23/07/2007
Hébétés
La morale contemporaine est réactive et non réfléchie. Et c’est bien en quoi elle est encore une morale, quoiqu’en disent les traditionalistes et les penseurs du déclin : car l’amoralisme se constitue sur l’incapacité de distinguer le bien du mal. Cependant, la différence avec l’ancienne morale est abyssale. Le jugement moral réfléchi établit un rapport entre une situation et des références. Il compare, pèse et doute. Pour lui, chaque situation vient prendre place sur une échelle, se compare à un modèle qui lui préexiste. Le jugement morale est tout ce qui reste - ce n’est pourtant pas rien - en défaillance des échelles et des modèles. Il récuse le mal instinctivement, comme par éblouissement. Sa seule échelle est l’émotion. Le jugement réfléchi se pose sans cesse la question de la reconnaissance, du repérage du mal qui saurait se cacher sous le bien, car l’émotion ne lui suffit pas, voire lui semble trompeuse. L’ancienne morale opérait sans cesse un retour sur soi, faisant appel à la mémoire des référents. Tandis que le jugement réactifs se passe de tels débats intérieurs, qui n’ont plus lieu d’être. Il s’exerce par fascination ou aveuglement du mal et du bien, et ici l’aveuglement prend le double sens de l’éclair qui à la fois impose et éblouit.
Chantal Delsol
Le souci contemporain
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Musique (34)
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X-58
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Vous ne le voyez pas ? c'est normal, il est ABSOLUMENT invisible.
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Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Périgord
22:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/07/2007
La nuit
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George Sotter
Moonlight Bucks County
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Les enfants
Les petits enfants blancs et roses,
Qui viennent droit du paradis,
Ont les yeux pleins de douces choses
Et le front de rêves hardis.
Ils sont ignorants et candides
Et ne savent rien d’ici-bas ;
Ils songent aux soleils splendides
Que notre ciel ne connaît pas.
Ils ont de petits corps si frêles,
Que tout pour eux nous fait trembler ;
Ils se souviennent de leurs ailes,
Mais ne peuvent plus s’envoler.
Comme nous rivés à la terre,
Ils vont l’arroser de leurs pleurs,
Et comme nous apprendre à taire
Les plus chers désirs de leurs cœurs.
Eux dont la main fut toujours bonne,
Ils deviendront durs comme nous ;
Ils ne sauront plus comme on donne
Ni comme on se met à genoux.
Ils verront fuir, les pauvres anges,
Leur fraîche innocence aux yeux bleus,
Et bientôt perdront dans nos fanges
Le souvenir lointain des cieux.
Henri Warnery
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Programme estival
Pendant l'été, il faut parler de choses légères ; les magazines montrent l'exemple : sexe et people. Mais comme je ne suis pas gentil, voici trois sites sur l'autre visage des stars, trouvés sur le forum de Doctissimo :
Pour le sexe on verra plus tard.
20:15 | Lien permanent | Commentaires (2)