04/05/2010
Musique (172)
Les prêtres
Spiritus Dei
Sur la Sarabande d'Haendel, deux prêtres et un séminariste du diocèse de Gap chantent et il parait qu'ils ont du succès.
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03/05/2010
La grande pitié
Aussi détestables qu'aient pu être François Mitterrand et Jacques Chirac, ils ont su conserver à la fonction présidentielle une certaine respectabilité. Ce reste de monarchisme qui faisait que bon ou mauvais, aimé ou détesté, le roi était le roi. Avec Nicolas Sarkozy il en est tout autrement. Esclave du tapageur et du scintillant, il s'imagine que changer la forme change le fond. En voulant établir une sorte de gouvernance à l'américaine, peut-être efficace avec la super puissance que sont encore les États-Unis mais tout à fait risible avec l'état croupion qu'est devenu la France dans l'Union Européenne et appropriée à la mentalité anglo-saxone mais vouée à l'échec en France, il s'est couvert de ridicule.
Sa photo officielle où il apparaissait étriqué à côté de drapeaux disproportionnés (avec pour la première fois celui de l'UE) n'augurait rien de bon. La suite a confirmé le désastre pressenti. Tel un parvenu d'un roman naturaliste du XIXme siècle, il se vautre avec la plus grande satisfaction dans la vulgarité s'imaginant être un modèle de réussite. Quant à ses bains de foule ils ressemblent plus aux déplacements d'un parrain entouré de ses sbires qu'aux aimables visites du Président de tous les Français.
Les rares moments où le protocole l'oblige encore à prendre la pose du Chef d'État, il se contraint à un rictus censé être de circonstance mais qui ne trahit que l'ennui d'être là. À sa décharge il faut dire qu'il se contrefiche du sort du pays et de ses habitants. D'ailleurs, confusément ces derniers s'en aperçoivent et par un juste retour des choses, ils lui manquent de respect "en direct" comme ils ne se l'étaient jamais permis avec aucun des autres présidents, préservés par l'aura de leur fonction.
En voulant imposer un nouveau style, Sarkozy a mis à bas les quelques survivances de sacré héritées de ses prédécesseurs ; on ne dirige pas une nation comme on gère une entreprise. En quelques mois, la fonction présidentielle a été mise à terre. Elle ne s'en relèvera pas, pas sous la forme que nous connaissons.
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