03/02/2014
Il y a quarante ans
"En 1975 et en France, il y a des urgences. Et me voici, plongé dans mon époque, dans mon pays et dans leur quotidien. Si donc la meilleure part de moi-même chante une hymne sourde, une autre part vit l'aujourd'hui détestable où se débat et s'enfonce mon pays. Et mon Europe. Et mon Occident. Et s'il est bien de proposer une morale, il faut aussi proposer un combat et un terrain pour celui-ci. La morale, je l'ai dite et chantée. Le combat, il est celui d'Occident. Reste le terrain où peuvent être creusées les tranchées de refuge et d'assaut. Alors, j'ai beau méditer, j'ai beau aller et venir, j'ai beau sonder perspectives et horizons, je ne vois qu'une tranchée capable en même temps de nous abriter et de nous vomir vers l'assaut et le salut. Dans l'urgence de nos jours, en attendant plus vaste abri et plus vaste espérance déployée, notre tranchée s'appelle la France et notre premier bouclier et notre première épée s'appellent le nationalisme. Plus tard, nous verrons. En attendant, dans la mêlée, ici, un nationalisme français est le premier salut. Je m'en explique."
Jean Cau
Quatrième de couverture de Pourquoi la France ?
16:52 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
On peut certes considérer que l'Occident est attaqué ( l'immigration-invasion ?). Mais l'Occident est aussi en guerre contre lui-même.
Écrit par : Franck Ferdinand | 03/02/2014
Comme dans beaucoup de guerres, il y a un ennemi intérieur et c'est le pire des conflits.
Écrit par : Pharamond | 03/02/2014
Qui selon vous ?
Écrit par : Franck Ferdinand | 03/02/2014
En premier lieu : le mercantilisme triomphant. Engendrée par le système et l’entretenant, sa progéniture est prête à toutes les bassesses pour paraître. Voler, mentir, se prostituer sont devenus la normalité, il n'y a qu'à regarder n'importe quelle émission de téléréalité pour s'en convaincre. Après tout l'exemple vient d'en haut.
Écrit par : Pharamond | 03/02/2014
Cet ennemi-là est effectivement intérieur, puisqu'il est à l'intérieur de chacun.
Écrit par : Franck Ferdinand | 03/02/2014
ce texte me parait presque suranné tellement la situation s'est dégradée depuis . 1975 date de parution, c'est contemporain de la grande vague de migration initiée par Giscard et Chirac, en concomitance avec la loi sur l'avortement.
En fait la phase de rédaction et de réflexion associée se situe nécessairement un an ou même plusieurs années avant. Aussi clairvoyant était-il il ne pouvait deviner le désastre qui s'abattait sur nous en même temps qu'il écrivait ces mots.
Écrit par : Paul-Emic | 03/02/2014
Franck Ferdinand > Je crois même qu'il est sorti à l'extérieur chez beaucoup.
Paul-Emic > Oui, il trouvait déjà le pays en danger en 75, il avait bien vu mais ça devait faire rire à l'époque.
Écrit par : Pharamond | 04/02/2014
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