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27/04/2012

Histoire... (83)

Je me souviens d'avoir lu, il y a quelques années, un article sur la Bataille du Chemin des Dames dans un magazine d'Histoire. Je vais essayer d'en expliquer la teneur car je ne l'ai pas retrouvé dans mes "archives" ni découvert une trace quelconque de celui-ci sur le Net. Il avait été écrit par une descendante du Généralissime Robert Georges Nivelle qui avait voulu vérifier le bien fondé de la légende noire attachée à son aïeul. Elle s'est donc livrée à un travail d'historienne et après avoir consulté de très nombreux documents tant français qu'allemands elle en était venu à faire une étonnante découverte : si l'offensive avait continué il était quasiment certain qu'elle aurait réussi à percer le front. En effet, les français et leurs alliés avaient des réserves que l'Empire allemand ne possédait pas. Rappelons qu'il se battait alors sur deux fronts. Quand l'offensive fut stoppée les Allemands étaient presque à cours d'hommes et de munitions. On doit en grande partie l'échec de l'offensive et son arrêt aux journalistes (déjà !) qui non seulement ont annoncés dans les journaux le lieu de l'offensive mais ont ensuite rapporté des témoignages épouvantés du front en voyant les pertes occasionnées par les assauts. L'auteur de l'article concluait en affirmant que si cette bataille avait été menée à son terme dans des conditions normales il est fort probable que la guerre aurait été achevé bien avant le 11 novembre 1918 occasionnant ainsi bien moins de victimes et que la Révolution d'Octobre en Russie n'aurait peut-être pas eu lieu.

Commentaires

Un livre tente de réhabiliter le général Nivelle (Denis Rolland : Nivelle, l'inconnu du chemin des Dames, éditions Imago, 2012). Extrait :


"Si la manoeuvre stratégique imaginée par Nivelle -créer la rupture du front et relancer la guerre de mouvements - est indiscutablement un échec, en revanche son bilan tactique est tout à fait positif, au point que son exploitation sera poursuivie avec succès par Pétain. Mieux, malgré les pertes subies, les troupes engagés semblent bien avoir eu -depuis l’observatoire fragmentaire de leur avancée sur le terrain- le sentiment d’être victorieuses ! Ce sont en fait l’interruption de l’offensive, les commentaires de la presse, le discours des politiques et les changements intervenus à la tête de la hiérarchie qui répandent, rétrospectivement, le sentiment d’une lourde défaite due à des fautes notoires de commandement."

http://www.clio-cr.clionautes.org/spip.php?article3902

Écrit par : Sébastien | 27/04/2012

Lu quelque chose d'identique sur la Ligne Maginot.
Qui aurait été efficace..... si elle avait été terminée !

Écrit par : UnOurs | 27/04/2012

Sébastien > Cela confirme en partie l'article lu.

UnOurs > La politique française de l'avant-guerre, il y en aurait à dire dessus.

Écrit par : Pharamond | 27/04/2012

@UnOurs
UnOurs >
Humour !
Ce n'est même pas sûr.
La prolongation de la ligne Maginot(Painlevé) s'étend en plaine et exige une densification à prix exorbitant.
La Belgique refusait son extension.
De toute façon c'était 80 millions motivés contre 40 millions
démoralisés.
La ligne Maginot économisa néanmoins quelques éffectifs.
La France ne pouvait pas s'offrir une ligne Maginot complète
plus un corps blindé.

Écrit par : Vauban | 02/05/2012

Même pas sûr ... comment en être sûr ?

ce qui est clair c'est que pour éviter de se mettre à dos les Belges, la Ligne s'est arrêtée au niveau des Ardennes, endroit où Guderian et son corps blindé ont effectué la percée qui a permis de prendre les corps français et britanniques, motorisés et modernes à revers.

Sans nécessairement aller jusqu'à la mer, la Ligne aurait été impossible à percer en si peu de temps et aurait nécessité des effectifs qu'Hitler n'avait pas puisqu'ils servaient d'appât en Belgique.
Arrêter la ligne devant la Belgique pour contenter l'amour propre d'un pays neutre même pas capable de choisir son camp, malgré l'hécatombe de 14-18, c'est l'erreur qui a permis 6 ans de guerre et 20 millions de morts.

Écrit par : Paul-Emic | 02/05/2012

De toute façon, il fallait la construire en entier ou pas du tout afin d'économiser des moyens pour d'autres défenses mais faire un peu des deux n'a mené à rien.

Écrit par : Pharamond | 02/05/2012

Sur le plan stratégique, c'était une erreur puisqu'on sait qu'il n’existe pas de mur absolument infranchissable et qu'on ne peut se dispenser d'une armée mobile derrière les lignes . Cette erreur est d'autant plus déplorable que c'est quand même la France qui a inventé l'offensive combinée char-avion, même si elle a été insuffisamment théorisée.

Sur le plan tactique c'était un bon retardateur et un bon canaliseur (les Allemands ne l'ont pas percée ils sont passé à côté). C'est pour cela que je dis que quand bien même elle n'aurait pas été poursuivie jusqu'à la mer, elle aurait eu une utilité.

Écrit par : Paul-Emic | 02/05/2012

Pour revenir au sujet, il est certes légitime de vouloir renouveler des historiographies parfois un peu trop confortablement établies mais, en l'occurrence, la question semble entendue depuis longtemps. L'offensive du 16 avril 1917 fut dès le début un échec évident, et sa prolongation jusque début mai n'augmenta que très peu les gains de terrain dérisoires, alors que la percée était escomptée au premier jour.
Il ne me semble pas que les positions allemandes aient jamais été sérieusement menacées et, à tout prendre, les tentatives d'Artois et Champagne, des 9 mai et 25 septembre 1915, furent plus près de réussir. Au printemps 17, le front russe commençait à se désagréger dans la révolution et c’est plutôt durant l’été 1916 que le Reich fut inquiété sous la double pression de la la Somme et de l’offensive Broussilov.
Il est exact que l'échec du Chemin des Dames, ce fut aussi une exploitation journalistique et politique, qui contribua au climat de « l'année trouble ». Nivelle, qui n’avait pas alors la stature acquise par Joffre en 14, et dont les certitudes un peu trop affichées avaient à la fois soulevé trop d’espoirs et suscité trop de réserves, fut logiquement emporté. Il avait fallu deux ans de grignotages pour épuiser le crédit du miracle de la Marne. La réputation de Nivelle, acquise par l’heureux coup de main de Verdun fin 1916 se dévalorisa en quelques jours.

Écrit par : Nathanaël | 02/05/2012

Tiens ? mon précédent commentaire n'est pas passé. J'y disais en gros que pour la Ligne Maginot et son extension possible je n'étais pas spécialiste du sujet et que pour l'offensive Nivelles je regrettais ne n’avoir pas retrouvé l'article en question qui me semblait plutôt convaincant mais qu'avec des si...

Écrit par : Pharamond | 02/05/2012

Paul-Emic > Peut-être bien, j'avoue ne pas être spécialiste en la matière.

Nathanaël > Dommage que je n'ai pas pu retrouver l'article original, il était bien documenté et plutôt convaincant mais après, avec des si...

Écrit par : Pharamond | 02/05/2012

Les commentaires sont fermés.