statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/04/2019

Samedi 20 avril

Acte XXIII pour les Gilets jaunes et dix-huitième manifestation pour moi.

Le chemin pour me rendre au lieu de rassemblement me fait passer devant l'Hôtel de Ville ; les forces de l'ordre y sont bien là comme chaque samedi, mais pour la première fois sans les barrières anti-émeutes. J'en déduis que les autorités doivent être sûres de leur dispositif qui nous empêchera d'arriver jusqu'ici. Place de la Bourse il y a plus de monde que la dernière fois, les inquiétudes se sont dissipées semble-t-il. Philippe Dubois est déjà présent. Peu après le cortège s'ébranle et pour la quatrième semaine consécutive est obligée de prendre par les quais de façon à nous éloigner du centre ville. On bifurque cours Victor Hugo, libre cette fois-ci, et devant la rue Sainte-Catherine les esprits s'échauffent. Des manifestants forcent le barrage de la police, mais malgré les harangues l'arrivée de renfort et de la BAC n'incite pas à suivre le petit groupe qui a réussi à passer. Quelques coups de matraques et tirs de lacrymogène plus tard le cortège reprend sa route. Je ne vois plus Philippe mais trouve une personne que j'avais perdue de vue depuis des années qui me présente son ami et me raconte sa vie. Nous prenons un parcours inédit qui nous amène sur les boulevards où je m'aperçois que de milieu de cortège je me retrouve presque en queue ; une partie a dû prendre un autre chemin alors que je discutais. Plus loin un barrage de gendarmes mobiles nous empêche de nous diriger ver le centre ville. Alors que je m'approche pour voir ce qu'il en est un tir nourri de lacrymogène rend l'air irrespirable ; je suffoque, j'ai les yeux qui pleurent et la peau du visage qui commence à me brûler, mais dès que j'arrive à trouver un endroit épargné les effets se dissipent rapidement. Abandonnant les boulevards nous rejoignons la place de la Victoire. Arrivé là-bas il est environ 17h00 et je rentre chez moi. En général ma participation dure de 14h00 à 17h00 : je suis une sorte de fonctionnaire de la manif. Nous aurions été 1 500 selon les autorités.

Acte 23 des Gilets Jaunes à BORDEAUX par Mediacord Productions Vidéo

Commentaires

Et Macron toujours égal à lui même.
https://www.youtube.com/watch?v=3reoFBejQcQ

Écrit par : realist | 27/04/2019

Merci Pharamond pour ce témoignage, J'étais aujourd'hui à l'acte XXIV à Toulouse, Ils nous ont gazés comme des chiens à
partir de dix sept heures. Nous n'étions pourtant pas farouches,,

Écrit par : Vonkamach | 27/04/2019

@Pharamond : J'apporte un musicalmar, faute de rubrique "Musique" récente. ;-)
Nos "amis" ricains sont toujours prompts à voir la Main (pourtant invisible comme celle du Marché Sacré) du Kremlin partout, comme en témoigne ce billet dont l'image d'ouverture dit tout :
https://euvsdisinfo.eu/seven-commandments-of-fake-news-new-york-times-exposes-kremlins-methods/
Etrangement, ces sept commandements (légèrement révisés par un Bruce Schneier[1] qui n'est, hélas !, pas un Vladimir Volkoff) semblent pratiqués par Foutriquet 2.0 et sa clique. On frémit à imaginer les conséquences d'une telle... coïncidence. ;-)

[1] https://www.schneier.com/blog/archives/2019/04/towards_an_info.html

Écrit par : Blumroch | 28/04/2019

realist > La vidéo est crédible, reste à savoir si c'est c'est le vrai Macron.

Vonkamach > Pour désagréables qu'ils puissent être les gaz c'est mieux que les tirs de LBD dans l'indifférence générale lors des premières manifs.

Blumroch > Bien sûr les Américains et leurs alliés (vassaux ?) sont très loin de ce genre de méthodes.

Écrit par : Pharamond | 28/04/2019

@Pharamond : Quand on pense que dans sa vie d'Agricola, Tacite décrivait par avance les méthodes de l'empire ricain, en les attribuant, fort habilement, à l'empire romain ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 29/04/2019

Même s'il ne faut pas tomber dans le piège des anachronismes et faire des rapprochements au chausse-pied il y des constantes, et peut-être plus qu'on ne le croit ; après tout les ressorts humains sont les mêmes depuis que l'homme est homme.

Écrit par : Pharamond | 29/04/2019

@Pharamond : Paradoxes temporels pour des vérités intemporelles. ;-) La seule raison permettait à Bainville de prévoir les décennies à venir. Ce qui va peut-être changer avec l'homme *nouveau*, *conditionné* comme jamais dans l'histoire. Parallèle ludique avec les "thinbloods" de *Vampire The Masquerade Bloodlines* : toutes les faiblesses des humains, aucune des forces des vampires. Roman allégorique à écrire dans le registre de *Je suis une légende*.

Écrit par : Blumroch | 29/04/2019

L'homme nouveau n'existera pas c'est juste un être dégénéré mûr pour disparaître, il peut encore se tortiller sur le devant de la scène quelques petites décennies, mais le darwinisme fera son oeuvre et le Système ne l'encense que comme agent pathogène efficace contre notre ancien monde haï parce qu'encore solide, il n'a que faire de sa pérennité. Sans protection le "babtou fragile" ce produit de laboratoire monstrueux ne survivra pas longtemps. La nature ne fait pas dans la sensiblerie.

Écrit par : Pharamond | 29/04/2019

Les commentaires sont fermés.