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27/11/2018

Fun

Dans les conversations je m'amuse parfois afin de singer le jargon de l'époque de qualifier de "ludique, festif et convivial" à peu près n’importe quoi pourvu que ce puisse être considéré "dans le vent" et apporter - souvent en échange d'une certaine quantité d'euros - un moment censément loin des tracas du quotidien. En fait, ce n'est pas réellement une boutade tant il m'a été donné de voir la triade voluptueuse agrémenter la moindre publicité depuis des années sans donner un tant soit peu l'impression de se démoder. Cette société devient presque impossible à caricaturer.

Le dernier exemple en date, pour un établissement de restauration de la banlieue bordelaise :

IMG_20181125_121046 (2).jpg

Commentaires

par moment, ma psychothérapie de handicap social ( oui, je suis un handicapé social) me pousse à adresser la parole aux gens, par exemple dans le train
je vois alors les visages se fermer et les têtes se plonger dans les bouquins et les aïyeupades
je sussure alors "l'ambiance est chaude et conviviale"
ce qui accentue le malaise

Écrit par : kobus van cleef | 27/11/2018

Handicapé social moi aussi, j'ai appris avec un grand sentiment d'injustice que ce n'était pas un motif suffisant pour occuper les places de parking marquées d'un H. Dommage. :-(

"Ludique, festiviste et citoyen", ça marche aussi en société. Les plus malins remarquent le "festiviste" au lieu du "festif" attendu, pour en déduire une adhésion limitée aux valeurs de l'époque. ;-)

Écrit par : Blumroch | 27/11/2018

Je crois que malheureusement c'est une tendance lourde et à l'échelle mondiale.
Ma fréquentation intensive du Twitter anglophone me fait découvrir des extrêmes délirants dans le "bisounoursique" le "joli" et l'empathique tous azimuths.
Ce qui me sidère le plus c'est les ressources et certainement le temps investi dans la production de vidéos "cool".

Écrit par : realist | 28/11/2018

- Canopée Café, bonjour quoi.

- Bonjour Mademois... euh, Madame ! euh... [c'est peut-être une créature non-binaire, méfiance] Bonjour tout court, je voudrais réserver une table pour deux sur votre Rouphe-Taupe, demain soir, si vous ouvrez demain soir, bien entendu...

- Oui bonjour quoi, oui ça sera pour deux personnes donc quoi, alors... ouais on est open, pas de problème et... oui, j'ai encore de la place free...

- ah, c'est bien.

- Vous viendrez after work, ou un peu plus tard ?..

- euh... plus tard, vers 20 h... par contre, est-ce que je pourrai avoir une table où il n'y a pas trop d'"ambiance" ? Je n'aime pas vraiment tout ce qui est "festif" et "convivial", voyez-vous et je...

- ah mais m'sieur, y a pas de problème quoi, on peut switcher, pour nous le plus important c'est le feedback de nos clients, c'est que vous viviez une expérience unique et festive et conviviale et...

- ah mais justement, non, je ne veux pas de festif ou de convivialité...

- oui, m'sieur, pas de problème quoi, on a une salle ambiance zen & co-méditation, très yoga food genre, ou sinon un atelier cuisine participative pour plus de sympathie-tous-ensemble, en plus cette semaine on a des menus proposés par des migrants racisés, des Syriens je crois...

- mais ! puisque je vous dis que...

- okay quoi, pas de problème, donc c'est noté...

- mais...

- et ce sera à quel nom ?

- ...

- m'sieur ?

- Hitler. Adolf Hitler.

- tuuuuut tuuuut tuuuuut..............

Écrit par : Blaise Suarès | 28/11/2018

En gros, R B&B, quelle bande de 'crons' boboïdes ;o)

Écrit par : téléphobe | 28/11/2018

Le camarade Blaise Suarès ne nous a pas tout dit : revenue de sa surprise, après avoir pris rendez-vous pour obtenir du soutien psychologique face à cette incroyable violence téléphonique, l'hôtesse contacte les associations habituelles qui portent immédiatement plainte contre le détenteur de la ligne téléphonique -- lequel se croyait, à tort, à l'abri du "caller ID". Saisi de l'affaire, un juge arbitre privé, très réactif, condamne dans l'heure, par contumace, le mauvais esprit facétieux à 14 mois de prison ferme ainsi qu'à une amende de 1488 dolleuros -- peine et amende d'ailleurs susceptibles d'être revues à la hausse si des éléments *objectifs* le justifient pendant la perquisition qui suivra au domicile du méchant après son arrestation (détention de gilet jaune, historique de navigateur démontrant la consultation de sites désapprouvés par les autorités morales, présence d'une bibliothèque...).
C'est ce qui arrivera si les gilets jaunes n'ont pas l'intelligence collective d'exiger a) symboliquement, le départ de Foutriquet 2.0 ; b) un référendum immédiat sur tous les sujets qui fâchent (sujet de l'excellente récente vidéo de La Mite sur le sujet) en arrêtant de croire que légal est le synonyme de légitime ou de *décent* (au sens latin).
Incidemment, la novlangue moderne est fort bien brocardée ici :
https://les-minuscules.blogspot.com/2018/10/les-mutants.html
(l'illustration d'ouverture est parfaite -- on croit déjà entendre le sabir de ces abrutis).
Debord avait raison qui estimait que calomnier était inutile, quand *citer* suffisait.

Écrit par : Blumroch | 28/11/2018

@ Blumroch : j'avoue tout tout de suite :

- oui j'ai bien un gilet jaune,
- oui je consulte des sites condamnables, dégoûtants et indignificatoires (mais, Monsieur le Juge, c'est parce que je suis un déséquilibré, et que je ne maîtrise pas encore les codes culturels de la République française),
- et oui j'ai bel et bien une bibliothèque (j'ai certes du Bardèche, du Saint-Loup, du Robert Dun, du Evola... mais j'ai du Castoriadis quand même... et en cherchant dans les tréfonds je dois encore avoir un ou deux Foucault !.. ça compense un peu, nan ?)
- et oui, c'est vrai, je suis un homme blanc hétérosexuel.

*

Magnifique, cette anthologie de charabia de journaleux-communicants sur les-minuscules.blogspot.com

Debord avait raison. Et Muray, en son temps, a souvent recouru à cette méthode simple et si efficace pour faire ressortir toute l'absurdité de la langue d'homo festivus festivus : citer les imbéciles, et ne faire rien que décomposer, mot à mot, leur baragouin.

*

Aussi, ce qu'il y a d'effrayant, c'est de voir que certaines formules journalopublicistes, et tout l'attirail idéologique qui va de pair, parviennent régulièrement à s'incruster dans la langue de Monsieur Tout-le-Monde. Je passe ainsi mon temps à faire répéter mon entourage, tellement j'entends d'imbécilités et d'inanités (parfois je leur dis qu'ils parlent comme les robots dans la télé, mais ils se contentent de sourire "et ils clignent de l’œil").
Seulement, les gens n'y entendent rien et se contentent de répéter comme si je n'avais pas bien entendu et que ce qu'ils disaient ne posait aucun problème.

Quand on a affaire à un seul de ces imbéciles, la journée prend tout de suite un goût étrange et glacial. Sinistre impression d'être dans 1984...

Écrit par : Blaise S. | 28/11/2018

C'est sûr que lorsqu'on voit ce qu'on voit , qu' on entend ce qu' on entend et qu' on sait ce qu' on sait , on a bien raison de penser ce qu' on pense . ;) J' en dirai pas plus !

Écrit par : EQUALIZER | 28/11/2018

@ EQUALIZER : je n'aurais pas oser aller jusque là ; votre pensée est trop sulfureuse pour moi.

Écrit par : Blaise Suarès | 28/11/2018

@EQUALIZER : quand même, merde, quand même, un peu de retenue ;o)

Écrit par : téléphobe | 28/11/2018

kobus van cleef > L'ancien système des "compartiments" étaient plus propice aux conversations. Je me souviens avoir parfois eu des conversations plaisantes avec mes compagnons de voyage du moment. Les "salles" actuelles sans vis-à-vis sinon au centre le sont beaucoup moins.

Blumroch > Il est vrai que selon les personnes que l'on en face de soi l'ironie n'est pas toujours comprise même avec la version originale.
Un livre intéressant sur le sujet encore que son auteur peut en faire hérisser plus d'un : "L'euphorie perpétuelle" de Pascal Bruckner.

Blaise Suarès > Attention à la participation immédiate et de toutes les forces de l'ordre et de toutes les boîtes de télécommunication pour retrouver et faire payer la farce indicible au plaisantin.
Tiens, cela me fait penser que j'irais bien dorénavant mettre un bulletin au nom du démon fait homme dans les urnes maintenant que j'ai décidé de ne plus voter pour les candidats de la démocratie que l'on me propose pourtant généreusement. Mais je crains une recherche ADN...

Blumroch > Suite loin d'être fantasmagorique...

EQUALIZER > Cela va sans dire, mais je n'en pense pas moins.

Écrit par : Pharamond | 28/11/2018

@Blaise S. : Très joli, "indignificatoire", à la limite du ségogolénisme. ;-)
La présence de Dun vous vaudra, outre la confiscation des oeuvres de Nietzsche (d'ailleurs, initiales F. N., c'est déjà un aveu !), l'*obligation* de voter. ;-)

Parlant de décomposition mot à mot, le Polyphile d'*Ariste et Polyphile ou le langage métaphysique* se divertissait à expliquer l'impressionnante et intimidante formule "L’âme possède Dieu dans la mesure où elle participe de l’absolu." en langage courant. Il arrivait à cette traduction : «Le souffle est assis sur celui qui brille au boisseau du don qu’il reçoit en ce qui est tout délié (ou subtil)», d’où il tirait sans peine : «Celui dont le souffle est un signe de vie, l’homme, prendra place (sans doute après que le souffle sera exhalé) dans le feu divin, source et foyer de la vie, et cette place lui sera mesurée sur la vertu qui lui a été donnée (par les démons, j’imagine) d’étendre ce souffle chaud, cette petite âme invisible, à travers l’espace libre (le bleu du ciel, probablement).»

Zamiatine, Huxley et Orwell : la trinité qui décrivait par avance, dans les grandes lignes, notre sinistre situation -- avec quelques classiques, moins connus, de la S.-F.

C'est un mélange de *They live* et de *In the mouth of madness* -- une bonne raison d'éviter, autant que possible, les contemporains.

Foutriquet 2.0, ses maîtres et ses complices ont réinventé l'U.R.S.S. de la grande époque, quand la censure était si bien intériorisée que personne ou presque ne pouvait plus penser ou s'exprimer même en privé, crainte d'être dénoncé. Comme Bruce Schneier, j'attends avec une inquiète curiosité la muselière qui sera mise à Internet.

Écrit par : Blumroch | 28/11/2018

realist > (J'avais loupé votre commentaire)

La tendance est plus occidentale que mondiale, je crois. On peut aisément deviner les effets de la rencontre entre un Occident mièvre et féminisé coupé des réalités et d'un Tiers-monde, dur, viril, avide de biens et de revanche.

Écrit par : Pharamond | 28/11/2018

@Blum .. j' ai presque tout Robert Dun , et bien pire ! avec dédicaces amicales ! dont un certain Léon (pas Zitrone) toute une galerie d' infréquentables fort heureusement "ad patres" .. aucune circonstance atténuante envisageable .. quand viendra la PoPo (police politique) j' en serai ACABlé ... :D

Écrit par : EQUALIZER | 28/11/2018

@EQUALIZER : Pour Dun, je le savais -- vous y aviez fait allusion. ;-)
Face à la police politique, je m'en tiendrai à cette ligne de défense : non seulement je ne sais pas lire, mais encore je m'informais pour mieux combattre les ennemis du régime et de Foutriquet 2.0.
Incidemment, "Ils s'instruisent pour vaincre", c'est une bien belle devise. Manque la désignation de l'ennemi.

Écrit par : Blumroch | 29/11/2018

@Blum ... tss tss tsss vous aggravez votre cas , *ils* ont toutes les preuves de votre savoir et appartenance au côté obscur de la Force :D

Écrit par : EQUALIZER | 29/11/2018

@ Pharamond : j'ai déjà tenté l'expérience (du bulletin au nom de Celui-qu'il-ne-faut-pas-nommer) il y a une dizaine d'années - j'avais bricolé un joli bulletin, avec le slogan "Adolf Hitler : pour un 4e Reich festif" (je lisais déjà Muray à l'époque...) ; je n'ai jamais eu de problème. Par contre j'ai regretté ne pas avoir été présent au moment du dépouillement pour voir la tête des socialistes qui, en majorité, tiennent les bureaux de vote de ma ville ; j'imagine leur indignation, leur souffle de dépit et leurs hochements de tête.

@ Blumroch : si j'ai des livres de Dun, cela me vaudra-t-il comme châtiment de devenir un serf de la République ?

"je m'informais pour mieux combattre les ennemis du régime et de Foutriquet 2.0." > mais tous vos commentaires, réguliers, fournis et lourds de haine, ne manqueront pas de faire entendre aux autorités judiciaires impartiales que, malgré vos louables intentions initiales, vous avez fini par basculer dans le camp desdits ennemis.

P.S. "indignificatoire" > oui je trouve aussi ; ça m'est venu avec spontanéitude.


@ EQUALIZER : j'ai un grand respect pour Robert Dun ; probablement celui dont je me sens le plus proche idéologiquement.

"Léon" : vous parlez, j'imagine, de Léon de Bruxelles, le fondateur de la chaîne de restos moules-frites ? ;-)

Écrit par : Blaise S. | 29/11/2018

Rex vaincra ! ;-)
Le faut-il préciser ? Je fais allusion à la série allemande, forcément allemande, du même nom.
L'idée du camarade Blaise S. est excellente, que celle du rétablissement du servage pour les ennemis du régime. Durée légale : 99 ans, sans réduction possible. Extension automatique aux membres de la famille, aux collègues ainsi qu'aux voisins (sauf s'ils avaient, avant leur arrestation, dénoncé les méchants enmarchepourbalancertonfasciste.gouv). Durée légale : 88 ans, avec réduction possible en cas de bonne conduite.

Les ricains habillent leurs condamnés en orange, si j'en crois leurs séries télévisées : chez nous (enfin, chez eux, mais pas chez les ricains, je m'entends), ce sera en jaune.

Les camarades EQUALIZER et Blaise S. sont dans l'erreur : comme le premier micronien venu, tout ce que j'ai pu dire, ce n'est *pas* ce que j'ai voulu dire et j'ai été *mal* compris. J'espère d'ailleurs que l'instruction DWIM (Do What I Mean) sera ajoutée dans tous les langages informatiques, et que SWIM (See What I Mean) sera désormais implicite dans chaque phrase. ;-)

Écrit par : Blumroch | 29/11/2018

Détournement néo-situationniste d'une planche du *Baron Noir* de Got et Petillon (je précise, parce qu'il existerait un feuilleton ayant osé reprendre ce titre) : impérial, l'aigle fond sur le troupeau en proclamant fièrement "Je suis la Terreur des Cieux, je suis le Fléau des Moutons et des Electeurs, je suis le Marteau de la Finance, je suis... Celui-qu'il-ne-faut-pas-nommer". Le mouton qu'il emporte dans ses serres de l'apostropher ainsi : "Salut, Dolfie, moi c'est Lulu."

Écrit par : Blumroch | 29/11/2018

Blaise S. > Bonne idée, alors que je ne voulais mettre que le nom du Belzébuth teuton agrémenté du zoziau idoine pour que ça ait de l'allure, je crois que je vais rajouter quelque chose de forcement festif, ludique et convivial ; il faut vivre avec son temps.

Blumroch > C'est la base : tout nier en bloc.

Écrit par : Pharamond | 29/11/2018

@ Pharamond

C'est exagéré. Les remplacistes ne sont pas virils, ce sont des hyènes. Ils sont forts fassent aux faibles, ils sont forts en bande, ils sont forts car ils sont les tontons macoutes du système et ne risquent rien. Si vous consultez fds, vous voyiez les peines auxquelles ils sont condamnés pour viols (quand ils ne sont pas relaxés pour différence de codes culturels), meurtres, ... 2 ans max, c'est-à-dire des peines non purgées dans la plupart des cas à cause de la surpopulation carcérale. Les Européens pensent à leur avenir, à celui de leur famille, avant d'agir car les nôtres sont lourdement condamnés. Jusqu'au jour où ça déborde.

Écrit par : Sven | 30/11/2018

A voir les femmes se trouver des partenaires chez les allogènes plutôt que chez les "babtous fragiles" on peut se poser la question parce qu'elles sont doués pour flairer les vainqueurs.
Cela peut déborder et alors ? Le Système contrôle beaucoup et ce qu'il ne contrôle pas il l'a gangrené, affadi, annihilé...

Écrit par : Pharamond | 30/11/2018

Celles qui sont en couple avec des allogènes n'ont, en général, aucun intérêt, ni génétique, ni culturel. Ce sont de rebus des sociétés européennes qui n'ont rien trouver d'autre.
Je ne suis pas devin et ne sais donc pas sur quoi débouchera la colère des peuples européens. Peter Sloterdijk rappelait opportunément, il y a quelques années, que la colère était à la base de l’Iliade, le poème identitaire des Européens. La colère, notre mère. J'aurais tendance à y voir un heureux présage. Les Dieux m'entendent.

Écrit par : Sven | 30/11/2018

Dans ma jeunesse ce que vous dites était vrai, plus maintenant il n'y à voir le succès des racailles chez les gentilles filles et plus âgées j'en connais qui vivent avec des non-souchiens parfois bien intégrés dans le Système, avec des bons jobs, mais qui restent attachés à leur "culture" d'origine et surtout à 100% pro-immigration.
Les dieux ne vous entendront pas, les immortels sont morts et celui des Chrétiens agonise.

Écrit par : Pharamond | 01/12/2018

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