24/02/2011
Faut-il brûler les journalistes ? (3)
La critique cinéma qui suit vient du site du journal Libération, elle concerne les films Harry Brown de Daniel Barber (je n'ai pas vu) et Le dernier des Templiers de Dominic Sena (triste navet). Les thèmes, l'autodéfense et la chevalerie au service de Dieu, les faisaient déjà partir perdants pour un journaliste (?) de l'Officiel du politiquement correct, mais qu'est-ce qui peut pousser un individu à écrire dans ce charabia ? La prétention ? la haine ? les écoles de journalisme ? la volonté d'être drôle ? une crise de jeunisme ? la bêtise ? un AVC ? une possession démoniaque ? Mystère.
Chronique | 19 janvier 2011 Michael Caine & Nicolas cage Par BAYON Michael Caine est royal. Plus que son film de saison Harry Brown, certes ; kenloacherie socio-thriller où l’antijeunisme primaire remplacerait l’anticapitalisme rouge, apparentable en insanité paranoïaque au récent Que justice soit faite. «Justice sur la ticy», en quelque sorte. Caine y joue terriblement la vieillesse, qui est la sienne mais pas tout à fait tant. Lenteur essoufflée, vie blafarde, cafard vermeil, vacuité de fin des choses… Mais dès qu’on sait que le type fut marine naguère, on voit de quoi il retourne… Total : d’une part, le corps de Caine, des yeux vitreux à l’anglais dans le texte, en passant par le smart, jusqu’au gore ; d’autre part, le sordidisme zonard en descente de Last Exit du cru, avec effets spéciaux émeutes de quartiers à capuches. Le reste, en écrin d’idéologie sale, de laideur complaisante, fâcheusement («fachosement» ?) gênant. Avec Nicolas Cage, autre tête d’affiche du jour, cette séquence «Bobines» devrait se rebaptiser : Boules - à zéro. D’un nanar à l’autre, en effet, le sens et l’attrait du neveu Coppola, depuis Sailor et Lula en fait, tiennent à un fil, de ses états pileux. Comme Samuel Jackson, Elton John, Berlusconi, Dick Rivers ou Jude Law et 98% d’entre nous les gars, Cage vit mal le cap du déplumage viril, qui le défrise et qu’il maquille du coup à tort et à travers, jamais en retard d’un postiche. Ici, dans la farce hirsute le Dernier des Templiers, sa perruque flottante aux allures de dernière des iroquoises inversée, pendouillant sur ses traits non moins flapis de McCartney ayant trop repris de pilpil au tofu, est un bonheur assez mystique. Grands dieux. Ne ressemblant strictement à rien, le toupet monastique qui l’auréole résume Cage en soi, perdant la tête depuis qu’il a perdu l’unique Patricia Arquette pour l’anonyme Lisa-Marie Presley (ex Michael Jackson…) et le film décoiffant afférent. Fausse saga de grands espaces teutoniques, c’est un sous-road-movie statique en charrue de pérégrination visiblement démarquée de… Maupassant (telle la Chevauchée fantastique de ressortie), à huis clos cahoté commode, où les loups médiévaux du Miracle, entre autres garous de prétoire, jouent le rôle des Cosaques, et le Malin travesti celui de Boule de suif. Dans ce grand-guignol d’une crétinerie toute chrétienne (pléonasme), à s’arracher les cheveux entre deux danses gondolées de Saint-Guy poilantes, Nicolas «Ghost Rider» Cage qui n’en est plus là, comme encagoulé de la touffe hippie de Depp dans The Tourist, chevalier errant parmi les bubons pesteux aux airs de mérule, dit : «La sorcière est inconsciente, on lui a administré un sédatif», au XIVe siècle, retour de croisade. Tout étant bien qui finit bien, Baphomet ne l’emportera pas en Paradis, Armageddon une nouvelle fois déjoué, amen (ma cagoule est pleine). Mais il s’en sera fallu d’un cheveu. |
09:42 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Fichtre! Suis allé faire un tour sur le lien : la fièvre semble toucher tous les "critiques"! Avec un symptôme commun : le film est catalogué avant vision.
Ne sais qui écrit ces trucs. Peut-être qu'un critique se doit d'offrir un regard suivant la pensée de sa rédaction, que prenant le penchant subjectif de l'art il déforme involontairement, mais ici, tout de même...Ils ne donnent même plus envie d'être compris, seront tondus, brûlés (c'est à la mode dans les révolutions qu'ils soutiennent), à la libération.
Écrit par : Ootkonos | 24/02/2011
ça fait penser à ces sites qui ont mis au point un enchevêtrement de bribes de phrases pour générer des "textes aléatoires"
comme
http://www.charabia.net/gen/gendisp.php?gen=1
Écrit par : Paul-Emic | 24/02/2011
Ootkonos > Il s'agit surtout d'un microcosme boboïsant qui radote pour lui-même, se trouvant sûrement très spirituel.
Paul-Emic > J'en viens à me le demander devant une telle bouillie.
Écrit par : Pharamond | 24/02/2011
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