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24/01/2014

La vie est belle

Être bobo c'est pratique : on aime l'argent et son confort mais comme on est de gauche avec le pack complet du parfait progressiste c'est pardonné. Remarquez, mais c'est sans doute le hasard, la gauche s'étant vendue au capitalisme depuis belle lurette ce n'est peut-être pas si paradoxal qu'il semblerait au premier abord. Le pack s'est d'ailleurs un peu modifié depuis l'origine, le prolétaire local s'étant révélé un chouïa réac face aux changements de la société, on en est venu à encenser l'étranger pauvre mais digne venu enrichir la vieille France devenue cacochyme et égoïste. Là aussi ça tombe bien puisque la finance se réjouit, quand elle ne s'en fait pas l'instigatrice, de la dissolution de la nation et de l’avènement du Grand mélange.

Le développement durable c'est un peu le même état d'esprit : au nom du progrès on se doit d’accueillir sur la Terre une population toujours plus nombreuse avec un niveau de vie toujours plus confortable mais on est aussi écolo et on aime Mère Nature, c'est obligatoire. Une légère incohérence ? Que nenni, on paie quelques taxes par ci par là, on jette dans le bon container, on se sent concerné par le réchauffement climatique et le tour est joué, plus besoin de se poser des questions existentielles sur l'avenir : il suffit d'être un éco-citoyen responsable et on peut continuer à consommer comme avant.

Commentaires

Voilà bien le tragique de ces temps : nous savons que nous nous trompons, nous entrevoyons le remède et nous ne sommes en état de nous sauver, puisque nous subsistons parmi des hommes, qui se trompent et qui s’approuvent hautement de se méprendre. La force de nos aberrations est de tout ruiner sous elles, avec l’appui de ceux qui les professent et qui s’en estiment, ne balançant à juger leur malheur dans l’ordre et refusant, pour n’avoir à se déjuger, de mettre en ligne leur esprit critique.

Ma confession, Albert Caraco

Combien de temps pourrons-nous nous tromper encore ? Tous les délais expirent, le nombre des humains s'enfle comme une mer où les orages vont se déchaîner, le sol épuisé lasse nos efforts, l'eau manquera partout et l'air se raréfie déjà, les aliments ont toujours moins de consistance et les déchets encombrent l'œcumène, en empoisonnant toute chose. L'heure de vérité sera-t-elle aussi celle de notre agonie ?

Bréviaire du chaos, Albert Caraco

Écrit par : anonyme | 25/01/2014

Beaux textes. Au vu de la biographie du bonhomme (vive Wikipédia!) les articles sont un peu précoces pour vouloir correspondre à notre temps. Mais ce qu'il y a de pratique avec le pessimisme c'est qu'on finit toujours par avoir raison un jour ou l'autre.

Écrit par : Pharamond | 25/01/2014

Mouais. Un mec qui se tailladait la bite, n'a jamais pu dire merde à sa mère et a fini par se foutre en l'air en rêvant tout du long de l'avènement du grand matriarcat ne fait pas vraiment partie de mes références. On le lira par amour du style, rien de plus.

Écrit par : Agg | 25/01/2014

Je confesse ne pas connaître l'individu mais d'après ce que j'ai appris en parcourant le net ce n'était pas un gai luron. Ce que vous dites me laisse penser que c’était même plus grave que ça. Reste la beauté du style, effectivement.

Écrit par : Pharamond | 25/01/2014

Ha.... Il est dit"tes pères et mères tenteras d'honorer" ce qui inclus de ne pas dire merdre à sa mère...
Pour ce qui est de se taillader la bite, j'ai pas d'avis sur la question....

Écrit par : kobus van cleef | 26/01/2014

@kobus van cleef

>> On peut honorer ses parents et être capable de faire quelque chose malgré leur désapprobation : c'est, me semble-t-il, une partie non négligeable de la définition de la maturité (l'autre partie étant d'être capable de faire quelque chose malgré leur... approbation). Quant à se taillader la bite, si encore il s'était agi d'un onanisme extrême, j'aurais pu comprendre, mais non, Caraco faisait cela par haine de la sexualité, sa chère mère ayant réussi à lui fourrer dans le crâne que tout ce qui se passait en-dessous de la ceinture était dégoûtant. Résultat : entre deux séances de mutilations, Caraco allait aux putes puis, de guerre lasse, opta finalement pour la chasteté. Personnellement, je n'ai aucune confiance dans la pensée d'un mec qui ne baise pas.

Écrit par : Agg | 26/01/2014

Agg > Il aurait fait un bon sujet d'étude pour Freud celui-ci.

Écrit par : Pharamond | 26/01/2014

Les commentaires sont fermés.