28/10/2015
Champ d'étoiles (42)
Vendredi 5 août 2005
37me étape (7me de cette l'année) – De Sarria à Castromaior – Environ 31 km
Temps brumeux jusqu’à 10h puis très chaud.
J'ai bien dormi et je quitte Sarria dans la brume par une magnifique forêt. Sarria malgré ses amusants escaliers "mayor" et "pequenia" n'est pas très belle. Je fais un bout de chemin avec un couple de Belges très sympas, Sabine qui est étudiante vétérinaire et Olivier qui est dans une école militaire. Ils font de petites étapes car Sabine a un problème cardiaque. Quand je les ai rencontrés, Olivier portait les deux sacs dans une montée. Je traverse plusieurs hameaux très agréables.
Je contourne Portomarín sans m'y arrêter. Le décor change et je chemine sous le soleil. Je n'ai bientôt plus d'eau, j'aurais dû prendre la peine de remplir mes bidons. La marche devient pénible et sans m'hydrater j'ai peur que la douleur au genou ne s'aggrave. Le chemin longe une route. J'aperçois un garage automobile, je m'y dirige pour demander de l'eau quand je vois un distributeur de boissons... avec un berger allemand endormi à côté. Je me dis que si on le laisse en liberté il ne doit pas être féroce et j'ai trop soif. Quand je prends un Coca, il n'ouvre même pas un œil. Je repars et très vite je regrette de ne pas avoir rempli mes bidons. 7 km après Portomarín, l'auberge est pleine, je continue. Je rencontre Martin, un Madrilène, qui parle un peu français. Nous trouvons une pension sur la route. La chambre à deux lits coûte 25 € mais comme je n'ai pas de monnaie il me fait cadeau des 2,5 €. La pension n'est pas terrible, pas très propre, filet de douche rachitique... mais tant pis. Par contre on ne peut pas acheter de quoi manger dans le coin et je n'ai plus rien. Martin reçoit un coup de téléphone d'un ami et repart pour Palas del Rei, 15 km plus loin. Quel courage ! Moi je fais une sieste. En cherchant je finis par trouver un bar où je suis servi par une aimable dame.
Depuis Sarria il y beaucoup plus de pèlerins, ils font les 100 derniers kilomètres (111 exactement), condition pour pouvoir être considérés pèlerins. On les reconnaît, c'est presque une sortie familiale, petits sacs ou même pas de sac, chaussures de sport, fraîcheur...
Martin n'ayant pas voulu que je lui paie sa part à son départ, je me retrouve à dormir tout seul dans la chambre pour 10 €.
L'arrivée à Portomarín
09:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
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