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16/07/2018

15 juillet

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Jupiter lançant la foudre sur l'ennemi ou président de la république se ridiculisant en singeant le fan de foot exalté pour faire peuple ?

Commentaires

Lors du Mondial précédent, j'avais OCR-iser avec mes petits doigts cet excellent texte qui avait été publié dans le journal suisse Le Temps:

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L'engouement de nos contemporains pour les spectacles sportifs me paraît tout à fait préoccupant. Nous voici, dérivant très vite, vers la vie châtrée et aseptisée des stades, respirant déjà, à pleines narines, la touffeur âcre des vestiaires.
Le sport est une activité humiliante qui rend misérable. Le sportif ne prend aucun risque. Il cultive ses muscles et aiguise ses réflexes pour s'exhiber face à une foule souffreteuse, aigrie, aux idées courtes. Le public fait de l'athlète son idole, il lui attribue des vertus qu'il aimerait lui-même posséder, et suppose, derrière les musculatures d'élite, des attributs héroïques qui n'existent pas, et que l'athlète nie lui-même de surcroît. L'athlète est un eunuque que la multitude investit de désirs impossibles et anciens, qui n'ont plus cours depuis longtemps. Aussi, rien d'étonnant à ce que le sport, comme la prostitution et l'alcool, se soit transformé en une véritable industrie aux mains de marchands sans scrupule. Marchands d'athlètes ! Une honte qui nous vient de la Grèce antique. Car ce sont les athlètes grecs obtus qui, en inventant le logos et des méthodes de raisonnement encore en vigueur aujourd'hui, ont tari la précieuse source du mystère, le flux naturel et fertile de l'inconscient qui caractérisait les peuples contemporains des Hellènes et ceux qui les ont précédés. Ensuite, ce fut le tour des Romains de s'extasier au cirque, enfermés dans leur monde clos pendant qu'ils envoyaient surveiller les celle des athlètes.
Quand un homme a fait de son corps un instrument sur, harmonieux et puissant, il doit le risquer à chaque pas, et ce pour son plaisir, pour son propre épanouissement, sans témoins ni intrus. D'où l'inestimable prestige du siècle de la Renaissance. L'homme se voulait robuste et agile afin d'être capable de tuer et d'empêcher qu'on le tue ; il préparait son corps pour jouir de la vie dans toute sa plénitude. Mais, quand le condottiere s'est mis à rechercher le public et l'argent, et qu'au lieu de tuer son ennemi il l'a laissé s'enfuir en piteux état, il est juste devenu un petit caïd. Et, quand deux caïds, après s'être combattus, se sont embrassés sous les vivats de la foule en délire, on a assisté à la renaissance du sportif, grand symbole de notre époque infâme.
Ce goût actuel pour le sport n'est même pas signe de décadence. C'est l'annonce que notre heure la plus misérable est venue. L'homme des stades, le supporter des athlètes, est capable de toutes les vilenies, de toutes les bassesses. Il y a longtemps qu'il n'est plus un homme. Il a choisi comme source de son enthousiasme une tourbe de pauvres eunuques surentraînés. L'homme des stades a grossi les rangs de la Gestapo le nazisme était une doctrine de stade , il travaillait pour le MVD (ministère de l'intérieur) soviétique, il a lancé la bombe atomique sur Hiroshima, il a dévasté l'Europe au nom de la liberté et aujourd'hui, terrorisé, il fait du commerce au sein des Nations Unies. Chaque jour on nous impose, en guise de doctrine, une nouvelle misère idéologique, fermentée sous les gradins plombés des stades. Et l'épidémie se propage dangereusement: l'être humain voulant participer, de manière collective et frénétique, à un système qui le convie à une sinistre dissolution dans la moiteur des gymnases et lui promet une destruction sans gloire.
Les hommes sont incapables aujourd'hui de mourir seuls: voilà ce qui les accable. Ils croient devoir arriver à leur fin en partageant des propositions et des idéaux forgés par les marchands d'athlètes. Non content de décider de leur mort, ils la dépouillent de toute la sereine beauté qui fut jadis la sienne. Heureux les morts qui, tels les croisés pourrissant dans leurs armures sous le soleil d'un désert peuplé de lions, le grenadier blessé dont le sang a gelé sur la rive de la
Bérézina ou le pilote de la RAF abattu dans la campagne bucolique et seigneuriale de sa patrie, jouissaient du privilège d'être seigneurs et maîtres de leur fin. Ce privilège est refusé à leurs frères d'aujourd'hui. Je dénonce la honte du sport. Je condamne la pantomime dopée des stades. Nous mourrons victimes des magouilles des trafiquants du stérile exercice musculaire. Nous serons tués par un onanisme collectif. Nous laisserons en héritage à nos enfants l'adroite et vile grâce des footballeurs, la hideuse grimace qui colle au visage des coureurs à pied, la malice de ghetto des joueurs de baseball, la graisse efféminée qui enrobe la taille des nageurs, la fausse furie des boxeurs, la triste agilité des jockeys. Regrettons l'absence lumineuse des guerriers aveugles armés de lances, calmes statues de sang qui perpétuent une mort magnifique. Pleurons pour nos enfants nés à l'ombre des stades, ces bordels de la gloire. (Alvaro Mutis. Manifeste Sur La Misère Du Sport, Letras Libres, Mexico)
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Écrit par : UnOurs | 16/07/2018

Excellent texte.

Et cette raclure de faisant fonction de président de la république, donc chef des armées, qui utilise cyniquement un blessé de nos Armées pour aller jouer au chef "près de ses hommes" et "soucieux du facteur humain".
Je ne sais pas si ce dangereux paltoquet est conscient de sa duplicité ou si elle est tellement inscrite dans son état d'esprit qu'il n'en a plus aucune conscience.

Écrit par : Popeye | 16/07/2018

Compte tenu de la pression démographique, le "Cron" est prévoyant et il apprend à faire le singe ;o)

Écrit par : téléphobe | 17/07/2018

*Tot{a|us} micron in utero*, comme aurait pu l'écrire, dans un univers parallèle, le trop peu connu Juvén*i*l dans ses *Sat*y*re[s]* (Vermot 4 ever !). ;-)

Écrit par : Blumroch | 17/07/2018

UnOurs > Texte pamphlétaire bien écrit, mais à mon goût un peu excessif. C'est l'argent sans contre-pouvoir qui pourrit tout, l'art, le sport, la politique, etc. Le sport en lui-même n'est pas négatif, je crois, même en compétition.

Blumroch > L’utérus de Brigitte ?

Écrit par : Pharamond | 17/07/2018

On a gagne la coupe immonde du foufoute !
https://www.youtube.com/watch?time_continue=529&v=3yeTqfvQDIk

Son site: https://christophecroshouplon.blogspot.com/

Je ne connaissais pas trop le bonhomme.
Certains de ses éditos sont intéressants.

Écrit par : Tintin | 18/07/2018

L'horreur, c'est maintenant.

https://www.youtube.com/watch?v=VKcAYMb5uk4

Écrit par : La Bleue | 18/07/2018

@Tintin

Certains...

https://www.youtube.com/watch?v=zsvw98naQwA&t=4s

... pas tous.

Écrit par : UnOurs | 18/07/2018

Trouvé chez LesObservateurs:

https://brunolafourcade.wordpress.com/2018/07/17/vous-avez-gagne/

Et bien vu, l'invasion généralisée de la laideur:

https://brunolafourcade.wordpress.com/2018/07/16/la-nouvelle-regle-des-trois-unites/

Écrit par : UnOurs | 18/07/2018

@UnOurs

Effectivement, contrairement au cochon, tout n'est pas bon chez Croshouplon.
Notamment, sa, relative, empathie pour C.D.G

Quant à considérer Béatrice Dalle comme une de nos plus grandes comédiennes, et Virginie Despentes, comme un de nos meilleurs écrivains, il est évident que Croshouplon a quelques problèmes dans le domaine de l'appréciation.

Il reconnait, cependant, que Dieudonné est bon.

C'est pour cela que j'avais pris le soin de préciser "certains" après avoir lu quelques pages sur son site.

Écrit par : Tintin | 18/07/2018

Écrit par : Tintin | 19/07/2018

Tintin > Le bonhomme m'avait un moment intéressé, mais les limites sont vites atteintes. Son nomadisme ne doit pas l'aider à stabiliser ses idées ;-)

UnOurs > Excellents billets en effet. Et lui aussi a compris que la messe est dite.

Écrit par : Pharamond | 19/07/2018

"Et lui aussi a compris que la messe est dite."

Non, la "messe" n'est pas dite.
La messe pour la plupart de nos anciennes structures est dite,
ce qui n'est pas la même chose.

Écrit par : UnOurs | 19/07/2018

Le problème avec la question raciale, c'est que la plupart des gens, même dans "nos" milieux, craint ceci (Charles Péguy)...

"On ne saura jamais tout ce que la peur de ne pas paraître assez avancé aura fait commettre de lâchetés à nos Français."

... la peur de paraître arriéré, dépassé ou stupide, alors qu'il faut au contraire une belle qualité d'intelligence pour reconnaître que la question raciale est centrale.

Écrit par : UnOurs | 19/07/2018

PS : Oui, la question raciale est centrale, mais interdite par la mémoire de la Shoah.

Écrit par : Pharamond | 19/07/2018

Je n'ai pas le don de prescience, mais pour moi la messe est dite pour la nation. Si ce n'est pas encore le cas pour notre "ethnie" je n'ai pas grand espoir devant l'apathie générale.

Écrit par : Pharamond | 19/07/2018

Allons, allons, pas de désespoir, un article rigolo pour changer.
"The Kek wars" par l'Archdruid (!) John Michael Greer
https://www.ecosophia.net/the-kek-wars-part-one-aristocracy-and-its-discontents/

Écrit par : realist | 19/07/2018

@UnOurs : "...alors qu'il faut au contraire une belle qualité d'intelligence pour reconnaître que la question raciale est centrale." : C'est en effet là toute la question ;o)

Écrit par : téléphobe | 19/07/2018

realist > Curieux texte dont je n'ai peut-être pas saisi toutes les subtilités.

Écrit par : Pharamond | 19/07/2018

Le hasard me fait tomber -- c'est le mot -- chez BdV, dans un article où figure un propos de Borges sur la baballopié. Après quelques minutes, je trouve ceci :
https://newrepublic.com/article/118228/world-cup-2014-why-did-borges-hate-soccer

Écrit par : Blumroch | 19/07/2018

Si ce n'était pas le foot ce serait autre chose, les gens ont besoin de se rassembler autour ou contre quelque chose : "On est Charlie", "On est antifasciste", "On est champions du Monde"... Le Système sélectionne ce "quelque chose" avec soin et n'a plus qu'à le proposer.

Écrit par : Pharamond | 19/07/2018

@Pharamond : Les gens *moyens*, peut-être. Les raisonnables se tiennent, eux, à l'écart des parodies collectives de communion -- ce me semble, mais vrai que la valeur suprême, à mes yeux, c'est l'indifférence. ;-)

Écrit par : Blumroch | 19/07/2018

On peut espérer que l'évolution "démocratique" du football permettra à chacun des joueurs d'avoir sa propre balle plutôt qu'ils ne montrent des signes révoltants de masculinité toxique à se disputer la même.

Écrit par : realist | 20/07/2018

@Pharamond
"Si ce n'était pas le foot ce serait autre chose, les gens ont besoin de se rassembler autour ou contre quelque chose"

Lire ou relire l'excellent "Les jeux de l'esprit" de Pierre Boulle.
Roman visionnaire.

Écrit par : Tintin | 20/07/2018

@ realist, voilà une proposition que ne renierait pas Schiapa

Écrit par : Paul-Emic | 21/07/2018

disons le clairement , ce type a un comportement public de Village People, et je t'embrassouille tous les hommes qui passent à proximité, très tactile avec les fesses masculines, entouré de body-buildés noirs ou basanés, ce n'est plus même curieux, ça frise le coming out.

Écrit par : Paul-Emic | 21/07/2018

Blumroch > Qui est raisonnable aujourd’hui ?

realist > Je suis pour !

Tintin > Le jeu comme exutoire à la monotonie d'une société prospère, la recette est ancienne et se perfectionne avec le temps.

Paul-Emic > Désolé, mais ton commentaire très orienté me laisse deviner que tu es un homme blanc de plus de cinquante ans peu porté au progressisme !

Écrit par : Pharamond | 23/07/2018

Les commentaires sont fermés.