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20/03/2014

Et nous en crèverons

Il ne faut pas se précipiter pour ne pas épouvanter la population, ce qui pourrait provoquer des mouvements sociaux incontrôlables ou un toujours possible vote sanction majeur, mais se dépêcher néanmoins de sorte à éviter une prise de conscience de ladite population afin de toujours garder une longueur d'avance sur elle et atteindre le point de non-retour avant qu'elle n'ait pu réagir. Nos maîtres sont de fait sur la corde raide. Assurément, quand on contemple leurs trognes mesquines et haineuses et leur quotidien empêtré entre partouzes et barbouzes on ne peut que convenir qu'ils n'ont pas grand chose de gracieux funambules. Pourtant, sans complot ni plan minuté, ils avancent inexorablement en broyant tout sur leur passage.

Avec une méthode empirique, à coups d'essais successifs pour voir jusqu'où ils peuvent aller - "Ça marche ? OK, on passe à la suite" - et de reculades quand ils constatent que parfois ils ont poussé le bouchon un peu loin - "Pas grave, on retentera dans quelques mois" - ils se tracent une avenue à travers les ruines du monde ancien. Rien de bien subtil là-dedans, mais de l'efficace, parce que nos maîtres ne sont pas plus malins que nous même s'ils sont plus riches et plus puissants, n'oublions pas que nous sommes issu d'un système commun et qu'ils sont intoxiqués par leur propre doctrine.

Leur pouvoir implacable ils le doivent prioritairement au "sida mental" cher à Louis Pauwels que l'on nous inocule chaque jour depuis des décennies par l'intermédiaire de l'Éducation nationale, des médias, du show-bizz, mais aussi de nos collègues de travail, de nos amis, de notre famille, car comme avec toute maladie efficace nous nous contaminons les uns les autres.

Le système, qui est avant tout mercantile, a compris dans sa recherche d'économie qu'il n'avait nul besoin de s'épuiser à surenchérir pour être toujours plus fort mais simplement à chercher à affaiblir l'individu en flattant ses plus bas instincts. Hagard, il se sentira effectivement patraque mais sera incapable de reconnaître sa pathologie, pire encore il prendra le poison pour un remède. Et comme on lui a aussi et surtout appris à ne pas écouter ceux qui lui indiquent une hygiène de vie différente qui pourrait l'aider à se sentir mieux sinon guérir, il saura parfaitement reconnaître pour les fuir ces charlatans dont les conseils mènent droit, comme chacun sait, au crématorium.

 

Commentaires

Très juste tout ça. Vous avez juste oublié les psys dans votre galerie d'inoculeurs : eux sont chargés d'expliquer aux gens que leurs difficultés à vivre tiennent exclusivement et forcément à de mystérieux traumatismes qu'ils ont seuls le pouvoir d'exorciser.

Écrit par : Franck Ferdinand | 21/03/2014

@Pharamond

>> Vous faites souvent référence à ce "monde ancien" dont notre époque constituerait l'agonie, mais ce monde-là a-t-il jamais existé ? "Avant", n'y avait-il pas des puissants et des misérables, les premiers s'affrontant dans d'incessants jeux de pouvoir et les seconds tentant de survivre en contrebas ?


@Franck Ferdinand

>> "Certains psys" me paraîtrait plus juste. ;-)

Écrit par : Agg | 21/03/2014

Franck Ferdinand > Je crois qu'il ne faut pas généraliser même si leur profession les conduit à l'indulgence. D'autre part, les psys ont sauvé des personnes aux tendances suicidaires et soigné efficacement des dépressifs. Les plus visibles ne sont pas forcément les plus fréquentables. De toute façon, leurs œuvres sont beaucoup plus neutres que celles des inoculeurs cités et ils ne touchent pas assez de monde dans la société pour en faire partie.

Agg > Un monde avec des frontières, où les directives ne venaient pas d'au delà des frontières, où ils existaient certaines valeurs, où l'on avait pas honte d'être un occidental, où tout n'était pas à vendre, où les familles monoparentales n'était pas la norme... il avait certes des défauts mais c'était le nôtre et pas ce lupanar 24/24.
Le jeu des puissants et des misérables se faisaient entre nous sans l'intervention de Bruxelles et sans qu'on nous condamne pour racisme pour tout et n'importe quoi. Ce monde n'était pas le paradis mais c'est l'enfer qui nous attend.

Écrit par : Pharamond | 21/03/2014

@Pharamond

>> "Le nôtre" : c'est là notre désaccord. Pour moi, le problème, ce n'est pas que la dominance s'exerce désormais de façon mondialisée plutôt qu'entre-soi, mais bien qu'il y ait dominance. C'est la raison pour laquelle je n'attends rien d'une quelconque révolte, en admettant qu'il en vienne une, car elle ne ferait que détrôner les puissants du jour pour les remplacer par de nouveaux – misérables revanchards ou idéalistes opportuns.

Écrit par : Agg | 21/03/2014

Je ne suis pas révolutionnaire dans l'âme, mais je veux seulement arrêter cette course folle vers l'abime et si cela doit passer par une révolte, eh bien tant pis, de toute façon nous souffrirons.
Que proposez-vous d'autre ?

Écrit par : Pharamond | 21/03/2014

A quoi sert de se révolter si c'est pour reproduire les mêmes schémas ? Pour faire partie des puissants à votre tour et ainsi prendre votre revanche ?

Par ailleurs, je crois que vous sous-estimez grandement les implications d'une révolte. A l'échelle d'un pays, ça s'appelle une guerre civile et ça, oui, c'est l'enfer – ce qui se passe actuellement en Syrie ou en Centrafrique en donnant un bon aperçu.

Enfin, je propose de changer le programme. Se défaire des habits du vieil homme, pour qu'émerge une humanité nouvelle. Mais ce changement-là ne peut se faire que de l'intérieur vers l'extérieur, en chacun et par chacun. Personne ne peut le réaliser à votre place : aucune politique, aucun leader, aucune tradition ne vous donnera la perle. Pour autant, je ne me fais pas d'illusions : le dernier à avoir proposé cela a fini crucifié.

Écrit par : Agg | 21/03/2014

Je n'ai aucune envie de faire partie des puissants ou de prendre une revanche quelconque, je souhaite seulement ne plus voir les petits marquis se pavaner et nous conduire à notre perte en se moquant de nous.

Je ne sous-estime pas les implications d'une révolte, croyez-moi, mais j'imagine un avenir encore pire sans rien faire alors je considère que cela en vaut la peine, peut-être à tort. Quoique, sincèrement il m'arrive de vouloir simplement finir mes jours tranquillement en me disant : tant pis pour les suivants.

C'est là notre désaccord, je crois l'homme identique depuis l'époque où il est devenu homme jusqu'à celle où il disparaitra de l'univers. Le reste est l'affaire des surhommes qui n'existent pas. Je crois qu'il y a assez d'une vie à s'occuper des siens en essayant de ne pas trop nuire aux autres.

Écrit par : Pharamond | 21/03/2014

Pardon d'insister, mais n'y a-t-il pas une contradiction dans votre position ? En effet, vous m'expliquez d'une part que vous croyez, pour le dire vite, en une 'nature humaine'... pour vous plaindre d'autre part de ses effets pourtant attendus, du moins dans cette conception. A partir du moment où vous faites de la dominance un élément inhérent à notre humanité, alors vous ne pouvez pas dans le même temps en déplorer ses manifestations. Ou alors, et j'en reviens à ma première hypothèse, c'est que la dominance ne vous gêne que lorsqu'elle vous relègue au rang de dominé, votre contestation consciente cachant alors votre désir inconscient de faire partie des dominants. Et ce désir-là, nous l'avons tous quelque part, au fond, raison pour laquelle c'est bien d'abord en soi-même qu'il faut commencer par l'arracher, sous peine de toujours répéter les mêmes erreurs.

L'humanité n'est encore qu'adolescente, il faut parier qu'elle devienne un jour adulte.

Écrit par : Agg | 21/03/2014

Il n'y a aucune contradiction puisque je ne me plains pas d'être dominé du moment qu'on me laisse un minimum décent de bien-être. La grandeur de mon pays faisait ma grandeur. Je suis de ceux qui aurait été heureux de participer à la construction d'une cathédrale parce que sa majesté aurait rejailli sur ma modeste personne. Je suis quelqu'un de simple et d'un peu naïf. Or, actuellement on ne cherche pas à nous dominer mais à nous annihiler en tant qu'occidental. Les gens au pouvoir nous haïssent et vomissent tout ce que nous aimons. Ils cherchent à détruire ce qui fait mon monde en me traitant de salopard. Alors, voyez-vous, j'en ai un peu marre.

Écrit par : Pharamond | 21/03/2014

La beurrette et le Führer ? C'est encore un effet de la dieudonnisation des esprits, ou en meilleur (?) langage la déidonatisme, voire le théodoronisme. Bref, c'est pathologique. Il doit y avoir un observatoire ad hoc au ministère de l'intérieur puisque, comme au temps de Vladimir Boukovsky, certaines aliénations sont du ressort d'une bonne police dans les états bien réglés.

Écrit par : Nathanaël | 22/03/2014

C'est d'ailleurs le cas, nous ne sommes pas dans un monde barbare, voyons.

Écrit par : Pharamond | 23/03/2014

Les commentaires sont fermés.