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22/06/2018

Musique (479)

Et demain c'est la Saint-Jean...

L'Effet C'Est Moi

E Domani È San Giovanni

Commentaires

Magnifique.

Écrit par : Tintin | 22/06/2018

Très beau.

Sheller évoque aussi la Saint-Jean dans cette chanson, pour ceux qui l'auraient manqué dans l'autre fil :

https://youtu.be/StgwMlLkpMI

Écrit par : UnOurs | 22/06/2018

@Pharamond : Découvert à l'instant, au hasard d'une référence, ce site qui, sauf erreur, ne figure pas déjà dans le Pandemonium et qui *semble* y mériter une petite place (si ce n'est pas une officine sarkozyste déguisée !) :
https://lignedroite.club/
(domaine de premier niveau que je n'avais encore jamais vu)

Écrit par : Blumroch | 22/06/2018

@ blumroch
"Déplorant le passéisme des chefs du Front national comme la soumission à la pensée unique des dirigeants des Républicains, ils veulent jeter les fondations d’une droite moderne, fidèle aux valeurs et à l’identité de notre pays mais ancrée dans la réalité du monde d’aujourd’hui."
Cela sent l'argumentaire des marchands de cravates
Paraphrasant Cioran, je dirais: "Quand quelqu'un me parle de valeurs et identité de notre pays, je sais que j'ai affaire à un escroc"
Alors la main de Sarkozy derrière tout cela, pourquoi pas ?

Écrit par : Tintin | 22/06/2018

Deux HS parfaits.

Koko est morte.

https://www.lematin.ch/loisirs/animaux/koko-gorille-jouait-chatons/story/28796016

Là, il faudrait avoir un coeur de pierre...

https://youtu.be/CQCOHUXmEZg


Et cette photo de Mars est juste sublime:

https://images2.popmeh.ru/upload/img_cache/7cb/7cbc1105790933696b9708ea382a0936_ce_2880x1536x0x180.jpg

Écrit par : UnOurs | 22/06/2018

@Tintin : Je comptais laisser Pharamond mener l'enquête. ;-) Je ne sais rien de ce groupe, qui avance de bonnes et de mauvaises raisons pour garder l'anonymat. Le discours du diable peut fort bien passer pour le discours de son adversaire, le discours d'une canaille pour celui d'un honnête homme, le discours d'un agent provocateur pour celui d'un droitiste. D'où mon "qui *semble*" et une hypothèse que la fourberie du personnage, apparemment désireux de revenir, autorise, même sans la moindre preuve -- le contrarié de petite taille a déjà berné ses électeurs avec des paroles martiales quand il faisait l'exact contraire, et il a les moyens de financer un site correctement présenté.

Raison pour laquelle les discours qui ne sont pas appuyés par des faits ne signifient très exactement *rien*.

Écrit par : Blumroch | 22/06/2018

Mars : un gros morceau de chocolat avec des éclats de noisettes.

Écrit par : Carine | 22/06/2018

Autre découverte du jour, cette chaîne dont voici un morceau d'anthologie bien sympathique :
https://www.youtube.com/watch?v=DOrVZJcBy7g
Le personnage, dont j'ignore tout, a des accents dignes de Spooner et parfois de Lugan.

Écrit par : Blumroch | 22/06/2018

Carine, des noisettes dans le Mars maintenant ?!?!
On ne respecte plus rien !!!

Écrit par : UnOurs | 22/06/2018

@Blumroch
"Raison pour laquelle les discours qui ne sont pas appuyés par des faits ne signifient très exactement *rien*."

Je vous rejoins sur cette assertion.

Le gros problème de notre environnement politique c'est que, quasiment, tous nos politiciens ou mouvements idéologiques nous vendent du vent, se référant à tout et n'importe quoi.
Et, ce, d'autant plus facilement, que le "troupeau qui vote" manque, singulièrement, de discernement.

Quant à votre lien (que je connais depuis un certain temps) sur La Mite dans la Caverne, cela prouve que certains, ont, encore, les yeux ouverts.

Mais, aussi, que peu de gens savent, vraiment, de quoi ils parlent.

Notre civilisation du paraitre a gagné.
La fachosphère ne pourra, jamais, gagner face à la "conosphère".
Des dizaines d'années passées à abrutir le peuple, ce n'est pas rien.
Pour vaincre l'idéologie obscurantiste communiste qui a sévi durant 70 ans, il faudra, au moins 70 ans.
Nous serons morts quand nos arrières petits enfants auront, enfin, ouvert les yeux.

Et, ils le feront dans le sang.

Écrit par : Tintin | 22/06/2018

@Tintin : Entre les ceusses qui parlent sans savoir et les ceusses qui vivent sans voir... Chez les bergers comme chez les moutons, le cerveau est un organe sous-employé, comme le pensaient d'ailleurs Arthur Koestler et Maurice Renard (dont voici, de mémoire, une phrase merveilleuse d'humour : "La balle avait traversé la tête, heureusement sans rencontrer d'organe vital sur son passage.").
Pour reprendre une facétie des informaticiens américains : le *bogon* l'emporte sur le *cluon*. Et même parmi les accumulateurs/émetteurs de *bogons*, des différences existent. Ainsi, pour Monnerot, le communisme, n'attirant que des disciples d'assez faible Q.I., ne pourrait être vaincu que par une doctrine capable de séduire des abrutis au Q.I. *encore plus* faible -- il ne pensait sans doute pas au randisme. ;-)
D'amusante manière, dans *toutes* les sectes, les meneurs doivent être à *quelques points seulement* au dessus de leurs troupes, sans l'être *trop*.
Nous verrons probablement des flots de sang bien avant un délai de 70 ans. A en croire la démographie, nos descendants ne seront pas bien nombreux -- s'ils n'ont pas été exterminés avant. :-(

Une bonne raison d'espérer l'astéroïde Destructeur du Monde (c'est toujours plus rationnel que d'espérer l'arrivée d'extra-terrestres ou de divinités avides de juger notre engeance).

Écrit par : Blumroch | 23/06/2018

Merci Pharamond de rappeler le passage des saisons. J'allumerai un petit feu dimanche. Avec les formules rituelles :-)

Pour la musique, je suis plus élyséen:
https://twitter.com/Rowlfg/status/1009922197509599232
Ne cliquez pas, Blumroch :-)

Une parfaite illustration des thèses de Michéa sur l'unicité du libéralisme. Quand les aspects éonomiques et sociétaux du libéralisme fusionnent:
https://pbs.twimg.com/media/DgTofTTX0AA3XC1.jpg
https://pbs.twimg.com/media/DgSitmUX0AEyDOo.jpg

Écrit par : Sven | 23/06/2018

Bien que tout autant démoniaque, l'hyperclasse avait quand même plus de style dans "Eyes Wide Shut".

Écrit par : UnOurs | 23/06/2018

@Blumroch
"Ainsi, pour Monnerot, le communisme, n'attirant que des disciples d'assez faible Q.I..."

Au cours d'un *débat* à l'emporte-pièce, avec des gauchistes, l'un d'eux, surement, à court d'arguments, me lança un "comment peux tu être aussi anti-communiste primaire?"
Je l'ai regardé avec un grand sourire et lui ai signalé que j'étais anti-communiste primaire parce qu'il y avait des communistes primaires.

C'était en 68.
Souvenirs, souvenirs...

Écrit par : Tintin | 23/06/2018

@Sven : Trop tard, j'ai bien hésité cinq secondes mais je n'ai pas résisté. Moins traumatisé que vous ne l'espériez, toutefois, ayant bénéficié d'une forme de mithridatisation puisque j'avais *déjà* vu les clichés hier. ;-) Merci d'avoir prévenu, en tout cas !
Et d'ailleurs, tout cela ne vaut pas l'ahurissante inauguration du tunnel de Saint-Gothard (visible chez YouTube) -- on en déduirait que ces grands malades croient *réellement* à leurs sornettes satanistes.
@Tintin : Excellent. ;-) A un condisciple hypokhâgneux gauchiste avancé qui me faisait la même réflexion en 1981 juste après la victoire de la francisque 2202, je m'étais borné à ceci, moins spirituel : "Vous m'expliquerez 1) pour quelles raisons faire des efforts intellectuels afin de réfuter une croyance qui est elle-même simplement viscérale, c'est-à-dire primaire ; 2) ce qu'est ce mystérieux anticommunisme secondaire -- ou d'ordre 2 -- qui serait, lui, acceptable à vos yeux." La conversation s'était arrêtée là, le sieur V., prof de français gauchiste de service, venant d'arriver, qui allait nous infliger les considérations d'un critique imbécile nommé Henri Mitterand (humour hénaurme de sa part !) -- c'est d'ailleurs pourquoi je me souviens de l'anecdote.
Incidemment, le personnage de Tintin n'a-t-il pas été qualifié d'"anticommuniste primaire" comme son dessinateur ? ;-)

Écrit par : Blumroch | 23/06/2018

On sera moins sévère envers le national-communisme ;-)

https://youtu.be/uNb54rwDQJM

Écrit par : UnOurs | 23/06/2018

Tintin > Vous trouvez aussi ;-)

UnOurs > L'italien est une bien belle langue quand elle est chantée ou scandé depuis le Palais de venise ;-)
J'ignorais la mort de Koko. L'histoire de cette femelle gorille qui "parlait" et qui aimait les chatons m'a toujours étonné. Un moment j'ai même cru à une sorte de canular ou au moins à une exagération. Mais il semble que tout soit vrai et que cet animal montrait une "humanité" troublante. Si le paradis des animaux existe elle y a surement droit.
Dans "Eyes Wide Shut" au moinsl'hyper-classe faisait-elle les choses en cachette sans essayer de donner son exemple délétère aux autres classes. Dans le processus de destruction que nous vivons ce n'est pas rien.

Blumroch > Merci pour lien, je le mettrai dans le Pandémonium même ce groupe n'est qu'une énième et vaine dissidence/reconstruction de la droite républicaine.

Carine > Je n'avais pas saisi tout de suite :-)

Sven > La destruction de notre monde ancien s'exerce de façon exponentielle, chaque mois écoulé détruit des décennies d'efforts qui ont permis à la France de devenir ce qu'elle était il y a encore pas si longtemps.

Écrit par : Pharamond | 23/06/2018

@Pharamond

Plus personne de sensé ne peut la nier. Je ne peux croire que des changements anthropologiques puissent advenir sur une si courte durée. Dans la situation actuelle, mieux vaut une dégringolade rapide qu'une lente déchéance. J'ai toujours en tête le matin clair où tout sera à reconstruire. J'espère déjà ne pas être trop vieux pour avoir la force d'apporter ma petite pierre à l'édifice et que les dégâts infligés aux plus jeunes générations ne seront pas irréversibles.

@Blumroch
J'avais vu cette inauguration. J'avais eu du mal à y croire.
Elle n'était pas sensée être médiatisée. Là, il s'agit d'un événement qui s'est passé à l'Elysée, avec des photos officielles, ... Il n'y a plus aucune décence, plus aucune limite. Vous me direz que c'est le principe du libéralisme. C'est à diffuser largement sur les réseaux sociaux, à titre informatif - "Trop cool la soirée électro à l'Elysée", "Macron, un président qui sait parler aux jeunes et aux minorités", "Brigitte, aussi naturelle au G20 qu'avec les DJ". "Les bon-à-rien" devraient apprécier.
La démographie n'a rien de linéaire*. Bien malin celui qui pourra prédire le nombre d'êtres humains dont 70 ans. Une bonne crise, presque plus voire plus de pétrole**, et sil risque un milliard d'êtres humains, ce sera pas mal.
* La démographie haïtienne avait brutalement chuté suite à l'arrêt de l'aide humanitaire durant quelques mois lors de la crise de 2008.
** Fini tracteurs, engrais chimiques, industries pharamaceutiques, ...

Écrit par : Sven | 23/06/2018

"Si le paradis des animaux existe elle y a surement droit."
Il y a Saint Roch qui est entré au Paradis avec son chien (c'est d'ailleurs de son histoire que vient le mot "roquet").

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/Antonio_vivarini%2C_polittico_coi_ss_Antonio_Abate%2C_Sebastiano%2C_Cristoforo%2C_Venanzio_e_Rocco%2C_07.JPG

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roch_de_Montpellier#Le_culte_de_saint_Roch_à_Montpellier

Ces temps-ci, j'ai vraiment envie de me remettre à l'italien pour lire Buzzati dans le texte (je n'aime pas les traductions, évidemment pour le japonais ou le grec ancien...) et pour ceci également, une de mes chansons préférées:

https://youtu.be/kp320cyFbsU
https://youtu.be/scUIHtAGSF0

... le summum de l'élégance européenne, ah débarquer au ponton d'un palace un peu décati sur le lac de Côme, en descendant d'un Savoia-Marchetti ou d'un Macchi 94.

Et quoi de plus agréable que d'entendre et de comprendre deux belles Italiennes qui papotent de tout et de rien.

Écrit par : UnOurs | 23/06/2018

Le manque d'espoir politique n'a, je crois, jamais été mieux exprimé dans l'art mineur de la variété qu'avec cette magnifique chanson de Justin Currie (Del Amitri):

https://youtu.be/-4b_dBMfBf0
https://youtu.be/BVmtie4JlPQ

Irait parfaitement en fond sonore d'A moy que chault.

Écrit par : UnOurs | 23/06/2018

Sven > J'habite un quartier de Bordeaux peuplé de personnes issues des classes moyenne et populaire, Les noms des boîtes aux lettres de mon immeuble laissent deviner de nombreuses origines exotiques et l'été les fenêtres ouvertes confirment. Le chantier de la rue adjacente à la mienne est en travaux et je n'y ai entendu personne y parler français. Ensuite le tram, les usagers y utilisent de nombreux dialectes et les bébés et les enfants sont souvent colorés. Regardez aussi les médias, les films, etc. nous sommes encore majoritaires, mais discrets, soumis ou collaborateurs. Enfin, qui n'a pas une personne étrangère dans sa famille ou dans ses connaissances sources de tiraillement si les choses tournent mal ?
La messe est dite, libre à chacun d'en tirer les enseignements qu'il veut.

UnOurs > Si Roquet y est entré, Koko a toutes ses chances ;-)
Oui, les Italiens ont la décadence sublime.

Écrit par : Pharamond | 23/06/2018

Un Ours, merci !
Magnifique chanson et très beau clip, minutieux et bien fait.
Le son change en fonction de sa marche et de sa position par rapport au spectateur. Rien de plat.

Écrit par : Carine | 23/06/2018

@Pharamond : Je plaide "non coupable" : c'était une information au seul bénéfice de l'exhaustivité ! Au reste, j'imagine que s'il fallait *évaluer* chaque entrée de la liste, une sévère épuration s'imposerait et que des têtes sauteraient. ;-) Si vous veniez à mentionner des "chaînes" de YouTube, "La mite dans la caverne" aurait, elle, sa place légitime -- ce me semble, sur la foi des 5 ou 6 vidéos que j'ai vues.
@Sven : La descente, c'est toujours rapide, facile et, à un certain degré, fort probablement irréversible parce que les conditions de la remontée ont été *détruites* (pas de génération spontanée de l'intelligence, de la rationalité, et des vertus antiques). Tout "pessimiste et noircissiste" (admettons cette double détermination, même si je préfère évidemment "rationel et lucide") que j'étais déjà dans mon enfance, je n'avais pas (pas plus que d'autres bien mieux dotés en cervelle) prévu que la dégringolade, certaine, serait à la fois si *rapide* et si *parfaite* -- et pourtant, j'avais repéré quelques signes annonciateurs (dès les années 80, je lassais mon entourage en lui exposant, preuves à l'appui, que nous nous dirigions vers une tyrannie savante, commerçante et abrutissante en forme de cauchemar composé par Huxley, Orwell, Zamiatine et quelques auteurs de S.-F. dont Pohl, Kornbluth et le James Gunn de *Kampus*). L'humanité d'après 45 (ou 68, pour ceux qui préfèrent une autre date symbolique) n'est plus celle d'*avant* : considérez simplement les *divertissements* et de la plèbe et de l'oligarchie (France l'avait compris dans *L'île des pingouins* quand la seule solution, déprimante, consiste à tout dynamiter). Quant à déprogrammer (c'est-à-dire remplacer un lavage de cerveau par un *autre* lavage de cerveau, même si nous l'espérons et le savons "meilleur", en tout cas "moins pire") les petites cervelles conditionnées par des *décennies*, ce serait un travail pour des Titans qui n'existent d'ailleurs plus : où pensez-vous trouver les rééducateurs, eux-mêmes *déformés* ? A l'école de Marion Maréchal-nous-voilà ? Dans les écoles de l'oligarchie, *censées* être meilleures que celles réservées à la populace ?
Quant aux têtes que vous jugez pensantes, elles sont à mon sens, dans le meilleur des cas, des seconds voire troisièmes (Paul-Marie) couteaux, parfaitement *inutiles* quand on a un peu lu ceux qui les ont précédés. Je vais sans doute vous heurter, mais Venner, par exemple, si c'est très respectable pour notre époque, ce n'est ni Fustel de Coulange, ni Pierre Gaxotte (un historien *communiste* admettait, à l'occasion d'une réédition chez Messidor, dans les années 90, que *personne* n'avait *rien* ajouté d'*essentiel* à ce qui se trouvait dans sa *Révolution française* parue en 1928 !), ni Jacques Heers. Je ne vais même pas aborder un domaine que je connais un peu, savoir la philo : ce serait trop long. Debord et Laurent, avec raison, ricanaient déjà sur les professeurs agrégés de leur temps, qui étaient pourtant bien supérieurs aux nôtres.
Tous les diagnostics ont été faits, et depuis *longtemps*, et par de plus intelligents que nous, et sans le moindre résultat : alors, chercher des solutions avec des *minores* recommandables au seul motif qu'ils sont contemporains...
Et je n'irai pas évoquer le petit personnel politique qui dirige nos existences, même si nous voulons jouer les anarques (je sais de quoi je parle : j'ai payé ce luxe, et assez cher) : c'est une pensée dégradante de savoir que *ça* peut nous donner des ordres, quand aucun de ces zozos ne se qualifierait pour un poste de chef de rayon ou de bureau d'il y a un siècle (qui voudrait d'ailleurs fréquenter personnellement de tels abrutis ?). Et pour ne plus parler du camp d'en face, dans le nôtre aussi, dans l'ordre intellectuel, même les moins médiocres sont des personnes à verticalité contrariée, comparés aux hommes (je n'ai pas besoin de préciser : grands) du passé, et c'est ce qui nous condamne.
Si nos crétins au pouvoir *parient* sur les automates et autres cerveaux électroniques, c'est qu'ils savent ne plus être capables de former les cervelles d'avant, même dans leurs écoles protégées (avez vu le lexique et la syntaxe du jupitericule ? avez *lu* la prose de bac+n même quand n est égal à 6 ou 8 ? avez *lu* les rapports de concours de domaines *jadis* sélectifs ? et c'est cela, l'*élite* autoproclamée !). Le phénomène, général, est encore plus visible dans un domaine que je connais *un peu* : la création de programmes, devenue l'assemblage de composants logiciels dont personne ou presque ne sait comment ils fonctionnent vraiment, même quand le code source est disponible -- un code que personne ne saurait lire et comprendre parfaitement à partir de quelques dizaines de milliers de lignes faisant elles-mêmes appel à d'autres bibliothèques. Ce qui est étonnant, c'est que ça tombe en marche au lieu de tomber en panne, comme on le disait au centre de Saclay dans les années 80. Ce n'est plus de la complexité mais une complication démentielle qui défie l'analyse, et qui est le prélude à l'effondrement (le trop peu connu *Systemantics* de John Gall n'est pas qu'une facétie). Les quelques rares réussites ne vont pas à l'encontre de ce phénomène maintenant admis : la chute mondiale du Q.I. -- pas un hasard si les jeux modernes sont devenus si *faciles*, comparés à ceux des années 90 et 2000. Les modernes héritiers de Toffler peuvent continuer à célébrer des futurs radieux, ils sont aussi menteurs que leur mentor.
Je vous concède volontiers que nous ne sommes pas à l'abri d'une bonne surprise, mais sa probabilité est quand même asymptotique à zéro : certains appellent cela un miracle. Mais ces propos relèvent un peu du sophisme, qu'ils soient signés par Chesterton ("The most incredible thing about miracles is that they happen", dans je ne sais plus quelle histoire du Père Brown) ou par le fameux Laurence Peter ("Don't believe in miracles -- depend on them").
Ah, j'y pense seulement maintenant : pour la démographie, j'ai vu la profonde transformation de Paris de 1980 à 2008, et l'évolution des 8e, 17e et 20e arrondissements. La suite est chez Delanopolis, photos à l'appui et je n'irai pas commenter plus avant, étant déjà assez répétitif et lassant comme cela. ;-) De plus, Pharamond a bien exposé la situation pour Bordeaux, où l'évolution, en dix ans seulement, de la rue Sainte Catherine en dit ou en confirme long.

Écrit par : Blumroch | 23/06/2018

Gloups. "rationnel", *supra* -- dans la version non relue, "ils n'auront pas mon *n*". ;-)

Occasion pour caser un peu de ce Mencken (*Le contrat social*, 1922) qui, de n'être ni historien ni sociologue ni rien d'autre que mauvais esprit, n'était pas dépourvu d'un solide bon sens et d'une excellente plume :

"All government, in its essence, is a conspiracy against the superior man: its one permanent object is to police him and cripple him. If it be aristocratic in organization, then it seeks to protect the man who is superior only in law against the man who is superior in fact; if it be democratic, then it seeks to protect the man who is inferior in every way against both. Thus one of its primary functions is to regiment men by force, to make them as much alike as possible and as dependent upon one another as possible, to search out and combat originality among them. All it can see in an original idea is potential change, and hence an invasion of its prerogatives.

The most dangerous man, to any government, is the man who is able to think things out for himself, without regard to the prevailing superstitions and taboos. Almost inevitably he comes to the conclusion that the government he lives under is dishonest, insane and intolerable, and so, if he is romantic, he tries to change it. And even if he is not romantic personally he is very apt to spread discontent among those who are. Ludwig van Beethoven was certainly no politician. Nor was he a patriot. Nor had he any democratic illusions in him: he held the Viennese in even more contempt than he held the Hapsburgs. Nevertheless, I am convinced that the sharp criticism of the Hapsburg government that he used to loose in the cafes of Vienna had its effects that some of his ideas of 1818, after a century of germination, got themselves translated into acts in 1918. Beethoven, like all other first-rate men, greatly disliked the government he lived under. I add the names of Goethe, Heine, Wagner and Nietzsche, to keep among Germans. That of Bismarck might follow: he admired the Hohenzollern idea, as Carlyle did, not the German people or the German administration. In his *Errinerungen*, whenever he discusses the government that he was a part of, he has difficulty keeping his contempt within the bounds of decorum.

Nine times out of ten, it seems to me, the man who proposes a change in the government he lives under, no matter how defective it may be, is romantic to the verge of sentimentality. There is seldom, if ever, any evidence that the kind of government he is unlawfully inclined to would be any better than the government he proposes to supplant. Political revolutions, in truth, do not often accomplish anything of genuine value; their one undoubted effect is simply to throw out one gang of thieves and put in another. After a revolution, of course, the successful revolutionists always try to convince doubters that they have achieved great things, and usually they hang any man who denies it. But that surely doesn’t prove their case. In Russia, for many years, the plain people were taught that getting rid of the Czar would make them all rich and happy, but now that they have got rid of him they are poorer and unhappier than ever before. The Germans, with the Kaiser in exile, have discovered that a shoemaker turned statesman is ten times as bad as a Hohenzollern. The Alsatians, having become Frenchmen again after 48 years anxious wait, have responded to the boon by becoming extravagant Germanomaniacs. The Tyrolese, though they hated the Austrians, now hate the Italians enormously more. The Irish, having rid themselves of the English after 700 years of struggle, instantly discovered that government by Englishmen, compared to government by Irishmen, was almost paradisiacal. Even the American colonies gained little by their revolt in 1776. For twenty-five years after the Revolution they were in far worse condition as free states than they would have been as colonies. Their government was more expensive, more, inefficient, more dishonest, and more tyrannical. It was only the gradual material progress of the country that saved them from starvation and collapse, and that material progress was due, not to the virtues of their new government, but to the lavishness of nature. Under the British hoof they would have got on just as well, and probably a great deal better.

The ideal government of all reflective men, from Aristotle to Herbert Spencer, is one which lets the individual alone - one which barely escapes being no government at all. This ideal, I believe, will be realized in the world twenty or thirty centuries after I have passed from these scenes and taken up my home in Hell."

Combien d'aujourd'hui écrivent ainsi ? (Encore ai-je pris un simple ricain). Ce qui évoque la terrible scène où Benjamin Gates commente les meilleures phrases de la déclaration d'indépendance devant un geek présenté comme surdoué mais d'une inculture crasse.

Nombreux textes dignes d'intérêt ici :
https://www.panarchy.org/index.html

Yep, j'abuse, mais "cela aussi aura une fin". ;-)

Écrit par : Blumroch | 24/06/2018

Blumroch > Aucun soucis, mon pandémonium a aussi ses habitants douteux. Je rajouterai aussi "La Mite dans la caverne".

Intéressant personnage que ce H. L. Mencken, il aurait pu être la solution à un jeu des deux images ;-)

Écrit par : Pharamond | 24/06/2018

@Pharamond : J'y avais pensé. ;-) Mais j'ai encore quelques mauvais esprits en réserve à proposer à la sagacité de vos visiteurs.

Écrit par : Blumroch | 24/06/2018

Je t'en prie Carine.
Justin Currie était le chanteur du groupe Del Amitri, dont j'étais fan, il faut dire.

https://youtu.be/TxbIU0X-lCI

https://youtu.be/eDmf5aW9ypo

https://youtu.be/W30c5ldSUow

https://youtu.be/1xFBj9EZVcQ

https://youtu.be/TUdNbtzg2j8

https://youtu.be/2krl7M323oY

https://youtu.be/baLWXCQhEnA

Guitares qui arrachent, mélodies imparables, que demande le peuple !

Écrit par : UnOurs | 24/06/2018

Blumroch > Je vous fais confiance ;-)

Écrit par : Pharamond | 24/06/2018

Un Ours
Je ne connaissais pas, je viens de découvrir et j'aime beaucoup.
Merci !
Le fil des vidéos mène aux Pogues, que j'aime aussi. Et aux Dubliners, idem.

Écrit par : Carine | 24/06/2018

@Blumroch

Je ne vous dis pas que je vois l'avenir en rose, loin de là. Je pense juste que tout n'est pas perdu. Il est évident que l'Européen post-45 et post-68 peut apparaître dévalué par rapport à nos ancêtres. Face à une grande épreuve, on verra bien ce qu'il vaut. Il y a une importante baisse du QI, elle a de multiples raisons mais rien ne dit qu'elle soit inéluctable. Réduire l'émission dans l'environnement de perturbateurs endocriniens et réapprendre le goût de l'effort aux jeunes générations permettraient d'inverser la tendance. Cela suppose de reprendre le pouvoir chez nous. Alors, bien évidemment, cela a des conséquences sur le niveau des gens que vous encadrez. Peu, malheureusement, bénéficient d'une bonne culture générale, c'est un fait. Ce n'est quand même pas de leur faute si on leur appris à lire avec la méthode globale, à tout faire pour qu'ils soient des semi-illétrés même à bac+8 pour certains. C'est une volonté de déconstruire notre identité en faisant disparaître notre histoire et notre littérature.
Il reste malgré tout un bon paquet d'étudiants à avoir reçu une bonne formation (je parle de quelques domaines scientifiques et techniques que je connais). C'est sûr que dans l'optique de donner à tout le monde un bac+5, certaines formations braderont leur diplôme. Mais comme ce diplôme n'aura aucune valeur auprès des recruteurs, seuls les objectifs statistiques de l'état seront remplis.
Quant à nos politiques, leur parcours, souvent médiocre est connu et se résume à cooptation et parasitisme.
Je vous rassure, je n'ai jamais considéré Dominique Venner comme un grand historien de l'envergure de ceux que vous évoquer, ou même de celle de Braudel. Lui, comme AdB, m'ont permis de découvrir de nouveaux horizons quand j'avais 18-20 ans. Je leur en suis reconnaissant. Sans eux, je serai peut-être resté un droitard un peu limité.

Écrit par : Sven | 24/06/2018

@Blumroch et Pharamond

Je suis conscient du grand remplacement, je ne vais pas sur mars. Je suis persuadé que les flux peuvent être inversés et que la démographie galopante de l'Afrique n'existe que grâce aux Occidentaux. Stopper les aides en tout genre, et la régulation se fera d'elle-même.
Quant à ceux qui sont chez nous, si une loi permettait de choisir à qui on loue et qui on embauche, beaucoup se retrouverait à la rue. Alors le coup, on en a dans nos familles, à d'autres. Il suffit de voir comment une famille peut se déchirer au moment d'un héritage, pour se dire que les pièces rapportées ne pèserait pas bien lourd en échange d'une diminution de l'insécurité, de la baisse du prix des logements à la location comme à la vente, de la baisse des impôts. Si le FuN avait un jour fait campagne sur le coût de l'immigration, il aurait fait exploser le plafond de verre. A la place, on a plutôt eu droit aux débilités révisionnistes du père, à l'europhobie et à la xénophilie de la fille. En attendant que la petite-fille et nièce reprenne la PME familiale pour notre plus grand malheur.

Écrit par : Sven | 24/06/2018

@Un Ours
Ah, Paolo Conte, quel merveilleux musicien!

Écrit par : Sven | 24/06/2018

@Sven : Je ne vous faisais évidemment pas l'affront de vous prendre pour un optimiste béat ni même pour un vennerolâtre inconditionnel. ;-)
Sans être un *laudator temporis acti* rabique, je me borne à constater que les conditions d'un improbable redressement ne sont pas réunies, à considérer ce qui nous tient lieu de têtes pensantes -- j'ai beau ne pas en être, je suis encore capable de les évaluer (c'est la même chose pour la musique : avoir de bonnes oreilles, savoir faire la différence entre le bon et l'extraordinaire, tout cela ne suppose heureusement pas la capacité de composer ou de jouer). Un exemple parfaitement *neutre* : Jerphagnon (dont je vous ai dit le bien, réel mais modéré, que j'en pense), *légèrement* supérieur à son époque, a voulu jouer au romancier avec un *Caïus ou le dernier verdict* qui ne figure même pas dans sa fiche de police (indice : ce n'est pas pour son caractère subversif). Si vous le trouvez, infligez-vous sa lecture, et enchaînez avec le *Ponce Pilate* de Caillois pour finir avec les *Mémoires de T. Pomponius Atticus* de Grimal. Même dans ces ouvrages tous destinés au grand public, les différences de qualité (connaissance de l'Antiquité, écriture, ingéniosité, psychologie) sont abyssales.
Autre exemple mineur mais instructif : Brighelli, qui est loin d'être un crétin, dans un article en forme de panégyrique en faveur de Blanquer (faut oser !), parlait de La Fontaine, prévoyant de lui consacrer un cours de quelques semaines pour ses hypokhâgneux touristiques : il ne savait pas que Boutang avait écrit un livre magistral intitulé *La Fontaine politique* ! (Il avait quand même lu le *Commentaire sur Quarante-neuf Dizains de la Délie*.)
Faut évidemment avoir de la reconnaissance aux passeurs, assez nombreux, sans toutefois les créditer des réalisations d'autrui -- sinon, la première bonne bibliothèque venue passera pour érudite (accumuler les livres et les lectures n'est pas non plus signe d'immenses aptitudes au jugement : ainsi, l'estimable Bonnal pense encore qu'enchaîner les extraits les uns aux autres le dispense de réfléchir, ce qui rend ses articles-collages chez dedefensa pénibles quand on a soi-même déjà lu les oeuvres qu'il découvre et qu'il croit faire connaître ; j'en dirais autant d'une autre vedette).
Prenons en compte la faiblesse générale des cervelles, la disparition d'une organisation sociale qui permettait quand même aux meilleurs de donner leur mesure : les perspectives sont plus rageantes qu'encourageantes.
J'admets volontiers que le rôle de Cassandre est des plus faciles. ;-)

Écrit par : Blumroch | 24/06/2018

@Sven : Je n'avais pas vu le message sur la Grande Substitution. Me revient en mémoire un T-Shirt que j'avais vu à Provoh : un magnifique champignon atomique avec en légende "Made in America. Tested in Japan.". *Mutatis mutandis*... ;-)
Me suis demandé, depuis les années 80, pourquoi le FuN n'avait pas inondé chaque mois les boites aux lettres avec des documents sobres, sans le moindre commentaires, exposant la gabegie générale en faveur des politicards et des parasites divers, avec une question à la fin : "Voulez-vous que ça continue ?".

Écrit par : Blumroch | 24/06/2018

Tous

Je ne voudrais pas déranger, ni passer pour encore plus débile que je ne suis, mais c'est un fait que j'aimerais bien sortir une toute petite lueur d'espoir de tout ce que je lis sur ce blog d'érudits.
Je vous remercie de partager vos connaissances, qui sont impressionnantes, mais plus je vous lis et plus j'ai envie de me tirer une balle...
S'il n'y a rien à espérer, ni dans ce monde, ni dans l'Histoire et notre devenir, ni dans un monde futur, pourquoi autant parler et échanger ?
Suicidons-nous ou enfermons-nous en silence dans une forteresse imprenable.
C'était ma minute pfffff.

Écrit par : Carine | 24/06/2018

Cela dit, je m'en voudrais d'avoir plombé l'ambiance.
Continuons à bien désespérer.
J'espère seulement que les jeunes ne nous lisent pas.

Écrit par : Carine | 25/06/2018

Du coup, vous êtes muets !
Repentance et flagellation, ma remarque était sans doute malvenue et inappropriée car ce n'est pas mon blog.
Mais on ne va pas commencer à s'auto-censurer ! Si ?

Écrit par : Carine | 25/06/2018

@Carine (*et alii*) : J'aime bien cette formule : "C'était ma minute pfffff." ;-)

Je suppose, à bon droit, être visé, à bon droit aussi. ;-)

Je ne saurais évidemment parler ni pour les autres commentateurs -- moins sinistres que moi, qu'ils soient ou non de mon avis sur notre futur trop probable -- ni pour les silencieux -- trop nombreux, d'ailleurs, à nous priver de leurs développements --, mais voici quelques éclaircissements pour rendre compte de *mes* propos qui, pourtant sans prétention ni intérêt, contribuent apparemment à vous déprimer un peu et, je le crains, à assombrir un peu l'agréable ambiance de ce club (mais d'autres blogs comme ceux de Gaëlle Mann, de fdesouche, de Paul-Emic ou de corto74 nuisent gravement, eux *aussi*, jour après jour, presque heure après heure, au moral de n'importe quel visiteur !).

Vous me pardonnerez d'y aller en vrac, au hasard du clavier et des associations d'idées, car je n'ai vraiment plus l'âge -- ni le goût -- de ces vains efforts que sont les dissertations composées et ordonnées.

D'abord, je reconnais volontiers que mon caractère déplaisant dicte ce qui me tient lieu de philosophie et de principes. Si je faisais mon philosophiste astrologue abellien, j'expliquerais volontiers mes dispositions avec mon ciel natal qui, par un heureux *hasard*, montre que l'aspect déterminant, chez moi, est une conjonction entre Pluton (le nihilisme, la distance, l'absence d'empathie, le refus des modèles) et Uranus (l'individualisme, la froideur, le goût des situations tranchées, la violence), conjonction opposée à Jupiter (le goût du pouvoir, l'ordre social, le conformisme) -- si, si, pour un peu, on y croirait ! ;-)

Plus sérieusement, "né avec le don de la critique et la certitude que le monde était fou", esprit ordinaire mais pragmatique, ayant un peu lu et un peu observé, j'ai vite constaté -- sans plaisir aucun, je vous prie de le croire : j'aurais mieux aimé un monde façon Tite-Live plutôt qu'un monde façon Tacite -- que la quantité l'emportait toujours, *à long terme*, sur la qualité (les victoires *apparentes* de la rationalité dans l'histoire des sciences et techniques exigerait un autre développement, et très long, qui confirmerait pourtant mon propos, je le réserve à une autre vie) ; que les masses étaient principalement composées d'âmes simples sans grand souci de la *hauteur* (ce n'est pas un crime : on ne saurait vivre *en permanence* sur les cimes, sauf à être un génie -- et encore), au pire de nuisibles ; que les maîtres étaient à l'*exacte* image des masses qu'ils manipulent avec des procédés enfantins (et pourtant efficaces sur 80 pour cent de la population), *à peine* au dessus d'elles, comme ces escrocs qui sont juste *un peu* plus malins que leurs victimes ; que *tout* ordre social était par essence une tyrannie ne pouvant inspirer à l'esprit libre que du mépris et du dégoût (Spooner disait fort bien que la seule différence entre un agent du gouvernement et un voleur, c'est que le voleur, lui, après vous avoir dépouillé de vos biens, ne prétend pas agir dans votre intérêt et n'a pas le front de vous infliger des leçons de morale) ; que demain avait toutes les chances d'être pire qu'hier, et dans tous les domaines ; que l'idée de progrès était une imposture intellectuelle (la possession de gadgets plus ou moins utiles -- et d'ailleurs de moins en moins bien conçus -- ne fait pas une existence *intéressante*, d'autant que le prix à payer est trop élevé) ; que refuser était bien plus difficile que céder ; que se tenir debout était bien plus difficile que de plier le genou ; que résister était bien plus difficile que de suivre. Rien d'original, rien de *nouveau* dans ces réflexions banales confirmées par tous nos classiques.

Difficile, dans ces conditions, de feindre l'optimisme et d'inventer des motifs d'espérer, vous en conviendrez aisément. ;-)

Permettez-moi de rappeler ces quelques lignes de Gripari dans son indispensable *Evangile du Rien* (une anthologie que je fais mienne parce que j'aurais, pour l'essentiel, choisi les mêmes textes) : "Car je soutiens que la sagesse est par nature nihiliste, sans illusion comme sans espérance ; qu'elle n'est jamais si bien fondée que sur l'acceptation du néant, et le refus de tout mythe consolateur."

Je cite à dessein un homme de lettres et non un "intellectuel" (à prononcer comme le faisait l'ours du *Muppet Show*), parce que les réflexions et fictions du premier exposent presque toujours mieux les situations que les analyses et dissertations du second. J'ai cité ici un jour un fort joli texte de Descartes sur ce point (texte que personne n'a remarqué) : il explique pourtant l'importance essentielle de la littérature et plus particulièrement du *roman*. C'est un visionnaire comme Balzac qui décrit son monde et même le nôtre sans la moindre illusion consolatrice et sans laisser le sentiment l'emporter sur l'analyse (Muray est d'accord avec moi).

Gripari n'est pas un penseur politique : avec candeur, il prévoyait la future disparition du mahométanisme qui jugeait, en plus, l'alcoran comme un texte "bon enfant" (le malheureux était probablement influencé par ses mauvaises fréquentations très personnelles). Il a pourtant aussi fort bien vu les raisons que nous avons de ne pas nous payer de mots et de voir "le monde tel qu'il est" (Curtis) et surtout "le monde comme il ne va pas" (Chesterton). Jugez-en :

"La démocratie excite les convoitises, l'avidité, l'envie, la rage de posséder, de jouir, tout ce que Céline appelle "la prétention au bonheur". Si les libertés individuelles peuvent paraître à bon droit souhaitables, c'est pour les artisans, les créateurs, les petits commerçants, les artistes, bref pour les gens qui aiment ce qu'ils font, et sont capables, en conséquence, de s'imposer une discipline. Les autres citoyens sont condamnés à devenir, de jour en jour, plus resquilleurs, plus revendicateurs, plus mécontents, moins gouvernables ; ils sont conduits à exiger de plus en plus de l'Etat et d'autrui, de moins en moins d'eux-mêmes, ce qui amène fatalement le déséquilibre économique, la faillite collective, le désarroi dans les consciences, et finalement la dictature."

Après ce diagnostic succinct, que la réalité confirme, comment voulez-vous être optimiste ? Nous ne sommes plus en ces temps heureux qu'évoquait toujours Gripari : "Il y a des époques, il y a des pays où les valeurs établies sont solides, où le pouvoir est ferme, où les classes dominantes sont sûres de leurs droits, le peuple sûr de ses devoirs." (le "sûres de leurs droits" n'est pas heureux à mon sens, j'aurais préféré "à la *hauteur* de leur mission de *justice* et d'*équité*"). Ce type de société sereine, que nous n'avons d'ailleurs pas vraiment vu, nous ne le verrons pas : nos contemporains, déjà *naturellement* peu enclins à la réflexion, encore plus abrutis par un régime qui a compris que *panem et circenses* lui assurait la domination pour mille ans, ne peuvent même plus comprendre ce qu'ils perdent ; pire, ils *défendront* ce qui les tue et ceux qui les tuent. Il est *bien trop tard* pour y remédier. La sottise, la grande force qui mène le monde, interdit toute révolution dans le bon sens, et c'est Murphy qui gagne à tous les coups ("If anything can go wrong, it will"). Nous avons *déjà* perdu parce que ceux qui ont décidé ne sont pas *seulement* les organisateurs, minoritaires, mais *aussi* et *surtout* les crétins, majoritaires, qui n'ont rien vu et qui ont tout laissé faire sans jamais réagir de manière immédiate, résolue et définitive -- "la conjuration des honnêtes gens", ce n'est hélas ! qu'une idée de science-fiction. Quant aux optimistes qui prétendent que nous finirons par vaincre dans quelques siècles (ou millénaires, pendant que nous y sommes !), ils sont aussi crédibles que les tyrans de Bruxelles qui prétendent que l'avenir sous leur joug ne saurait être que radieux. Au reste, même si nous remontions la pente dans un futur incertain et fort lointain, que nous importerait cette très hypothétique victoire ? Nous n'y ser[i]ons pas. C'est ici et maintenant que nous vivons et que nous allons mourir parce que nous sommes un petit nombre, et que nous n'avons ni les moyens ni la volonté des décisions énergiques (de ces décisions tranchées dont beaucoup ont, confusément, la nostalgie, ce qui explique en partie le succès de films et sagas télévisuelles assez brutaux et barbares).

Je passe sur la forteresse, intérieure ou physique : dans les deux cas, le régime ne saurait la tolérer, qui ne supporte déjà pas l'abstention puisqu'après l'interdiction de toute critique, il exigera probablement bientôt, comme en Chine, des *preuves* de notre acquiescement à la servitude -- j'en fais le pari, et le jour où une étude venue de Suède ("Where else ?") prétendra que l'empreinte nasale peut faire office d'identification infalsifiable, presque tous les nez se précipiteront avec enthousiasme vers le tampon encreur ! La théorie des isolats et des petites communautés de résistance, c'est bien joli, mais fallait y penser *avant*, *bien avant* et préparer au moins une région entière, petit à petit : on ne saurait improviser, dans les quelques années qui restent, au mieux (et là, je donne dans un optimisme auquel je ne crois pas), de tels regroupements qui ne résisteraient d'ailleurs probablement pas aux marées qu'on nous prépare (sans même parler des uniformes de sac et de corde qui seront plus efficaces contre nous qu'ils ne l'ont jamais été contre les alliés du régime). Et puis, pour survivre, se mettre au même niveau de sauvagerie qu'un ennemi sans la moindre conscience morale, ce n'est *pas* une perspective réjouissante (j'aimerais mieux, pour ma part, la solution de l'universel anéantissement). Les *Turner Diaries*, c'est une lecture assez réconfortante (je parle du texte original, pas de sa traduction calamiteuse faite par un imbécile), mais assez illusoire tant qu'on ne possède pas quelques bombes atomiques. Quant à *The iron dream*, il suppose des troupes qui n'existent plus ou pas encore. ;-)

Se tuer est une solution envisageable, et rationnelle (j'y suis favorable quelles que soient les circonstances, heureuses ou non, fin de l'Occident ou non, n'ayant jamais considéré l'existence comme un "cadeau" -- en plus, y penser aide à passer maintes mauvaises nuits, comme le remarquait un philosophe facétieux et peu stoïcien) : c'est toujours mieux que la mort lente qui consiste à voir, sans y trouver remède, le triomphe d'une masse de crétins, de collaborateurs et de naufrageurs. Face à la submersion, autant se noyer volontairement. Encore faut-il donner un peu de *sens* à ce suicide : j'aime assez l'idée d'aller se faire tuer au combat, de manière à porter quelques derniers coups à l'ennemi avant de succomber -- ce n'est pas un hasard si la scène de l'ultime assaut sans espoir donne d'excellentes séquences dans les films épiques. Cela peut prêter à sourire, mais ce n'est pas *petit* : que celui qui n'a pas vibré aux dernières minutes du *Dernier samouraï* me jette la première pierre (et qu'on ne me dise pas que c'est fiction : je le sais).

La seule vraie lueur d'espoir, c'est "Et cela aussi passera.". A l'échelle de l'univers indifférent, cinq siècles, cinq millénaires même, c'est la même chose. "Ainsi de tout le reste : nations, cultures, civilisations, l'humanité même. La France de 1900 ne sera jamais plus, et si nos grands-parents revenaient au monde, ils refuseraient de reconnaître leur patrie. Et nos livres, nos statues, notre musique ? Qu'en restera-t-il dans un million d'années ?". Rien. Et ce n'est pas motif de tristesse : ce qui compte, ce n'est pas que la grande histoire de l'Occident continue, ce n'est pas que la civilisation occidentale disparaisse, c'est ce flambeau qui a brièvement éclairé le monde. Rome aussi est tombée, qui était plus riche de vertus martiales. La seule différence, cette fois, c'est que nous ne transmettrons pas le relais (à qui, d'ailleurs ?) : le mal est trop enraciné et l'ennemi trop nombreux, qui n'envie pas notre civilisation mais les seuls biens matériels qu'elle a produits et qu'il ne saura d'ailleurs pas *re*produire. "Tout cela, d'ailleurs, n'est pas une raison pour nous croiser les bras et nous mettre à gémir, ce qui de toute façon ne pourrait durer longtemps, mais c'est une raison, au conraire, pour nous donner de la joie, pour faire ce que nous avons envie de faire, et le mieux possible." (je soupçonne Gripari d'avoir été, par accrocs, un optimiste). Tout ce que nous faisons, tout ce que nous ne faisons pas, c'est sans grande importance, sinon à nos yeux. Faisons de notre mieux quand même.

Dans ce néant qui sera notre testament, nous pouvons compter les paroles que nous échangeons, ici et ailleurs. Pourquoi donc parler, alors, quand nous sommes tous à peu près d'accord sur le diagnostic et que même nos optimistes n'ont pas de solution garantie à avancer ? Sans doute pour la même raison qui vous fait tenir un blog, Carine (mais je m'adresse aussi à Pharamond, à Paul-Emic et à quelques autres). Ce n'est pas pour gagner à la bonne cause de nouvelles troupes, ou alors en nombre forcément très réduit (incidemment, je parie qu'aucun de ceux qui nous surveillent n'a démissionné touché par la grâce de la vérité !). Ceux qui ont une cervelle pensent mal *naturellement*. On peut les *aider* à approfondir leur réflexion, on peut leur faire découvrir quelques auteurs méchants, mais c'est parce qu'ils sont *déjà* capables de penser (ce qui n'est *pas* le cas de tout le monde, quoi qu'en disent les gauchistes et les candides). De fait, les propos échangés ici, même sans espoir, même sans solution à proposer, ont des raisons plus simples : nous compter et savoir qu'au sein de ce désastre quotidien, d'autres existent qui sont de bonne compagnie (chaque blog, avec ses piliers, a l'air d'un club). C'est sans doute aussi manière de vérifier que nous ne sommes pas totalement de grands délirants : nous pouvons n'avoir pas besoin, fondamentalement, de l'approbation d'autrui, n'être pas radicalement seul à penser ce qu'on pense est assez réconfortant ("Misery no longer loves company : nowadays, it demands it" !). Combien, parmi les personnes que nous croisons par hasard ou par nécessité dans la vie réelle, sont-elles autre chose que des moutons spécialisés incapables de réfléchir ? Combien sont-elles qui ont compris la situation et pensent à peu près comme nous ? Sans doute fort peu. Pour ma part, je n'ai connu qu'*une* seule personne aussi méchante que moi (mon ex-fiancée, laquelle a fini, lasse de combattre, par mettre en veilleuse ses qualités intellectuelles pour s'incliner devant le système, m'obligeant à rompre) et je sais avoir ouvert les yeux de *trois* (c'est peu, mais je ne suis sans doute pas très doué) autres seulement par la méthode du "tolle, lege" -- encore ces trois personnes avaient-elles un cerveau, qui auraient d'ailleurs *toutes* préféré continuer à ne *rien* savoir. Faire tomber les écailles des yeux n'est pas un cadeau.

Avec ce club, Pharamond nous a offert un endroit où passer un peu de temps avant la fin du monde. A titre personnel, si j'abuse de la liberté qu'il nous donne de publier notre prose, c'est aussi pour cette raison : je n'ai évidemment ni vocation à, ni talent pour, enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, quand bien même, dans ma jeunesse, quelques personnes trop bienveillantes m'ont reproché de ne pas écrire, me créditant à tort de beaucoup plus de cervelle que je n'en possède (vrai qu'avec la pauvreté des vedettes de l'époque, on passe très *facilement* pour brillant). De fait, j'espère avoir rappelé quelques noms dont nous sommes bien les seuls à nous soucier encore.

Pourquoi parler quand nous sommes déjà vaincus par des hordes de morts ? Sans doute parce que si nous gardons le silence de l'écoeurement, ils voudront l'interpréter comme le silence de l'épouvante. Pourtant, ce mauvais spectacle, auquel nous assistons impuissants, est presque comique, qui est tellement absurde que nous devrions en rire, d'un rire homérique, d'un rire "hénaurme". La brillante civilisation occidentale aura donc été éliminée par *ça*, des *minuscules*, des *banskers*, des énarques, des sciences-pipotards, des journalopes, des avocaillons, des employés de Soros, des demi-habiles, des menteurs, des Q.I. à deux chiffres ? Comme le disait un chroniqueur de Rivarol, "Faut-il en rire ou en pleurer ?" : eh bien, il faut en rire. Sans être toujours compris, Raspail a souvent rappelé que le *Camp des Saints*, livre déprimant au possible (à chaque relecture, on a envie d'envahir Mars), était *aussi* un livre joyeux, une bouffonnerie (vrai que j'aurais préféré ne pas voir tout cela de mon vivant : je prévoyais que Raspail aurait raison *après* ma mort... ce qui n'était pas entièrement une consolation !). "A moy que chault", que diable, et "Ne me frego !"

On interrogeait un jour Koestler sur l'attitude à adopter face à la torture : fallait-il se taire (dans la mesure du possible) ou bien fallait-il crier immédiatement ? Il répondit que crier s'imposait, sans jouer au stoïcien, car c'était porter témoignage contre les agissements du Mal. Face à la torture que cette époque maudite nous inflige chaque jour, nous devons crier, au moins parler, même si c'est *parfaitement* inutile.

Gamin, j'avais détesté la fin d'un roman de science-fiction bien oublié, intitulé *La sphère d'or*, qui voyait les deux derniers représentants d'une race bien supérieure à la nôtre être anéantis à cause de la jalousie d'une imbécile, alors qu'ils étaient sur le point de ressusciter leur civilisation grandiose. Le relisant quelques années plus tard, j'avais compris à quel point cette fin, absurde et comique, était excellente, qui illustrait le rôle du hasard et de la médiocrité dans l'histoire. Nous en sommes là : ils ont vaincu parce qu'ils sont les plus morts, incapables qu'ils sont de produire quoi que ce soit d'intéressant dans les ordres artistique et intellectuel. Mais ils ont pour eux le nombre, la sottise et la traîtrise.

Dans *The Moon is a harsh mistress*, le professeur de la Paz, anarchiste rationnel, déclare avec raison (et un peu de sophistique) : "Revolution is an art that I pursue rather than a goal I expect to achieve. Nor is this a source of dismay ; a lost cause can be as spiritually satisfying as a victory." Remplacez "révolution" par "résistance", et vous obtenez ce dernier carré qui préfère tomber plutôt que se rendre, même si c'est "service inutile". Nous avons beau être pris dans les nécessités du quotidien, nous ne sommes pas si nombreux à être fous de hauteur et à pratiquer la saine vertu du mépris, puisque l'indifférence, plus haute vertu encore, nous est interdite par le camp d'en face qui veut notre peau. Ils ont gagné, mais comme ils ne sont pas dignes de leur victoire, c'est comme s'ils avaient perdu... Regarder le ridicule Moloch dans les yeux et rire de lui, ça vaut toutes les victoires. Maudissons quand même la nature et les dieux qui, aimant tellement les abrutis, les parasites et les traîtres, en font naître un si grand nombre à chaque seconde.

Par tous les dieux de Newhon, que j'ai été bavard et grandiloquent, alors que je pensais que les commentaires sur la progression de l'AfD avaient épuisé le sujet. :-(

Bref, en guise de remède provisoire à la mélancolie, Carine, ne lisez plus les interventions signées Blumroch : vous ne manquerez pas grand-chose et vous vous en porterez mieux -- ordonnance du Docteur Noir. ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

P.S. : Quelques extraits d'un fort méchant livre dont je déconseille évidemment la consultation et même la simple détention (d'ailleurs, il est épuisé) -- au point que je n'en donnerai pas le titre (facile à deviner), sauf sous la torture. ;-)

"Je discerne dans la société qu'ils préparent les germes de la plus hideuse intolérance, dans leur morale une haine de la vie, de la beauté et du plaisir, dans leur politique l'éclosion d'une nouvelle tyrannie, si totale et si absolue qu'on peut dire qu'elle n'a pas de précédent."

"On sentait bien que, pour ces privilégiés de la fortune, du rang social et de la culture, l'ennemi N° 1, l'ennemi à écraser coûte que coûte, n'était pas le terrorisme, mais la "majorité silencieuse", les classes moyennes, c'est-à-dire le peuple. Les intuitions de [***], que j'avais si longtemps jugées absurdes, se vérifiaient point par point : l'horreur et le mépris du peuple sont le trait fondamental, quoique inavoué, de l'intelligentsia de gauche ; celle-ci préfère se soumettre aux adversaires du capitalisme que de voir accéder au pouvoir et à la culture la classe moyenne exécrée."

"On savait d'une manière à peu près certaine que le nouveau gouvernement avait mis la main sur la presque totalité des médias, muselé la presse d'opposition. On savait que l'enseignement se doublait d'un endoctrinement. [...] Doublant le dirigisme culturel, un dirigisme économique resserrait chaque jour davantage sa mainmise sur les entreprises, le grand et le petit commerce, l'agriculture. Des impôts écrasants sur la fortune et la propriété privée obligeaient les propriétaires d'immeubles de rapport à s'en défaire, et la plupart des Français à renoncer à leurs résidences secondaires. [...] Ces mesures ne pouvaient être critiquées ; mais il va de soi qu'elles étaient mal supportées par ceux qu'elles lésaient, principalement la classe moyenne : cela faisait beaucoup de monde, pourtant personne n'osait protester."

"Bref, à mille signes, on est obligé de soupçonner qu'un vaste réseau de surveillance est installé peu à peu, méthodiquement. Tous les symptômes de l'instauration d'un système totalitaire sont là. Récemment, un de mes anciens collègues à la boite m'a montré des livres de classe en usage aujourd'hui dans l'enseignement d'Etat. Effarant ! On est en train d'endoctriner les enfants de la belle façon ! [...] On reste confondu quand on voit la rapidité avec laquelle le système est appliqué. Certes, depuis plus de soixante-dix ans qu'ils en font fait l'essai ça et là, les techniques sont efficaces, la machinerie bien huilée. Il suffit de trouver l'occasion ; on pousse deux ou trois déclics, et ça se met à fonctionner, et bientôt ça marche tout seul. Le principe de base est d'avoir avec soi la police, l'armée et une bureaucratie privilégiée, donc aux ordres. A partir de là, rien de plus facile que de propager dans le public un insidieux sentiment de terreur ou, du moins, d'inquiétude : "On vous a à l'oeil ; prenez garde ; conformez-vous, cela vaudra mieux pour votre santé." Quand cette sorte de menace sourde, informulée mais présente, est propagée dans le public, rien ne résiste. Même un peuple prétendument irrespectueux, frondeur, épris de liberté, comme les Français, finit par se soumettre. Il y aura des rebelles, il y en a déjà ; mais la masse, je te le dis, la masse suivra. J'avais prévu que cela pourrait se produire, mais je n'avais imaginé que ce serait si rapide, et apparemment si facile. [...] On connaît tout d'avance. C'est même stupéfiant quand on y réfléchit : le piège est éventé, on l'a décrit mille fois en détail, on l'a démonté pièce par pièce... Normalement, il ne devrait plus prendre personne, puisque tout le monde est averti. Eh bien, non ! Le tout est de trouver le moment de le mettre en place. Une fois mis en place, il fonctionne à merveille."

"Tout est évitable, toujours, à n'importe quel moment. Le malheur, c'est qu'on s'en aperçoit après coup, quand tout est accompli et irréversible. [...] S'il n'y a pas d'autre choix que le totalitarisme, à quoi bon l'espèce humaine ?"

Les procédés de l'intemporelle tyrannie sont toujours les mêmes. Et faudrait faire briller une lueur d'espoir malgré tout ? ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

D'accord Blumroch, merci de vos réponses, même si vous n'étiez pas le seul dans mon "viseur".
Il n'y a aucune lueur d'espoir et personne n'est sommé de feindre.
J'ai lu vos interventions et j'y souscris.
I surrender ^^ (pardon, Justin).
Ce n'est pas aujourd'hui que je vais écouter des oeuvres de Schubert...

Écrit par : Carine | 25/06/2018

@Carine : Jamais prétendu être le *seul* dans votre viseur, mais ai eu le sentiment de recevoir une balle perdue quand même ! ;-)
Et puis, c'est *peut-être* le camarade Sven qui a raison !

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

@Blumroch

LOL
Qu'est ce qui vous fait croire était la société Romaine était plus honorable que la présente société Occidentale?
Ils ont eu de beaux jours et nous en avons eu aussi mais on ne se souvient que des extrêmes et nous ne pouvons pas savoir si au milieu de toute décadence quelque chose ne peut refleurir.
Le moyen-age a pris fin un jour, les Chinois ont émergé de deux siècles et demi de "Royaumes Combattants" pour presque deux millénaires de civilisation qui même à son apogée (les Song) était "en même temps" ( :-) ) un foutoir innomable.
P.S. J'ai connu Gripari et bien que Mensa ce n'était pas un aigle, et passablement pédophile.

Écrit par : realist | 25/06/2018

@realist : Eh bien, trouver du "LOL" *ici*.
Rien dans l'histoire ne correspond à la situation que nous connaissons. En voulez une seule preuve ? la radicale *absence*, dans nos temps de ténèbres, de tout écrivain/penseur/compositeur/YouNameIt de génie capable de traverser les siècles -- un critère qui me suffit.
Si j'ai manifestement moins de lectures et de capacités intellectuelles que vous, vous m'avez quand même lu bien rapidement (même conseil qu'à Carine, donc, mais pour vous éviter des énervements stériles) : "Gripari n'est *pas* un penseur politique : avec *candeur*, il prévoyait la future disparition du mahométanisme qui jugeait, en plus, l'alcoran comme un texte "bon enfant" (le *malheureux* était probablement influencé par ses mauvaises fréquentations *très personnelles*)." Connaissant *un peu* son oeuvre (ce qui me suffit amplement), je ne lui ai pas attribué un Q.I. d'élite ; quant à ses penchants, il n'en faisait, hélas !, pas mystère dans de trop nombreux textes, n'imitant pas la discrétion de [bip] et de [bip].
J'attends le long exposé de votre point de vue : cela me reposera et, sans nul doute, me divertira. ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

P.S. : Pharamond, si je monopolise la bande passante avec des billevesées (à mon âge et avec l'effondrement de mes infimes facultés intellectuelles, ce ne serait pas étonnant, n'hésitez pas à le proclamer, j'en saurai alors tirer les conséquences. ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

Blumroch
Je pense que tous les adhérents au club de Pharamond sont d'accord avec votre constat.
Je vous remercie d'apporter vos connaissances à l'appui de ce constat de notre situation.
Désespérée , notre situation, on est bien d'accord.
Mais on fait quoi ? On subit ?

Je viens d'entendre un truc effarant, que je prends pour de l'intox. Il s'agit du "groupe d'ultra-droite" (c'est quoi ça ?), supposé prévoir des attaques contre les musulmans, en réponse aux attentats musulmans.

On va avoir de plus en plus de fausses attaques venant de la "mouvance", de vraie intox, la surveillance du web va mener à ça. Nous aurons la victimisation de ces purs et innocents adeptes de la religion de paix et d'amour. Nous aurons la compassion forcée pour ces pauvres réfugiés qui se noient. Ils vont nous faire toutes les saloperies.

Ont-ils gagné d'avance ? Nous ne nous sommes pas battus...Il n'est pas indispensable d'espérer pour entreprendre, mais ça vaut mieux quand même.
Un tout petit espoir d'aube (dorée) ne nuirait pas.
Ce n'est pas au moment où certains peuples européens semblent se réveiller que nous allons sombrer dans le noir.

Écrit par : Carine | 25/06/2018

Blumroch
Je pense que tous les adhérents au club de Pharamond sont d'accord avec votre constat.
Je vous remercie d'apporter vos connaissances à l'appui de ce constat de notre situation.
Désespérée , notre situation, on est bien d'accord.
Mais on fait quoi ? On subit ?

Je viens d'entendre un truc effarant, que je prends pour de l'intox. Il s'agit du "groupe d'ultra-droite" (c'est quoi ça ?), supposé prévoir des attaques contre les musulmans, en réponse aux attentats musulmans.

On va avoir de plus en plus de fausses attaques venant de la "mouvance", de vraie intox, la surveillance du web va mener à ça. Nous aurons la victimisation de ces purs et innocents adeptes de la religion de paix et d'amour. Nous aurons la compassion forcée pour ces pauvres réfugiés qui se noient. Ils vont nous faire toutes les saloperies.

Ont-ils gagné d'avance ? Nous ne nous sommes pas battus...Il n'est pas indispensable d'espérer pour entreprendre, mais ça vaut mieux quand même.
Un tout petit espoir d'aube (dorée) ne nuirait pas.
Ce n'est pas au moment où certains peuples européens semblent se réveiller que nous allons sombrer dans le noir.

Écrit par : Carine | 25/06/2018

Rhaaa encore un doublon, j'écris avec mon tel...

Écrit par : Carine | 25/06/2018

@Carine : Comme dans l'amusante réclame des années 80 pour Vénilia, j'ai un peu lu -- entre autres, des spécialistes *surestimés*, à l'évidence, si j'en crois certaine autorité d'ici qui en sait plus sur Rome que Léon Homo et sur la Chine ancienne que René Grousset (je n'ose mentionner tous les autres) --, mais ces références ne me permettent pas de saisir votre allusion :
"I surrender ^^ (pardon, Justin)."
A l'occasion, pourriez-vous éclairer ma lanterne sourde ? ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

A mon humble avis, sauf miracle (impossible à exclure totalement), ils ont gagné, ce qui n'empêche pas de résister autant que faire se pourra. Mais je l'ai souvent dit, pour ma part, je ne suis pas assez intelligent pour trouver une forme efficace de riposte.
C'est étrange : je disais hier à mon épouse que nous allions bientôt avoir droit à des projets, évidemment arrêtés à temps par notre admirable police intérieure, de représailles contre les amis du régime. Et tombe à l'instant la nouvelle que vous évoquez. (Remarquez, comment en vouloir au système ? A leur place et avec leur mentalité, si j'étais à la tête de leur police politique, j'organiserais sans doute la même chose, qui n'est pas originale : les anarchistes du début du siècle dernier l'ont expérimenté et sous Napoléon III aussi, les faux attendats déjoués à temps pour d'évidentes raisons, ont été utilisés). Si ça intéresse quelqu'un, j'ai en réserve un plan swiftien d'extermination des chômeurs, qu'on pourrait facilement étendre aux retraités, aux veuves et même à tous les méchants qui non seulement ne votent pas bien mais ne votent même pas à gauche ! J'ai même le nom, poétique, de l'opération : Vendanges vertes ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

Mais oui, Blumroch :-)
C'est très simple.
C'était un clin d'oeil, rappel d'un lien donné par Un Ours.
Par ce lien, j'ai découvert Justin Currie et sa superbe chanson "No Surrender", à voir et entendre sur You Tube (je ne peux pas donner le lien, suis sur mon tel).

Écrit par : Carine | 25/06/2018

Vous voulez certainement dire "contre les ennemis du régime".

Écrit par : Carine | 25/06/2018

@Carine : Merci de l'information ! Moi, j'aurais cité Jason Nesmith et son fameux "Never give up. Never surrender.". ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

@Carine : J'ai pu mal comprendre, mais s'agit bien de méchants miliciens de drouate extrême qui voulaient s'en prendre aux pacifiques mahométans amis du régime, non ?
Ah, décidément, ma p'tite cervelle n'est plus ce qu'elle était. :-(

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

Sven > "Les débilités révisionnistes du père", dites-vous, mais la clé de la réussite du Système ou plus exactement celle de notre échec est là. Tous les slogans, toute la meilleurs volonté de nos intellectuels, toute l’abnégation de nos militants, toute la réalité qui s’étale sous les yeux de la population, rien, absolument rien ne pourra contrer le blocage intellectuel constitué par la peur du retour du diable sur terre. Ne remarquez-vous pas que la télévision diffuse de plus en plus de "documentaires" sur les atrocité du IIIe Reich, que le chapitre consacré au sujet prend de plus en plus de place dans les manuels d'histoire, que le cinéma projette de plus en plus sur le thème. Pourquoi à votre avis ? Parce que le Système prend l'eau de tous les côtés et qu'il n'existe plus qu'en creux face à l'horreur absolue qui menace de revenir. Un exemple qui ne vaut que ce que vaut un exemple, une femme me disait que son fils était désabusé de la politique et des magouilles des puissants mais qu'il votait tout de même juste pour empêcher le FN de passer. Cela fait des années que la FN parle du coût de l'immigration et il n'a rien brisé du tout. Entre deux tours des élections on ressort les vielles peurs, on agite les mêmes épouvantails et la population programmée, formatée, obéit. Si vous saviez le nombre de personnes sensées qui m'ont tenu des propos délirants dès qu'on parle du FN.

Carine > Je vais avoir du mal à passer après Blumroch, mais je vais essayer ; sois indulgente.
D'espoir il n'y en a pas. J'écrivais il y a quatre ans (désolé de me citer, mais je suis flemmard) :

"Il y a des lois qui ne sont pas passées, des mairies FN, des manifestants courageux, des familles mobilisées, des intellectuels de droite, des Dieudonné, des associations dynamiques, des personnes de toutes origines qui s'interrogent et bien sûr Internet. Mais ces résistances sont pareilles aux maisons abritées par une digue de sacs de terre ou bâties sur une légère hauteur et que l'inondation a épargnées jusque ici. Îlots fragiles et rares qui n'ont pas protégés le reste du village de la catastrophe, ils ne constitueront des abris efficaces que si les eaux entament rapidement une décrue. Pour nous, il n'y en aura pas."

J'y crois toujours. Alors quoi ?
Premièrement, je peux me tromper.
Deuxièmement, nous sommes vivants et la vie offre des plaisirs même aux plus désabusés.
Troisièmement, on ne pense qu'avec les expériences vécues par soi ou par d'autres et la situation que nous expérimentons est inédite, si la solution existe elle sera forcément inédite elle-aussi donc impossible à prévoir.
Alors pas de suicide et aucune forteresse n'est imprenable. Le replis dans une position "fortifiée" intérieure, oui, mais avec un haut donjon pour voir se qui se passe au cas où... Une salle d'arme pour se fortifier (au sens propre et/ou figuré, selon les tempéraments), des archives pour transmettre et un rempart pour se mélanger le moins possible au Système.

Écrit par : Pharamond | 25/06/2018

@Pharamond : Damn, pas la *moindre* remarque ? :-(
Suis pas rancunier (en fait, si, mais je fais semblant d'être humain, comme l'excellent Dexter) : pour ce que cela vaut (et pas grand-chose à en croire nos réalistes), j'approuve presque tous les propos que vous tenez à Carine ! ;-) (Je reste quand même le plus noircissique, eh eh : avec un peu d'malchance, les événements me donneront tristement raison).

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

Parlez-vous de mes remarques sur vos commentaires ? Dans l'affirmative, j'en ai fait une :
"Je vais avoir du mal à passer après Blumroch" et ce n'est pas de la flagornerie.

Écrit par : Pharamond | 25/06/2018

@Pharamond : La remarque ne m'était pas adressée avec un "Blumroch }", et j'en ai été meurtri ! ;-)
Vous êtes trop indulgent. Me relisant enfin (il était temps !), je n'ai vu que digressions parsemées de fautes de frappe, en plus ! Le meilleur de tout ça, c'est le post-scriptum, et pour cause : je ne l'ai pas écrit. ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

Toutes mes excuses.
Ne vous inquiétez pas, je crois, que dis-je, je suis persuadé que personne ne vous en tiendra rigueur. Moi le premier qui ai un mal fou à écrire sur un PC, ce qui donne trop souvent des variations orthographiques inattendues et fautives.

Écrit par : Pharamond | 25/06/2018

@Pharamond : "Ego te absolvo" -- d'autant plus volontiers que mon indignation était un peu surjouée. ;-)
Incidemment, le mauvais livre, c'est évidemment *Le mauvais choix* : si les deux ennemis, dans le roman, étaient le christianisme et le communisme, les principes de la tyrannie contemporaine sont les mêmes (suffit de changer deux ou trois mots).
Epoque à revoir cet honnête film qu'est *La vie des autres*.

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

Merci.

Écrit par : Pharamond | 25/06/2018

Je suis d'accord avec vos objections, Pharamond. Je viens de voir votre mail et vous ai répondu. Nous sommes encore vivants, majoritaires chez nous, c'est déjà pas mal. Je serai Maghrébin, je trouverais mon avenir bien noir.

Pour moi, les Li Poun nous ont couillonnés. En échange d'une belle vie - le système ferme les yeux sur l'escroquerie de la Cotelec, micro-parti finançant le train de vie du père encore récemment pointé du doigt par la cour des comptes et bien que le père et sa fifille sont soit-disant brouillés, JMLP a sciemment condamné toute possible prise du pouvoir de l'échelon local à l'échelon national et jeté un discrédit durable sur nos idées, en assumant le rôle du diable.
Pourquoi était-il proscrit d'évoquer l'immigration pendant 30 ans?
Pourquoi les partis "natios" se portent bien dans une grande partie de l'Europe au point de rejoindre des coalitions ou d'être majoritaires dans certains parlement et pas en France? Alors que nos idées sont majoritaires d'après les sondages. Et la fifille, elle 'a pas, elle aussi, saboté délibérément sa campagne: pas de participation à la manif pour tous, négation du grand remplacement et message en direction de ses compatriotes et frères de coeur musulmans, peu sur le lien entre le terrorisme et l'immigration. Sans parler de l'abandon de l'euro contre l'avis de 70% à 80% des sympathisants du FuN. Alors qu'il suffisait de mentionner un rapprochement avec Visegrad et l'Autriche pour faire pencher l'UE de notre côté. Si ce n'est pas du sabotage. Sans la diabolisation de Fillon, elle ne passait pas au second tour.
L'édification des masses avec les crimes du 3ème Reich ne concerne que les les plus de 50 ans. Je crois que les plus jeunes s'en foutent complètement. La dernière fois que Noenoeil a voulu faire baisser les scores du FuN aux élections européennes, il a fait une sortie sur la capacité d'Ebola a régulé la démographie africaine. Devant le peu d'écho de ses propos pourtant repris par la sphère médiatique, il a récidivé sur les origines de Bruel et a un fait un bide. Il y a 20 ans, tout le monde se serait étranglé. Leur matraquage s'adresse aux cons vaincus. Quelques bobos font encore semblant, mais la plupart des jeunes a eu maille à partir avec les Scandinaves et sait à quoi s'en tenir. C'est la raison pour laquelle ce parti de nullités salariés (pas de risque de contester la primauté de l'employeur) était malgré tout premier parti de la jeunesse.

@Blumroch
Je vous imaginais plus Bob Marley, "Get up, stand up, don't give up the fight" :-)
Moi, je m'en serais tenu à ce célèbre discours mis en musique par de sympathiques Slovènes:
https://www.youtube.com/watch?v=FgofAtMO6C0

Écrit par : Sven | 25/06/2018

@Sven : Tsk tsk, on vous trouve *the* citation qui va en grande partie dans votre sens ("Tout est évitable, toujours, à n'importe quel moment. Le malheur, c'est qu'on s'en aperçoit après coup, quand tout est accompli et irréversible.", very *supra*) et voilà la récompense : Bob Marley, pas même *Rasta Rocket* ! ;-)
Air sympathique aux oreilles. Dans l'irremplaçable *Histoire naturelle des sottises* de Bergen Evans, on trouvait cette précision qui figure *aussi* chez kikipedia, à ma grande surprise : "It is said that immediately after giving the speech, Churchill muttered to a colleague, "And we’ll fight them with the butt ends of broken beer bottles because that's bloody well all we've got!"." ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

@Sven : "Je serais Maghrébin, je trouverais mon avenir bien noir." -- c'est un coup à mettre certaines personnes à CRAN, ça ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 25/06/2018

Sven > Dans les manifs contre le FN, dans les Blacks Blocs, chez les étudiants antifafs je ne vois pas beaucoup de plus de 50 ans. Le Système a très bien instrumentalisé le "romantisme" de la jeunesse qui se résume ici en "je suis bon et je combats les méchants". Pas besoin de réflexion, le chemin est tout tracé et en plus c'est une lutte sans grand risque. Même si la jeunesse est gavée de récits diabolisant le nazisme la reductio ad hitlerum fonctionne toujours parfaitement car elle ne nécessite aucune réflexion, il s'agit juste d'un réflexe pavlovien qui s’enclenche au moment opportun. Les déclaration de JMLP n'ont pas provoqué grand chose parce qu'il n'est plus candidat nulle part.

Écrit par : Pharamond | 26/06/2018

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