26/12/2006
Paix sur la Terre aux hommes de bonnes volontés
Bon, esprit de Noël oblige, je ne dirai du mal de personne aujourd'hui... mais rien qu'aujourd'hui.
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Souvenirs
Ma mère parle avec une vieille dame. Assis dans un fauteuil avec de grands accoudoirs, je reste sans bouger mais je n’écoute pas ce qu’elles disent. Puis ma mère se lève, m’embrasse et me dit de rester avec la dame qui est très gentille, et aussi qu’elle va revenir tout de suite. La vieille dame accompagne ma mère à la porte puis revient vers moi en souriant. Elle me tend la main, sèche et ridée, et me demande de venir avec elle. Elle ouvre une porte et nous entrons dans une sorte de serre. Il y a des plantes partout, certaines sont vertes mais la plupart sont mortes. Au milieu, il y a une petite table en pierre dont le plateau posé sur un pied en colonne représente une rose des vents en mosaïque. Nous la contournons en enjambant des pots renversés par terre. Il y a une lumière bizarre qui passe à travers les carreaux peints de la serre, certains manquent et laissent passer la lumière du soleil qui fait des carrés blancs sur le sol. La vieille dame me dit que personne ne s’en occupe plus depuis que son mari est mort. Elle met un grand chapeau de paille et nous sortons dans le jardin. Nous en faisons lentement le tour parmi les hautes herbes et les fleurs. Elle me tient toujours la main et nous n’entendons que le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes. Elle cueille une cerise et me la donne, elle n’est pas très mûre mais je la mange pour lui faire plaisir. Puis nous rentrons, elle met de la musique, un air au piano, me donne une assiette avec des petits gâteaux et un livre sur les animaux. Elle s’assoie dans un fauteuil en face de moi et reste sans bouger, les yeux fermés, mais je ne crois pas qu’elle dorme. Dans le salon aux volets clos il fait sombre et frais. De longues minutes passent. Enfin, ma mère est de retour, elle demande si j’ai été sage. Puis elle me tourne le dos et parle doucement à la vieille dame. La vieille dame vient m’embrasser, ma mère la remercie, me donne la main et nous sortons dans le bruit de la rue.
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Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : France
19:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2006
Demain nous serons en hiver
Robert R. Copple
Gray fox
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Images (18)
Des panoramas à 360° de grandes villes allemandes.
19:07 | Lien permanent | Commentaires (4)
Ça a le mérite d'être clair
Lu dans Métro du vendredi 22 décembre 2006 dans l'interview de Cyril, l'un des finalistes de la "Star Ac" :
Pourquoi le public doit-il voter pour toi ce soir ? :
Parce que je ne chante pas comme tout le monde et ça change. Et puis peut-être aussi pour ma couleur de peau. Ça ne fera pas de mal de voir plus de Noirs à la télévision.
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Le paradis sur terre
Comment ils avaient pris le pouvoir ? On le leur avait tout simplement donné. La population n’en pouvait plus de la corruption, de l’insécurité, de la vie chère, des impôts, du chômage, de l’absence de perspective, de la gabegie des gouvernants, de l’incompétence de l’administration, de l’inefficacité des mesures gouvernementales, de l’incurie du pouvoir... elle n’en pouvait plus de tout. C’est alors qu’ils créèrent le Parti de la Bonté et de la Générosité. Au début, les autres partis s’étaient moqués d’eux. Mais peut-on se moquer longtemps des bons sentiments ? Des sarcasmes venant de partis usés et discrédités étaient-ils les biens venus ? Et tous se mirent à leur faire les yeux doux. Mais ils restèrent fermes et refusèrent de siéger dans une quelconque assemblée, ils voulaient le pouvoir entier ou rien. Ils disaient que c’était pour éviter toute compromission et garder la pureté de leur idéologie. Leurs opposants, de plus en plus rares et de plus en plus discrets, pensaient plutôt que c’étaient parce qu’ils avaient promis tout et le contraire de tout, à un groupe comme au groupe opposé, aux progressistes comme aux réactionnaires, aux pauvres comme aux riches, et qu'évidemment ils auraient été bien incapables de faire quoi que ce soit en pratique. Pourtant, la population y croyait, on sait que les hommes ont besoin de rêver, alors ils votèrent pour eux. Et ils furent élus. La première chose qu’ils firent après leur accession au pouvoir, fut de massacrer méthodiquement tous leurs adversaires. Car, entre nous, avouons qu’il faut vraiment être le dernier des salopards pour s’opposer à la bonté et à la générosité.
18:56 | Lien permanent | Commentaires (8)