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05/01/2008

La soue

Un jour, les politiques, les médias, les intellectuels, les artistes et tout ce qui est censé penser se sont dits que le peuple étant vulgaire il serait de bon ton de l'être aussi. Bien sûr, quand je dis peuple il ne s'agit pas du vrai, multiple et complexe, mais de celui fantasmé par nos chers ''élites'', monolithique et gentiment stupide, et quand je dis vulgaire il ne s'agit pas d'une vulgarité perverse ni désagréable à entendre mais d'une bonne vulgarité conviviale aimablement concoctée et utilisée au bas de l'échelle sociale.

Même si autrefois les rois conservaient un bouffon près d'eux pour être distraits mais aussi pour pouvoir être contredits et entendre la voix du petit peuple, ils se gardaient bien d'échanger leur place : à l'un la couronne et le sceptre, à l'autre le bonnet du fou et le bâton à grelots. Mais peut-être pour remercier le bouffon Coluche de ne pas avoir continué à vouloir être roi, les rois sont devenu bouffons. Le « Adieu ma poule. » de Jacques Attali pour clôturer l'oraison funèbre aux obsèques de l'humoriste vaut tous les aveux.

Donc soyons vulgaires, la politesse c'est bourgeois voire aristocratique et peut-être même (quelle horreur !) fasciste. Et le bon peuple se dit confusément qu'il n'a plus à faire d'effort pour s'élever de sa condition ( la politesse étant une marque de distinction) mais à rester tel quel, et même à se laisser aller pour faire comme les puissants. De toute façon la vulgarité faute de repère n'existe plus, il s'agit simplement d'un genre particulier de second degré qui gêne seulement les pisse-froids. Il faut voir avec quelle vulgarité revendiquée, épanouie et évidemment sans tabous les bobos s'amusent pour se rendre compte jusqu'où nous sommes descendus.

Depuis, tout le monde se vautre allégrement dans la fange et l'ordure.

Depuis, nous avons élu Nicolas Sarkozy.

Commentaires

N'est-ce que de vulgarité dont il est question ? Si tel est le cas, ce que je pense, elle prend sa source dans cette indignité permanente affichée partout.
Indignité et non respect de la Personne complexe ce qui pourrit notre environnement.
Pourtant, c'est cette complexité existante qui nous offre dans socièté la possibilité de vivre.

Écrit par : Christian | 07/01/2008

Dans le cas présent c'est bien de la vulgarité au sens large dont il s'agit.

Écrit par : Pharamond | 08/01/2008

Les commentaires sont fermés.