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09/12/2013

Le laminoir

Certains pensent encore que "nous" pouvons gagner par les urnes parce que les "Français de souches" (j'emploie ce terme pour faire simple) seraient encore les plus nombreux en France, que la crise pourrait les amener à réfléchir au moment du vote et que même certains individus issus des minorités visibles mais bien intégrés en auraient assez et seraient à la recherche d'un certain ordre. C'est juste un peu plus compliqué que cela. Pour commencer, la classe politique, les journalistes, le cinéma, la télévision, la radio, le show-biz, l'Éducation nationale, les intellectuels, les historiens, les scientifiques, le monde des affaires et tout ce qui fait du bruit et influence l'univers mental de la population de sa naissance à sa mort sont quasi unanimement contre nous, et la minuscule portion restante se tait ou peine à se faire entendre. Ensuite, même en étant "Français de souche", qui ne connaît pas quelqu'un qui ne l'est pas, vie ou travaille avec, ou encore le compte dans son cercle d'amis ?  Condition qui pèsera lourd sur son choix électoral. C'est aussi ne pas compter avec ceux qui par idéologie ne feront jamais machine arrière même au bord du précipice, ni ceux qui croient dur comme fer que toute remise en ordre de la société mène à la Shoah, ni ceux qui pensent que le chaos pourrait être bénéfique à leurs petites affaires et après moi le déluge, ni ceux qui ne pensent qu'à eux, ni ceux qui ne voient rien et n'entendent rien. En fait, nous sommes en minorité, une minorité qui devra s'assimiler, s'exiler ou se cacher. Une minorité qui est en passe de disparaître.

Commentaires

S'adapter ou mourir : voilà, je crois, toute la morale du monde.

Écrit par : Agg | 09/12/2013

Je veux bien, mais quand adaptation est synonyme de soumission j'ai un peu de mal.

Écrit par : Pharamond | 09/12/2013

S'adapter et mourir quand même, plutôt.

Pharamond, vous me disiez déjà la même chose en commentaire d'un récent billet. Pour que les choses soient bien claires, vous développez votre point de vue ici, en lui faisant meilleure place. Il est possible que vous ayez raison, c'est peut-être même probable ou évident. Mais je ne vois guère d'intérêt au militantisme du désespoir. Bien à vous,

Écrit par : Franck Ferdinand | 09/12/2013

J'ignore si c'est du militantisme du désespoir mais il faut comprendre que la solution démocratique est à rayer de nos tablettes. S'accrocher à cette chimère ne peut que nous faire perdre du temps et il n'y a plus beaucoup. J'ignore de même quelle peut être l'option de remplacement mais il faudrait sans doute y songer plutôt que d'attendre la victoire très hypothétique et de toute manière vaine du FN.

Écrit par : Pharamond | 09/12/2013

Je l'ignore aussi Pharamond, vous pensez bien. Disons que si politiquement vous avez mieux, il faut le dire d'urgence à vos lecteurs. Nous serons heureux de l'apprendre.

Après, tout n'est pas politique, il y a l'amour, l'écriture, la famille, la parole, le travail, tout ça, la vie.

Écrit par : Franck Ferdinand | 09/12/2013

Je n'y manquerais pas mais pour l'instant je sèche.

Je suis tout à fait d'accord mais même s'il ne faut pas être obsédé par la politique, elle se rappelle trop souvent à nous dans maints aspects de la vie quotidienne et interfère dans nos relations aux autres et nous font nous inquiéter pour les êtres chers. Quand en été le ciel s'assombrit on peut toujours continuer à profiter du salon de jardin quelque temps en attendant mais difficile de faire comme si rien n'était. Et mieux vaut prévoir un abri au cas où l'orage ne passerait pas à côté.

Écrit par : Pharamond | 09/12/2013

@Pharamond

>> Rien n'est fixe dans l'univers, les rapports de force évoluent : par suite, se soumettre un temps ne veut pas dire se soumettre toujours, mais simplement attendre son heure et profiter de l'intervalle pour gagner en force et connaître son ennemi. C'est à mon avis une attitude beaucoup plus efficace que celle, aussi romantique que narcissique, qui consiste à rester "droit dans ses bottes" quoi qu'il arrive.

Écrit par : Agg | 09/12/2013

Sauf qu'ici ce n'est pas la lutte des Armagnacs et des Bourguignons, ni les Guerres de religions, ni l'Occupation allemande, nous vivons un changement à tous les niveaux de la société : ethnique, religieux, culturel, politique... Notre civilisation est atteinte dans son essence même. Renaud Camus appelle cela le Grand remplacement, moi le Grand mélange, mais le résultat prévu est le même.
On peut se soumettre à qui vous réduit en esclavage en espérant se sauver ou se révolter mais on ne se soumet pas à qui veut vous détruire. On ne lui facilite pas le travail à moins d'être masochiste. Peu m'importe que la France s'appelle toujours la France si elle n'est plus elle-même.
Je ne suis pas plus courageux qu'un autre et il est probable que je vais essayer de finir mes jours en évitant les ennuis mais c'est en sachant l'échéance pour notre pays et pas en espérant un miracle.

Écrit par : Pharamond | 09/12/2013

@Pharamond

"""""Notre civilisation est atteinte dans son essence même."""""

>> Je n'ai pas la même lecture que vous. Je dirais pour ma part que nous vivons au contraire un paroxysme civilisationnel. Vous connaissez sans doute le mot de Chesterton : "Le monde est plein d'idées chrétiennes devenues folles". Eh bien voilà, nous sommes au comble de la folie chrétienne. Les simagrées du nouveau Pape le montrent hélas de manière éclatante.

""""" [...] mais c'est en sachant l'échéance pour notre pays [...]"""""

>> Là-dessus, je suis reconnaissant à Muray de m'avoir décillé il y a maintenant plusieurs années : l'échéance n'est pas à venir, elle est derrière nous. Nous avons déjà perdu, la France est morte, le rideau est tombé, la messe est dite. Il n'y a donc en effet rien à espérer, mais il y a en revanche la réalité d'un post-monde à acter. Pour le reste, cultiver son jardin et aimer les siens : voilà qui suffit à remplir une vie.

Écrit par : Agg | 09/12/2013

Symétriquement, en particulier au vu des données économiques très mauvaises, j'estime que seule une petite portion des élites se rend compte de ce qui se passe, et prépare sciemment la transition, comptant sur l'inertie générale, non seulement du peuple mais aussi du reste des "élites", en fait idiots utiles servant à maintenir le bruit ambiant le plus longtemps possible.

De ce point de vue, je ne crois pas à l'attente décrite par Agg, car c'est précisément elle qui permet cette transition. Une voie de salut peut être simplement une sorte d'accélération prodigieuse du phénomène économique indissociable de la transition démographique : la destruction des classes moyennes.

J'entends par là : même sans courage particulier, pour ceux qui le peuvent, retirer son argent des banques, réduire le plus possible sa consommation de produits provenant de multinationales, augmenter sa consommation de produits locaux, est une façon de voter bien plus efficace que par les urnes (*).

En effet, pour être achevée, la transition a encore besoin de l'argent des classes moyennes pendant un certain temps - avant de les éliminer, physiquement et économiquement.

Quant à ceux qui peuvent faire ce "vote économique", sont conscient des enjeux, mais se trouvent toutes sortes de raisons pour ne pas le faire, je n'ai que ceci à leur dire : demain vous n'aurez plus rien.


(*) Et pour ceux qui sont vraiment aisés, réduire l'activité économique au minimum pour affamer le Léviathan étatique, via le manque d'impôts. Encore une fois, il s'agit simplement de prendre de vitesse la dynamique actuelle. J'ai vu par exemple chez silverdoctors.com au moins un témoignage d'un Américain ayant réduit l'activité de sa boîte à presque rien, par refus de soutenir un Etat criminel via ses impôts.

Écrit par : Gas | 10/12/2013

Agg > Je n'en suis pas sûr, ce n'est pas le rôle du Pape de jouer les Saint François d'Assise, il est là pour conserver le Catholicisme ou alors cela ne veut plus rien dire. Si encore c'était une réelle volonté d'humilité je pourrais presque comprendre mais ici c'est de la démagogie tiers-mondiste pour être à la mode.
Oui, la partie est finie, mais je n'arrive pas à faire mon deuil de l'ancien monde.

Gas > Je ne sais pas si c'est la solution mais c'est un des rares créneaux qu'il nous reste pour agir sans tomber sous le coup de la loi. C'est dur à réaliser mais il faut essayer, je crois ; à son échelle, avec ses moyens.

Écrit par : Pharamond | 10/12/2013

Analyse désespérante mais tout à fait exacte. Je vous rejoins une fois encore Pharamond...

Écrit par : CCRIDER | 13/12/2013

Merci, et désolé pour l'absence d'espoir.

Écrit par : Pharamond | 14/12/2013

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