23/09/2009
Les heures les plus noir et blanc de notre Histoire
Dans une note j'écrivais que le noir et blanc faisait partie de la mise en condition compassionnelle du public vis à vis de la Shoah et conséquemment à la condamnation sans condition du fascisme.
Voici trois films qui ont pour sujet la bête immonde ; avant, pendant et après la Seconde guerre :
Le Ruban blanc trouve des prémices du nazisme dans la rigidité de l'éducation allemande à la veille de la Première guerre. Il importe peu à son réalisateur, Mickael Haneke, que le National-Socialisme soit un parti révolutionnaire dont l'émergence n'est pas sans rapport avec la Révolution de 1917, le principal est de montrer que le fascisme est au coeur de l'ordre et peu contaminer n'importe qui n'importe où si on ne se méfie pas suffisamment. Pour tant de clairvoyance, il a remporté la Palme d'or à Cannes en 2009.
La Liste de Schindler, qu'il est inutile de présenter.
Pleure en silence, inspiré d'un fait divers authentique, relate les jours qui ont précédé le meurtre de Jean-Claude Beaussart par sa fille Ida. La victime était un taré qui tyrannisait sa famille. S'il avait été apolitique, UMP ou même stalinien l'histoire n'aurait été qu'une affaire sordide comme il y en a malheureusement beaucoup. Mais voilà ! monsieur Beaussart était néo nazi, c'est-à-dire un rejeton du ventre toujours fécond, une pièce de choix pour faire une oeuvre citoyenne.
Hormis leur sujet, ces trois films ont en commun d'avoir été tournés en noir et blanc.
Noir et blanc parce que ça fait plus sinistre.
Noir et blanc parce que les documents de la Seconde guerre, sur le IIIme Reich et les camps sont en grande majorité en noir et blanc.
Noir et blanc, comme le jour et la nuit, le Bien et le Mal.
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