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12/11/2006

Relativisme

L’objectivité absolue consisterait à se laisser molester en cas d’agression pour être sûr de ne pas faire preuve de partialité. Comment, en effet, pouvoir être vraiment sûr que nos raisons pour nous défendre sont supérieures à celles qu’a notre agresseur pour nous attaquer ?

Récréation (2)

Grâce à Traitdejupiter j'ai découvert Les Têtes à claques.

L'aube rouge

Nos attaques contre Stalingrad sont rendues difficiles par le fait que les deux tiers de la ville sont occupés par nos troupes. Quant au dernier tiers, les Russes s'y accrochent avec un fanatisme quasi religieux. Stalingrad est la ville de Staline, et Staline est le Dieu vénéré des Kirghizes, Uzbeks, Tartares, Turkmènes et autres Mongols. Ils se battent comme des forcenés pour la moindre ruine, le moindre pan de mur. Pour Staline, ils se sont transformés en tigres qui crachent des flammes ; et si jamais les tigres refusent de se laisser massacrer, les balles bien ajustées des commissaires politiques les empêcheront de fuir le combat. Dans cette cité bouleversée, l'Union de ces disciples asiatiques du communisme intégral et des commissaires politiques forcera l'Allemagne et le monde entier d'abandonner cette croyance commode d'après laquelle le communisme est simplement une conception politique comme toutes les autres. Ils prouveront, aux Allemands d'abord, aux autres peuples ensuite, qu'ils obéissent à un nouvel évangile. Ainsi, Stalingrad sera le Bethléem de notre siècle, mais un Bethléem de guerre et de haine, de destruction et d'anéantissement.  

Hans Ulrich RUDEL

Pilote de stuka

Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Migé (89)

Le moulin à vent Dautin

09/11/2006

Avant

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Cynthia Franco

Loren's tree

Musique (18)

The Chemical Brothers

Asleep from day

Le donjuanisme expliqué par Dom Juan

DOM JUAN : Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux! Non, non: la constance n'est bonne que pour des ridicules; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos cours. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'aimable; et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu'on en est maître une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d'une conquête à faire. Enfin il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs: je me sens un cœur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.  

Molière

Dom Juan

Acte I, scène II