 {et|hait} Contradiction" comme intitulé de blog gouvernemental, ce régime aura réussi à faire mieux que les Jalons, qui avaient pourtant fait fort avec leur section "Nazisme et Dialogue". Foutriquet 2.0 ne saurait prétendre à prendre le masque d'Hubert Mensch, mais celui de Günter Mensch, en revanche...
Écrit par : Blumroch | 02/12/2019
[Musicalmar]
J'ai failli louper cet article que je découvre à l'instant :
https://www.noussommespartout.fr/qui-est-ursula-haverbeck/reflexions/
Tout commentaire serait superflu, voire dangereux. :-(
Pharamond avait déjà évoqué cette Dame qui fait rimer "age" avec "courage" :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2018/05/29/relais-6055535.html
Écrit par : Blumroch | 07/12/2019
[Musicalmar]
Découvert grâce à takimag :
https://www.thesun.co.uk/news/10489360/muhammad-popular-baby-names-united-states-2019/
Sentiment *réconfortant* et même *citoyen* : nous ne sommes pas [les] seuls. ;-)
En lointain écho à un propos de Jules Renard : "Il ne suffit pas d'être *remplacé* ; il faut encore que d'autres comme nous le soient *aussi*."
Rappel de la vieille sagesse latine pour les copains ricains se croyant à l'abri : *Hodie mihi, cras tibi* (on trouve parfois la formule dans les cimetières).
La chute de Rome en direct ("en live" ou "en dead" ?), ça devient vraiment lassant.
Écrit par : Blumroch | 08/12/2019
Blumroch > Oui, le monde occidental manque de courage moral, alors qu'il ne reste que cela face au nombre.
La chute de Rome en pire, à l'époque les Barbares respectaient (à leur façon) l'empire qu'ils envahissaient, la décrépitude de celui-ci et l'inadaptation des nouveaux arrivants a eu tout de même raison de ce qui restait. Les Barbares ont tout de même essayé de sauvegarder quelques lambeaux et ont adoptés la religion des vaincus. Aujourdh'hui ils nous méprisent et nous haïssent et n'en veulent qu'à notre pouvoir d'achat
Écrit par : Pharamond | 08/12/2019
@Pharamond : Les barbares d'aujourd'hui veulent notre mort, tout simplement -- avec la kollaboration des maîtres du Système qui ont enfin tombé le masque pour proclamer, en toute impunité, leurs préférences. Un aveu qui d'ailleurs ne change *rien* à la situation : certains d'entre nous avaient vu cela voici de nombreuses décennies, certains aveugles retrouvent la vue pour nous rejoindre très timidement, mais les crétins en masse, toujours aveuglés, persistent à ignorer la réalité.
Elle ne sera pas jolie, la termitière islamo-transhumaniste.
[Musicalmar]
Un récent billet de Dalrymple[0] me fait découvrir cet assez joli poème anglais d'un certain Henley[1] :
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate :
I am the captain of my soul.
Illustration de la *fortitude*[2] pratiquée *avant*. Un point me frappe : citent ces vers à la fois des gens parfaitement estimables et d'autres qui ne devraient même pas *oser* les mentionner. C'est l'effet Rand, invoquée par des esprits droits comme par des esprits tordus. Etrangement, un Vigny échappe à ce phénomène paradoxal.
[0] https://www.takimag.com/article/uneasy-virtue/
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Invictus_(po%C3%A8me)
[2] Ce n'est pas un ségogolénisme. Curtis estimait, à juste titre, que ce mot anglais pouvait devenir français sans changement.
Écrit par : Blumroch | 09/12/2019
Oui, le pays dans un futur très proche ne sera pas beau à voir.
Joli poème, mais un peu passe-partout, à la fois éloge de la dignité et de l'individualisme ; il peut effectivement être récupéré par beaucoup.
Écrit par : Pharamond | 09/12/2019
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