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15/12/2011

Chères « femmes »

 

J'ai reçu ce texte par e-mail :

 

bon gars.jpg


Commentaires

[...]
Il était laid, les traits austères,
La main plus rude que le gant ;
Mais l'amour a bien des mystères,
Et la nonne aima le brigand.
On voit des biches qui remplacent
Leur beau cerf par des sangliers.

Enfants, voici les boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Victor Hugo
(j'ai oublié le titre)

Écrit par : L. Chéron | 15/12/2011

"La légende de la nonne" (j'ignorais mais Google sait tout). Si j'ai mis le texte que l'on m'a envoyé en ligne c'est que malgré les raccourcis et la schématisation il y a du vrai là-dedans. Tallayrand disait "Une femme pardonne parfois à celui qui brusque l'occasion, jamais à celui qui la rate." et Audiard que "Les cons ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnait"...

Écrit par : Pharamond | 15/12/2011

Et de l'autre côté, "telle femme résiste à l'amour qu'elle éprouve, qui ne résiste pas à l'amour qu'elle inspire."

On n'a pas le cul sorti des ronces !

Écrit par : Coach Berny | 15/12/2011

C'est devenu rare, non ?

Écrit par : Pharamond | 15/12/2011

Le mystère féminin est un grand thème diachronique de l'histoire universelle. On doit l’envisager à la Braudel, sur la longue durée. Il a fallu quelques millénaires pour que l'homme prenne la femme pour autre chose - au mieux - qu'une reproductrice (qu'on engrossait pudiquement dans le noir et vite fait) ou une demi-mondaine (pardon, une courtisane). Ça, c'était encore en gros le modèle romain, et c'était ma foi assez logique : un être qui ne peut être ni guerrier, ni citoyen (es igual) ne saurait être autre chose qu'une utilité ou un objet de plaisir, mais pas le digne compagnon d'un homme. La première révolution survient donc au moyen âge (XIIe ?), avec l'amour courtois. En substance : je veux qu’on m’aime pour moi, et gnagna, etc. Voici venu le temps des chouineuses. Paul Veyne a finement remarqué une inflexion des mentalités au tournant du bas-empire, quand un esprit pot-au-feu commence à supplanter chez le brave fonctionnaire impérial (agens, -entis) la tradition du vieux-romain, qui au fond avait des moeurs sexuelles de sauvage islamique (pour un contemporain du vertueux Caton, sodomiser un esclave est tout aussi respectable que faire un enfant à sa femme). De plus - curieuse coïncidence - cette évolution est contemporaine des débuts de l’acculturation chrétienne, affaire à mèche lente qui n’en est peut-être qu’à ses prémices en la matière, celle de « la vraie amour, la belle amour » : pensez qu’il a fallu attendre un Wojtyla pour que le magistère enseigne sur la sexualité autre chose que des interdits. Mais enfin, déjà un rabbi imprégné de traditions sémitiques s’effarait un peu à la découverte que, dans la Christ, somme toute, lui et elle ne feraient plus qu’un. « Ce mystère est grand », lâche-t-il un peu perplexe (Ephésiens). On peut le comprendre. Les bourgeois du temps de Molière ne l’avaient toujours pas assimilé. Et nous, et vous, et moi ?
J’espère ne pas être hors-sujet. Ce sont les réflexions que m’a inspirées la discussion.

Écrit par : L. Chéron | 16/12/2011

Mais qu'est-ce qu'un "bon gars" ?

Rien qu'en lisant son petit texte, on a envie de fuir ce "bon gars" !

Il n'y a pas de "bons gars" ni de "brave fille"!

Il y a des personnes attirantes, qui sont comme des aimants (sans jeu de mots!), et l'on ne sait pas pourquoi...
Dès qu'on commence à se poser trop de questions, l'amour ou le désir s'enfuient...

Les femmes qui disent attendre de rencontrer un "bon gars" sont souvent des laissées-pour-compte, qui n'inspirent pas le désir.

L'amour, c'est quelque chose de terriblement magique!

Écrit par : Gaëlle Mann | 16/12/2011

"C'est devenu rare, non ?"

Je n'en sais rien Pharamond,
J'ai toujours eu la même à la maison !

Écrit par : Coach Berny | 16/12/2011

L. Chéron > Non, vous n'êtes pas hors sujet, ce résumé expresse de la relation homme-femme est bien venu.

Gaëlle Mann > Oui, qu'est-ce qu'un bon gars ? Les titres auto décernés sont toujours suspects.

Coach Berny > :-)

Écrit par : Pharamond | 17/12/2011

Voilà. G. Mann a pointé the heart of the matter : le coup de foudre - ce que les précieux du temps du jeune Corneille appelaient pudiquement et prudemment l'inclination - ça reste d'une mystérieuse puissance divine. Les Anciens ne savaient comment s'en dépatouiller, balançant entre la référence divine et la spéculation philosophique. L’inspiration divine, selon le panthéon païen, est complètement absconse : c’est une espèce de possession, comme l’ivresse, on n’y peut rien ; Zeus s’y comporte comme un Strauss-Kahn entre deux ascenseurs, et des mères de famille ordinaires cèdent un matin sur une plage au charme des taureaux (et bien avant qu’on ouvrît des hôtels-clubs en Crête). Quant à la discussion philosophique du Banquet, étant une affaire d’hommes, elle nous apprend - figurez-vous - que la pédérastie élève vers la beauté parfaite, celles des idées belles et bonnes. Et c’est ainsi qu’on a des antiquaires, des stylistes et des ministres de la culture, mais qu’est-ce que ça nous apprend sur les raisons qui font que « Jules est avec Mariette », ainsi qu’une main dénonciatrice l’a gravé sur le bois d’un banc public ? Rien. C’est pour cela qu’un usage antique a longtemps relégué au marge de la vie sociale honnêtement réglée une affaire aussi ténébreuse. De même que, selon Clemenceau la guerre est bien trop grave pour qu’on la confie à des militaires, l’amour n’avait rien à faire dans le mariage ou la famille. D’où la survenue très tardive de Jean-Paul II (voir supra).
Je ne sais pas si ces réflexions débrouillent un peu les tourments du « bon gars ».

Écrit par : L. Chéron | 17/12/2011

Merci pour la tentative de débrouillement mais je crains que ce vaste sujet ne demeure à jamais mystérieux entre passion et subjectivité de chacun.

Écrit par : Pharamond | 18/12/2011

Bon les enfants, fin de la récré. On ne va quand même pas se masturber les méninges pour un truc qui dure trois ans! ;-)

Écrit par : Un Fan | 18/12/2011

Tiens, notre un Fan est de retour et en forme !
Trois ans... pourquoi trois ans ?

Écrit par : Pharamond | 18/12/2011

Moi, je me demande toujours pourquoi de tels "mythes" errants comme Roméo et Juliette par exemple, font encore un tel tabac à l'heure de la CSG, du bouillon-cube, de la télé-réalité, de Pharamond, ou du boson de Higgs. Ce sont des histoires qui se terminent mal et où les gens n'apprendront jamais à soigner l'acné comme il faut et qui sont incapables enfin de faire un gosse et de remplir dans la foulée une demande d'allocs comme tout le monde. Mais je suis sûrement idiot ou trop romantique, ou les deux, mon général...

Écrit par : Martin Lothar | 18/12/2011

Peut-être mais puisque vous n'êtes pas le seul dans ce cas...

Écrit par : Pharamond | 19/12/2011

Il est vrai, j'ai un peu trop donné dans l'abandon logorrhéique. En certaines circonstances, la discrétion doit l'emporter.

"Fermons les yeux,
Fermons les yeux,
Ne gênons pas les amoureux..."
(Meillac et Halévy, librettistes de La vie parisienne ?)

Écrit par : L. Chéron | 19/12/2011

Oui, dommage que le sexe s'étale partout de nos jours, entre taboue et étalage il doit pourtant y avoir un juste milieu.

Écrit par : Pharamond | 20/12/2011

Les commentaires sont fermés.