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17/01/2016

Peut-on mieux le dire ? (3)

No man's land

Il n’y a plus de peuple. On le sent. On le sait. La guérilla de tous contre tous est là, omniprésente. Chacun pour soi et Dieu pour personne. La solidarité n’est plus qu’un slogan publicitaire à usage exclusif de contrées lointaines et famélique. La fraternité n’est même plus un souvenir, à peine un vestige, une ruine mystérieuse, incompréhensible. Chacun pour soi et Dieu mange tes morts. On s’invective pour un démarrage trop lent à un feu rouge, s’injurie pour un siège dans le métro, les regards excédés et les moues haineuses fusent au moindre frôlement… L’autre nous bouffe l’air, occupe notre espace vital, nous impose son odeur, ses bruits, sa gueule aussi morne et renfrognée que la nôtre… Tout le monde nous épie, nous jauge, nous juge, cherche à nous passer devant, à nous piquer notre place, à nous niquer, nous enculer… Du serrurier qui casse volontairement la porte qu’il pourrait simplement ouvrir avec une radiographie au garagiste qui remplace moult pièces en parfait état de marche en passant par le médecin qui matraque son patient de dépassements d’honoraires ou le banquier qui conseille des investissements toxiques pour toucher sa commission de fin de mois, tout le monde cherche à baiser tout le monde… Marcher sur les autres, juste sauver sa gueule, faire deux ou trois billets de plus en magouillant, en trichant, en mentant… Rien à branler, rien à foutre... Le voisin est un concurrent, le proche un possible adversaire… L’autre est une gêne, une menace, une odieuse limite à notre individualité, unique finalité de nos jours…Tout ce qu’il a est quelque chose qu’il nous a volé, tout ce qu’il obtient nous serait normalement dû…

Même plus simples colocataires d’un même pays, juste prisonniers contraints à une irritante promiscuité. Les plus friqués se font la malle à la première occasion, les autres subissent en maugréant et en jurant, en attendant d’être remplacés par de nouveaux venus, encore un peu plus étrangers…

Source : A moy que chault !

Commentaires

Tellement triste et tellement juste.

Écrit par : Carine | 17/01/2016

Oui, on le sent un peu plus chaque jour ; et même des personnes qui n'ont aucunes conscience sociale ou politique sentent qu'il y a quelque chose de vicié dans l'air malgré les beaux discours médiatiques.

Écrit par : Pharamond | 18/01/2016

Merdre alors !
Personne ici n'a parlé de la mort de Pavide Bouillie ;o)
Ceci dit, le sens de l'article est terriblement vrai et tout cela permet à la communauté du col roulé de faire son beurre tranquillement.

Écrit par : téléphobe | 18/01/2016

Ben... c'est que Bowie, je n'ai jamais trop accroché et de voir une partie de la réacosphère se pâmer parce qu'il a porté un brassard à svastika sur scène me laisse songeur...

Écrit par : Pharamond | 18/01/2016

un brassard à .....?
non, j'ai peine à y croire...
et il a pas été foudroyé sur place ?
un peu comme don Juan par la statue du commandeur , voyez ?
le doigt de dieu ou au moins cellui de l'homme ( un des doigts , y en a plus d'un , de doigts de l'homme dans les trous de la fââââmme Hallemande , surtout à Cologne , le 31 décembre au soir ...) ne l'a pas écrasé sur place ?
mais à qui se fier , ma bonne dame ?

Écrit par : kobus van cleef | 18/01/2016

En fait, même pas, ma mémoire me joue des tours. Vérifications faites, j'ai dit une bêtise, alors que j'aurais juré avoir vu une photo de lui arborant un brassard style Prince Harry il n'en a jamais porté. Il s'est contenté de propos ambiguës sur Hitler et de faire un salut que l'on pourrait qualifier de nazi, c'est tout et ça doit suffire à certains représentants de la réacosphère pour l'apprécier.
Quant au foudroiement pour crime de lèse Shoah cela ne date que des années 90, auparavant le sujet était certes délicat mais autorisé à certaines interprétations "artistiques", cinéma bis, BD érotiques etc.

Écrit par : Pharamond | 18/01/2016

Il a dû faire une quenelle !
Vous avez mauvais esprit.

Écrit par : Carine | 19/01/2016

Sans doute, on me l'a déjà dit...

Écrit par : Pharamond | 19/01/2016

le nazisme et l'érotisme....faut relire l'article qu'en avait fait stag il y a quelques mois

et l'érotisme avec la violence , nulle approche n'est meilleure que celle de vuillemin, le dessinateur de l'écho des savanes lorsqu'il croque un prisonier politique argentin de retour chez lui qui découvre sa copine dans un fauteuil roulant et lui présente quand même son sexe ravagé par les interrogatoires musclés puis le lui enfourne sans coup férir en psalmodiant "fascistes , fascistes " , c'est à la fois abject et désopilant , comme tout ce qui est vrai et qu'on refuse de voir

Écrit par : kobus van cleef | 19/01/2016

Dans ma jeunesse j'avoue avoir été parfois choqué par les dessins de Vuillemin. Mais je lui reconnais, outre certaines trouvailles hilarantes, un non-conformisme sans bornes.

L'évocation du fascisme a permis, et permet encore dans une moindre mesure, de mettre en images ou écrits les perversions qui trottent dans la tête de certains avec la caution "c'est pour dénoncer et puis ça a existé".

Écrit par : Pharamond | 20/01/2016

Les commentaires sont fermés.