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04/12/2013

Soft putsch

Pour paraphraser Churchill, je crois qu'on peut dire que le meilleur argument pour se convaincre que l'aventure de notre civilisation ne connaîtra pas de happy end est un entretien de cinq minutes avec un citoyen moyen. Celui-ci reste persuadé qu'au delà des difficultés éprouvées actuellement il y aura une salutaire éclaircie alors que nous sommes pris dans une crise sociétale sans aucun précédent, et que nos maîtres malgré quelques abus nous guident toujours avec bienveillance et compétence tandis qu'ils nous ont embarqués dans une aventure socio-économique intéressée et très risquée qu'ils gèrent au jour le jour. On lui agite les marionnettes de la Démocratie pour qu'il puisse pester contre l'un, s'attacher à l'autre, avoir ses affreux et ses champions, et surtout se rassurer avec le sentiment qu'en dépit de tout ce qui lui arrive et de ce qu'il éprouve confusément le théâtre de la République fonctionne encore. Mais dans l'ombre les conseils et les commissaires ont déjà remplacé les chambres et les représentants élus qui ne sont plus là que pour faire écran tout en s'enrichissant sans vergogne puisqu'ils savent que leur temps est révolu et que leur pouvoir est factice. Bientôt, la mascarade deviendra trop coûteuse et le peuple, ou plutôt ce qui en fera office, sera tellement amorphe que l'on pourra enfin lui montrer les vrais puissants affublés de quelques titres apaisants et supprimer le superflu institutionnel sans que personne n'y trouve rien à redire.

Commentaires

Oui en effet. Il n'y a plus de république. La république a été liquidée par les républicains eux-mêmes, en loucedé. C'est un processus historique qui a des précédents : Auguste et ses successeurs, Napoléon avaient maintenu le cadre des républiques auxquelles ils avaient succédés et se sont bien gardés de les abolir officiellement.

Écrit par : Franck Ferdinand | 04/12/2013

C'est exact, à la différence que les personnes citées ont sauvé le système en le réformant tout en gardant un ersatz d'institution républicaine pour ne pas choquer le peuple (et certains puissants). Aujourd'hui, il s'agit juste d'une révolution de palais orchestrée par une clique qui tient depuis un moment déjà le vrai pouvoir.

Écrit par : Pharamond | 04/12/2013

Il n'y a pas de crise (sociétale ou autres) : il n'y a qu'une évolution naturelle et logique de la société qui se débat tant bien que mal dans un carcan institutionnel, économique, moral, éthique, spirituel and so, and so, quelque peu obsolète.
C'est comme demander à son fils de 20 ans de porter pour aller à la fac la jupette que sa soeur ainée mettait à 7 ans. Ça peut passer une fois (c'est rigolo) mais bon. Et tout maintenant est à l'avenant dans ce pays et ailleurs.
Du reste, notre constitution française bâtie sur un tas de compromis à la noix a fêté ses 55 ans cette année !
Comment voulez-vous qu'on s'en sorte avec de telles bases pourries d'une époque qui n'a plus rien à voir avec notre quotidien et surtout nos lendemains matin.
Par ailleurs, comparer l'Auguste romain (plutôt Octave / Jules César / Agrippa — qu'on oublie trop souvent) avec le Bonaparte français est assez téméraire.
Ils eurent certes tous les deux à gérer une république de merde, mais que je sache, Octave ne fit aucun coup d'état, lui… (?)
Bien à vous

Écrit par : Martin-Lothar | 05/12/2013

Martin-Lothar, je ne veux pas polluer le billet de Pharamond, avec lequel je suis d'accord. Bonaparte a fait un coup d'Etat, Octave a gagné la guerre civile. Nous c'est encore autre chose, mais ce qui est important de comprendre et de faire comprendre, c'est qu'il ne suffit pas à un régime de se prétendre républicain pour l'être.

Écrit par : Franck Ferdinand | 05/12/2013

Martin-Lothar > Ben si, il y a crise : si vous demandez à votre gamin de porter la jupe de sœurette il va faire une crise. Après, coup d'état ou pas, ça reste de l'art d’accommoder les restes pour en faire du consommable.

Franck Ferdinand > Point de pollution et vive le débat voire la polémique du moment que l'on reste courtois.

Écrit par : Pharamond | 05/12/2013

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